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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 21:16

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8-10, rue Livingstone,19-21, rue Pierre Picard

 

 

REVUE DE PRESSE

 

La capitale poursuit sa mue : quatre grands chantiers s’achèveront cette année

Nouvelle année, nouveaux horizons. En 2013, Paris va poursuivre sa transformation avec la réalisation d’importants projets d’urbanisme. Ce lifting participera à la métamorphose de la capitale, en attendant le réaménagement du 1er étage de la tour Eiffel et la livraison de la canopée du Forum des Halles, prévus pour 2014, ou encore la réouverture de la Samaritaine, à l’horizon 2016.

1 - La rive gauche aux promeneurs

Après le réaménagement cet été de la rive droite, les berges de Seine vont connaître une seconde métamorphose au printemps, avec la piétonisation des quais bas de la rive gauche. Les badauds pourront alors se promener sur les 2,3 kilomètres qui séparent le musée d’Orsay du pont de l’Alma (7e), devant des terrains de sport et des jardins flottants. Les voitures devront circuler sur les quais hauts. Le projet porté par le maire de Paris, Bertrand Delanoë est estimé à 35 millions d’euros.

2 –La République redessinée

Les piétons parisiens vont reprendre en partie la République aux automobilistes. D’ici au mois de juin, la place disposera d’une esplanade de deux hectares. L’aire piétonne disposera de deux basins et de quatre aires de détente au milieu des arbres. Autour, les voitures circuleront à double sens, pour une meilleure connexion avec les grands boulevards, où les voitures roulent déjà dans les deux sens depuis décembre. Le projet, qui demande un an et demi de travaux, est évalué à 15 millions d’euros.

3- Beaugrenelle, nouveau temple du shopping

Entre les tours du Front-de-Seine (15e), un nouveau centre commercial va ouvrir ses portes en septembre : Beaugrenelle. Au total, près de 120 enseignes s’y partageront 45000 mètres carrés, ce qui en fera le troisième plus grand centre commercial de Paris. Près de quatre ans de travaux et 450 millions d’euros ont été nécessaires pour réaliser ce temple du shopping. Près de 18 millions de clients sont attendus chaque année entre ses murs de verre et de végétaux.

4- Un stade Jean-Bouin tout neuf

Le rugby de haut niveau aura un nouvel écrin à Paris, avec la modernisation du Stade Jean-Bouin (16e). L’enceinte du Sade Français, à la porte d’Auteuil, montrera son nouveau visage à partir de juin, 88 ans après sa construction. La capacité d’accueil passera ainsi de 9000 à 20000 places et 8400 mètres carrés de bureaux et de commerces seront ouverts. Le coût total du projet est estimé à 150 millions d’euros. (DirectMatin n° 1210 du mardi 08/01/2013)

 

Notre Dame fête ses 850 ans

Depuis huit siècles et demi, elle est aux premières loges. C’est avec quelques mois d’avance que seront célébrés les 850 ans de la cathédrale Notre-Dame. Ce jubilé sera fêté tout au long de l’année 2013, jusqu’au 24 novembre. Jusqu’à la fin de l’année 2013, un pèlerinage sera proposé aux croyants leur permettant d’admirer les fonds baptismaux ou les reliques de la Passion ; et tous les visiteurs pourront découvrir les rénovations réalisées autour des collections du trésor et du grand orgue.

L’un des grands événements du jubilé sera, le 2 février, l’exposition des huit nouvelles cloches dans la nef avant qu’elles ne soient installées. Mgr Jacquin, recteur-archiprêtre de la cathédrale, estime que ce jubilé, d’un coût total de 6,5 millions d’euros, est un « pari fou qui va faire vivre la cathédrale et la replacer au cœur de la cité ».

Érigé au cœur de Paris au XIIe siècle, ce monument de l’art gothique est le plus fréquenté de France. Chaque année, 14 millions de personnes y pénètrent et 20 millions se pressent sur son parvis. Pour l’historien Michel Rouche, si les visiteurs sont aussi nombreux, c’est davantage « pour les événements qui s’y sont déroulés que pour l’architecture, que l’on retrouve par exemple à Chartres ». La première pierre a été posée en 1163 par le pape Alexandre III sous l’impulsion de l’évêque Maurice de Sully. L’édifice n’a été achevé que deux siècles plus tard. C’est au sein de ce bâtiment, qu’en 1302, Philippe le Bel a convoqué les premiers états généraux ; ou que s’est tenu le procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc, en 1455. La cathédrale doit aussi son aura à la fiction. En 1831, Victor Hugo s’en est inspiré pour son célèbre Notre-Dame de Paris. Enfin, c’est sur son parvis que fut posée en 1924 la borne symbolisant le kilomètre zéro des routes de France. Une attestation de plus de la place centrale de la cathédrale, installée sur l’île de la Cité, berceau de la ville de Paris.

Les cloches seront remplacées en mars pour mieux s’accorder au bourdon Emmanuel (la plus grosse cloche, qui pèse 12,8 tonnes). L’ensemble en comportera huit.

Le grand orgue, qui n’avait pas été rénové depuis 20 ans, a vu ses 109 jeux répartis sur cinq claviers entièrement nettoyés. Les 12000 tuyaux de l’instrument seront dépoussiérés en 2014.

Une tour éphémère bleue est installée sur le parvis jusqu’au 24 novembre 2013. Elle permettra aux curieux, nichés dans un belvédère, à 5,50 m de hauteur, d’avoir une vue imprenable. (Extraits de DirectMatin n° 1201 du mercredi 12/12/2012).

 

Redécouvrez les trésors cachés de la crypte archéologique du parvis de Notre-Dame

« L’histoire du parvis, c’est l’histoire de Paris », affirme Rose-Marie Mousseaux, conservatrice du patrimoine, qui a conçu avec Sylvie Robin, conservatrice en chef, la nouvelle scénographie des vestiges archéologiques présentés dans la crypte du parvis de Notre-Dame (4e). Fermés depuis mi-octobre, ces 1800 m² situés sous le parvis de la cathédrale ont rouvert le 14 décembre 2012 dans une mise en scène plus lumineuse qui recourt de façon très pédagogique aux nouvelles technologies. Les écrans interactifs qui présentent les quatre grandes étapes de la construction de Notre-Dame sont à cet égard saisissants.

Méconnue des Parisiens, la crypte vaut le détour par la présentation des vestiges de l’antiquité et du Moyen Age : thermes gallo-romains dotés d’un astucieux système de chauffage, soubassements du rempart de l’île de la Cité ou fondations des grandes maisons du XIVe siècle. Autant de trésors enfouis à moins de 2,80 mètres, qui n’ont été découverts qu’en 1965 à la faveur du percement d’un parking et qu’il a fallu sept ans de fouilles pour inventorier.

Autre curiosité, la maquette du site en 5000 avant Jésus-Christ, époque à laquelle la Seine, pourvue de multiples ramifications, avait un bras qui coulait à l’emplacement des grands boulevards ! En octobre les conservatrices ont retrouvé 18 pièces de monnaie datant du IVe siècle. Preuve qu’il y a encore des découvertes à faire sous le parvis de Notre-Dame ! (Extraits de l’article de Philippe Baverel – Le Parisien du 18/12/2012).

 

Une construction qui fâche les défenseurs de Laennec

« Une verrue ». Les défenseurs du patrimoine architectural de l’ancien hôpital Laennec (7e), actuellement en plein chantier, n’ont pas d’autres mots pour évoquer une construction littéralement greffée sur le côté de la chapelle de l’hôpital, plus haute que ne le prévoyaient les plans et les permis de construire initiaux. Le projet de réhabilitation globale doit accueillir plus de 300 logements, le siège du groupe de luxe Pinault-Printemps-Redoute (PPR), des commerces et un centre gérontologique. Pour les riverains et les familles des illustres défunts enterrés dans la chapelle classée, épargnée par le chantier et restaurée sous contrôle d’un architecte des monuments historiques, c’est une honte, un « massacre ». Un « irrespect » bétonné qui relance également la bataille lancée il y a deux ans par les familles au sujet des sépultures, certes préservées mais dont l’accès restreint leur est insupportable. Les descendants du cardinal de La Rochefoucauld, de Turgot et de l’évêque Jean-Pierre Camus réclament depuis 2011 la réouverture au public de l’édifice et le libre accès au lieu saint. « Les hommes qui y reposent ont fait l’histoire de France ! » rappellent-ils.

Aujourd’hui, c’est une autre bataille que s’apprêtent à livrer les associations, dont le comité Laennec-Turgot, la société des Amis de Turgot et la fédération Patrimoine Environnement. « Par rapport aux plans, le bâtiment qui vient d’être construit, collé à l’extrémité d’une des croix de l’édifice, nous semble tout à fait anormal », souligne Arlette Vidal-Naquet, du comité Laennec-Turgot. « Il est aussi contraire à l’enquête publique ». Un affichage récent signale le permis annonçant la « modification de l’aspect extérieur et de la distribution intérieure du centre de gérontologie et des logements », et prévoyant également 314 logements au lieu de 309. Pour Arlette Vidal-Naquet, c’est un signe supplémentaire que le devenir de l’ancien Laennec, « l’un des premiers hôtel-Dieu », est « un scandale immobilier où l’argent et le profit dirigent tout depuis plus de dix ans ». Dans leur nouvelle bataille contre « la verrue » autorisée par le permis modificatif accordé le 19 novembre, les associations espèrent un sursaut des riverains et des spécialistes du patrimoine. La pétition lancée il y a six ans « pour la réhabilitation du site et des sépultures » circule toujours et compte aujourd’hui 12000 signatures, et surtout « le délai de recours n’est pas terminé mais il y a urgence ». Le 19 janvier, les deux mois de recours légal seront écoulés. (Extrait de l’article d’Elodie Soulié – Le Parisien du 04/01/ 2013)

 

Les travaux enfin autorisés à la Samaritaine

Nous vous reportons au Sauv’Dernière du 7 décembre 2011 (SD 238), dans lequel nous avons détaillé les travaux envisagés tels qu’ils étaient présentés dans deux permis de construire.

Les négociations avec la Ville auront duré jusqu’au dernier moment. Après plus d’un an d’attente, le groupe LVMH a enfin reçu hier ses deux permis de construire, étape préalable au lancement des travaux de la Samaritaine. Inauguré en 1870 et fermé en 2005 en raison de son état de délabrement, l’ancien « grand magasin de nouveautés » va enfin pouvoir entamer sa mue. Une nouvelle qui satisfait aussi bien le propriétaire que Jean-Yves Mano, l’adjoint au maire chargé du logement. Désormais, seuls des recours d’association ou de riverains peuvent entraver ce vaste projet immobilier. Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe LVMH et PDG de la Samaritaine, détaille les contours de l’opération validée.

« Coté rue de Rivoli, nous allons reconstruire un bâtiment avec 20 cm de hauteur en moins que les immeubles actuels. Cet îlot bénéficie d’un plan local d’urbanisme spécifique. Il a été modifié une première fois en 2006 pour réaffirmer le caractère commercial des activités de la Samaritaine. Puis, en 2010, pour réaliser un projet mixte : un grand magasin, des bureaux, des logements… C’était dans l’intérêt de la Ville comme de la Samaritaine, du public comme du privé. Cela va nous permettre notamment de construire 95 logements sociaux et une crèche ».

« Le bâtiment côté Rivoli va subir une destruction-reconstruction complète, sauf pour la partie XVIIe à l’arrière de l’îlot et pour les trois immeubles de logements de la rue Baillet qui ne nous appartiennent pas. Ici, une architecture contemporaine sera réalisée par les architectes japonais de l’agence Sanaa), avec une façade vitrée ondulée et sérigraphiée de gros points ronds. Nous prévoyons en son cœur une cour intérieure plantée ». « Dans la partie Jourdain Plateau, nous conservons juste la façade et le début des plateaux. Nous créons en plus une cour intérieure moderne. La partie verrière est, elle, totalement classée, intérieur et extérieur, avec ses frises, ses stucs imitation fonte et son grand escalier. Cette partie sera magnifiée. Ce sera le cœur de la zone commerciale du site ».

« Le côté Seine est en partie classé. Nous ne toucherons pas à la façade ni aux structures Eiffel que nous devons préserver. Mais elles pourront être masquées pour les besoins de la création de l’hôtel ».

« Nous voulons faire un magasin populaire et attractif, à la fois pour les habitants du quartier et pour les touristes. Nous souhaitons que l’on puisse trouver ici la quintessence du commerce parisien, sans que cela soit uniquement un magasin de luxe. On ne trouvera pas tout à la Samaritaine comme avant. Il n’y aura plus le rayon bricolage, par exemple. Sur les 21000 m² de commerces, 2000 m² seront consacrés à la montre. Ce sera un espace multimarques. Il y aura également un corner de 500 m² pour Vuitton, et un espace dédié au parfum. Peut-être y aura-t-il aussi une librairie. De plus, nous prévoyons de larges espaces de restauration, entre l’épicerie et la restauration rapide ».

« Notre objectif est d’en faire le plus bel hôtel urbain du monde. Il aura indéniablement la plus belle situation et la plus belle vue ; 95% des chambres donneront sur la Seine, de Notre-Dame à la tour Eiffel. C’est un lieu féérique ».

Les travaux devraient démarrer l’an prochain et durer vingt-huit mois. L’ouverture est prévue en 2016. (extrait de l’article de Éric le Mitouard – Le Parisien du 19/12/2012)

Les riverains sont quant à eux septiques et craignent que la « nouvelle Samaritaine » ne devienne un repaire de milliardaires bling-bling. (Extrait de l’article de Philippe Baverel - Le Parisien du 19/12/2012)

 

La ville veut faire revivre ses anciennes gares

Deux stations désaffectées de la Petite Ceinture, dans les 14e et 18e arrondissements, vont être transformées en lieux culturels. De plus en plus, la Ville veut valoriser le patrimoine ferroviaire. A l’image du café-concert la Flèche d’Or, qui s’est installé avec un succès jamais démenti dans l’ancienne gare de la Petite Ceinture de la rue de Bagnolet (20e), la Ville veut faire revivre ces stations ferroviaires (la capitale en compte vingt-neuf), plantées sur les rails de la ligne aujourd’hui désaffectée.

Avenue de Saint-Ouen (18e), la vieille gare taguée, qui a longtemps abrité un vaisselier discount, devrait se métamorphoser dans l’année à venir en lieu culturel. Racheté par la Ville à Réseau ferré de France (RFF), le bâtiment de 400 m² a fait l’objet d’un appel d’offres auquel ont répondu cinq candidats à la reprise, qui tous se sont engagés à effectuer les travaux de réhabilitation qui pourraient s’élever à plus de 1M€.

La société sélectionnée bénéficiera d’un bail emphytéotique et sera chargée de transformer la gare en salle ouverte toute la journée sur le quartier, ses habitants et ses associations. Elle devra également proposer une offre de restauration. Le repreneur devrait être sélectionné en début d’année prochaine. Avec ses gares, la ligne de la Petite Ceinture servait à affiner la desserte des quartiers parisiens. Maintenant qu’elles sont fermées, il est temps de leur trouver une nouvelle vocation. Comme celle de l’avenue de Saint-Ouen, la gare de Montrouge située avenue du Général Leclerc, dans le quartier de la porte d’Orléans (14e), va reprendre vie. Ouverte en 1867 sur la ville de Montrouge, commune qui sera partiellement annexée par Paris, elle a fermé en 1934, puis a accueilli tour à tour un café, une brasserie et divers commerces. Aujourd’hui la gare est vouée à un nouvel avenir. Déployée sur 350 m², elle sera réhabilitée et abritera un équipement à vocation citoyenne, sociale et culturelle « pour répondre à un besoin identifié par la mairie et le conseil de quartier » explique-t-on à la mairie du 14ème. Le futur équipement prendra place au cœur d’un programme de 130 logements (Extrait de l’article de Cécile Beaulieu et Christine Henry – Le Parisien du 08/12/2012).

 

La petite ceinture passe au vert

Les 23 km de rails désaffectés autour de la capitale vont faire l’objet d’un plan ambitieux – et écologique- qui sera soumis aux Parisiens. La Belle au Bois dormant parisienne est appelée à se réveiller… après soixante-dix-huit ans de somnolence. La mairie envisage en effet très sérieusement un nouveau destin à la Petite Ceinture. Cette infrastructure ferroviaire qui fait le tour de la capitale sur 32 km à l’intérieur des boulevards des Maréchaux n’est plus utilisée pour le transport de voyageurs depuis 1934 – et depuis 1993 pour le transport de marchandises. La ligne de chemin de fer abandonnée a fait l’objet d’une « étude prospective » menée par l’Atelier parisien d’urbanisme (apur) à la demande conjointe de la Ville et de Réseau ferré de France (RFF), propriétaire de cet axe circulaire. Un document jalousement gardé secret par la première adjointe, Anne Hidalgo, que le JDD a pu consulter en avant-première.

A l’avenir, la Petite Ceinture (PC) pourrait être « divisée en trois parties », correspondant à trois usages distincts : une « vocation ferroviaire » inchangée à l’ouest et au nord; une ligne de tramway à l’est ; et une promenade paysagère au sud.

Le RER C emprunte le tronçon Muette-porte de Clichy (16e-17e) sur 2 km depuis 1988 ; pas question d’y toucher. Dans le 18e, aucun changement non plus. Dans les 19e et 20e arrondissements, l’apur suggère de prolonger le tramway T8 de Saint-Denis (93) à la future gare Éole Rosa Parks (19e), d’où il descendrait vers la porte de Vincennes (12e). Le reste de la boucle devrait connaître une véritable révolution : « la fonction ferroviaire serait totalement supprimée », précise l’apur. Les rails et équipements de sécurité seraient démontés et remplacés par une promenade verte, comme c’est déjà le cas dans le 16e, entre Auteuil et la Muette. Il s’agit de toute la partie sud (13e, 14e, 15e). Mais aussi d’un tronçon dans le 12e. Ou encore la tranchée rue Pereire, dans le 17e.

« RFF a validé toutes les propositions de cette étude », précise Dominique Alba, à la tête de l’ apur. Mais à quel prix ? Fabienne Giboudeaux, adjointe EELV chargée des espaces verts, s’inquiète : « RFF, très endetté, pourrait être tenté de vendre du foncier à des promoteurs ». De son côté, Jean-Michel Terrier, président de l’Association pour la sauvegarde de la Petite Ceinture, réclame une « remise en service du trafic voyageur, type tramway, sur les 23 km ».

En attendant un accord, Anne Hidalgo lance aujourd’hui une « consultation citoyenne », à la demande des écologistes. Des ateliers thématiques – trames vertes, accessibilité, patrimoine, usage des tunnels, déplacements… - seront organisés, ainsi qu’une large concertation » dans les arrondissements. Enfin, le 14 février, une « journée de restitution » se tiendra à l’Hôtel de Ville. L’heure du réveil pourra alors sonner.

(Extrait de l’article de Bertrand Gréco – Le JDD du 02/12/2012).

 

Anne Hidalgo : « de grandes promenades aménagées et d’autres plus sauvages »

La reconquête de la Petite Ceinture figure en tête de ses priorités « parce que c’est une chance exceptionnelle d’avoir cet espace de biodiversité dans Paris .C’est le point de départ de notre réflexion. A partir de là, et en s’appuyant sur l’étude de l’apur, on va pouvoir travailler avec les habitants pour concrétiser cette reconquête. Depuis 2001, avec Bertrand Delanoë, nous avons créé 60 Ha d’espaces verts. J’entends poursuivre cet effort, non seulement avec les 50 Ha de la Petite Ceinture, mais aussi en récupérant l’héliport de Paris – une anomalie urbaine-, ou encore grâce à la végétalisation des toitures et de tous les espaces possibles, pour permettre à Paris de réduire sa température au moment des fortes chaleurs.

J’imagine des grandes promenades avec le cachet des paysages ferroviaires envahis par la nature. Une chose est sûre : on ne pourra pas faire le tour à pied, à cause des tunnels, des ruptures, de la géographie des lieux. Ces promenades auront différents visages : des espaces très aménagés, avec plates-formes en bois et ascenseurs, mais aussi des espaces publics plus sauvages, presque en friche, gérés par des associations, des conseils de quartier ou des collectifs d’habitants, avec notre regard bienveillant et le soutien des Parcs et jardins ». (Extraits des propos recueillis par Bertrand Gréco – le JDD du 02/12/2012)

Les défenseurs de la petite ceinture ferroviaire montent au créneau. En ligne de mire : le projet proposant de retirer les rails entre la gare de Gobelins (13e) et le parc André-Citroën (15e), à Pereire (17e) et sur le cours de Vincennes (12e) pour y aménager une promenade urbaine « pérenne ». Un cheval de bataille pour la première adjointe Anne Hidalgo qui a fait de la petite ceinture l’un des axes de campagne de sa candidature aux municipales de 2014 […]

« Sur les Maréchaux, au sud de Paris, la fréquentation du T3 est déjà très chargée avec 137000 voyageurs par jour », argumente le président de l’association ASPCRF, Jean Emmanuel Terrier. « Il est évident qu’il faut garder cette infrastructure en réserve ». […] (Extrait de l’article de Vincent Michelon –Métro France du 17/12/2012)

Un nouveau site Internet a été mis en ligne hier. Il permettra aux Parisiens de donner leur point de vue, et éventuellement des idées sur la transformation des voies. Dès janvier vont être organisées des « réunions thématiques », assorties de visites des sites de la petite ceinture ouverte au public. Un « séminaire d’échange » est aussi prévu pour février. (Extrait de l’article de CH.B – Le Parisien du 28/12/2012).

 

Paris cède son patrimoine

Pour renflouer ses caisses, la Ville de Paris compte sur son vieux patrimoine. Dans le cadre du budget 2013, qui sera voté lundi au Conseil de Paris, la mairie prévoit de vendre l’an prochain pour 175 millions d’euros de biens. Un montant en hausse, les cessions foncières ayant représenté 150 millions d’euros en 2011 et 174 millions en 2012. « On vend des biens qui ne sont plus utiles aux Parisiens », assure l’adjoint aux Finances, Bernard Gaudillère. « La Ville avait par exemple des châteaux en province, acquis autrefois pour créer des colonies de vacances ».

Les acheteurs sont le plus souvent des collectivités locales, mais aussi les investisseurs. La ville cède également des terrains en banlieue et des petites parcelles de 100 ou 200 mètres carrés à Paris qui intéressent les copropriétés.

Dans le lot, il y a quelques perles. Fin 2010, la Ville avait mis en vente, pour plus de 2 millions d’euros, un château médiéval à Bayac (Dordogne). En 2011, l’hôtel particulier de l’École de la rue Blanche (IXe) a été cédé pour plus de 5 millions d’euros à un investisseur. Dans le Marais, au 26, rue Geoffroy-l’Asnier, l’hôtel particulier de Chalons-Luxembourg, monument historique du XVIIe siècle, sera prochainement vendu au plus offrant. La Ville n’a pas souhaité communiquer l’estimation du bien, qui abritait la Commission du Vieux-Paris avant d’être laissé à l’abandon et d’accueillir brièvement, en février 2012, le collectif AClefeu et son « ministère de la crise des banlieues ». La vente devrait, selon nos informations, se chiffrer en dizaines de millions d’euros. « Cet édifice nécessite une importante restauration », précise l’association de sauvegarde du patrimoine Paris Historique. Mieux vaut qu’il soit racheté et rénové plutôt qu’abandonné, à condition que les règles de restauration soient respectées ».

 

Hôtel Chalons-Luxembourg

En juin dernier, les écologistes ont déposé un vœu réclamant une plus grande transparence dans ces transactions immobilières. Selon Bernard Gaudillère, toutes les cessions sont « soumises au Conseil de Paris ». (Article de Vincent Michelon – Le Parisien du 07/12/2012)

 

L’Azerbaïdjan s’offre un hôtel particulier de la place Vendôme

Le fond public pétrolier d’Azerbaïdjan, SPFAZ, a signé une promesse d’achat d’un montant de 135M€ pour un ensemble immobilier sur la prestigieuse place Vendôme (1er). Située au n° 8, cette propriété se compose d’un hôtel particulier de 1712 comprenant 3160 m² de bureaux, commerces et habitations, ainsi qu’un immeuble des années 1950 avec 2240 m² de bureaux.

C’est Axa Real Estate qui a annoncé hier la transaction. Selon la filiale immobilière du groupe français d’assurances, cette propriété n’avait pas changé de main depuis 1953(article du Parisien du 21/12/2012).

 

L’ancien siège d’Hachette revendu 148 M€

L’ancien siège social des Éditions Hachette change de main. La société d’investissement immobilier Gecina vient de le céder à Axa Real Estate pour près de 148 M€. Édifié entre 1826 et 1856 à l’angle des boulevards Saint-Germain et Saint-Michel, dans le 6e arrondissement, l’îlot avait été mis sur le marché en 1999 par le CDR, le consortium chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais. Il avait été acquis par le promoteur Cogedim, qui en avait ensuite rétrocédé une partie à Gecina.

Dans ce groupe d’immeubles qui a abrité Hachette jusqu’en 1995, Cogedim a réalisé 25 appartements et Gecina aménagé 5600 m² de commerces et 6700 m² de bureaux. Le pied des immeubles est désormais occupé par des enseignes grand public come la Fnac ou Sephora. La transformation de cet ensemble, rebaptisé Carré Saint-Germain, avait été confiée aux architectes Michel Macary et Aymeric Zubléna, concepteurs entre autre du Stade de France. Les façades haussmanniennes ont été conservées et un parking de 44 places a été créé pour les occupants des bureaux.

Selon un porte-parole d’Axa, le nouveau propriétaire n’a pas l’intention d’effectuer de nouveaux travaux. « Il s’agit d’une opération très classique dans le cadre de la gestion d’un portefeuille d’actifs » indique la société (Article de J.V. – Le Parisien du 26/12/2012).

 

Modernité hidalgolienne

Surplombs à gogo ! Lors de la Révision du PLU, votée en février 2012, le règlement du plan local d’urbanisme, a été modifié en ce qui concerne le dépassement des éléments en saillie sur rue. Ceux-ci sont désormais mesurés non plus par rapport au plan de façade, mais par rapport à l’alignement de la voie, entre le rez-de-chaussée et le sommet de la façade. Le but d’Anne Hidalgo et de Bertrand Delanoë est de « favoriser l’architecture contemporaine de qualité lorsque les constructions sont implantées en retrait de l’alignement des voies ». Les architectes s’y adonnent à cœur joie…

 

Un architecte fêlé au 218, rue Croix-Nivert : non, vous ne rêvez pas, au 218-220, rue de la Croix-Nivert, la maquette du projet présente un immeuble qui est comme éventré par une énorme lézarde. Les surplombs rentrent les uns dans les autres, il fallait y penser. Idéal pour un cinéaste faisant une prise de vue pour un film de guerre civile en Syrie. Sans cela, il n’y aurait rien que très banal. A signaler tout de même les incontournables « épinards » ici très audacieux, puisqu’il n’existe pas de frondaisons d’arbres de ce type, montant verticalement du 4e au 7e étage ; il faut donc supposer que les occupants s’adonnent à la culture du chèvrefeuille.

 

Les plots en surplomb de la rue du Chevaleret : Au bout de la rue du Chevaleret, vers la rue de Tolbiac, vient d’être construit un immeuble théâtre-école-logements. Le socle, rustre, efface la topographie lourdement ; il présente des ouvertures parallélépipédiques, sans formes et sans imagination. Au dessus est posé un plot, non pas directement, mais en surplomb, comme sur pilotis, sans doute pour renforcer l’aspect container à humains. Il est peint en bleu, parsemé d’ouvertures en quinconce : celles-ci sont noires si le volet en aluminium est ouvert, blanches s’il est fermé. Encore un design injustifié bientôt passé de mode… alors que la « colline du 13ème » aurait pu inspirer un architecte imaginatif.

Autre incongruité, en face de l’autre côté de la chaussée, un bloc s’avance exagérément au dessus du vide. A quoi bon ce surplomb pénible ?

 

Villa de l’Astrolabe : les artisans chassés de la cour artisanale : Au cœur de Montparnasse, la jolie cour artisanale du 12, villa de l’Astrolabe, est fort abîmée et elle aura bientôt perdu tous ses artisans. Rappelons que s’y trouvaient en 2007 un ébéniste, un atelier de céramique, un artiste peintre, un artisan fabriquant des masques à plumes pour le théâtre… sans compter un studio de production cinématographique. Malheureusement, trois petits promoteurs voulaient y mener une opération juteuse.

Nous avons donc lancé une pétition qui a attiré l’attention du maire du 15e, Philippe Goujon, ce qui a beaucoup retardé la délivrance du permis. Cependant, les promoteurs avaient signifié à la personne fabriquant des masques à plumes que son bail ne serait pas renouvelé. De plus l’ébéniste avait décidé de prendre sa retraite fin 2012. Restaient Catherine Savigny, la « potière » et Jean Dumas, l’artiste peintre décorateur. Face aux difficultés, seul subsiste actuellement l’un des trois associés, Le Bozec. Le promoteur se révèle désormais sous son vrai jour. Il refuse à Catherine Savigny le renouvellement de son bail et enjoint à Jean Dumas, qui bénéficie de la loi de 1948, de s’expatrier provisoirement, le temps des travaux.

Les jolis pavés ont été retirés. Pour quelle raison ? Apparemment, il n’y a pas de maître d’œuvre, les corps de métier se succèdent avec de longs intervalles durant lesquels le chantier stagne. L’ensemble des bâtiments sont à pan de bois et, avec le temps, les poutres ont été abîmées par l’humidité. Les cirons s’y sont mis. Voulant réaliser l’opération à moindre coût, Le Bozec a envoyé les entreprises appliquer leurs poutrelles en alu, leurs poteaux, sans le préalable d’un traitement vermifuge. De toute façon, les acheteurs n’y verront rien… Catherine s’accroche, d’autant que le promoteur refuse de lui donner les indemnités d’éviction auxquelles elle peut prétendre. (Extraits de l’article de Patrice Maire – Journal Monts 14 n° 44 – oct.-déc.2012)

 

 

VISITES

 

5e arrondissement

34 au 42, rue des Fossés Saint-Bernard, 25 au 31B, rue du Cardinal Lemoine

PC-075-105-12-V-0021 —Pét. : M. Dominique DUTREIX, S.A. COFFIM. — Arch. : CABINET ANTONINI + DARMON ARCHITECTES, 36, rue de Lancry, 75010 PARIS. Construction d’un bâtiment d’habitation (132 logements dont 28 logements sociaux) et de commerce de4 à 7 étages sur 2 niveaux de sous-sol, création de 3 cours, d’une toiture végétalisée avec installation de panneaux solaires (141 m2) après démolition d’un ensemble de bâtiments de commerce et d’habitation (24 logements). Surface supprimée :12 103 m2. Surface créée : 10 198 m2. Hauteur du projet : 23 m. S.T. : 2 303 m2. — Date d’enregistrement : 26-10-2012. Le projet s’insère sur une parcelle traversante reliant la rue des Fossés Saint-Bernard et la rue du Cardinal Lemoine.

Son emprise comprend plusieurs parcelles : une parcelle centrale, de loin la plus vaste, sur laquelle s’élève actuellement un garage traversant s’élevant sur RDC + 4 niveaux ; à l’est, 7 parcelles d’immeubles parisiens de 3 à 4 étages et à l’ouest, deux parcelles donnant sur la rue du Cardinal Lemoine : l’ensemble sera démoli. Le projet est bordé au sud-ouest par un bâti ancien faisant l’objet d’une protection patrimoniale.

Le retrait du garage et des deux immeubles côté rue du Cardinal Lemoine correspond à un ancien projet visant à élargir la rue. La ville ayant abandonné ce projet d’élargissement, le retrait ne sera pas maintenu et le nouveau projet immobilier recréera l’alignement sur la rue par rachat à la ville de cette bande de terrain d’environ 141 m2. Le projet immobilier prévoit la création de 132 logements de 3 types :

(1) 58 logements remis aux propriétaires à l’est ;

(2) 28 logements sociaux dans la partie centrale ;

(3) 46 logements en accession à l’ouest.

Très contemporain, traité comme un monolithe de 4 à 7 étages aéré par 3 cours, l’immeuble se pare de béton poli « blanc comme le calcaire parisien, sobre et pur, il affiche sa pérennité et rassure par sa matérialité ! ».

En référence à l’architecture traditionnelle parisienne, les percements sont tramés verticalement. Un jeu aléatoire de volumes exécutés (bow-windows et jardins d’hiver) crée une rupture avec cette lecture classique. Reprenant l’architectonie d’un mitoyen rue des Fossés Saint-Bernard, les façades du RDC sont formées d’arches pour signaler les entrées, le reste de la façade est traité avec légèreté.

Au vu de l’état vétuste du garage, sa démolition est souhaitable, ce qui n’est pas le cas des maisons typiquement parisiennes qui l’encadrent (2e moitié du XVIIIe siècle). Il est fort déplorable qu’elles soient incluses dans ce projet, qui par ailleurs semble être une belle construction moderne.

 

21, rue Daubenton

PC-075-105-12-V-0022 — Pét. : M. Jean-Paul CREPIN, ASSOCIATION L’INITIATIVE. — Arch. : STE A3 ARCHITECTURE, M. Michel BRUNEL, 40, rue Marat, 94200 IVRY SUR SEINE. — Réhabilitation et extension d’un foyer de jeunes travailleurs, avec comblement d’une dent creuse de 5 niveaux sur rue et aménagement de combles sur cour (13 logements créés), réfection de la couverture sur cour et création de 4 châssis de toit. Surface créée : 135 m2. S.T. : 616 m2. — Date d’enregistrement : 29-10-2012.

Construit en 1913, cet immeuble fut à l’origine un foyer pour jeunes filles, avant de se transformer en foyer de jeunes travailleurs appelé « l’Initiative ». A proximité des Facultés de Jussieu et de Censier, de la mosquée de Paris, du Jardin des Plantes et du quartier Mouffetard, il constitue, par cette situation centrale, un pôle d’attraction pour les jeunes à l’heure où la tentation du marché locatif en lle-de-France les repousse vers une périphérie toujours plus lointaine.

Ce foyer d’un seul étage coincé entre deux immeubles de 7 étages présente sur la rue une « dent creuse » que le projet se propose de combler, soit 5 niveaux dont 2 en comble. L’implantation du projet est en alignement sur rue, il est adossé aux constructions mitoyennes des 19 et 23 rue Daubenton et contre le bâti existant.

Foyer actuel d'un étage

Le projet reprend la volumétrie existante avec les couleurs dominantes existantes.

Sur rue, la construction projetée est en ossature fer avec remplissages traditionnels habillés en pierre agrafée, aspect lisse en partie haute et en bossage léger au RDC et en cassettes métalliques pour les oriels.

Les menuiseries sont en aluminium laqué. La partie haute du bâtiment projeté est réalisée avec une charpente bois couverte en zinc. Sur cour, la charpente est percée de fenêtres de toit de type velux en aluminium laqué. Le projet est dans une rue relativement étroite, mitoyen à un immeuble récent ainsi que celui d’en face. Toutefois, il reste 2 maisons de 2 étages à proximité: il y a lieu de s’inquiéter de leur avenir.

 

7e arrondissement

230, boulevard Saint-Germain, 4, place Saint-Thomas d’Aquin et 2, rue Saint-Thomas d’Aquin

PC-075-107-12-V-0039 — Pét. : Mme Isabelle GENCE, IMMOBILIERE DASSAULT. — Arch. : CABINET BRAUN ET ASSOCIES, François Stéphane BRAUN, 19-21, rue du Bouloi, 75001 PARIS. — Changement de destination d’un bâtiment de bureau et d’habitation de 6 étages sur 1 niveau de sous-sol en hôtel, commerce et habitation (1 logement de fonction créé) avec création et agrandissement de trémies d’escaliers et d’ascenseurs à tous les niveaux, démolition ponctuelle de murs porteurs, abaissement partiel du plancher du rez-de-chaussée, création d’un 2e niveau de sous-sol partiel, démolition de l’édicule d’ascenseur et remplacement d’une verrière par une toiture sur cour, remplacement des menuiseries extérieures et des fenêtres de toit, isolation thermique par l’extérieur de la façade, remplacement de la verrière à rez-de-chaussée sur cour et création d’une devanture sur rue. Surface supprimée : 366 m2. Surface créée 283m2. — Date d’enregistrement : 23-10-2012.

Au 17e siècle, cette parcelle se trouvait dans l’enceinte du couvent des Jacobins. Après la Révolution et la confiscation des biens des congrégations, puis le passage d’Haussmann au carrefour de la rue du Bac, la rue Saint-Dominique devient le boulevard Saint-Germain, son percement entrainant la démolition de vieux hôtels du Faubourg. Le libraire-éditeur Charles Delagrave fait construire en 1890-1891 un immeuble de rapport occupant tout le côté pair de la rue reliant le boulevard Saint-Germain à l’église Saint-Thomas d’Aquin. L’édifice, élevé sur les plans de l’architecte Louis Gauthier, est caractéristique de la construction bourgeoise de prestige attendue dans ce quartier. Sur un RDC commercial, les cinq étages carrés comportent chacun un appartement de 7/8 pièces, richement décoré et pourvu de tous les équipements de confort de l’époque. En 1935 la ville de Paris commence à l’occuper, puis entreprend des travaux d’aménagement, le destinant à ses bureaux, tout en préservant une grande partie des décors d’origine.

La société Immobilière veut réaliser, à partir de ce fleuron haussmannien, un joyau hôtelier. La restructuration de l’immeuble passera par une restauration et mise en valeur attentive des éléments préservés jusqu’à aujourd’hui tout en y incluant les éléments techniques modernes les plus performants. Cet Hôtel 5étoiles se développera du 1er sous-sol au R+6 et comportera 23 suites et un logement pour le personnel au 1er étage ; une boutique sera aménagée au coin du boulevard Saint-Germain et de la rue Saint-Thomas d’Aquin ; un 2e sous-sol sera créé pour les locaux techniques.

La volumétrie générale extérieure sera maintenue dans son aspect actuel. L’ensemble de la façade sera isolé par l’extérieur et revêtu d’un enduit monocouche ton pierre. Les 2 escaliers existants seront conservés ; l’imposante porte côté place Saint-Thomas d’Aquin, datant des années 1930, sera conservée, de même que la porte en serrurerie fine; l’ensemble des ferronneries seront conservées et restaurées ; les menuiseries extérieures, d’un état de vétusté avancée ne permettant pas leur restauration, seront refaites à neuf à l’identique dans le respect du dessin des menuiseries d’origine . Les vitraux existants et les verres ciselés seront déposés, nettoyés et reposés en applique sur les nouveaux ensembles menuisés. Les avancées de façades (sorte d’oriels) traitées en serrurerie sur les niveaux 2 à 5 à l’extrémité de la rue St Thomas d’Aquin seront conservées et restaurées. L’ensemble des baies du R+1 au R+5 seront équipées de stores toile type screen. Deux ascenseurs seront créés à proximité de l’escalier d’honneur ; leur emplacement permettra de ne pas dénaturer les locaux patrimoniaux du RDC et des étages courants. Le lustre suspendu et la verrière donnant sur l’escalier d’honneur seront restaurés.

Le projet présenté est le fruit d’une étroite concertation entre l’architecte des bâtiments de France, l’architecte voyer et la Commission du Vieux Paris qui, dans sa séance plénière du 14 décembre 2012, a approuvé le projet de transformation qui permet la conservation de la distribution d’origine, de l’escalier principal, des décors de ses appartements. Elle demande que l’aménagement des ouvertures du RDC permette de conserver les traces d’interventions antérieures, et notamment celle concernant la modification du RDC de la façade boulevard Saint-Germain faite en 1984 par l’architecte Michel Duplay.

L’immeuble avait besoin d’une restauration, La volumétrie restant à l’identique et les éléments de décoration étant conservés, c’est une finalement une sauvegarde du patrimoine. Seule est à regretter la peinture sur la façade pour l’isolation extérieure, rien ne peut remplacer les pierres !

 

11e arrondissement

18-20, rue du Faubourg du Temple

PC-075-111-12-V-0076 — Pét. : Mme Marine DAHAN, S.A.R.L. EDEN REPUBLIQUE. —Arch. : M. Jean-Claude POURTIER, 23, rue d’Hauteville, 75010 PARIS. — Changement de destination d’un local commercial à rez-de-chaussée en 2 salles de théâtre et hall, avec réfection de la devanture et percement de 3 trémies d’escalier et d’ascenseur. Surface créée : 2 m2. Surface supprimée : 20 m2. S.T. : 2 600 m2. — Date d’enregistrement : 25-10- 2012.

Cirque Franconi

C’est un lieu chargé d’histoire. On trouvait à cet emplacement le premier cirque couvert à Paris en 1782 (cirque Franconi) qui sera détruit par un incendie. En 1811est construite une fabrique de biscuits Guillout.

Changement de décor en 1908 : ce qui restait de l’usine des biscuits Guillou est démoli et remplacé par un « hôtel industriel »avant l’heure par construction des locaux actuels en béton armé. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments destinés à regrouper des activités variées n’ayant aucun rapport entre elles (téléphonie, habillement, matériel mécanique, force motrice…) mais ayant intérêt à se grouper pour diverses raisons économiques. Construit sous la direction de l’architecte Henri-Paul Nénot, cet ensemble qui n’a guère changé en un siècle, est dominé par un grand corps de bâtiment de 6 étages. Sa façade est décorée de panneaux de céramique vernissée (voir photo de couverture). Perpendiculairement à ce bâtiment sur rue, deux autres sont séparés par une cour vitrée où glisse un pont roulant encore visible aujourd’hui. L’entrée de la cour est marquée par deux atlantes sculptés. Ces bâtiments « possèdent de larges baies comme celles des écoles afin de donner le plus de jour possible à l’intérieur des locaux. Planchers, poutres, piliers, linteaux, encorbellement du hall vitré, en un mot tout ce qui subit des efforts est en béton armé », précise fièrement Hennebique, l’inventeur de ce matériau, dans sa revue Le béton armé en 1912.

Pont roulant

En 1999, le bâtiment devient un lieu communautaire autour d’internet visité par le président de la République J.CHIRAC. Depuis 2011, c’est une pépinière municipale d’entreprises « du désign et de la création ».

Le projet concerne l’aménagement du RDC : la façade côté n°18 doit être modifiée pour ouvrir un accès à une deuxième salle de théâtre, comparable, on peut le supposer, à celui existant pour la première salle, au n°20.

 

11 rue Gerbier

PC-075-111-12-V-0078— Pét. : Mme Christine ASPERTI-BOURSIN. — Arch. : STE DDS ARCHITECTS, 10, rue Basfroi, 75011 PARIS. — Construction d’un immeuble d’habitation et de commerce de 5 étages sur un niveau de sous-sol après démolition d’un bâtiment de R + 2 étages. Surface supprimée : 357 m2. Surface créée : 394 m2. S.T. : 139 m2. — Date d’enregistrement : 30-10-2012.

Cet immeuble coquet de 2 étages est coincé entre deux immeubles de 5 étages carrés+ un à deux étages sous combles avec brisis qui délimitent une dent creuse, bien tentante. Le rez-de-chaussée actuel est un centre médical, pas particulièrement esthétique, mais la façade des étages, fraichement ravalée, est harmonieuse avec ses modénatures et ses fenêtres aux belles ferronneries. Les immeubles de part et d’autre sont d’époques différentes mais l’ensemble s’harmonise bien. Ce petit immeuble doit être démoli.

Un premier projet, apparemment refusé, a été présenté en 2012 dans le Sauv’Dernière n°244. Le projet actuel vu à Morland est un immeuble fer verre et béton, avec une trouée au niveau du premier étage. Bien que plus sobre que le précédent, il n’est pas du tout dans le style actuel de la rue. On aurait préféré un rehaussement qui intègre les deux étages existants.

 

14e arrondissement

9, villa Duthy

DP-075-114-12-V-0359 - Pét: M. Laurent GUILMINEAU, SCI LNC DUTHY-Ravalement des façades sur rue, cour et pignons avec isolation thermique par l’extérieur, remplacement des menuiseries sur rue, réfection de la couverture sur cour avec création de fenêtres de toit et création d’un local poubelle sur cour. Date d’enregistrement 16-10-2012.

L’immeuble se situe dans une impasse agréable à l’abri des bruits des voitures avec plusieurs petits logements bien entretenus et restaurés qui confèrent à cette impasse un caractère particulièrement charmant. En espérant que l’isolation thermique en façade ne vienne pas défigurer l’aspect de ce bâtiment très bien en soi. Discret mais avec des bandeaux qui marquent la séparation des étages, les balcons en fer forgé, et le décrochage du bâti au dernier étage donne un certain cachet à cet immeuble qui s’intègre parfaitement dans l’impasse. On ne peut que se réjouir de la volonté d’un rafraîchissement général pour une plus grande mise en valeur.

 

15e arrondissement

7X, rue Camulogène, 9 au 9B, rue Chauvelot.

PC-075-115-12-V-0055—— Pét. : M. Christian BOURET, S.C.I. CPN BOURET. — Arch. : M. Jug CEROVIC, 85, bd Pasteur, 75015 PARIS. — Surélévation de 2 niveaux d’un immeuble d’habitation de 2 étages (2 logements créés) et ravalement de la façade sur rue. Surface créée : 136 m2. Surface démolie : 4 m2. — Date d’enregistrement : 24-10-2012.

Cette surélévation de 2 niveaux ne sera pas déplacée dans cette petite rue où il y a un mélange de petites maisons, d'immeubles modernes et d'ateliers. On se croirait ici dans une banlieue de Doisneau plutôt qu'à Paris. La surélévation est dans le style de l’existant, avec conservation des volets.

 

7, place Etienne Pernet

PC-075-115-12-V-0048 - Pét : Mme Maelys DHUIEGE – Arch : Cabinet HERTWECK DEVERNOIS ARCHITECTES URBANISTES, Cour du Cheval Blanc, 2 rue Royale, 78000 VERSAILLES – Construction d’un bâtiment d’habitation (1 logement créé) de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol après démolition d’un bâtiment d’habitation (1 logement) de 1 étage sur sous-sol partiel sur rue. Surface démolie : 167 m². Surface créée : 258 m². S.T. : 111 m² – Date d’enregistrement : 18-09-2012.

Ce bâtiment d’un étage fait face à la façade sud-est de l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle, avec son clocher néo-gothique, construite par Jean-Léonard Violet en 1824. Il est encadré par un bâtiment de 5 étages au n° 5, et une maison de 1 étage au n° 9, dans le style de celle du n° 7.

La CVP a accepté, en sa séance du 12 juillet 2012, la démolition du bâtiment sur rue et d’un bâti en fond de parcelle (état délabré et de moindre intérêt patrimonial).

Citons quelques phrases du nouveau dossier consulté à Morland :

- « la modénature du projet rejoint les grandes lignes directrices horizontales des immeubles adjacents pour assurer une continuité stéréométrique… »

- « le RDC propose une esthétique classique des devantures parisiennes, en bois peint de couleur rouge vin; le traitement de l’entrée réinterprète l’imaginaire collectif des rez-de-chaussée parisiens avec des lambris de hauteurs rythmées par les pare closes, tableaux à grands cadres, tables oblongues et cimaises »

- « le véritable espace de vie est rehaussé et légèrement en retrait, protégé des regards indiscrets par des lames en bois de mélèze qui rythment le bow-window en métal galvanisé de même aspect que la fonte des gardes corps voisins. Ce filtre laisse entrer la lumière réfléchie par le pignon de l’église. »

- « le lambris haut et le bow-window sont encadrés de briques parisiennes (identiques à celles du au n° 5) qui assurent une assise architectonique du projet et son insertion avec le bâti voisin »

Une jardinière inaccessible et une terrasse haute avec des arbres en pot assureront un peu de verdure.

Le projet précédent (avec un autre architecte) évoqué en juin 2012, ne faisait état que d’une surélévation de 2 étages, sans destruction totale, et dans un style beaucoup plus en rapport avec l’environnement proche. Le nouveau projet est pire au point de vue insertion architecturale et impact visuel. Pas sûr qu’il soit plus agréable d’y vivre avec ses lambris de mélèze qui « filtrent » la lumière.

 

16e arrondissement

1B, av. des Peupliers, 16, rue Poussin

PC-075-116-12-V-0065 — Pét. : M. Romain TRANCHANT, S.C.I. CHOUMA. — Arch. : M. Pascal MEGIAS, 144, chemin de la Pataquière, 30220 AIGUES-MORTES. — Construction d’un bâtiment de 1 étage à usage d’habitation avec décaissement pour création d’une piscine suite à la démolition d’un garage de stationnement. Surface créée : 78 m2. S.T. : 1 085 m2. — Date d’enregistrement : 30-10-2012.

Villa Montmorency, sur le terrain entourant une maison de maître début XX°, projet d’une piscine en rez-de-jardin surmontée d’un étage pour un logement 2 pièces, à l’emplacement de 2 garages à démolir. Cette annexe, non attenante, longera la face latérale de la maison en reliant les jardins avant et arrière. Elle prolongera un pavillon de gardien construit dans le même style que la maison, avec bandeaux de brique, modénature et pierre sculptée ; ce pavillon ne sera pas modifié, si ce n’est à l’arrière par une légère augmentation du volume, uniquement en RDC, pour création douche et kitchenette. Ce volume supplémentaire offrira de nombreux avantages. Outre le confort amélioré du pavillon, il réduit le vide entre les deux bâtiments, supporte une dalle avec revêtement bois pour liaison et solarium, et au dessous permet une entrée couverte pour la piscine. Les bandeaux de brique du décor sont évidemment prolongés, le raccord est invisible. Fenêtre haute à l’arrière, transformée en porte.

Bâtiment construit pour une piscine

Le style de l’extension évoque un atelier d’artiste. Baies sur toute la hauteur et toutes les faces, peu de murs pleins. En RDC, revêtement brique, mais sans la reprise des bandeaux laissés aux constructions XIX°, et c’est bien ainsi. Toit à double pentes asymétrique.

Ce projet apporte une touche moderne et gaie. L’eau du bassin éclairera tout le RDC derrière les vitrages. L’étage cache les murs voisins, offre des coins abrités et surtout, agrandit le volume habitable par l’astuce de la liaison avec le petit logement de gardien qui se trouve englobé.

 

17e arrondissement

7, rue Vernier

PC-075-117-12-V-0065— Pét. : M. Pascal LECOINTE. — Arch. : M. Christophe GIRAULT, 84, rue de Charenton, 75012 PARIS. — Surélévation de 2 étages avec terrasses d’un bâtiment d’habitation de 2 étages et combles sur rez-de-chaussée et sous-sol, création d’une extension aux 1er et 2e étages sur cour et modification d’aspect extérieur sur rue et cour. Surface créée : 60 m2. Hauteur du projet : 14 m. S.T. : 104 m2. — Date d’enregistrement : 26-10-2012. BMO du 27 novembre 2012

Cette maison individuelle de deux étages et deux travées, à proximité de la Porte Champerret, est bordée à droite par une maison individuelle R+1 et à gauche par un immeuble industriel R+2. Elle semble en bon état côté façade et elle est probablement sombre côté jardin.

Le projet concerne la surélévation de cette maison avec création de terrasses. L’extension sera en bardage de fibre ciment noir. En façade sur rue, la surélévation vient s’aligner sur l’immeuble mitoyen. Ses châssis vitrés et ses volets sont traités en aluminium gris anthracite. La façade R+2 sera ravalée et dotée de volets coulissants. Les modénatures seront conservées. La façade côté jardin sera retravaillée en verrière sur la hauteur du bâtiment pour favoriser un apport de lumière. Ce qui permettra une homogénéisation avec la surélévation.

Les aménagements côté rue donnent un aspect résolument moderne à la façade, mais avec la disparition des volets traditionnels et probablement des modénatures. Aspect positif côté jardin : les modifications apporteront de la lumière.

 

18e arrondissement

8-10, rue Livingstone,19-21, rue Pierre Picard

PC-075-118-12-V1059 — Pét. : S.A. VETEMENTS WEILL. — Restructuration d’un immeuble de bureaux et de commerce avec modification des façades et toiture sur cour et courette, modification des baies en toiture sur rues, isolation thermique du bâtiment, changement de destination de locaux artisanaux en bureaux du 1er au 5e étage et créa

tion d’un commerce à rez-de-chaussée sur rue, extension en toiture aux 4e et 5e étages avec la création de plancher Surface créée : 633 m2. S.T. : 887 m2. — Date d’enregistrement : 26-10-2012.

Weill est une société française fondée à Paris en 1892 par Albert Weill. L’entreprise est spécialisée dans le prêt-à-porter féminin haut de gamme et les accessoires. Weill est la plus ancienne maison de mode française encore en activité et depuis sa fondation, l’intégralité du capital est détenue par la famille Weill.

L’immeuble Weill, construit au début du XXe siècle a évolué au cours du temps, s’adaptant aux besoins du fonctionnement de l’entreprise. Il a connu deux modifications majeures en 1937 et en 1957 et plusieurs réaménagements intérieurs. En 1922, la Manufacture A. Weill s’installe sur le site de Montmartre et établit les fondements de son entreprise avec la construction d’un bâtiment en R+2 sur un niveau de sous-sol. En 1937, le bâtiment est agrandi avec la création d’un troisième niveau qui va accueillir entre autres le showroom de la marque. En 1957, le bâtiment est à nouveau agrandi : en plus des niveaux R+4 et R+5 en haut comble brisé, un nouveau niveau de sous-sol est créé. Laverrière de la cour en R+1 est remplacée par une voûte en pavé de verre. Le bâtiment prend alors l’aspect connu aujourd’hui.

L’immeuble témoigne par son architecture, du passé industriel de la marque et d’un quartier : construit avec une ossature métallique et un remplissage en brique. Seule la façade sur la rue Livingstone a connu par la suite un parement en pierre collé afin de lui conférer la noblesse qui convenait au statut de l’entreprise.

Aujourd’hui, la maison Weill a délocalisé sa production et l’immeuble de Paris n’abrite plus que ses bureaux. Le projet actuel concerne la réorganisation et la requalification de l’immeuble, dont les parties basses sont destinées à la location (commerces et bureaux). Conscient de la valeur patrimoniale du bâtiment, le maitre d’ouvrage et le maitre d’œuvre affichent une volonté commune de conserver l’enveloppe extérieure et le corps du bâtiment en l’état tout en proposant de le régénérer par un nouveau cœur, une nouvelle enveloppe dans la cour du bâtiment. Le Hall d’entrée et le showroom seront également améliorés, ainsi que les espaces intérieurs : salle à manger, bureau…. Mais le centre du projet et ses modifications est l’ajout en toiture, en cœur de bâtiment, d’une nouvelle enveloppe en verre qui laisse visible l’ancienne façade en brique : toute la maçonnerie mémoire de l’ancien bâti est conservée et mise en valeur.

C’est un beau projet qui respecte à la fois l’intégrité du bâtiment en conservant la mémoire d’une époque industrielle et dans le même temps trouve la capacité de faire une double enveloppe en verre innovante en cœur d’îlot. Les aménagements intérieurs d’après les photos recueillies à Morland prouvent la volonté de conserver le prestige et la noblesse des Vêtements Weill.

Dans sa séance du 14/12/2012 la CVP, après examen du projet, a indiqué que, « tout en appréciant dans sa globalité la qualité patrimoniale de la proposition de requalification de l’immeuble Weill, elle exprime plusieurs recommandations : la possibilité de conserver l’ensemble constitué de l’escalier et de l’ascenseur ; le maintien des allèges des fenêtres sur la rue Livingstone de manière à conserver le soubassement d’origine et les ferronneries. »

 

20e arrondissement

21T, rue Haxo

PC-075-120-12-V-0069 — Pét. : M. Ludwig VOGEL, S.I.E.M.P. — Arch. : M. Nicolas GAUDARD, 4, cité Leroy, 75020 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 4 étages à usage d’habitation (12 logements) et de commerce avec pose de panneaux solaires en toiture (15 m2). Surface créée : 710 m2. S.T. : 286 m2. — Date d’enregistrement : 31-10/2012.

Parti de l’architecte (extraits) : La parcelle est occupée par un bâtiment d’habitation R + 3 voué à être démoli car très dégradé (?) La rue Haxo, dans cette partie du moins, est constituée d’un collage de bâtiments d’époque, de facture et de hauteurs très différentes. L’hétérogénéité du bâti y est flagrante. Les pignons du bâtiment actuel sont très présents dans la skyline (panorama urbain) de la rue car ses voisins sont sensiblement moins hauts, à noter que la parcelle est en saillie d’environ 1,5 m. La façade sur rue du nouveau bâtiment tire partie de cette particularité sur 1 m. Cette façade subtilement pliée pourrait se comparer à un système de bow-windows horizontaux et « dilatés ». Les fenêtres verticales, en aluminium de couleur foncée (persiennes repliables), évoquent les fenêtres d’immeubles faubouriens parisiens. Nous sommes donc dans l’interprétation libre d’un archétype (l’immeuble faubourien parisien) associée à un subtil jeu volumétrique assumant la contemporanéité du projet (sic). (Dossier du PC consulté à Morland).

Malgré l’affirmation de l’architecte, l’immeuble actuel en pierre de taille semble parfaitement sein et aurait pu bénéficier d’une réhabilitation. Il est sûr que l’hétérogénéité et la skyline de la rue seront à nouveau accentués par cette nouvelle interprétation « subtile » de l’immeuble faubourien parisien.

 

88, rue de Ménilmontant

PD-075-120-12-V-0010 — Pét. : M. Jean RENUCCI, S.A.R.L. DU 7 RUE THOREL. — Démolition d’un ensemble de petits bâtiments vétustes de un, deux et trois niveaux— Date d’enregistrement : 19-10-2012. BMO du 27 novembre 2012 .

A deux pas de la Bellevilloise, dernier acte pour La Miroiterie surnommée « La Miroit’ ». Suite à la désaffection en 1988 de la fabrique de miroir installée dans cette longue cour bordée de différents ateliers, un groupe d’artistes en mal d’espace de création a investi les lieux. Il est le plus vieux squat d’artistes « off » de Belleville, lieu culte pour sa scène musicale, ses nombreuses expositions, sa forte énergie créative et ses manifestations ouvertes au plus grand nombre, foyer d’un des mouvements culturels français les plus importants des années 1980. La plupart de ces squats ont aujourd’hui disparu. Les artistes « off » de Belleville sont les pionniers déclencheurs involontaires mais aussi victimes de la « gentrification » ou « boboïsation » du quartier. Le prix du m2 l’a emporté, aujourd’hui le site est la propriété d’un promoteur immobilier, tous les artistes ont été expulsés malgré des années de combat faussement soutenu par la mairie du 20e. Ouvert à tout vent, le lieu est à l’heure actuelle complètement délabré. Il abrite encore quelques SDF de passage qui parachèvent son délabrement pour sa prochaine démolition en toute bonne conscience.

Il n’en demeure pas moins que nous devons à ces artistes « off » d’avoir contribué involontairement à la sauvegarde et la mise en valeur dans ce quartier de ces cours artisanales (mais pas toutes) très recherchées aujourd’hui par les « bobos » artistes et autres.

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 16:30

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REVUE DE PRESSE 

Forum des Halles (Paris 1er). La canopée, c’est déjà un prototype

 « La canopée », c’est ainsi que la Mairie de Paris a nommé le voile qui recouvrira le Forum des Halles à la fin de l’année 2013. Il s’agit d’un toit translucide de 25 000 m2 de verre à la couleur virant au jaune. Pour voir le prototype en taille réelle, le public peut se rendre dès à présent sur le belvédère qui jouxte la porte du Pont Neuf.  Dans tout le quartier , le chantier, enclos par des panneaux colorés, est étrange. Un agrégat de barres de fer s’élance déjà dans le ciel. Pour en savoir plus, des visites de chantier seront organisées pour le public à partir du 9 décembre. Une fois les travaux achevés, la Canopée réunira divers équipements structurés sur trois niveaux. Des ateliers de pratiques amateurs et un centre culturel pour les sourds et malentendants s’étendra sur 1000 m2. Un centre hip-hop sera également bâti sur 1400 m2 (I.GA., Le Parisien du 28/11/2012).

 

Le château des Brouillards est à vendre (Paris 18e)

 Depuis un an, le château des Brouillards est à vendre. Cet hôtel si particulier de 300 m2, agrémenté d’un jardin arboré, n’a toujours pas trouvé preneur. La seule évocation du nom de cette « folie » architecturale, construite en 1772 pour un avocat au Parlement de Paris, suffit à faire rêver : vu de l’allée des Brouillards, le château, avec ses deux étages et son fronton triangulaire, a l’air si mystérieux, au fond du jardin parsemé de feuilles mortes…

D’autant que bien des légendes hantent cet hôtel particulier chargé d’histoire. Le poète Gérard de Nerval, qui en parlait comme  d’un admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures », y aurait habité vers 1830. Dans les années 1880, le peintre Auguste Renoir y aurait disposé d’un atelier.

Dans son roman Le Château des Brouillards, l’écrivain Roland Dorgelès évoque cette propriété occupée par des faux-monnayeurs. A moitié abandonné dans la seconde moitié du XIXe siècle, le domaine, livré aux mauvais garçons et aux artistes sans le sou, connaît quelques années de bohème. Avant d’être rachetée en 1920 par le notaire Victor Perrot qui, après avoir sauvé la maison de la démolition, la rénove de fond en comble et y fait installer l’électricité à tous les étages ! Ayant divisé le domaine en deux parties, il revend la propriété qui donne sur l’allée des Brouillards et garde l’autre pour lui. C’est cette part du château, située au 13, rue Girardon, qui est à vendre aujourd’hui. Le propriétaire actuel, un industriel belge créateur d’une célèbre marque de jeans, l’avait rachetée en 2002. En une dizaine d’années, la valeur de ce bien exceptionnel a plus que quadruplé. Il est vrai que le propriétaire, qui vit en Suisse, a fait réaliser d’importants travaux, réussissant même à installer piscine et hammam en sous-sol. Au grand dam des riverains excédés par le bruit et les nuisances, qui avaient fini par saisir la mairie du 18e ! (extraits de l’article de Philippe Baverel, Le Parisien du 16/11/2012).

  

L’île aux Cygnes prend son envol (Paris 15e)

 Cet îlot artificiel construit en 1857 est une bande de béton longue de 890 mètres et d’une superficie d’un hectare, placée au milieu du fleuve. Pour égayer le lieu, un peu triste en hiver, la Ville de Paris a engagé des travaux de réaménagement entre juillet et octobre 2012.

Le programme concerne pour l’instant la pointe de l’île, où se trouve la statue de la Liberté. Des équipements pensés pour les joggeurs et les familles, avec un espace de sport aménagé sous le pont de Grenelle : 14 agrès, des petits murs d’escalade, des sols rénovés, des plantes et un nouvel éclairage pour faire de cet endroit désert un lieu plus rassurant. Un mur végétal et de nouveaux bancs seront aussi bientôt installés.

Le nouveau visage de l’île aux Cygnes s’insère dans le projet de réaménagement des berges de la Seine afin de leur redonner  leur dimension de promenade (Extraits de l’article de Ozal Emier, Métro du 15/11/2012).

 

Restructuration de la cité Paul-Bourget (Paris 13e)

 Enclavé, exposé aux nuisances du boulevard périphérique, dépourvu de commerces de proximité, le quartier Paul Bourget, à la Porte d’Italie donne le sentiment d’être hors de la ville. Début 2012, l’agence Urban Act a été désignée maître d’œuvre du projet de réaménagement de cette cité qui va faire l’objet d’une opération de démolition-reconstruction. Une décision prise par la Ville de Paris et son bailleur social, la SGIM, devant la quasi-impossibilité de mettre aux normes ces immeubles des années 1950 (dont l’un a été détruit  par un incendie en 2008).

Désenclavement. Les 368 logements sociaux existants à l’origine seront reconstitués, mais la hauteur des nouvelles constructions passera de 18/20 m à 37 m au maximum (plafond du PLU), l’idée étant de jouer sur un épannelage diversifié. Pour désenclaver le quartier, la rue Paul Bourget, aujourd’hui en impasse, devrait être prolongée jusqu’à l’avenue de la Porte d’Italie. Une voie piétonne traversant le quartier pour relier le parc Kellermann, difficilement accessible lui aussi, pourrait être créée, de même qu’une passerelle  au-dessus du périphérique pour rejoindre de Kremlin-Bicêtre. Une plus grande mixité fonctionnelle serait assurée par l’implantation de commerces de proximité et de bureaux, ces derniers construits au  bord du périphérique pour faire écran au bruit. Des logements étudiants sont à l’étude.

Création d’une ZAC. Cette opération sera réalisée dans le cadre d’une ZAC dont le concessionnaire devrait être désigné à l’été 2013, une fois la programmation globale du projet définitivement arrêtée. Avant la fin de l’année, la SGIM devrait déposer un premier permis de construire pour une soixantaine de logements (architecte Koz) édifiés à l’emplacement  de l’immeuble incendié, démoli en 2010. Le projet se déroulera dans le cadre d’une opération tiroir qui devrait se prolonger jusqu’en 2020 (extraits de l’article de N.M. Le Moniteur 9/11/2012).

 

L’îlot Binet sera rénové en 2017  (Paris 18e)

 La pose de drapeau, le 7 novembre, a marqué l’achèvement du gros œuvre du 2e lot de l’îlot Binet, dans le 18e arrondissement de Paris. A l’été 2013, Sicra Ile-de-France livrera 84 logements sociaux (16 PLS, 68 Plus CD) dont une partie est destinée à reloger les ménages de la tour Montmartre, démolie à l ‘automne 2013. Le maître d’ouvrage, Paris Habitat OPH, construit en même temps pour le compte de la Ville de Paris, une bibliothèque, un centre social, une structure multi-accueil, un centre d’animation achevés entre l’automne 2013 et janvier 2014 (3 400 m2 Shon). Le projet de l’agence Babin & Renaud (R+5+attiques) repose sur un socle vitré (rez-de-chaussée et R+1) qui accueille les équipements, puis se fragmente en quatre immeubles-plots entrecoupés de failles urbaines, les espaces verts réalisés en cœur d’îlot étant visibles de l’avenue de la Porte de Montmartre. Dotée de panneaux solaires, l’opération respecte le plan climat. « Il s’agit de la deuxième étape de l’aménagement de l’îlot Binet dans le cadre du grand projet de renouvellement urbain (jusqu’en 2017) qui concilie architecture, aménagement et développement durable. Son périmètre (2,7 ha) est formé de la rue René Binet, de l’avenue de la Porte-de-Montmartre, et du périphérique » explique Thomas Brouté, chargé de l’opération pour Paris Habitat.

 

Sept lots pour 35 000 m2

 L’atelier Choiseul est l’architecte coordinateur et, précise Stéphane Dambrine, directeur général de Paris Habitat, « nous sommes à la fois aménageur et maître d’ouvrage ». Le premier lot, une crèche de 66 berceaux, a ouvert début 2011. Le troisième lot -50 logements sociaux, trois cabinets dentaires, une centre de protection maternelle et infantile- sera livré fin 2015. Dans le même temps, l’Association Foncière Logement réalisera 20 logements (livraison 3e trimestre 2015). En septembre 2014, l’école maternelle, construite pour la Ville de Paris (lot n° 5), entrera en service. Enfin, un immeuble de bureaux et activités de 13000 m2, édifié en bordure du périphérique, mettra le point final à l’opération en 2017. Au total, l’opération regroupera 154 logements et des équipements pour une Shon totale de 35000 m2 (Extraits du texte de Hervé Guénot, Le Moniteur 25/11/2012).

 

 

V I S I T E S

 

5earrondissement

39, rue de la Bûcherie

DP-075-105-12-V-0233 — Pét. : Mme Chantal SILLY, LA SILLIERE. — Création d’une terrasse en toiture. — Date d’enregistrement : 09-08-2012.

Curieuse maison ancienne  (XVIe siècle) avec son RDC, ses deux mansardes et son très grand toit incliné. Derrière celui-ci, on aperçoit, au fond et à gauche, un vieil escalier à colombage qui doit dater de la même époque (Hillairet).

On comprend parfaitement que le projet de terrasse en toiture ait été refusé (photo en haut de page).

 

6e arrondissement

11, quai de Conti

PD-075-106-12-P-0003— Pét. : M. Gabriel De BROGLIE, INSTITUT DE FRANCE. —Démolition partielle d’un ensemble de bâtiments à rez-de-chaussée sur 1 niveau partiel de sous-sol à usage d’atelier.  Date d’enregistrement : 15-10-2012.

 D'après une personne travaillant à l'Institut de France, il s'agirait d'une démolition partielle concernant des éléments intérieurs d'anciens ateliers acquis de la Monnaie de Paris, afin d'en faire des bureaux. L'aspect extérieur ne sera pas affecté.

 

8e arrondissement

Avenue de Marigny  (Théâtre Marigny)

PC-075-108-12-V-0049 –Pét : M. Alban GREGET, MARIGNY S.A.S. – Arch : CABINET Stéphane MILLET, 21 rue de Bièvre, 75005 PARIS – Réhabilitation du théâtre Marigny avec mise aux normes de sécurité et d’accessibilité, extensions à rez-de-chaussée en vue de la création d’un restaurant, modification des façades, remplacement partiel des menuiseries extérieures et démolition et reconstruction de planchers. Surface démolie : 214 m². Surface créée : 479 m². S.T. : 2125 m². Immeuble ISMH – Date d’enregistrement : 10-10-2012.

Le Panorama Marigny a été construit en partie sur l’emplacement de l’ancien théâtre des Folies-Marigny, à partir de l’automne 1881, d’après les plans de Charles Garnier. L’édifice adopte la forme d’un dodécaèdre régulier surmonté d’une toiture lanterne à épi de faitage. Un avant-corps rectangulaire, du côté de l’avenue Marigny, abrite un porche d’entrée monumental en arc de plein cintre reposant sur deux colonnes d’ordre ionique.

Le Panorama Marigny ouvre ses portes en 1883,  mais dès l’automne 1892, la Ville de Paris rend le lieu à sa destination première, une salle de spectacle. Les nouvelles Folies Marigny sont inaugurées en 1896. La salle sera agrandie et modernisée en 1925. Malgré les réticences à modifier l’œuvre de Garnier, la Ville de Paris reconnaît la nécessité des travaux pour que les locaux puissent répondre aux exigences d’un théâtre moderne. Le nouveau théâtre, construit d’après les plans de André Ulmer et Alvaro Grimaldi, est inauguré le 17 novembre 1925.  Le projet architectural et culturel du théâtre Marigny, tel que voulu par Léon Volterra en 1925, projet qui respectait également la signature de son prédécesseur Charles Garnier, perd de sa lisibilité à partir des années 1960, en raison de plusieurs campagnes de travaux de rénovation menées entre 1958 et 1965.

L’aspect du bâtiment aujourd’hui montre la succession de plusieurs états historiques liés à l’évolution naturelle de ce lieu de distraction. Trois grandes périodes marquent ce site :

- un premier état « Garnier » de la fin du XIXe siècle avec une architecture éclectique qui constitue encore le noyau central ;

- un deuxième état « Ulmer et Grimaldi » qui, en 1925, entoure le noyau central conservé dans sa partie supérieure, d’une extension toujours sur un plan dodécagonal mais avec une architecture Art Déco avec une nouvelle distribution et une nouvelle salle de spectacle ;

- enfin un troisième état « années 60 » qui épure totalement le bâtiment à l’extérieur, conservant essentiellement les décors de la salle de spectacle de l’Entre-deux-guerres, laquelle est protégée au titre des Monuments Historiques (extraits de l’audit demandée par la Commission des Sites et des Paysages).

Le projet intègre les exigences règlementaires en matière de sécurité, de confort et d’accessibilité. Il est également envisagé la création d’une extension symétrique afin de doter l‘ensemble d’une unité de restauration, d’agrandir les foyers et le réaménagement du hall d’entrée. Structurellement, les extensions seront dissociées de la construction principale avec des infrastructures indépendantes afin de ne pas interférer avec la stabilité  de l’existant et de rendre cette intervention réversible.

Le projet a été examiné par la Commission du Vieux Paris (CVP) et  par la Commission des Sites et des Paysages. La CVP approuve dans son principe le projet de rénovation du Théâtre Marigny, comprenant des aménagements mineurs dans la salle, la création d’une véranda extérieure et la réfection des façades. Elle demande que toute restitution du décor original de Charles Garnier se fasse en référence à un état connu du bâtiment, compatible avec le projet. En cas d’impossibilité, la Commission se prononce pour la conservation de l’état actuel, sans exclure l’étude d’un projet de décor contemporain.

Si le ravalement extérieur est bien nécessaire, nous regrettons pour notre part l’installation de la véranda qui masquera partiellement la structure extérieure de l’édifice et qui empiètera sur les jardins.

 

55-57, bd Haussmann, 35-37, rue Tronchet, 32, rue des Mathurins

PC-075-108-12-V-0042 - Pét : M. Nicolas BLANC, MEAG MUNICH ERGO – Arch : M. Axel SCHOENERT 2 rue de Valois 75001 PARIS – Restructuration d’un ensemble de bâtiments de bureau et commerce de 4 à 6 étages sur 4 niveaux de sous-sol avec modification et suppression de trémies d’ascenseur à tous les niveaux, création d’un vide sur rez-de-chaussée, de mezzanines au 6e étage,

modification de la toiture et des terrasses techniques, démolition et reconstruction partielle des façades sur cour, modification des entrées à rez-de-chaussée et 1er étage sur le bd Haussmann et ravalement des façades avec remplacement des menuiseries extérieures sur rue et cour. Surface supprimée : 82 m². Surface créée : 75 m². S.T. : 1813 m². Immeuble concerné par une inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en date du 30-12-77 – Date d’enregistrement : 03-08-2012

Au  n° 32 de la rue des Mathurins : au fond de la cour, ex-hôtel construit en 1780 par Aubert, propriété en 1783 du marquis François de Beauharnais, major général des armées navales en 1754, puis gouverneur de la Martinique, beau-frère de la future impératrice Joséphine. Hôtel séquestré en 1793, habité sous l’Empire par la princesse Hélène de Bauffremont, épouse en secondes noces du comte de Choiseul-Gouffier (Hillairet).

Le dossier Morland  indique  que l’ensemble immobilier est constitué de 3 parcelles mais de 4 bâtiments, dont un bâtiment en arrière cour, entouré par les cours Haussmann et Mathurins, classé MH, ancien hôtel de Beauharnais construit par Aubert. Cet hôtel est accessible par les immeubles l’entourant, auxquels il est connecté par des passerelles vitrées ajoutées lors de la restructuration de 1987. Actuellement occupé par le Crédit du Nord ; il sera restructuré dès le départ des locataires mais les commerces au rez-de-chaussée ne sont pas concernés.  Il n’est pas prévu d’intervention sur les façades de cet hôtel ni sur les devantures et façades des boutiques classées et/ou inscrites dans les registres des MH.

Les travaux de restructuration consistent en :

- Suppression et modification des ascenseurs et de leur gaine ;

Démolition et recréation des façades sur cour (remplacement à l’identique). La démolition/recréation des façades vitrées (créées en 1987) sera faite en harmonie avec les façades existantes mais avec des performances thermiques améliorées.

Remplacement de l’ensemble des fenêtres ;

-  Création d’une trémie pour doubler la hauteur du hall du 55 bd Haussmann ;

-  Modification des façades d’entrée bd Haussmann pour création de nouvelles portes : une nouvelle porte d’entrée principale au n° 55 (porte cochère en serrurerie fer à l’ancienne) et une porte d’entrée secondaire (sortie de secours au n° 57, en même style que celle du n° 55 mais réduite) ;Modification des terrasses techniques en toiture ; la toiture sera rehaussée de 58,98 cm ; la toiture sera reconstruite jusqu’au faitage en zinc pour créer une nouvelle mezzanine (R+7) ;

Mise en accessibilité PMR ;

- Ravalement de l’ensemble des façades

Projet paysager.

La surface totale reste inchangée.

On peut estimer que les travaux n’auront pas d’impact sérieux sur cet énorme ensemble immobilier ; le rehaussement, un peu en retrait, (et à R+6) ne sera pas très visible du boulevard. Les nouvelles portes iront mieux dans le style du bâtiment que les portes actuelles. Dommage que l’on ne puisse voir cet hôtel au fond de la cour mais comme il est inscrit à l’ISMH, on peut légitimement espérer que les travaux seront suivis correctement.

 

11e arrondissement

27,  Rue Richard Lenoir

PC-075-111-12-V-0071 - Architecte Cabinet Maryline MANCINELLI - Changement de destination d’un bâtiment de 3 à 4 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel à usage d’hôtel de tourisme en habitation (3 logements créés) et bureau  avec surélévation de 1 à 2 étages du bâtiment sur rue et cour, modification d’aspect extérieur, réfection de la couverture et ravalement des façades conservées, démolition partielle des planchers du bâtiment de 3 étages et décaissement du sous-sol en vue de la création d’une piscine. Surface supprimée 142 m2 -  Surface créée 141m2- Hauteur du projet 20 m - Date d’enregistrement 03/10/2012.

L’immeuble R+4+combles sur un niveau de sous-sol partiel est actuellement à usage d’hôtel de tourisme. Le projet est déposé en vue de le transformer en immeuble mixte comprenant des bureaux pour une agence d’architecture, des logements et une piscine privée. Selon l’architecte, le projet présente la superposition de 2 volumes distincts :  le premier regroupe les bureaux et l’autre, en retrait, avec les logements, assure une continuité avec le volume émergeant en retrait à partir de R+4.

La façade à l’alignement sur rue du RDC  au R+3 sera en micro-mortier ton blanc. Les éléments en retrait seront en corten (le corten est un acier qui évolue dans le temps, sur une période variable selon les conditions d’exposition, les différences de nuance de teinte dépendant notamment de l’exposition des surfaces à la lumière, l’humidité, etc…) de même que la façade et la couverture des étages 4 et 6 ainsi que l’ensemble des éléments de serrurerie (menuiseries extérieures, garde-corps métalliques, grilles).

Si l’ensemble du bâtiment s’intègre assez bien dans la rue par le respect de la volumétrie, on peut regretter dans le choix des matériaux un contraste assez  important avec le bâtiment mitoyen des années 30 fait de briques rouges dont l’ordonnancement des étages est différent.

 

12e arrondissement

6-8, impasse Barrier

DP-075-112-12-V-0331— Pét. : Mme Josette BRIERE, MSER. — Restauration des boiseries en façade sur impasse. — Date d’enregistrement : 26-09-2012.

L’évocation de ces travaux  dans le Sauv’Dernière a pour seul but de montrer la très mauvaise évolution temporelle des boiseries décoratives en façade, du fait qu’elles ne sont généralement pas entretenues régulièrement. Pour reprendre l’expression de notre rapporteur, « les lamelles de bois et les volets sont abondamment pourris ».

 

14e arrondissement

9, rue de la Tombe-Issoire

PC-075-114-12-V-0047 — Pét. : Mme Hélène SCHWOERER, PARIS HABITAT  OPH. — Arch. : M. Enrico d’AGOSTINO, 38, rue Saint-Yves, 75014 PARIS. — Réhabilitation d’un ensemble de bâtiments d’habitation avec création d’un local de bureau à rez-de-chaussée sur rue et implantation d’une résidence étudiante (21 logements), sur rue, cours et courette, avec démolition du bâtiment en R + 1 en fond de parcelle pour la création d’une 2e cour, redistribution intérieure, fermeture de la courette du bâtiment sur rue avec réfection de la couverture, surélévation d’un niveau du bâtiment central de 1 étage, après démolition de la toiture, création d’une terrasse accessible au R + 2 et de balcons à tous les étages sur la 2e cour, ravalement de l’ensemble des façades avec pose d’une isolation thermique par l’extérieur, remplacement des menuiseries extérieures, pose de volets et modification de la devanture à rez-de-chaussée sur rue. Surface supprimée : 40 m2. Surface créée : 120 m2. S.T. : 222 m2. — Date d’enregistrement : 10-10-2012.

Ce bâtiment avec ses dépendances a été construit au milieu du 19e siècle. Sa façade a été remaniée à plusieurs reprises. On trouve un atelier au fond de la première cour et une remise au fond de la seconde. L'atelier sera surélevé d'un étage et la remise sera remplacée par un bâtiment  d'un étage. Cet ensemble de bâtiments sera une résidence pour étudiants. Ce bâtiment fait partie d'une série de bâtiments (1–11 rue de la Tombe-Issoire) typiquement faubouriens. Les travaux projetés ne nuiront pas à cet ensemble. Seule la façade sur rue avec reliefs risque de souffrir de l’isolation thermique par l’extérieur.

 

15 - 23, rue Antoine Chantin

DP-075-114-12-V-0353  -  Pét. : M. Philippe SANDEVOIR, PARIS HABITAT  OPH. — Ravalement des façades sur rue et cour avec pose d’une isolation thermique  par l’extérieur, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, modification des oriels en façade sur rue et réfection avec isolation des toitures terrasses.— Date d’enregistrement : 05-10-2012.

Le ravalement ne peut qu’améliorer l’aspect de cet immeuble qui, contrairement au précédent, ne devrait pas souffrir de l’isolation thermique par l’extérieur du fait qu’il ne présente pas de reliefs en façade.

 

 

16e arrondissement

111- 113, rue Lauriston

PC-075-116-12-V-0058— 111 au 113, rue Lauriston. — Pét. : M. Alexandre GIRELLI. — Arch. : ADIAMO, M. Xavier INTINS, 10, rue Danville, 75014 PARIS. — Surélévation de 1 et 2 niveaux de 2 bâtiments d’habitation de 2 étages, sur rue et cour, après démolition des toitures (1 logement en duplex créé). Surface créée : 120 m2. S.T. : 233 m2. — Date d’enregistrement : 28-09-2012..

Deux maisons, deux numéros, mais  une seule porte d’entrée,  commune. Homogènes, ces maisons basses  à deux étages carrés sous toitures à faible pente, entre deux immeubles de  5 et 6 étages, n’en font plus qu’une pour former un restaurant au  RDC et au 1er. Au niveau 2, un logement que  le projet propose d’agrandir par création d’un duplex en  R+3 avec R+4 partiel. Chambres et salles de bains regroupées côté 111 à gauche,  les pièces de vie côté 113, plus hautes, avec une petite terrasse de plain-pied à l’arrière et un toit terrasse sur toute la surface.  120m2  seront créés. 

Les deux façades seront traitées différemment : de façon traditionnelle côté 111, avec des baies alignées sur les deux nouveaux étages et une toiture en zinc.  Côté 113,  une baie centrale et un habillage bardage bois avec clins à jours pour dissimuler le toit terrasse du niveau 3.  Ces clins de bois devraient  amener une certaine luminosité par transparence sur la façade.

Les charges sont  étudiées pour ne pas peser sur les mitoyens. Une ossature bois robuste et légère, auto-stable reposera sur le plancher R+3 ancré dans les maçonneries mitoyennes. Ce plancher transfert en bac  acier pèse beaucoup moins qu’une dalle massive traditionnelle. La charge sera déjà réduite par la suppression des toitures existantes.

Ces surélévations seront différentes selon la façade concernée (n° 111 et 113) et cela détruira l’harmonie de cet ensemble, même si la cohérence du projet avec les immeubles voisins est assez bonne.

 

75, rue des Vignes

 PC-075-116-08-V-0035-01 — Pét. : M. Aria BIGLARZADEH. — Arch. : CABINET POINT DE VUE ET ARCHITECTURE Hugues VERDIER-DAVIOUD, 131, bd Robespierre, 78300 POISSY. — Modification partielle d’aspect extérieur des façades d’un hôtel particulier. Modificatif au PC no 075-116-08-V-00035 délivré le 25-11-2008. — Date d’enregistrement : 02-10-2012.

Rappel des décisions concernant le PC précédent

 Retour à l’ancien hôtel de Bauffrémont (cf. SD 200 04/06/2008). Les parties historiques sont le rez-de-chaussée, le premier étage, et les annexes (de la fin du 18e siècle sur la rue, et du 19e sur le jardin). Désormais le pétitionnaire s’engage : tous les encadrements de baies et de bandeaux filants feront l’objet d’un moulage avant le début des travaux afin de conserver strictement le caractère d’origine du bâtiment. En ce qui concerne la surélévation de deux étages, l’adjoint au maire souhaite un alignement sur la hauteur du n° 73. La Commission du Vieux Paris a levé son voeu.

Ce nouveau dossier montre que certaines demandes de modifications dont il faisait l’objet se trouvent déjà réalisées. On constate aussi quelques libertés prises en dépit des engagements. Cependant le résultat d’ensemble représente une amélioration certaine par rapport à l’aspect antérieur du vieil hôtel Bauffrémont, défiguré.

Le plus gênant est la hauteur totale, augmentée d’un mètre (à peine) par rapport à la décision,  au solide prétexte d’installer un ascenseur PMR. Une nouvelle contrainte, assure le pétitionnaire qui a su convaincre. Mais les deux derniers niveaux sont certainement trop lourds pour le respect de l’esprit XVIIIème.

La plupart des bandeaux filants qui soulignaient les étages ont disparu, ainsi que les 4 colonnes en modénature, mais sans trop de dommage. Les fausses niches sont conservées et dupliquées au 3e niveau.  Le tympan de la porte a été repositionné, en mieux, après la suppression du bandeau. La grille refaite en partie à « l’identique » est très alourdie, peut-être par la pose d’un automatisme auquel s’ajoute un festonnage anti-vent et anti-vue. Le sous-sol, qui devait prendre place sous la cour n’a pas été creusé, ce qui a permis d’épargner le pavage ancien.

 La  cour peut offrir maintenant unité et bel aspect. Porte et perron sont conservés dans leur style,  le sol pavé reste intact et les extensions sont enfin débarrassées des boutiques.

 

 

18e arrondissement

 38-40, rue de la Chapelle

PC-075-118-12-V1054 — Pét. : PARIS HABITAT. — Construction d’un bâtiment d’habitation (16 logements sociaux créés) de 3 étages et combles sur 1 niveau de sous-sol partiel après démolition d’un ensemble de bâtiments d’habitation, de commerce et d’entrepôt de 1 étage sur cour, réhabilitation d’un bâtiment d’habitation et de commerce avec création de trémies au niveau des combles, ravalement des façades, remplacement des menuiseries extérieures et réfection de la couverture sur rue et cour. Surface démolie : 556 m2. Surface créée : 1 183 m2. S.T. : 2 318 m2. Hauteur du projet : 15 m. — Date d’enregistrement : 28-09-2012..

 Le projet concerne la réhabilitation ou la création de 24 logements sociaux sur l’ensemble de la parcelle du n° 40 de la rue et une partie de celle du n°38,  soit  2 318 m2.

l’immeuble  sur rue, au n°40, datant de la 1re moitié du XIXème siècle (R+3 avec un balcon filant au 3e), présente un intérêt architectural et sera réhabilité dans les règles. Il contiendra 8 logements.

le bâtiment neuf (R+3) sera en cœur d’îlot, sur les deux parcelles. Il contiendra 16 logements.

Chaque parcelle a une cour pavée derrière le bâtiment sur rue. Le bâti existant est composé de 9 bâtiments de différentes époques et de différentes hauteurs. Par ailleurs, un jardin de 800 m2, accessible par le n°40, classé EVP par la Ville, est occupé partiellement  par une association.

 Au n° 38, l’immeuble sur rue, R+6, fin XIXème siècle, n’est pas concerné par le projet. A l’arrière, 2 petits bâtiments, R+0, de type atelier ou entrepôt, murés et sans intérêt architectural, seront partiellement démolis. Par contre, il y a en fond de cour un bâtiment, dénommé « la grange », R+1, datant du XVIème et du XVIIIème siècles, présentant un intérêt architectural dû à son ancienne fonction et à son ancienneté.

 Au n° 40, mis à part l’immeuble sur rue,

2 bâtiments, R+0, sans intérêt architectural, seront démolis.

1 pavillon du XIXe siècle, type bourgeois, sur des caves alignées du XVIIIe siècle qui seront conservées ainsi que l’escalier de pierre.

- 1 pavillon du XVIIIe siècle construit dans la continuité de la grange, sera conservé.

 Les contraintes liées au site : caves anciennes à conserver, contournement du pavillon du XVIIIème siècle, la hauteur R+3 et le respect volumétrique du jardin, donnent un caractère singulier au projet. Le nouveau bâtiment aura la forme d’un L avec deux extensions et donc création d’une courette privative.

Les façades et couverture seront en tôle thermolaquée ondulée de teinte claire, les fenêtres, en PVC, également clair. Des volets en tôle thermolaquée plane s’ouvriront sur le côté de chaque fenêtre.

Le local poubelles, vélos, poussettes sera installé dans une partie du RDC de la « grange », le reste n’étant pas concerné par le dossier.

Quant au jardin, dont le pro)jet prévoit avec précision le réaménagement, il sera accessible par une grille sous le bâtiment neuf.

La Commission du Vieux Paris, qui avait examiné un précédent projet et formulé plusieurs vœux, a levé l’ensemble de ses vœux portant sur ce nouveau projet. Elle recommande que la grange datant du XVIIIème siècle soit restaurée et transformée pour un nouvel usage (Séance plénière du 20/11/2012).

 

 

20e arrondissement

29B - 31, rue du Borrégo,  1 au 4, voie I/20.

PC-075-120-12-V-0063 —— Pét. : M. Marc BENICHOU. — Arch. : Catherine CASTELLANI, 30, rue Saint-Antoine, 75004 PARIS. — Surélévation d’un étage sous combles, après démolition de l’acrotère formant garde-corps autour de la toiture terrasse existante, en extension d’un bâtiment d’habitation de 3 étages sur rue et cour et démolition partielle de la dalle en toiture-terrasse pour création d’un escalier de liaison. Surface créée : 44 m2. S.T. : 300 m2. — Date d’enregistrement : 09-10-2012.

 L’immeuble de 3 étages pleins à toit en terrasse et 5 travées  est bordé sur sa droite par un immeuble d’angle R+1 plus  un étage sous brisis,  et sur sa gauche par un immeuble plus élevé (R+4) avec toit peu pentu.

 Le projet concerne la surélévation de cet immeuble existant par la création d’un étage sous combles en brisis en R+4, au-dessus du toit en terrasse. Une trémie sera créée sur la terrasse existante pour faire passer le nouvel escalier. Une charpente en bois portera la toiture. La couverture sera en zinc.

Les portes fenêtres à la française sur rue ouvriront sur de petites terrasses munies de garde-corps métalliques. Deux velux seront installés dans la toiture côté jardin. Un escalier sera créé dans la trémie.

Cette habitation n’accueillera qu’une seule famille.

Le résultat de cette surélévation sera d’aligner le sommet de la nouvelle toiture avec celui de la toiture adjacente de gauche. D’autre part, l’aspect de cette toiture est dans le même style que celui de la toiture de droite, en contrebas. L’ensemble sera plus harmonieux que l’existant.

 

42-44 rue Orfilla

Pet. :: M. Alberto FERNANDEZ, S.C.I. PARIS 42/44 RUE ORFILA.— Arch. : CABINET MAO ARCHITECTES, 22, rue Berbier du Mets, 75013 PARIS. — Construction de bâtiments de 1 à 5 étages sur 1 niveau partiel de sous-sol à usage d’habitation (25 logements), de stationnement (22 places) et de crèche collective. Surface supprimée : 224 m2. Surface créée : 2 333 m2. S.T. : 874 m2. Hauteur du projet : 18 m.  — Date d’enregistrement : 28-09-2012

Un garage à l’aspect dégradé,  actuellement inoccupé, constitue l’essentiel de la parcelle , à l’exception d’une petite maison de faubourg sur rue. L’ensemble sera totalement démoli et désamianté.

Sur cette parcelle sera construit un ensemble immobilier composé d’un bâtiment de 5 étages sur rue, un second de 3 étages, parallèle au premier en cœur d’îlot, et de petits bâtiments de 1 à 3 étages s’appuyant sur les héberges, créant 2 courettes dont l’une en pleine terre et arborée. Cette disposition des bâtiments permettra de profiter d’une exposition  sud, sud-ouest ainsi que de l’espace vert protégé de la parcelle contiguë.

Les accès se feront  tous par la rue Orfilla : un porche d’entrée piéton et vélos distribuant à l’ensemble des bâtiments,  une seconde entrée  indépendante prévue pour la crèche qui sera installée en RDC et enfin un accès au parking en sous-sol.

Le bâtiment en béton sur rue, de 5 étages, sera agrémenté de briques pour rappeler les constructions du quartier, et de balcons et terrasses. Pour les bâtiments intérieurs, le béton recevra une isolation par l’extérieur.

Cette construction est conforme aux cubes que l’on voit s’élever dans Paris mais elle  remplacera agréablement le garage actuel en piteux état.

 

 

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 21:46

62-rue-JP-Timbaud.jpg

 

REVUE DE PRESSE

 

- L’hôtel de Miramion a enfin trouvé preneur.

Le bâtiment était sur le marché depuis près d’un an, mais il ne trouvait pas preneur. L’assistance publique des Hôpitaux de Paris (APHP), a indiqué hier que la vente de l’hôtel Miramion pourrait enfin être conclue dans les semaines à venir. Situé sur le quai de la Tournelle (Ve) face à Notre-Dame, ce bâtiment du XVIIe siècle fait partie des fleurons du parc immobilier de l’APHP.

Depuis 1934, cet hôtel particulier de près de  4 000 m2 – dont une partie est classée monument historique – n’abrite plus que le musée des hôpitaux de Paris ainsi que quelques services administratifs. Rien d’essentiel à la bonne marche des différents établissements de santé de l’institution qui cherchait depuis longtemps à s’en séparer pour renflouer ses caisses.

L’hôtel particulier a déjà été vidé de toutes ses collections. Une grande partie des 8 000 pièces du musée a été transférée vers d’autres sites de l’APHP. Le reste va être montré au public lors d’expositions qui vont tourner dans les divers hôpitaux de l’institution. A terme, le musée sera transféré dans de nouveaux locaux à l’intérieur de l’Hôtel-Dieu, dans le cadre du grand plan de réorganisation de cet hôpital.

Une fois la vente de l’hôtel Miramion achevée, l’APHP n’en aura pas fini avec les grandes manœuvres immobilières. L’institution a en effet l’intention de céder son siège de l’avenue Victoria (IVe) pour transférer les bureaux vers l’Hôtel-Dieu. Le produit de cette cession servira à financer, en partie, la réorganisation du vieil hôpital de Paris, évaluée à 150 M€ (extraits de l’article de Benoit Hasse, Le Parisien du 5/10/2012).

 

- Pétition lancée pour sauver l’église des animaux .

Un projet immobilier menace l’église Sainte-Rita de la rue François-Bonvin, trop coûteuse à entretenir et vendue par le diocèse, mais qui risque d’être démolie pour laisser place à des logements sociaux. Une pétition en ligne vient d’être lancée pour sauver l’édifice, les paroissiens et les défenseurs du patrimoine espèrent obtenir l’appui et l’intervention de la Commission du Vieux Paris. Elle a été créée il y a près de cent vingt ans (extraits du Parisien 23/10/2012).

 

- « L’Asie en vogue » à Pagoda Paris, 48 rue de Courcelles.

EXPOSITION - L’une des plus anciennes galeries d’art asiatique de la capitale réunit une série d’œuvres uniques sur le thème de la mode.

Depuis 1928, cette façade se singularise dans un quartier largement dominé par le style haussmannien, au cœur du VIIIe arrondissement, à deux pas du parc Monceau. Ce qui était à l’origine un hôtel particulier fut transformé en pagode librement adaptée d’une forme architecturale traditionnelle chinoise par l’architecte Fernand Bloch à la demande de Ching-Tsai Loo. Cet antiquaire, collectionneur et homme d’affaires éclairé, disparu en 1957, y abrita ses trésors et sa société. La galerie d’art asiatique, l’une des plus anciennes de la capitale, rénovée à l’identique, retrouve ses couleurs et s’offre une nouvelle vie en ouvrant, pour la première fois, ses portes au public. Ce qui était autrefois l’appartement et les réserves a été restauré et converti en espaces d’exposition, tout comme les troisième et quatrième étages. Les aménagements réalisés dans les différentes salles préservent le caractère original et unique – notamment les plafonds à caisson et les boiseries – d’une galerie qui dispose également d’un fonds d’archives exceptionnel. La bibliothèque recèle des pièces rares.

Pagoda Paris accueille pour trois mois une exposition taillée sur mesure, « l’Asie en vogue » qui réunit des pièces anciennes et modernes, sur le thème de la mode, et des costumes.(Extrait de l’article de Catherine Deydier, le Figaro du 14/10/2012).

 

Des tractopelles ont détruit la mosaïque de la Ruche

Il ne reste que des fragments épars de la mosaïque de Lino Melano, que les artistes tentent, tant bien que mal, de récupérer au milieu des gravats. « Melano, c’était un grand céramiste. Il avait travaillé avec Léger, Braque et Chagall » se désole Ernest Pignon-Ernest, le vice-président de la Ruche, la célèbre cité d’artistes du XVe.

Très tôt lundi matin, les tractopelles ont fait tomber le mur de briques qui protégeait le jardin de cette résidence historique, fondée en 1902 par le sculpteur Alfred Boucher. Accrochée à une extrémité, la mosaïque a été littéralement pulvérisée. « Sans prévenir personne, les ouvriers du chantier d’à côté ont tout cassé en quelques minutes seulement » raconte Francis Herth, le représentant des artistes.

Un document avait été signé en 2007 avec les propriétaires du terrain d’à côté pour protéger le mur. La Ruche a été conçue comme un petit monastère. En gardant cette enceinte de briques, l’idée était de protéger la cité des regards extérieurs.

Sofremi, le promoteur qui réalise l’opération immobilière sur le terrain voisin, concède que l’entreprise chargée de la démolition a commis « une bourde ». Mais le maître d’ouvrage se défend de ne pas avoir respecté ses engagements. « Le mur était en très mauvais état et risquait de tomber. Il devait être détruit, puis reconstruit. Nous avions même fixé une nouvelle rencontre entre la fondation et notre architecte pour discuter du calendrier, assure Christine piat, directrice de la communication. De toute façon, un géomètre a établi que ce mur est sur notre parcelle. Il n’y a de surcroît aucune restriction le concernant, ni dans notre permis de démolir ni dans notre permis de construire. »

L’affaire ne devrait pas en rester là. Ironie de l’histoire, dans ses plaquettes, Sofremi a fait de la proximité avec la célèbre cité un argument de vente pour ses logements de standing (Extraits de l’article de Joffey Vovos  (Le Parisien du 24/10/2012) .

Dans un courrier adressé au promoteur, Anne Hidalgo se dit « d’autant plus surprise  que la direction de l’urbanisme lui a confirmé que le dossier de permis de construire comporte bien une pièce explicite relative à la conservation du mur mitoyen avec la Ruche ». « En aucun cas il ne pourrait être admis qu’une société de promotion puisse s’affranchir impunément des préconisations qui lui sont imposées… », avertit la première adjointe, qui somme Sofremi, le maître d’ouvrage, de s’expliquer. Le promoteur s’est engagé à reconstruire le mur d’ici la fin de l’année (Extraits du Parisien, 25/10/2012).

 

- La statue de la République se refait une beauté.

Dissimulée derrière un long voile blanc, la statue de la République se refait une beauté. Les artisans d’art installés sur les échafaudages, gomment les altérations dues au temps et à la circulation en projetant sur les bronzes une couche de cire teintée de pigments naturels avant de lustrer.  Les spécialistes n’ont pas entrepris de restauration lourde car les derniers travaux remontent seulement à 2007. Ils ont seulement effectué un nettoyage approfondi. Les trois statues de pierre représentant l’égalité, la liberté et la fraternité ont également retrouvé leur blancheur immaculée. Les tags laissés par les graffeurs et les manifestants ont aussi été enlevés à l’aide d’un abrasif.

Cette statue monumentale – l’une des plus grandes de la capitale – réalisée par les frères Morice et inaugurée en 1883, montrera bientôt son visage aux automobilistes et aux passants. L’opération de démontage des échafaudages démarrera la semaine prochaine.  La statue de la République, coiffée d’un bonnet phrygien, haute de dix mètres et reposant sur un piédestal de quinze mètres, se mirera dans une lame d’eau aménagée à ses pieds. A la tombée de la nuit, l’eau de ce bassin sera éclairée et légèrement mise en mouvement afin de produire des jeux de lumière. Les Parisiens pourront s’asseoir autour. La statue de la République deviendra alors un nouveau lieu de rendez-vous pour les salariés et les habitants du quartier (Christine Henry, le Parisien du 26/10/2012, extraits).

 

 

VISITES

2e arrondissement

4, place de l’Opéra, 1, bd des Capucines

PC-075-102-12-V1022 - Pét. : S.A.S. MATY. — Remise en état de la devanture, remplacement des stores et réaménagement intérieur avec fermeture d’une trémie de monte-charge d’une bijouterie. Bâtiment inscrit au titre des monuments historiques les 23-02-1993 et 10-03-2006. Surface créée : 1 m2. — Date d’enregistrement : 03-09-2012.

 Cet immeuble magnifique en pierre de taille abrite au rez-de-chaussée la bijouterie Maty. La devanture a gardé une grande partie de son cachet d’origine. Les stores apparaissent effectivement en assez mauvais état, mais il faut noter que leur positionnement actuel offre une discrétion qui respecte totalement la façade.  Etant donné la situation de ce magasin sur la place de l’Opéra et son classement, on peut être confiant sur la qualité des travaux prévus et sur leur bon goût.

 

3e arrondissement

22-24 rue du Grenier Saint-Lazare

PC-075-103-12-V-0013 – Pét. : Mme Françoise PETRUCCI, S.C.I. ZIC – Arch. : M. Philippe AVELINE, 73, rue du Général Leclerc, 78380 BOUGIVAL – Changement partiel de destination de 2 bâtiments de 5 à 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage de restaurant en habitation (4 logements créés) avec déplacement de trémies, création de châssis et d’une souche de désenfumage, modification et ravalement de certaines façades et démolition partielle de planchers avec ouverture d’un mur de refend. Surface supprimée : 24 m2. Surface créée : 10 m2. S.T. 206 m2 – Date d’enregistrement : 19-06-2012.

L’immeuble du n° 22 comprend 6 niveaux élevés sur le RDC et comprenant un sous-sol. Le sous-sol, le RDC et les deux premiers étages sont occupés par un restaurant (l’Ambassade d’Auvergne et du Rouergue) qui se développe également sur l’immeuble du n° 24. Les étages supérieurs sont occupés par des logements. L’immeuble du n° 24 comprend 5 niveaux et un sous-sol, occupés dans leur totalité par ce même restaurant.

 Le projet consulté à Morland explique que la S.C.I. ZIC envisage de réduire l’activité du restaurant en regroupant celle-ci sur le sous-sol, le RDC, le premier étage et une partie du troisième étage pour conserver les locaux du personnel et les locaux techniques existants. Les locaux ainsi libérés seront transformés en logements (création de 4 logements). L’accès se fera par le hall existant au RDC du n° 22.

 Les travaux envisagés modifient :

- la distribution intérieure des volumes existants : ouverture du mur séparatif entre les deux immeubles pour la création de la circulation horizontale du deuxième étage ; condamnation de l’escalier menant du premier au deuxième étage du restaurant ;

- l’aspect extérieur de façon limitée : suppression des baies existantes au 2e étage;  suppression des baies existantes sur les paliers des 3e et 4e étages de l’escalier situé au n° 24; ravalement sur les façades nord et est du fait des suppressions de baies; changement des menuiseries extérieures éclairant les logements créés avec façon de petits bois identiques aux existants; peinture en noir des garde-corps métalliques.

 

9e arrondissement

2, rue Saulnier,  3, rue Richer

 PC-075-109-12-V1041. — Pét. : S.A.R.L. PLEIN FEUX PRODUCTION. — Changement de destination de locaux commerciaux en théâtre avec modification des façades sur rue et cour, démolition de structures porteuses et de 2 mezzanines dans le volume du rez-de-chaussée avec déplacement d’une trémie d’escalier et mise aux normes de sécurité et d’accessibilité. Surface supprimée : 65 m2. Surface créée : 9 m2. S.T. : 708 m2. — Date d’enregistrement : 16-08-2012.

 Au 2 rue Saulnier, existe un théâtre au nom de « Les Feux de la Rampe », avec une salle de 133 places, en activité.

La production a décidé la création d’une nouvelle scène, et pour cela la transformation, dans la rue voisine, rue Richer, d’un local désaffecté (restaurant) en très mauvais état. Sera aménagée une surface de 517 m2, sur 3 niveaux, à savoir :

-  RDC : une salle de spectacle (244 places) avec accueil du public : salle d’attente, billetterie, toilettes, régie…  341 m2

-  Mezzanine : régie, espace technique (9 m2)

-  Sous-sol : loges comédiens, toilettes, réserve (167 m2).

Concernant l’aspect extérieur, le projet a pour objectif de revaloriser la façade sur rue et de lui donner plus d’homogénéité. Il respectera le dessin de la devanture existante avec la conservation et la reproduction des trames des trumeaux et des habillages par panneaux de bois. Pour plus d’harmonie, les impostes seront alignées et un bandeau plein en bois peint filera tout le long et supportera une enseigne parallèle en inox brossé. Les deux entrées seront conservées mais auront la même hauteur. Les menuiseries seront peintes en marron et les panneaux d’habillage, en couleur brique, pour rappeler la couleur de la façade du 1er  théâtre, Les feux de la Rampe dans la rue Saulnier.

Côté cour, la façade très dégradée sera remise en état avec suppression des ouvertures existantes et leur rebouchage en maçonnerie. Seule,  la porte à double battant, actuelle sera conservée dans son principe mais remplacée par une porte pleine en bois peint couleur brique comme la façade. Une enseigne « Les feux de la Rampe », non éclairée, sera posée. L’apparence rappellera la façade sur rue.

 

11e arrondissement 

62, rue Jean-Pierre Timbaud, 28-30, rue Edouard Lockroy

PD-075-111-12-V-0007—Pét. : M. Olivier LOIRAT, S.C.I. LOIRAT-TIMBAUD. — Démolition totale d’un bâtiment de 1 étage sur un niveau de sous-sol à usage de commerce. — Date d’enregistrement : 07-08-2012.

La maison qui fait l’angle des rues Jean-Pierre Timbaud et Edouard Lockroy date de la seconde moitié du XIXème siècle. Elle présente les caractéristiques traditionnelles des « maisons de faubourg » : construite en pans de bois et moellons enduits, elle ne comporte qu’un RDC avec café-restaurant et un étage carré. Au début du XXème siècle, ce café s’appelait « Les demoiselles de Ménilmontant ».Il était fréquenté par les ouvriers du quartier qui pouvaient y retrouver à l’étage les filles qui arpentaient le trottoir de la rue d’Angoulême (aujourd’hui rue JP Timbaud). Après un incendie en 1998 qui a entraîné la disparition des escaliers et d’une partie des planchers, elle a été restaurée pour accueillir un café sur ses deux niveaux avec nouvelle devanture en RDC.

La démolition totale est demandée en vue de réaliser un immeuble neuf, mais aucun projet architectural n’est aujourd’hui connu (d’après les documents de la CVP, séance du 20 novembre 2012).

On ne peut émettre qu’un avis défavorable à cette démolition. La photo ci-dessus montre que ce bâtiment s’intègre bien dans le bâti environnant.

 

 

12e arrondissement 

7, passage Brulon

PC-075-112-12-V-0027 - Pét. : Mme Anne MATHIEU, S.C.I. DU 64, RUE CROZATIER. —Arch. : CABINET TECTUM, 2, rue de la Vanne, 92120 MONTROUGE. — Construction d’un bâtiment de R + 3 étages à usage d’habitation (14 logements sociaux créés) sur un niveau de sous-sol à usage de caves et de locaux techniques, après démolition d’une remise. Surface créée : 430 m2 S.T. :199 m2. — Date d’enregistrement : 02-08-2012.

Ce permis fait l’objet d’un projet plus vaste qui englobe les bâtiments anciens des n° 3 et 5 qui seront réhabilités ainsi qu’un autre situé au 10 passage Driancourt. C’est l’aboutissement du projet de rénovation de l’ilôt Brulon-Citeaux dont le but était de créer un nouveau paysage urbain tout en maintenant une relation harmonieuse avec l’architecture typique du quartier du Faubourg Saint-Antoine. Dans le respect de l’esprit du quartier et de son architecture traditionnelle, l’ilôt Brulon-Citeaux est l’exemple d’une réhabilitation réussie, menée en concertation étroite avec les habitants.

Le projet d’immeuble R+3 prévu après démolition d’une remise très dégradée s’inscrit dans un ensemble moderne raisonnable, ce qu’on ne peut qu’approuver.

 

 

13e arrondissement 

2, passage National

PC-075-113-12-V-0024 - Pét. : M. Jérémie DUONG. —Arch. : M. Jean-Claude DELORME,19, passage de la Main d’Or, 75011 PARIS. — Surélévation de2 niveaux d’un bâtiment d’habitation de 1 étage sur 1 niveau de sous-sol avec extension du sous-sol, création de trémies d’escalier et d’ascenseur à rez-de-chaussée et 1er étage, démolition de la toiture et modification des façades et du mur de clôture sur rue. Surface démolie : 24 m2. Surface créée : 168 m2. S.T. : 197 m !.Hauteur du projet : 11 m. — Date d’enregistrement : 28-08-2012.

Petit passage ancien typique du Paris populaire rescapé au milieu des reconstructions du 13e… malheureusement l’esprit de moderniser à tout va frappe là aussi ! Projet d’une maison contemporaine rompant avec  l’existant … mais avec piscine et salle de home-cinéma !!  Architecture contemporaine banale. Cependant il faudra stabiliser  le sous-sol… une maison moderne a déjà été reconstruite en face.

Cela est peut-être préférable à la construction d’un immeuble, mais on ne peut que s’attrister de voir disparaître les traces du Paris populaire et pittoresque.

 

 

27, rue Michal 

PC-075-113-12-V-0025— Pét. : M. Philippe PERRIERE, ACTUA IMMOBILIER. — Arch. : M. Olivier JULIEN, 20, rue des Colonnes du Trône, 75012 PARIS. —Réhabilitation de 3 bâtiments d’habitation à rez-de-chaussée sur1 niveau de sous-sol partiel, sur rue et cour, avec surélévation d’un étage après démolition de la toiture du bâtiment sur rue partiellement transformé en bureau, redistribution intérieure, végétalisation de la toiture-terrasse (53 m2), reconstruction avec surélévation de la toiture du bâtiment en fond de cour et construction d’une véranda. Surface créée : 69 m2. S.T. : 160 m2. — Date d’enregistrement : 12-09-2012.

Actuellement, on trouve à cette adresse une petite maison dans cette rue en contre-bas de la Butte aux Cailles, donnant sur le côté de l’église Sainte-Anne. Cette maison fait partie d’un ensemble de maisons basses construites sur des parcelles étroites développées en profondeur, ayant un accès rue  et un accès sur un chemin (privé) longeant la parcelle. La maison actuelle sur rue - certes un peu basse -  s’intègre parfaitement dans le construit environnant, crépi gris et style ancien.

 Le permis parle de réhabilitation,  en réalité plutôt reconstruction…Il  est radical : «  le parti choisi pour la façade sur rue est la brique et l’acier laqué noir » !  Les ouvertures sont modifiées… Cette façade moderne et très sombre sur une rue étroite n’a rien à voir avec l’environnement actuel !

Comment un projet peut-il être aussi en inadéquation avec  le bâti existant ? Mais il y a malheureusement des précédents dans le quartier.  Ce projet n’est pas acceptable en l’état.

 

14e arrondissement

41-41 bis villa d’Alésia

PC-075-114-12-V-0043 – Pét : Mme Caroline PIGOZZI – Arch : Cabinet BDVA, 21 rue de Châtillon 75014 PARIS – Surélévation d’un niveau d’une maison individuelle d’un étage, création d’un sous-sol à usage de cave et démolition partielle de plancher entre le rez-de-chaussée et le 1er étage. Surface supprimée : 62 m². Surface créée : 84 m². S.T. : 921 m² - Date d’enregistrement : 01-08-2012

Le dossier à Morland révèle que la maison du n° 41 bis est l’objet de la surélévation .  Adossée au mur mitoyen de la maison du n° 43, elle conservera le caractère architectural du bâtiment existant.

La toiture sera démolie et la nouvelle toiture sera créée en employant les mêmes matériaux.

Un sous-sol sera créé devant pour servir de cave, éclairée par des ouvertures vitrées, par abaissement partiel du passage entre le bâtiment et le jardin, donc invisible de la rue.

Une surélévation qui conserve donc le style du bâtiment existant : on ne peut que s’en réjouir.

 

 

14, rue Hallé

PC-075-114-12-V-0044 – Pét : M. Hervé Nicolas MOTEL – Arch : M. Alain BAUDOIN, 51 rue Boulard 75014 PARIS – Modification de la toiture pour réaménagement des combles, démolition de l’extension, création d’un perron, agrandissement de 2 fenêtres et réouverture de 2 soupiraux à rez-de- chaussée sur rue et création et modification de 4 fenêtres de toit sur rue et cour d’un bâtiment d’habitation de 1 étage et combles sur sous-sol. Surface supprimée : 7 m². Surface créée : 25 m². Hauteur du projet : 10 m. S.T. : 515 m² - Date d’enregistrement : 01-08-2012.

Le dossier Morland précise les travaux prévus :

- la surélévation et le réaménagement des combles : le faitage sera aligné sur celui du n° 16 dans le respect du PLU de la Ville, avec une toiture en zinc couleur quartz, avec 4 ouvertures dans le toit, 2 par face, de type châssis d’atelier de couleur quartz, dans l’alignement des fenêtres du 2e étage.

- la destruction de l’avancée sous marquise en façade sur rue et ensuite un remaniement pour aligner la façade sur celle des voisins, et la création d’un perron extérieur protégé par une marquise en fer forgé,

- le remplacement de la porte d’entrée qui sera replacée en façade comme à l’origine.

Ces travaux certes augmentent  la hauteur de la maison, mais l’alignent sur celle d’à côté (surélevée il y a quelques années) et vont dans le sens de retrouver une harmonie des façades qui avait disparu au fil des années, sur cette place arrondie pleine de charme. L’arrière de la maison est aussi modifié mais ce ne sera pas visible, compte-tenu de la forme du terrain.

Ce projet de remaniement donnera un résultat heureux.

 

15e arrondissement 

 54-58, rue Mademoiselle, 53-57 rue de l’Amiral Roussin

 DP-075-115-12-V-0307- Pét. : Mme Catherine MERLE, SCI CLM2A .Surélévation d’un bâtiment de 1 étage + comble à usage de commerce et habitation en vue de l’extension de l’habitation avec création d’une terrasse en toiture et création d’une trémie d’escalier.  Surface supprimée : 11 m2.  Surface créée : 11 m2.  S.T. : 535 m2.  Date d’enregistrement : 22/06/12

Ce petit bâtiment qui fait l’angle de la rue Mademoiselle et la rue de l’Amiral Roussin va perdre son caractère typiquement faubourien avec la surélévation d’un étage et la création d’une terrasse en toiture.

Le permis a fait l’objet d’un avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France qui considère que le projet, par son aspect (rupture importante avec les constructions avoisinantes créée par les matériaux et la coloration) nuit à la protection de cet édifice protégé. Il conclut qu’il doit être fait opposition aux travaux. Le projet a été refusé par la Commission du Vieux Paris.

 

 

16e arrondissement

 

26, rue Chalgrin

 PC-075-116-12-V-0054—Pét. : M. Régis de PAMPELONNE, VIVARAIS ASSOCIES. —Arch. : M. Stefan PLUZANSKI, 19, rue Saint-Georges, 94700 MAISONS-ALFORT. — Restructuration, surélévation de1 étage et extension à tous les niveaux d’un bâtiment d’habitation de 3 étages sur sous-sol avec démolition de murs porteurs, d’une partie de toiture et de façade, création de terrasses aux 3e et 4e étages, végétalisation des toitures terrasses, modification des façades sur rue et cour, réfection de la verrière à rez-de-chaussée sur cour, du mur de clôture sur rue et réaménagement du jardin. Surface créée : 250 m2. Hauteur du projet : 17 m. S.T. : 243 m2. — Date d’enregistrement : 03-08-2012.

 Ancienne maison de rapport, construite en 1854. En 1900, elle devient un hôtel bourgeois confortable. L’ancien pavillon de concierge (bleu) sera démoli et sera remplacé par une véranda à deux perrons avec une terrasse au-dessus.

Le projet (consulté à Morland) concerne l’extension et la surélévation à l’usage d’une famille, la rénovation du portail et la restauration de ses piliers et enfin les balcons au 1° et au 3° étage. En hauteur, l’écriture sera plus moderne façon atelier d’artiste. Les toitures seront végétalisées. La pierre calcaire sera conservée.

 Cette maison individuelle se modernise avec la perte de ses modénatures de façade, mais reste harmonieuse, dans un style différent. On ne regrettera pas la maison de gardien mais peut-être le charme de la maison initiale.

 

 

18e arrondissement

 28-30  villa des Tulipes

 PC-075-118-12-V-0023 – Pét.: Mme Frérérique LONGUET MARX – Extension avec surélévation d’un étage de la partie R+1 d’un bâtiment d’habitation de 2 étages sur un niveau de sous-sol sur impasse et villa, avec création d’une terrasse accessible au R+2, élargissement d’une baie intérieur au R+2 du mitoyen et pose de montants et traverses porteurs en façades . Surface créée : 28 m2. S.T. : 102 m2.- Date d’enregistrement : 30-03-2012.

 Dans cette charmante impasse protégée par une association « Tulipe de l’Ecuyer » qui semble très active, les maisonnettes se transforment les unes après les autres*.

Le projet consulté à Morland montre que l’extension se ferait dans l’alignement de la façade précédente (disparition du jardinet de façade), formant un bâtiment très géométrique, peu élégant, mais sans provocation vis-à-vis de son voisinage. 

 

2 au 2B bd Barbès, 126  bd de la Chapelle

PC-075-118-12-V-0024 — Pét. : M. Michel VITRAC, S.C.I. LATARAL - C/O DENISE LADOUX. — Arch. : CROUE LANDAZ ARCHITECTE, 17-19, rue de la Plaine, 75020 PARIS. — Reconstruction, suite à sinistre incendie, de la toiture, du plancher et de la façade du 2e étage d’un bâtiment de commerce et bureau de R + 2 étages, sur rues, avec création d’un escalier menant du rez-de-chaussée au 1er étage. Surface démolie : 67 m2. Surface créée : 65 m2. S.T. : 303 m2. — Date de décision: 31-07-2012.

 

La rotonde, ancien café de la Belle Epoque puis café Charles (1908) et café Rousseau (années 1950), est plus connue dans le quartier sous le nom de Vano, super-marché discount. À côté, l’Académie Vachette, dont le joli fronton a disparu avec l’incendie de Vano, proposait des « Match » de Billard.

Après le terrible incendie qui l’a totalement ravagé en juin 2011, ce temple des bonnes d’affaires, avait abandonné ses activités. Installé depuis des décennies face à son concurrent Tati, il  s’apprête à se muer en bistro tendance

Répondant aux voeux de l’association « Action Barbès », le propriétaire de la parcelle de la pointe tient ses engagements vis-à-vis de la mairie : il vient d'obtenir son permis de construire et a sélectionné un candidat pour l’installation d’une brasserie « traditionnelle et de qualité» face au Cinéma le Luxor dont la prochaine réouverture est  prévue en 2013 après une longue restauration. Environ dix-huit mois de travaux sont prévus.

Ces deux établissements devraient donner une image plus conviviale et positive de ce carrefour Barbès.

 

8, rue Labat

PC–075–118–12–V1048 -  Pét. SIEMP.-Construction d’un bâtiment R+5 étages à usage de logements sociaux avec un local commercial à RDC. Surface créée : 556 m2. ST : 193 m2  Date d’enregistrement : 30-07-2012 

 

Dans une rue aux constructions homogènes, un immeuble de faubourg (4 travées, 3 étages plus 1 en attique), faisant l’objet d’un arrêté d’insalubrité (PD affiché), doit être démoli. Il est bordé d’un autre immeuble de faubourg (5 étages + combles) à l’Ouest et d’une petite maison de 1 étage + combles à l’Est. En fond de parcelle, une courette. L’immeuble à construire contiendra 9 logements sociaux et un local commercial au RDC. Il sera de 4 étages + 1 en attique avec terrasse sur rue au 5ème, et des balcons sur cour.  Pour limiter la consommation d’eau et d’énergie, les dernières normes environnementales seront mises en application. La couverture en zinc recevra des panneaux solaires pour la production de l’eau chaude. La façade sur rue, orientée plein Sud, sera recouverte de plaquettes de terre cuite (sauf au 5e qui sera enduit) afin de fournir une bonne isolation thermique. Ce projet est acceptable.

Par ailleurs, il est envisagé une mutualisation de la cour avec celle du 47 rue Marcadet et la  plantation de quelques arbres. 

 

19e arrondissement

58 , rue David d’Angers

PC-075-119-11-V-0002-01— Pét. : M. Marc MIMRAN, S.C.I. LA MAISON DE LA FRATERNITE. — Arch. : M. Stéphane THONAT, 5, rue Rébéval, 75019 PARIS. — Surélévation d’un étage d’un immeuble R + 2 étages à usage d’habitation. Surface créée : 43,77 m2 — Date d’enregistrement : 03-08-2012.

Les travaux ont déjà bien débuté et la toiture est enlevée.

La maison d’un étage est située entre une autre maison de même hauteur et un petit immeuble de 2 étages.  Le rehaussement l’amènera à la hauteur du petit immeuble. Le corps de bâtiment sera agrandi à l’arrière du fait de la démolition d’un bâtiment dans la cour. Ceci permettra la création d’un jardin planté.

Le projet modificatif comprend 2 retraits en façade, donc 2 terrasses.Les matériaux de façade sont prévus strictement identiques aux actuels. La nouvelle toiture reprend les matériaux de l’immeuble voisin, zinc, tuiles et lucarnes. De même pour les gardes corps des terrasses.

On passe quand même d’une maison à un petit immeuble, mais dans le même style que l’immeuble d’à côté.

 

 

46, rue d’Aubervilliers

PC-075-119-12-V-0041 — Pét. :  Mme Ludwig VOGEL, S.I.E.M.P. — Arch. : CABINET  HAMONIC+MASSON, M. Jean-Christophe MASSON, 93, rue

Montmartre, 75002 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 4 à 6 étages à usage d’habitation (28 logements). Surface créée :

2 215 m2. S.T. : 663 m2. — Date d’enregistrement : 10-08-2012.

Le permis consulté concerne le 46 et le 48 rue d’Aubervilliers.

Actuellement, on trouve au 46 un terrain en friche et au 48 un immeuble, faisant l’angle avec la rue P. Laurent, qui fait l’objet d’un permis de démolir (cf  SD 239 de janvier 2012). Nous sommes dans un secteur en pleine rénovation : Jardin Eole et ilot Caillé.

Il  est projeté un immeuble avec structure en béton et revêtement de façade en briquettes émaillées blanches (Chamonix). Un espace couvert et planté est prévu rue Paul Laurent.

Rien de choquant dans l’environnement de ce quartier.

 

20e arrondissement

8 au 10, rue du Guignier

PC-075-120-11-V-0066  — Pét. :  M. MONTHIOUX Jacques, DIRECTION DUPATRIMOINE ET DE L’ARCHITECTURE. — Arch. : M. DEVAUX David, 19, rue de la Forge Royale, 75011 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 3 niveaux sur rue et jardin à destination de crèche et d’habitation (1 logement de fonction créé) avec pose de panneaux solaires. S.H.O.N. créée : 1 11O m2. S.T. : 794 m2. Hauteur du projet : 10 m. Date d’enregistrement : 20-07-2012

Un premier dossier avait été déposé le 29/07/2011, complété et modifié les 24/08 et 03/10/2011, et les 01/06 et 03/07/ 2012. Les résultats d’analyses mettaient en évidence la présence de métaux dans les remblais (Agence Nationale de Santé). L’avis favorable est conditionné à plusieurs dispositions pour y remédier,  notamment reposer le bâtiment sur un vide sanitaire de 60 cm .

 

La parcelle était composée de bâtiments inoccupés et vétustes: des ateliers d’artisans depuis 1945; un ancien atelier de serrurerie depuis 1925, un garage et des habitations. Ils sont démolis à ce jour.

La pente du terrain sera conservée, établissant un  R+2 sur cour et R+3 sur rue. Le  bâtiment sera adossé  au n° 6 et dans sa continuité, avec le n° 12.  Le tracé géométrique est parallèle à l’immeuble du n° 21 rue des Rigoles.

 

La construction est dans la ligne actuelle, ne tenant pas compte de l’environnement de la rue, mais similaire à celles de la rue des Rigoles parallèle.

 

15, rue Ferdinand Gambon,  74-76, rue des Maraîchers

 

PD-075-120-12-V-0009 - Maitre d’ouvrage : Mme Laurence BOUCARD RESIDENCE SOCIALE DE FRANCE. Démolition d’un ensemble de bâtiments de 2 étages sur rues et cour.- Date d’enregistrement : 23-07-2012.

 

PC-075-120-12-V-0048 — Pét. : Mme Laurence BOUCARD, RESIDENCE SOCIALE DE FRANCE. — Arch. : DAUFRESNE, LE GARREC & ASSOCIES, 10, rue Bonouvrier, 93107 MONTREUIL. — Construction d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et cour, à usage de foyer d’accueil pour personnes handicapées (56 lits), avec végétalisation et implantation de 100 m2 de panneaux solaires photovoltaïques en toiture-terrasse. Surface créée : 3 016 m2. S.T. : 824 m2. Date d’enregistrement : 23-07-2012.

Le bâtiment  industriel existant date de 1934. Il est situé sur le versant Est de la butte de Belleville.  Il n’existe pas de carrières au droit du site.

Le quartier est marqué par l’architecture de faubourg. Cependant, la nature des bâtiments rencontrés dans les rues alentour est assez hétérogène : les immeubles de la rue des Maraîchers, de 2 et 6 niveaux (revêtus de briques, de pierre ou d’enduit de couleurs diverses), ont été construits entre 1900 et 1970 ; les immeubles de la rue Ferdinand Gambon, bordée sur un coté par la « Petite Ceinture », où les constructions de 4 à 7 niveaux remontent de 1900 à 1990.

Le travail architectural est d’offrir les meilleures conditions de vie aux résidents en les incluant sans les stigmatiser dans le paysage de la ville. Au  RDC alternent  béton lazuré gris foncé et larges baies vitrées ; sur les façades un enduit taloché blanc et des menuiseries extérieures en bois . En toiture, des panneaux solaires seront visuellement atténués par le couronnement en bardage bois ajouré; une cour intérieure de 29m2 sera engazonnée et plantée.

 

On peut regretter ce bâtiment industriel de 1934, en bon état, mais Il n’y a rien à dire sur le projet d’une simplicité volumétrique s’incluant dans la continuité de l’atmosphère du quartier. A noter, suivant les dispositions actuelles, une étude approfondie des sous-sols en proximité de 2 installations classées en tant qu’ICPE présentant un risque de contamination des sols et de l’aquifère (Centre hospitalier de la Croix Saint-Simon, et ancien Félix Potin).

 

 

35-39, rue de Ménilmontant

 

PC-075-120-12-V-0045–Maitre d’ouvrage: Mr David GRIMAL -  Surélévation d’un niveau d’un bâtiment d’habitation (extension d’un logement) et de commerce de 1 étage sur rue, remplacement d’une toiture par une toiture-terrasse sur cour et ravalement des façades sur rue et sur cour. Surface créée : 100m2.  Hauteur du projet : 12 m.  Date d’enregistrement 17—07-2012.

 

La rue de Ménilmontant est emblématique du Paris des faubourgs avec sa ligne de maisons à un étage du n° 27 au n° 39 de la rue.  Le bâtiment concerné par le PC est situé au n° 39 de la rue. Il comporte un étage+combles avec magasin en RDC, actuellement Picard Surgelés. Les aménagements successifs des commerces ont beaucoup dégradé la façade. Ce petit immeuble est le  premier élu à la surélévation et les architectes ont tenté de rétablir un meilleur équilibre de la hauteur de la devanture et de la taille des enseignes afin de redonner de meilleures proportions au premier étage.

 

Extrait du projet de l’architecte : « Le projet consiste, à l’occasion de la nécessaire réfection de la couverture, à ajouter un étage en combles, selon le prospect figurant au PLU. Cet étage est destiné à un studio de répétition pour l’actuel propriétaire, le violoniste David Grimal.

Nous avons intégré les remarques formulées par la commission d’urbanisme en décembre 2011 sur la base d’une première esquisse. Dans cette optique, nous avons remonté le mur de façade, en retrait de la façade d’environ 1,20 m pour atteindre la cote autorisé, et fait démarrer la toiture selon une droite suivant l’angle requis. La partie en retrait, vitrée en respectant le rythme des fenêtres du 1er, forme un attique qui met en valeur la partie principale de la façade… ». Sur l’arrière, une petite terrasse sera installée. La toiture en zinc sera similaire à celles des constructions mitoyennes.

 

Le projet de surélévation, bien que se voulant en attique, donnera un curieux aspect à ce bâtiment très classique, surtout en vue perspective depuis le bas de la rue de Ménilmontant.

 

4 au 6, rue Pierre Mouillard, 56, rue du Capitaine Ferber

PC-075-120-12-V-0056.—Pét. : M. Gabriel ERCEAU, S.C.I. LES STUDIOS FERBER. — Arch. : M. Didier BEAUTEMPS, Atelier COS 32, rue du Temple, 75004 PARIS. —Construction d’un bâtiment à usage d’habitation de R + 3 sur 2 niveaux de sous-sol (14 logements créés) et d’un studio d’enregistrement après démolition totale de l’ancien studio. Surface créée : 1 529,48 m2. Surface à démolir : 900 m2. S.T. : 675 m2— Date d’enregistrement : 08-08-2012.

 

Le Studio d’enregistrement Ferber,  studio mythique Parisien, date des années 1970. Il a vu passer des artistes français et internationaux. Le bâti environnant est assez hétérogène; la rue Ferber présente un alignement d’immeubles en briques de différentes couleurs et hauteurs. De l’autre côté de la rue se  trouve la « Campagne à Paris » avec son esprit village.

Le projet est implanté en retrait de la rue Ferber pour dégager un espace libre à végétaliser, offrant ainsi des jardins aux appartements du RDC. Au cœur de la parcelle, une cour intérieure est créée en continuité avec les cours des immeubles voisins. Les appartements des étages bénéficient de grands balcons, ceux du dernier niveau sont traités en «  petites maisons » dans l’esprit de la Campagne à Paris, revêtues d’un bardage bois clair « mélèze » qui se déploie en toiture, retombe sur la façade, et se retourne au niveau du sol formant le platelage des grandes terrasses bordées de jardinières. Les façades sont revêtues d’un parement en brique avec isolation par l’extérieur  dans la continuité des immeubles coté Ferber, de couleur gris anthracite en contraste avec les maisons en bois clair. Les baies sont prévues avec des panneaux coulissants en bois, le niveau RDC offre une façade lisse avec aspect béton. La clôture est prévue en métal déployé avec les portails d’accès intégré.

 

En conclusion, seul le coté mythique est à déplorer dans la démolition. Le projet a le mérite de conserver le studio et de créer 14 logements. En revanche, on peut regretter le parement de couleur gris et les maisons en toiture en bois clair apportées pour donner une touche contemporaine. Au contraire, cela enlève l’homogénéité avec les immeubles voisins.

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 13:29

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REVUE DE PRESSE

 

- Une façade parisienne pittoresque détruite sans permis. Dans le quartier de la Mouzaïa (XIXe), les riverains sont scandalisés. Le propriétaire d’une maison des années 1930 a abattu la façade lors des travaux, alors que la Ville le lui avait interdit. Françoise, cette riveraine amoureuse de son si joli passage du quartier Mouzaïa (XIXe), pleure la maison de son voisin. Au 5, villa Jules-Laforgue, juste à côté de chez elle, les pelleteuses ont balayé la façade. Depuis la semaine dernière, il ne reste plus rien des deux étages du bow-window des années 1930, des ferronneries, des briquettes anciennes. Roger Madec, le sénateur-maire du XIXe arrondissement, qui considère que « ces villas font partie du patrimoine parisien » résume la situation: « De ma vie d’élu, des travaux de démolition sans autorisation de cette envergure, je n’avais encore jamais vu ça! » En janvier dernier, les conditions d’achat du bien, situé dans l’un de ces passages verdoyants qui figurent dans les guides de Paris avaient déjà fait grincer les dents de l’association de riverains ainsi que de certains élus. Ce petit pavillon avait été acheté par un agent immobilier du quartier pour lui-même au prix de 550.000€. « Un sacré bon coup », commentait alors un expert qui chiffrait cette maison de deux étages en mauvais état, mais flanquée d’un jardin de 100 m2, à 800.000€… En janvier dernier, l’agent immobilier qui voulait la transformer en construction moderne, s’était vu refuser le permis de démolir par la Ville. Pour finir, il avait obtenu un permis de démolir l’arrière de la maison mais l’interdiction formelle de toucher à la façade. Le propriétaire affirme qu’elle « est tombée toute seule . On l’avait consolidée. Mais ça n’a pas tenu». Coup de force du propriétaire? Hier soir, Roger Madec indiquait qu’il « avait saisi les services de la Ville pour qu’ils constatent l’infraction » (extraits de Céline Carez, le Parisien du 28/09/ 2012). Le propriétaire hors la loi dans le collimateur de la mairie. L’étau se resserre autour du propriétaire qui a contourné son permis de construire. François Dagnaud, premier adjoint au maire du XIXe, a confirmé la venue d’un inspecteur de la Ville. Il a été ordonné à l’occupant de stopper tous les travaux, à l’exception de ceux destinés à renforcer le bâtiment. « La Ville a dressé un procès-verbal, indique François Dagnaud, transmis au procureur, elle a demandé l’arrêt du chantier et mis en demeure de déposer des dossiers de permis de démolir et permis de construire sous huit jours, avec l’objectif d’une reconstruction à l’identique ». Au passage, l’élu menace, en cas de non respect, le propriétaire de sanctions judiciaires pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement (extraits de Céline Carez, Le Parisien du 8/10/2012).

 

- Le théâtre Michel met au jour sa fresque oubliée.

Didier Caron le directeur de ce petit théâtre à l’italienne de la rue des Mathurins (VIIIe), a profité de la trêve estivale pour mettre à jour des peintures murales centenaires qui étaient cachées sous la voûte de la salle. Ce petit trésor pictural oublié dormait depuis des décennies sous deux épaisseurs d’un atroce papier peint à fleurs brunâtres.

C’est un petit incident qui a permis de le découvrir. Le régisseur du théâtre avait noté que la chaleur des projecteurs de scène avait décollé des pans du papier peint. En montant pour inspecter l’ampleur des dégâts, il a constaté que des visages de chérubins et des fragments de fresque apparaissaient sous le papier..

La direction du Théâtre Michel a fait appel à une entreprise spécialisée dans les travaux de restauration (l’Atelier Bis) pour offrir à nouveau la peinture centenaire aux yeux des spectateurs. « Nous avons découvert une peinture murale sur toile marouflée aux tons très mordorés qui représente des scènes pastorales, commente Sylvie Henocque, cogérante de l’Atelier Bis. On y voit des représentations du théâtre antique, des allégories de la poésie, de la commedia dell’arte, des angelots, des lyres… Contrairement à ce qu’on avait pu craindre, cette peinture n’avait subi que peu d’altérations ».

Si les restaurateurs n’ont pas pu trouver trace d’une signature, ils ont cependant daté la peinture oubliée du début du XXe siècle, 1906, date de la création du théâtre (extraits de Benoit Hasse, 5/09/2012).

 

- Dominique Perrault en poste rue du Louvre.

L’imposant bâtiment historique de la Poste, rue du Louvre à Paris (Ier), bien connu des parisiens puisqu’il abrite un bureau de poste ouvert 24h/24, va être métamorphosé. Christian Cléret, directeur général de Poste immo/directeur immobilier du Groupe La Poste, et l’architecte Dominique Perrault ont présenté le 6 septembre le projet de restructuration de cet immeuble de 35.000m2.

Fleuron du patrimoine immobilier du Groupe La Poste, ce bâtiment-îlot massif de près de 100m de côté, œuvre de l’architecte Julien Guadet (1888), sera intégralement réaménagé et reconverti, de telle sorte qu’il « s’ouvre à a ville, tout en abritant de nouveaux services publics pour le quartier, des commerces, des bureaux, des logements sociaux et un hôtel/restaurant quatre étoiles, ainsi que l’a précisé Christian Cléret, tout en améliorant les conditions de travail des agents . Il s’agit de passer d’un îlot industriel fermé, monolithique intraversable, à un îlot urbain ouvert sur son quartier ».

Les travaux, dont le coût s’élève à 80 millions d’euros HT, devraient démarrer au deuxième semestre 2013 pour une livraison prévue début 2017 (extraits de Jacques-Franck Degioanni , Le Moniteur du 14 septembre 2012).

 

- La Samaritaine, nue et vide, prépare sa mue.

Le paquebot de la rue de Rivoli, fondé en 1870, qui a fermé il y a six ans, va entamer ses travaux en 2013. La Samar va transformer le quartier. Sur un îlot de 80.000 m2, elle abritera un immense complexe en plein cœur de Paris avec un hôtel de luxe, commerces, bureaux, crèche, logements, le tout livré en 2015, si tout va bien… Aujourd’hui, les permis de construire ne sont pas encore finalisés.

Hier, LVMH, son propriétaire depuis 2001, qui a mis sur la table plus de 450 M€, a entrouvert ses antres à une vingtaine de journalistes.

Aujourd’hui, ce qui fut l’un des plus grands magasins de Paris, une ruche sous Cognacq-Jay, ressemble désormais à un vaisseau fantôme silencieux et sombre, gardé par des vigiles. Hier matin, les architectes japonais (agence Sanaa, prix Pritzker 2010, Palme d’or des architectes) chargés du projet et les communicants ont déplié le calendrier des travaux et le cahier des charges de ce vaisseau partiellement classé aux Monuments historiques pour sa façade Art Déco. Le but de l’opération était aussi de rassurer les détracteurs du projet et les riverains inquiets d’un chantier énorme qui va mobiliser 1 200 personnes pendant plus de deux ans.

Élisabeth Bourguinat, de l’association Accomplir, qui regroupe 130 riverains, estime que la proportion de logements est trop faible (10%). Elle aurait aimé « 25% de logements dans ce quartier qui perd peu à peu ses habitants ». Les commerçants, eux, se réjouissent. « Ca va redonner vie au quartier, analyse Mathieu Guyon, président de l’association Louvre-Rivoli. Entre la fermeture du magasin et le départ de petites entreprises, on a perdu 2 000 personnes. C’était devenu mort. On ne voit plus que des touristes et des gens de passage ».. Sur le look du LVMH, Mathieu Guyon estime que « c’est un projet homogène qui respecte l’esprit de la Belle Époque et la touche moderne ». Élisabeth Bourguinat, elle, regrette que « la Ville ait autorisé LVMH à relever de plusieurs mètres les hauteurs, ce qui va donner un bâtiment très écrasant ». De son côté, LVMH assure que la nouvelle Samar, tout comme le futur musée d’art contemporain – la Fondation LVMH du bois de Boulogne – contribueront au rayonnement international de Paris (extraits de Céline Carez – Le Parisien du 22 septembre 2012).

 

- La plus vieille horloge de Paris revit.

C’est une doyenne qui se dévoile enfin. Soustraite aux regards pendant plus d’un an et demi, la plus vieille horloge de Paris se montre à nouveau sur la façade du palais de justice (1er). Commandée en 1371 par Charles V, l’œuvre a fait l’objet d’une restauration minutieuse par le cabinet Alain-Charles Perrot. Un travail rendu possible grâce à un document retrouvé dans les archives de la Bibliothèque nationale. Le fond bleu de l’horloge a été tamisé, faisant ressortir des centaines de lis. Quant aux dorures, sculptures et inscriptions latines, elles ont retrouvé leur lustre d’antan (Nicolas Richofer de Métro – 7 septembre 2012)

 

L’hôtel particulier des Grands Boulevards retrouve son luxe.

L’hôtel particulier Mercy-Argenteau, 16, boulevard de Montmartre, retrouve son éclat! Construit en 1778 par l’architecte Firmin Perlin, dans le IXe arrondissement, cet immeuble emblématique avait depuis longtemps perdu son lustre. Le comte de Mercy-Argenteau, précepteur de Marie-Antoinette et ambassadeur d’Autriche à Paris, avait racheté cet hôtel particulier construit à l’origine pour un banquier. Au début du XIXe, l’édifice a été surélevé et étendu pour devenir un bâtiment prestigieux, l’un des plus anciens du boulevard de Montmartre.

Après deux ans et demi de travaux, cet hôtel particulier abritera au sein de ses 6 000 m2 des commerces (en cours d’attribution), des bureaux et aussi 22 appartements, dont 6 logements sociaux. Quelques-uns des logements, aménagés au 5e et au 6e étage, ont des vues imprenables sur Montmartre.

Au premier étage, les sept salons, dont le grand salon et le salon Garnier, inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, ont déjà trouvé preneur. Les bureaux, installés au 2e et au 3e étage, sont également entièrement loués. Ils bénéficient d’un accès direct au RDC sur le boulevard. Les premiers occupants arriveront à la fin de l’année (d’après C.H. – Le Parisien du 21 septembre 2012).

 

VISITES

 

2e arrondissement

6 au 10, rue Favart, 85 au 89, rue de Richelieu, 29 au 39, rue Saint-Marc

PC-075-102-12-V1020 — Pét. : S.A. ALLIANZ - VIE. — Construction d’un bâtiment à usage de bureau de 6 niveaux sur 4 niveaux de sous-sol, après démolition totale d’un bâtiment de bureau. Surface supprimée : 33 484 m2. Surface créée : 30 918 m2. S.T. : 6 283 m2. — Date d’enregistrement: 24-07-2012.

Cet îlot de bâtis montre, du moins sur l’extérieur, les dommages dus au temps. Le projet consiste à tout démolir pour de nouveaux bâtiments. Il est à remarquer que cet ensemble se situe entre les monuments phares tels que l’Opéra comique – l’opéra Garnier – le palais Brongniart ou encore les sièges historiques des grandes banques françaises.

Les nouveaux immeubles seront dans un style actuel, comme les anciens qui sont encore en très bon état, mais le RDC de la construction ne sera plus sur pilotis. Des magasins occuperont cet espace. Encore une densification.

 

10 rue des Petits Carreaux

PC-075-102-12-V1019 — Pét. : S.A. FONCIERE IMMOBILIERE DE PARIS. — Restauration du décor d’une devanture d’un magasin de parfums. Devanture inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en date du 23-05-1984. — Date d’enregistrement : 10-07-2012.

Ces immeubles sont construits entre 1810 et 1836 sur les parcelles du 10 et du 12 de la rue des Petits Carreaux. En 1890 sont mises en place les boiseries pour la devanture du RDC et de l’entresol. En 1980 les locaux du RDC sont vendus individuellement: le n°10 est transformé sans respecter la composition ancienne de la devanture. L’ensemble de la devanture est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1984.

Si les n°10 et 12 sont d’élévation différente, correspondant à deux entités foncières distinctes, ils sont liés par un même soubassement ordonné.

La composition décorative de 1890 avait pour objectif d’unifier le RDC et la partie entresolée. Au centre de la façade du 1er étage, une céramique de Crommer « Au planteur » témoigne de l’activité originale. Le décor d’accompagnement est réalisé à base de coffrages de bois formant boiseries d’inspiration néo-classique. La composition des deux façades, bien qu’unifiée par le décor, diffère d’une adresse à l’autre, suite à la vente individuelle des parties commerciales qui a entraîné des modifications d’une partie de la façade.

- le n° 12 a conservé ses boiseries anciennes. La façade de la boutique se compose d’une entrée magnifiée par un tympan cintré avec, de part et d’autre, deux vitrines carrées qui clôturent les baies bordées de faux pilastres.

- du côté du n° 10, la composition a été modifiée. L’entrée de l’immeuble à l’extrémité droite oblige à une composition de vitrines qui se développe jusque sous le panneau central de céramique. La porte d’entrée de l’immeuble s’identifie par le tympan cintré à l’image de celui qui marque l’entrée de la boutique du n°12, bien que plus resserré.

La volonté d’entretenir la façade sur rue, et notamment le décor du XIXe siècle, n’a pu jusque-là être réalisée, notamment en raison de la double propriété d’un ensemble qui appelle une intervention unique et homogène.

Le dossier Morland révèle que l’ensemble du soubassement décoré présente globalement un mauvais état. Certaines parties boisées sont particulièrement préoccupantes et nécessitent une intervention rapide. Les bois à bout d’usage seront remplacés en bois à l’identique, les panneaux de bois conservables seront nettoyés avant une mise en teinte selon l’étude de recherche de polychromie ancienne effectuée par un restaurateur. Les parties en céramique seront nettoyées.

Les différentes couches de peinture successives sur la porte seront enlevées afin de retrouver toute la finesse et la nervosité des décorations. Sur la devanture, les couches de peintures les plus anciennes étaient d’un camaïeu de gris. Le projet envisage donc une remise en teinte de la devanture avec deux teintes de gris. Une variante propose la restitution de dorures sur certains éléments sculptés.

Le placage de marbre du soubassement de la devanture sera minutieusement nettoyé et les joints refaits. La couverture en plomb de la corniche sera restaurée dans son intégralité.

On ne peut que se réjouir de ce projet qui respecte au mieux le patrimoine tant pour la restauration des boiseries que des couleurs.

 

11e arrondissement

5, cité Durmar

PC-075-111-12-V-0058 – Pet. M. Xavier COHEN, S.A.R.L. X2J. – Arch.: M. Nasser KELOUA, 72 bis, av. Pasteur, 93100 MONTREUIL. – Construction d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur impasse, à usage d’artisanat et d’habitation (3 logements). Surface créée: 630 m2. S.T.: 212 m2. – Date d’enregistrement: 25-07-2012.

PD-075-111-12-V-0006 – Pet. M. Xavier COHEN, S.A.R.L. X2J. –– Démolition d’un bâtiment de 1 étage sur impasse – Date d’enregistrement: 25-07-2012.

Cité fermée située 154 rue Oberkampf, classée en zone de protection de l’industrie et de l’artisanat. Elle est occupée actuellement par des entreprises de communication et des artistes, avec quelques résidents. Bien que certains intérieurs aient été refaits, les façades anciennes ont été conservées en l’état. La cité est en émoi au sujet des projets de réhabilitation. Un lot au fond a déjà disparu.

Le lot concerné par le permis de construire semble libéré de ses habitants. Il est prévu sa démolition complète et la construction d’un ensemble de même hauteur avec sous-sol complet, avec locaux commerciaux et deux appartements au 1er étage, en recul de 6m.

D’après les vues il y aura un revêtement en briquettes blanches et brunes au niveau de l’entrée. De grandes baies vitrées, mais pas un ensemble vitré comme actuellement. Les baies du RDC assureront l’éclairage du sous sol.

On peut regretter la disparition progressive de ces longues cours artisanales fréquentes dans cet arrondissement. Elles sont le lieu d’une mixité sociale qui risque de disparaître si les promoteurs s’en emparent. Il serait souhaitable de protéger le bâti qui crée l’ambiance paysagère de l’ensemble architectural (voir l’article qui est consacré à cette cité Durmar dans la Lettre d’Ourscamp de Novembre- décembre 2012). Le projet proposé détonne par rapport à l’existant.

 

5, rue Gambey

PC-075-111-12-V-0053 - Pét.: Mme Michèle AUDEVAL.- Arch.: M. Jorge LOPEZ, 156, rue Saint-Denis, 75002 PARIS. – Surélévation après démolition de la toiture, d’un bâtiment d’habitation de 1 étage + combles, en vue de leur aménagement, avec construction d’une terrasse surplombant le bâtiment de 1 étage sur cour. Surface créée: 36 m2. S.T.: 96 m2. – Date d’enregistrement: 11-07-2012.

Maison avec façade en ciment et toiture en tuiles entre deux bâtiments nettement plus hauts dont celui de droite légèrement en retrait.

Le volume rajouté sera tourné vers la cour en arrière où il est prévu des ouvertures et une terrasse. Sur la rue ce sera un mur presque aveugle avec une seule ouverture style velux. La surélévation aura un pan coupé côté droit et l’angle supérieur coupé côté gauche.

La façade étant au nord, l’architecte, trouvant la rue sombre et peu ensoleillée, a choisi de la tôle pré plaquée ARVAL bleue sombre pour la façade de la surélévation et la toiture, et beige clair pour les pans coupés. Cela semble devenir une tendance de réaliser des étages aveugles sur la rue, ce qui changera l’atmosphère des rues.

 

14e arrondissement

Rue des Mariniers (hôpital Broussais)

PC-075-114-12-V-0036 - Pét. : M. Daniel SCHNEIDER, R.I.V.P. — Arch. : M. Pablo KATZ, 11, rue Albert, 75013 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 6 à 9 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage d’habitation (80 logements) et de stationnement (67 places - 1 895 m2) avec pose de panneaux solaires (120 m2). Surface créée : 5 540 m2. S.T. : 1 325 m2. — Date d’enregistrement : 15-06-2012.

PC-075-114-12-V-0037—Pét. : R.I.V.P. — Arch. : ATELIER D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME Marjolijn BOUDRY et Pierre BOUDRY, 3, rue Titon, 75011 PARIS. — Construction d’un bâtiment d’habitation (42 logements créés) de 6 étages sur rez-de-chaussée et 2 niveaux de sous-sol, installation de panneaux solaires (52 m2) et végétalisation de la toiture-terrasse sur rue et cour. Surface créée : 2 690 m2. Hauteur du projet : 21 m. S.T. : 798 m2. — Date d’enregistrement : 15-06-2012.

Construit en urgence en 1883 pendant l’épidémie de typhoïde, le premier hôpital Broussais fut édifié en bois. Déjà conçu comme un grand volume, il offrait de nombreux pavillons à escalier extérieur répartis selon un plan en peigne. La construction rapide s’était achevée au mois de mai, en même temps que l’épidémie.

Cinquante ans plus tard, l’ensemble a été reconstruit en brique, sur le même plan, de 1928 à 1940, ainsi que le beau bâtiment de la chaufferie avec sa haute cheminée, côté rue Didot.

Actuellement l’hôpital est entièrement démoli, suite au regroupement des services de cardiologie dans l’hôpital Georges Pompidou.

Premier projet : 80 logements sur sous-sol. Seule la chaufferie, un peu à l’écart, sera réhabilitée pour un espace culturel et un accueil de personnes âgées (voir photo de l'état actuel, ci-dessus).

Le plan d’ensemble dessine un triangle dont la base est la rue Didot, les côtés sont tracés par la voie ferrée couverte de la Petite Ceinture et la rue des Mariniers. L’environnement bâti est ingrat, disparate, mais aéré, sans densité. Ce sont de hauts blocs d’immeubles de 20 étages, bien espacés. Les futurs bâtiments de 6 et 9 étages veulent tirer parti de l’espace lumineux sans l’encombrer, en offrant des logements très ouverts sur l’extérieur : oriels, balcons, terrasses, le tout protégé au sud par des écrans mobiles « persiennés », avec un ajout de vitrages prévu au nord. L’allée privée qui servait de parking au-dessus de la voie ferrée, prolonge la charmante rue des Arbustes, sur dalle également: une suite de verdure, tonnelles, grands arbres, potagers publics, jusqu’à la rue Raymond Losserand. Cette allée bordée de la façade rose-brique de La Charité-Broussais sera plantée. Des tapis posés transversalement modèleront un relief adouci pour créer des zones végétales variées, des abris, et rompre la monotonie. En cœur d’îlot, des immeubles de 5 étages, des espaces plantés, une venelle de liaison. L’entrée se fera par la rue de Mariniers.

Les espaces verts sont agréablement présents dans le projet, mais la mode durera-t-elle de ces façades qui peuvent se couvrir ou se découvrir entièrement d’écrans « persiennés », et qui se généralise ? En position fermée, les panneaux donnent une allure fantomatique à l’immeuble. Ouverts, ils découvrent les désordres des balcons-débarras, mélange de meubles, d’ustensiles, de paquets. En conséquence, ouverts ou fermés, ce n’est jamais réussi.

 

15e arrondissement

33, rue Blomet, 2-4, rue Copreaux (le Bal Nègre)

PC-075-115-12-V-0038 — Pét. : M. Guillaume CORNUT. — Arch. : M. Laurent ZAGURY, 24, quai du 4 Septembre, 92100 BOULOGNE BILLANCOURT. — Restructuration de 2 bâtiments commerciaux sur rues, à rez-de-chaussée + mezzanine et 1 étage sur 1 niveau de sous-sol, avec démolition de planchers pour création de 2 niveaux de sous-sols supplémentaires, suppression de la toiture entre les 2 bâtiments pour création d’une terrasse en R + 1, reconstruction après démolition totale des planchers du bâtiment en fond de parcelle pour création d’un hébergement hôtelier (4 logements), réfection de la toiture avec remplacement de la tuile par du zinc et création de 3 chiens assis avec modification des 3 verrières, ravalement des façades avec modification de la devanture et des baies en façade sur la rue Copreaux. Surface à démolir : 362 m2. Surface créée : 713 m2. S.T. : 269 m2. — Date d’enregistrement : 04-07-2012.

Le Bal Nègre est situé dans un quartier où les salles de spectacle sont rares. Il a connu son plus grand succès entre les années 1900 à 1930. Un premier projet, finalement refusé, a déjà été présenté dans le Sauv’Dernière n° 239 de janvier2012. Le projet actuel propose la réhabilitation de ce lieu culturel emblématique. Afin de ne pas déranger le voisinage, il prévoit la reconstruction du Bal Nègre en sous-sol, sur la totalité de la parcelle, incluant la maison rue Blomet, ainsi que la création de 4 appartements dans le volume de la grange. Le Bal Nègre sera reconstitué dans son esprit d’origine (salle de cabaret, volume, coursives) mais modernisé pour offrir un confort de travail aux artistes et aux spectateurs et être conforme aux normes en vigueur. Les quatre appartements, en hébergement hôtelier, sont prévus pour accueillir en priorité des artistes lors de leur séjour à Paris.

Les façades de la maison de la rue Blomet seront ravalées au plâtre à l’ancienne, suivant les directives de l’ABF et les menuiseries à l’étage et combles seront restaurées ou remplacées à l’identique. Sur le retour, la fenêtre à guillotine existante sera conservée, les nouvelles fenêtres seront réalisées sur le même modèle. A RDC, la devanture est habillée de pilastres d’encadrement droit et d’un bandeau en chêne sur lequel sera peint le Bal Nègre.

La façade de la rue Copreaux est conservée et 4 verrières toute hauteur en acier laqué seront créées pour l’accès aux appartements et pour leur éclairage.

 

16e arrondissement

1, rue Alfred Bruneau

PC-075-116-12-V-0047— Pét. : Mme Florence FAVRE LEDOUX. — Arch. : MEIER + ASSOCIES ARCHITECTES, 38 bis, rue du Môle 1201, GENEVE- SUISSE. — Construction d’un bâtiment de 7 étages sur 2 niveaux de sous-sol, sur rue et cour, à usage d’habitation (6 logements) et de stationnement (10 places - 147 m2), après démolition des bâtiments existants à rez-de-chaussée et 1 étage. Surface supprimée : 211 m2. Surface créée : 800 m2. S.T. :245 m2. — Date d’enregistrement : 26-07-2012.

C’était la dernière maison villageoise du coin, avec jardinet d’angle, perrons et beaux arbres. Cernée depuis le début XXe par des immeubles de 7 et 8 étages, de plus en plus modernes, elle continuait à faire bonne figure appuyée sur un très haut mur joliment maçonné et refait à neuf. L’étroitesse du terrain explique sans doute sa longévité, mais la voilà condamnée, le projet futur est déjà affiché : 7 étages pour seulement 6 logements, 800 m2 créés sur 2 niveaux de parking, (moins 200 m2 détruits), les arbres abattus. La face latérale du bel immeuble d’angle à l’arrière, début XX°, 9 étages, 3 ouvertures par niveaux, deviendra mur mitoyen et sera privé de la lumière de ses couloirs, sur toute la hauteur. Projet dévastateur. Les panneaux mobiles occultant dits « persiennés » rendent les constructions sinistres et favorisent l’envahissement des balcons qui deviennent des débarras.

 

18e arrondissement

8 au 12, rue Norvins, 3 au 5, rue Saint-Rustique.

DP-075-118-12-V1333— Pét. : STARBUCKS COFFEE FRANCE - Mme Catherine KIRCHER. — Modification de la devanture en vue de l’implantation d’un salon de café, côtés rue Norvins et Saint Rustique, avec pose d’un store côté rue Norvins. — Date d’enregistrement : 10-07-2012.

 

8 au 10, rue Norvins.

DP-075-118-12-V1338— Pét. : STE STARBUCKS COFFEE FRANCE — Modification de la devanture d’un commerce avec pose d’un store. — Date d’enregistrement : 10-07-2012.

La consultation n’est pas encore possible à Morland pour ces déclarations préalables un peu différentes. Avec la place du Tertre, la rue Norvins est la plus touristique de Montmartre. On ne peut que s’émouvoir de la disparition de deux restaurants et d’un restaurant-cabaret (Chez ma Cousine) qui participent à l’atmosphère très particulière de la place du Tertre, pour les voir remplacés par un Café de la chaine Starbuck, sans âme, sur l’ensemble de ces trois surfaces, rompant ainsi la diversité et le pittoresque des lieux. Nous espérons que la Commission du Vieux Paris se penchera sur la question. Affaire à suivre.

 

20e arrondissement

36, rue de Belleville

PC-075-120-12-V-0052 — Pét. : M. Ludwig VOGEL, S.I.E.M.P. — Arch. : ATELIER DU PONT PHILIPPE CROISIER, 89, rue de Reuilly, 75012 PARIS. — Construction d’un bâtiment de commerce et d’habitation (19 logements sociaux) de 6 étages sur 1 niveau de sous-sol avec végétalisation des toitures-terrasses. Surface créée : 1 256 m2. S.T. : 542 m2. — Date d’enregistrement : 27-07-2012.

Le 36 rue de Belleville a déjà fait l’objet du Sauv’dernière de mars 2011. Le Paris historique a appuyé, en septembre 2011, l’Association des Amis de l’îlot Belleville–Tourtille pour dénoncer la démolition et la construction en place d’un immeuble incongru de 6 étages, à l’architecture contestable, rompant l’harmonie de la ligne d’immeubles de la rue Belleville datant de la Monarchie de Juillet et de son angle avec la rue de Tourtille typique de l’habitat faubourien.

La Commission du Vieux Paris, dans sa séance du 20-10-2010, a protesté à l’unanimité contre le processus de ce projet et a souligné l’importance et la fragilité du paysage urbain de ces quartiers et de la nécessité d’en conserver les fragments encore intacts. A ce titre, la rue de Belleville apparaît, dans le paysage de l’Est Parisien, comme l’une des plus cohérentes et des mieux conservées, donc tous les segments méritent attention. Presque 2 ans après, la SIEMP persiste et présente ce projet quelque peu allégé et végétalisé dans sa partie supérieure !

L’Association des Amis de l’ilot Belleville-Tourtille nous a fait part du refus de ce permis de construire par la Mairie de Paris, mais pas du permis de démolir ! Par contre la mairie du 20e rejoint l’Association sur la révision du programme et la contre proposition de l’Association de réhabilitation du 36 pour préserver l’équilibre de la rue (les façades des 34, 38 et 42 sont inscrites au Patrimoine de l’Architecture Faubourienne).

Pendant ce temps, l’immeuble se dégrade de plus en plus…

 

23, rue du Capitaine Marchal

PC-075-120-12-V-0040 — Pét. : M. François ROUSSET. — Surélévation d’un niveau d’une maison individuelle sur rue. Surface créée: 36,4 m2. S.T. : 157 m2. — Date d’enregistrement : 09-07-2012.

La rue du Capitaine Marchal, proche de porte de Bagnolet, fut particulièrement industrieuse du milieu 19e siècle jusqu’à ces dernières décades. Depuis 20 ans, mondialisation oblige, ces ateliers n’ont plus de raison de perdurer. Conjugué au prix du m2, on assiste depuis une année à la démolition systématique des ateliers encore existants . Ils font place à des immeubles de logements ou, encore plus recherché, ils sont transformés en maison individuelle originale avec atelier d’artiste ou d’architecte, à l’instar de ce projet. On peut le regretter, mais le projet n’est pas choquant.

 

69, rue des Orteaux

PC-075-120-12-V-0030— Pét. : M. David DAUTREY, EXCELYA S.A.S. — Arch. : STE A.U.4.G., M. GIRAUD, 60-62, rue de Wattignies, 75012 PARIS. — Construction d’un bâtiment d’habitation (13 logements créés) et de commerce de 5 étages sur rez-de-chaussée sur rue après démolition d’un bâtiment d’habitation (1 logement) et d’entrepôt de 1 étage partiel sur rez-de-chaussée. — Date d’enregistrement : 12-06-2012.

Disparition de cet atelier-hangar, vestige d’une très ancienne ferme du village de Charonne du début 19e siècle. Ce nouveau PC, après le projet d’une maison individuelle proposé il y a quelques mois (voir le Sauv’Dernière n°237 de novembre 2011), nous révèle un immeuble de 5 étages qui occulte la vue et la lumière de l’immeuble voisin !

Contrairement à l’exemple précédent, nous avons ici le second modèle de réutilisation de ces espaces artisanaux du XXe arrondissement, modèle qui répond davantage aux exigences de densification de la ville.

 

2, rue Hélène Jakubowicz, 101 au 99, rue Villiers de l’Isle Adam.

PC-075-120-12-V-0011— Pét. : PARIS HABITAT OPH. — Arch. : Mme Nelly BRETON, 10, rue Vicq d’Azir, 75010 PARIS. — Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation de 5 étages sur un niveau de sous-sol avec démolition de murs porteurs et d’un escalier, ravalement des façades sur rue, isolation thermique par l’extérieur de la façade sur cour, remplacement des menuiseries extérieures, mise aux normes de garde corps, réfection de la couverture, modification de la porte d’accès sur rue et construction d’une extension de 4 étages au niveau du pignon gauche (11 logements sociaux créés). S.H.O.N. créée : 363 m2. S.T. : 285 m2. — Date de la décision : 04-07-2012.

Notice de l’architecte : Le projet s’inscrit dans le tissu de ce faubourg urbain parisien, hétérogène sur le flanc de la colline de Ménilmontant. Dans ce contexte, la présence de la brique utilisée en façade constitue un élément identitaire du quartier. C’est pourquoi les façades du bâtiment neuf seront traitées en briques de terre cuite.

Sur la rue Villiers de l’Isle Adam, cette façade, dessinée sobrement, a pour vocation d’assurer une continuité urbaine pourtant difficile à tenir du fait de la différence considérable de gabarit imposée par le PLU entre les immeubles du 99 et du 101. Quoique traitée dans un registre résolument contemporain, elle recherche des correspondances avec certaines caractéristiques de la façade conservée : dimensions des percements, alignements des niveaux en particulier, emploi de terre cuite.

En effet, au regard du projet proposé, l‘unité des deux façades principales « moderne– ancienne » est réussie par l’alignement des fenêtres et par l’emploi d’un revêtement de la terre cuite, chacune affirmant son propre style. Cette réhabilitation du bâtiment actuel et son extension ne pourront qu’améliorer l’aspect de l’immeuble préexistant sans choquer, dans ce quartier où les bâtiments modernes prédominent.

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 21:48

Musee-Montmartre.jpg

 

Revue de presse

 

Le passage Brady commence à rêver d’un destin à la hauteur de la beauté des lieux. Niché entre le boulevard de Strasbourg et la rue du Faubourg-Saint-Denis (Xe), cette voie ouverte au XIXe siècle, abritée sous une verrière, est passée par toutes les affres, et même la pire d’entre elles : un terrible incendie qui a causé, voici cinq ans, la mort de deux femmes et d’une fillette hébergées dans un appartement insalubre.

Mais, désormais, la funeste année 2007 est loin de Brady : chassés des lieux, les marchands de sommeil ont quitté le passage, et la Petite Inde, comme l’ont baptisé les guides touristiques qui conduisent chaque année des milliers de curieux à la découverte des échoppes et restaurants indiens, s’apprête à retrouver beauté et sérénité. Des caméras de vidéosurveillance, annoncées à chaque entrée de la voie couverte, balaient désormais jour et nuit le passage devenu au fil des années un haut lieu de la toxicomanie mais également de la prostitution : « les passes se déroulent dans les halls, la nuit tombée, sous le nez des gens qui vivent ici, soupire l’un des soixante quinze copropriétaires de Brady. Grâce aux caméras, les filles se montrent plus prudentes, et peut-être quitteront-elles définitivement le passage. Quant aux toxicomanes, ils n’aiment guère être filmés non plus… C’est une initiative qui ne peut qu’être bénéfique pour le lieu ». Bien décidés à prendre en main leur destin, les habitants ont en outre programmé la réfection totale du sol du passage, très dégradé par les années. « Il sera comme en 1826, à l’identique ! s’enthousiasme Jean-Michel Beau, l’un des habitants du passage. Nous avons signé avec les entreprises et la copropriété a déjà réglé 80% des 450.000 € que coûteront les travaux. Ils devraient durer six mois, à partir du 1er octobre prochain » ?

 

La bataille contre les marchands de sommeil gagnée.

Pour assurer plus de tranquillité, les grilles du passage sont désormais fermées à 23 heures et ne s’ouvrent que grâce à un code. Un nouveau combat pout la Petite Inde qui a déjà gagné la bataille contre les marchands de sommeil qui ont longtemps hébergé des familles dans des logements totalement délabrés. Depuis 2011, chaque hôtel a été vérifié, des remises aux normes ou la fermeture exigées, et douze établissements recevant du public se sont vu prescrire des travaux qui ont été réalisés. Petit à petit, Brady dessine son avenir… (Cécile Beaulieu, Le Parisien, 6/08/2012).

 

Massacre à Molitor 

L’ancienne piscine Art déco, œuvre de Lucien Pollet, avait beau être protégée, elle est aujourd’hui en grande partie détruite. Après des années d’abandon et de bataille pour éviter sa démolition, les promoteurs sont presque arrivés à leur fin puisque seuls quelques fragments anciens, le petit bassin, la porte, un vestige de façade et quelques éléments de décor, seront intégrés au nouveau projet. Depuis 2008, le site, propriété de la Ville de Paris, a été pris à bail par Colony Capital, en association avec Accor et Bouygues, pour y installer un hôtel de luxe avec thalassothérapie et restaurant bordant un bassin d’été flambant neuf. Le projet a été conçu sous la houlette des architectes Alain Derbesse, Jacques Rougerie et Alain-Charles Perrot, par ailleurs architecte en chef des Monuments historiques. La piscine Molitor, fermée en 1989 alors qu’elle était encore très fréquentée, ne sera donc plus que l’ombre du chef-d’œuvre qu’elle fut. Obtenue en plein combat pour sa sauvegarde, en 1990, l’inscription au titre des Monuments historiques n’aura pas empêché ce massacre (J.-B. R., page rédigée par Sophie Flouquet, Vieilles Maisons Françaises).

 

La carrière de Port-Mahon sauvée.

C’est une victoire après une longue bataille. Le 11 mai, le tribunal administratif de Paris a donné raison au Collectif de Port-Mahon et de la ferme Montsouris en annulant l’autorisation de travaux délivrée un an plus tôt par le ministère de la Culture et la préfecture d’Île-de-France sur le site de la carrière du Chemin de Port-Mahon (Paris, 14e arrondissement), classée monument historique depuis 1994. Depuis une dizaine d’années, le collectif se bat pour s’opposer à une opération de promotion immobilière sur le site de cette ferme parisienne, construite au-dessus d’une ancienne carrière d’exploitation de pierre de taille, datant du XIVe siècle, la dernière encore existante à Paris. Plusieurs rapports ont confirmé le risque pesant sur ces sous-sols fragiles en cas de construction en surface d’un nouvel ensemble immobilier. En mai 2011, après maints épisodes, le ministère de la Culture avait pourtant autorisé le promoteur à procéder à des travaux de fondation, impliquant notamment le comblement de la partie inférieure de la carrière. Un jugement en référé, daté de juillet 2011, en avait toutefois suspendu l’exécution. Le tribunal a désormais tranché : il a estimé que ces travaux consisteraient en un « déclassement partiel » du monument historique, déclassement qui ne peut être obtenu que par un décret en Conseil d’État. Si cette décision pouvait bien définitivement geler le projet, le site et notamment l’ancienne ferme ont d’ores et déjà été dégradés de manière irréversible par plusieurs démolitions autorisées par la Ville de Paris (J.-B. R., page rédigée par Sophie Flouquet, Vieilles Maisons Françaises).

 

Un français rachète l’hôtel de la Salle.

La société d’investissement américaine Cartyle vient de vendre l’hôtel de la Salle à un acquéreur français anonyme. Situé au 21 rue de l’Université, cet hôtel particulier du XVIIème siècle est inscrit sur l’inventaire des Monuments historiques. Il a été restauré et abrite 1700 m2 de bureaux. La nouvelle société propriétaire y aménagera en septembre. Il fut bâti en 1639 pour Thomas de Bragelonne, président du parlement de Metz. C’est l’État, qui abritait depuis deux siècles la direction des douanes, qui le vendit en 2005 à Carlyle pour 165 M€. Le prix de la nouvelle transaction n’a pas été dévoilé.(Le Parisien 17/07/2012)

 

Trente cinq tonnes de verre pour la mantille du puits…

Lumière - Rue Blanche, au cœur du IXe arrondissement parisien, l’architecte Franck Hammoutène a réhabilité, pour le compte de Carlyle Real Estate, un immeuble métallique du début du XXe siècle. Afin de « faire scintiller la lumière naturelle » jusqu’au cœur de l’édifice et de ses 20.785 m2 de plateaux de bureaux, celui-ci a imaginé, avec le concours de l’architecte et ingénieur Jean-Marc Weill (C§E Ingénierie), un joyau de verre monumental, la mantille…

Réalisée par l’atelier Banneel, celle-ci est formée d’un chapelet de 50.000 disques de verre (35 tonnes au total) accrochés à une structure de câbles en acier inox (2,4 mm de diamètre), qui tombe en cascade depuis le puits de lumière en toiture (30 m de diamètre). Ces disques de verre matricés ont tous été fabriqués artisanalement au Portugal. (Le Moniteur, 11/07/2012)

 

 

VISITES

 

7e arrondissement

84 rue de Lille

PC-075-107-12-V-0028 – Date d’enregistrement : 20-06-2012. Pét : M. Alain LELOUCHE, SCI 84 rue de Lille – Arch : CABINET LP ARCHITECTES – M. Pierre-Yves VINCENEUX, 17 av Victor Hugo 75116 PARIS – Changement partiel de destination d’un bâtiment de 7 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol à usage de bureau en habitation (13 logements créés) et 523 m² de bureaux conservés avec démolition et reconstruction de planchers à tous les niveaux, modification partielle d’aspect extérieur, remplacement de l’ensemble des menuiseries exceptées celles du 1er étage du bâtiment A sur rue et cour qui seront restaurées, ravalement des façades et réfection des couvertures. Surface supprimée : 329 m². Surface créée : 405 m². ST : 949 m². D’après le dossier consulté à Morland, l’hôtel particulier initial (3 niveaux) a été construit en 1862, puis a été surélevé de 2 niveaux en 1912 et enfin d’un 5e étage à une date inconnue. Le bâtiment B (en arrière sur la cour) a été construit en 1929. Cet immeuble a abrité la Caisse des Dépôts.

Le projet se situe dans le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du 7e arrondissement. Il consiste en la transformation de bureaux en logements haut de gamme, en conservant 2 bureaux à RDC sur rue, avec duplex entresol (et leurs archives en sous-sol). Le porche (voute) et l’escalier, ainsi que la cour, seront mis en valeur; la toiture du bâtiment B deviendra une terrasse accessible avec création d’une passerelle entre les bâtiments. A l’intérieur, les escaliers de service ainsi que tout ce qui a un rapport avec les bureaux (cloisonnement, faux plafonds …) seront démolis. Un ascenseur sera créé. Les combles du bâtiment B seront aménagés. On constate une volonté de revenir à un état antérieur : voûtes anciennes reconstituées en staff avec leurs décors, sols en marbre conservés ; la cour restera pavée à la demande de la Mairie; le volume de la cage d’escalier sera remis en valeur dans l’esprit d’époque d’origine, ainsi que l’étage noble de l’hôtel particulier (1er) le seul à avoir conservé ses moulures et éléments décoratifs. On ne peut que se réjouir de cette transformation.

 

8e arrondissement

6 bd Malesherbes, 2 rue Pasquier, 1-3 rue de l’Arcade

DP-075-108-12-V-0146 - . Date d’enregistrement 16-04-2012. Pét : M. SAYAG Thierry Ste OLIVIER GRANT DIFFUSION. Modification de la devanture d’une boutique avec suppression de la marquise, pose de stores et déplacement d’une trémie d’escalier

La rue de la Madeleine (Boissy d’Anglas) fut prolongée vers la rue des Mathurins en 1792, mais coupée par le boulevard Malesherbes inauguré en 1861 ; la partie nord de la rue prit alors le nom de Pasquier. ; l’immeuble date certainement des années 1870-1880.

Au RDC, il y eut une boutique de vêtements pour homme, fermée depuis plusieurs mois, mais des travaux intérieurs sont en cours (tout l’intérieur a été démoli). Comme il s’agit d’une DP, on ne peut consulter le dossier mais, d’après le rapport présenté par la CVP lors de sa séance du 15 juin 2012, la marquise en question a été conçue en 1939 mais construite après-guerre par l’architecte Robert Lebret pour un décorateur du nom de Flachet. L’ouvrage, qui remplaçait une première marquise en bois, est constitué d’un caisson en tôle à bords moulurés d’un dessin Art Déco moderniste, dont les faces ajourées sont équipées de dalles de verre armé. Un store enroulable tombait sur le côté boulevard et sur l’angle. Cette intervention fut accompagnée du placage en marbre sombre qui pare toujours la devanture. Le projet envisage de remplacer ce placage marbre par du bois et de supprimer la marquise, qui serait remplacée par une corniche de pierre rapportée.

Pourquoi ne pas conserver cette façade, qui a bien résisté au temps, qui est d’une bien meilleure qualité que le placage bois prévu et qui est enfin dans un style plus en accord avec l’immeuble? Pour la marquise Art Déco, il serait certainement possible de la restaurer et de garder à l’ensemble son élégance et sa visibilité, tout en protégeant les vitrines de la pluie !

DP-075-108-12-V-0310 Date d’enregistrement : 12-07-2012 Pét : M. SAYAG Thierry Ste OLIVIER GRANT DIFFUSION. Réfection de la devanture d’un magasin de prêt à porter avec déplacement d’une trémie d’escalier. Surface créée : 4 m². Surface supprimée : 4 m².

Nouvelle DP, qui ne mentionne plus qu’une réfection de la devanture, et n’évoque plus la suppression de la marquise. Les travaux de trémie d’escalier sont en fait déjà en cours (intérieur démoli). La CVP a souhaité, en sa séance du 15 juin 2012, que « cette devanture avec marquise, représentative du design des années 1930, soit conservée dans sa totalité » ; son vœu semble avoir été pris en compte. Soyons optimistes…

 

31 rue Cambacérès, 17 rue La Boétie

PC-075-108-V-0023- Date d’enregistrement : 16-05-2012 - Pét : M. Loïc LECALLO, MMM IARD S.A - Arch : CABINET AGENCE MORRIS ET RENAUD 23 rue de Silly, 92100 BOULOGNE BILLANCOURT. Réaménagement d’un bâtiment de bureau de 3 étages sur 1 niveau de sous-sol avec déplacement des liaisons verticales, modification partielle d’aspect extérieur sur rue et cour, démolition et reconstruction de la verrière et de planchers à tous les niveaux. Surface démolie : 73 m². Surface créée : 311 m².

Bel hôtel particulier de style Second Empire, construction de belle facture avec façades sur rue en pierre composée de façon classique (Architecte E. Navarre). Un pan coupé adoucit l’angle saillant formé par les rues Cambacérès et La Boétie. Le dossier a été consulté à Morland. Initialement, il est fait mention d’un hôtel particulier situé au 31 rue Cambacérès, qui jouxtait un bâtiment mitoyen construit au 33 rue Cambacérès, ce dernier se retournant en angle sur la rue La Boétie. Il a été supprimé en 1900 lors de l’élargissement de la rue La Boétie. Une façade est créée sur cette rue et l’hôtel est surélevé d’1 étage. En 1903, il n’est plus utilisé comme hôtel particulier mais loué et donc redivisé. L’ancien RDC est partiellement transformé en magasin. En 1942, 2 baies sont élargies rue Cambacérès.

Les travaux sur ces locaux doivent permettre : leur accessibilité aux PMR, l’amélioration de leur fonctionnalité générale et enfin une certification environnementale (locaux envisagés pour 50 personnes). Le magasin existant au RDC n’est pas touché par ce projet.

Les façades sur rue restent inchangées à l’exception :

- de la suppression des 2 marches de la porte d’entrée et création d’une imposte moulurée pour compenser la mise à niveau de la porte suite à l’abaissement du seuil ;

- au RDC, du remplacement de la baie existante munie d’une grille de protection par une baie fixe avec vitrage anti-effraction.

L’accès ouvre actuellement sur une cage d’escalier d’une certaine ampleur. La proposition d’aménagement maintient le principe d’un escalier droit, de facture contemporaine, sensiblement reculé par rapport à la porte d’entrée pour laisser un espace suffisant à l’entrée. Les décors existants, en marbre, seront conservés. La large baie prévue pour donner de la lumière dans cet escalier sera ouverte dans le cadre de bois mouluré existant qui ne sera pas touché.

Étage noble : les pièces de cet étage ont été assez bien conservées dans leur état initial ; il n’est donc pas envisagé de mettre en œuvre une isolation intérieure, afin de préserver les décors, corniches et moulures (même chose pour une des pièces du R+2 possédant encore de beaux décors). Les isolations intérieures seront limitées aux niveaux sans décors intérieurs. Les parquets anciens seront retrouvés et restaurés. Les châssis vitrés seront refaits à l’identique et les volets repliables seront conservés. Cette réhabilitation semble prévue dans le respect les lieux.

 

9e arrondissement

21 rue Blanche

PC-075-109-12-V-1020 - Date d’enregistrement : 04-05-2012. Pét : SAS 21 BLANCHE 45 av Georges V – Arch : Architecte en Chef des Monuments Historiques. Réhabilitation d’un bâtiment de 3 étages sur un niveau de sous-sol à usage de pépinières d’entreprises avec réfection de la couverture, des façades sur rue et cour, transformation d’une fenêtre à rez-de-chaussée sur rue en porte et modification partielle des liaisons verticales. Surface à démolir : 32 m². Immeuble concerné par une inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques en date du 25-03-1980. –

Hôtel particulier construit en 1901 par Charles Girault pour l'éditeur de musique de Choudens, architecte du Petit Palais. Ce bâtiment a été légué à la ville par l’éditeur de musique, en février 1968 (jugement d’adjudication). Il a abrité, de 1944 à 1997, l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre. Au RDC, une occupation temporaire par des associations a été autorisée par la Ville. Il a aussi été squatté. D'inspiration baroque, l’originalité du décor de l’escalier d’honneur et la modernité du plan qui intègre un ascenseur ainsi que les équipements de confort annoncent l’Art Nouveau. Précisions : Façades et toitures ; escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ; jardin d'hiver : inscription par arrêté du 25 mars 1980.

État actuel : la façade est dans un état pitoyable (fenêtres détruites, marquise cassée, …). Ce bâtiment a fait l’objet d’articles dans la presse, lors de sa vente par la Ville de Paris, à JGS Invest, pour 5,2 M€ soit quelque 3000 € le mètre carré dans un quartier où il s’envole à plus de 8 000 €. Les façades et la toiture ont conservé leurs traits d’origine, les intérieurs ont été peu modifiés, mais le décor de la salle de spectacle n’existe plus à l’exception de l’extraordinaire plafond à caisson. Le jardin d’hiver a perdu son dôme de verre et de nombreuses portes intérieures et stucs ont disparu.

Sont envisagés des travaux de sauvetage nécessaires pour retrouver les espaces intérieurs et conserver tout ce qui reste de décors anciens. Les mezzanines parasites métalliques installées les dernières années par l’École seront démontées. Le grand escalier avec verrière en stucs et mosaïque sera nettoyé et restauré à minima. Sa rampe en fer forgé sera restaurée ; l’ascenseur d’origine, hors service et non conforme, subsiste dans son volume. Les fenêtres extérieures vétustes et leurs volets seront restaurées et l’ouverture en façade au 3ème étage sera rouverte sur la base des dispositions anciennes. Une fenêtre existante en façade sera transformée en porte, pour respecter les exigences d’accessibilité pour PMR.

A la lecture du dossier, on peut se réjouir de voir ce bâtiment revenir à la vie, dans le respect maximum des structures existantes.

 

14e arrondissement

86, rue Didot, 14 au 16, villa Mallebay.

PC-075-114-12-V-0023— Date d’enregistrement : 23-04-2012. Pét. : M. Laurent PRADEAU. —Arch. : E.U.R.L. ARCHITECTURES JJ LE GUILLEUC, 14, rue du 11 Novembre, 94110 ARCUEIL. — Construction d’un bâtiment d’habitation (1 logement créé) de 3 étages et mezzanine sur rez-de-chaussée et sous-sol après démolition de 2 garages sur rue. Surface démolie : 35 m2. Surface créée : 139 m2. Hauteur du projet : 11 m. S.T. : 36 m2.

L’adresse donnée est trompeuse, en effet le permis ne concerne pas le 86 rue Didot, bien qu’il s’agisse d’une petite maison d’un seul étage, faisant saillie par rapport à l’alignement des immeubles et qui en même temps constitue une sorte de « dent creuse » ; par contre la villa Mallebay débouche dans la rue Didot entre les n° 86 et 88. L’adresse 14-16 villa Mallebay est fausse, comme le montre le dossier vu à Morland, il s’agit en fait du 10 bis occupé par deux garages à rez-de-chaussée

Le bâtiment à construire comporte 3 étages, mais le 3e est nettement en retrait par rapport à l’impasse. Le projet est acceptable.

 

70, av. du Général Leclerc, 1B, rue Thibaud

PC-075-114-12-V-0030 —Date d’enregistrement : 30-05-2012 - Pét. : M. Dominique HEAU, SASIG. —Arch. : CABINET Manuelle GAUTRAND ARCHITECTURE, 36, bd de la Bastille, 75012 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 5 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel à usage de cinéma (6 salles et 576 places) après démolition totale du bâtiment. Surface démolie : 1 038 m2. Surface créée : 1 537 m2. S.T. : 460 m2.

Le cinéma Gaumont Mistral est un ancien théâtre qui a été transformé en cinéma au début du XXème siècle. Il constitue un exemple rare d’établissement cinématographique moderne ayant conservé ses dispositifs d’origine.

L’objectif du groupe Gaumont est de progressivement renouveler et améliorer l’image de ses cinémas parisiens (cela concerne le Mistral mais aussi le Gaumont Alésia au n° 73 de l’avenue) qui pourraient être des lieux d’activités multiples : cinémas, salles de spectacle, lieux d’évènements exceptionnels ... Le projet prévoit la démolition totale du bâtiment actuel.

L’objectif de la nouvelle construction est celui d’une double mise en scène, celle de la volumétrie du bâtiment et celle de la façade qui sera formée d’un « plissé de surfaces animées ... un prisme de facettes » : ici 5 grandes trames verticales, sorte de rubans descendant de la toiture. Chaque ruban est le support de plusieurs facettes formées par des panneaux de tissu métallique sur lesquels seront fixées des barrettes de LED (lampe à diode électroluminescente). Ces panneaux, orientés différemment pour former prisme, seront le support possible pour des extraits de film, images ... et en partie basse les rubans se replient vers le haut pour former marquise. Les façades doivent être vivantes, animées, ludiques et gaies.

Il faut noter que la hauteur actuelle du bâtiment à l’aplomb de la rue est de 15,31 m. Le futur bâtiment montera à environ 27 m (la hauteur autorisée par le PLU est de 31 m) ; les mitoyens mesurent 22 et 16 m.

La CVP, réunie le 12/07/2012, a examiné ce projet de démolition totale et de reconstruction du cinéma « Gaumont Mistral ». Puisque la nouvelle construction projetée, en l’état non réglementaire, n’est pas le projet définitif, la Commission n’a pas émis d’observation particulière.

 

73, av. du Général Leclerc, 50, rue d’Alésia.

PC-075-114-12-V-0029— Date d’enregistrement :29-05-2012 - Pét. : M. Dominique HEAU, LES CINEMAS GAUMONT-PATHE S.A.S. — Réhabilitation d’un bâtiment de 4 étages à usage de cinéma avec démolition et reconstruction de planchers à tous les niveaux, création d’un sous-sol (1 435 places conservées), mise aux normes de sécurité et d’accessibilité avec démolition totale des façades et toitures sur rues. Surface démolie : 1 267 m2. Surface créée : 2 359 m2. Hauteur du projet : 21 m. S.T. : 1 230. m2.

Le « Gaumont Alésia » constitue, à l’échelle du XXe siècle, un exemple de l’évolution des établissements cinématographiques parisiens. Derrière une façade relativement banale se cache l’histoire de l’ancien « Montrouge Palace », et plus largement d’une salle considérée par certains historiens comme l’un des prototypes des établissements spécifiquement dédiés au cinéma au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il correspond à un moment de développement considérable de l’activité cinématographique qui amena les plus grands architectes à théoriser ces constructions d’un genre nouveau. Si le registre architectural des façades fait référence à celui des salles de spectacle du XIXème siècle, le volume intérieur s’avère d’une modernité remarquable : une voûte en berceau reposant sur sept arches en plein cintre en béton armé définit un volume de 20 mètres de haut qui n’a pour seul ornement que sa structure. L’ensemble, complété par une galerie, permet d’accueillir 2800 spectateurs.

Repris par Gaumont dans les années 30, le « Montrouge Palace sera rénové puis réaménagé en 1973 et enfin en 1986. Il prend alors le nom de Gaumont Alésia. Le bâtiment actuel résulte donc d’un processus de densification, mais conserve néanmoins sa structure intérieure d’origine ainsi que la géométrie de sa façade principale, dont le ravalement a fait disparaître l’ensemble des décors.(extraits du rapport de la CVP du 12/07/2012).

Aujourd’hui, Gaumont prévoit une rénovation lourde du site. Le projet propose une nouvelle organisation intérieure permettant de passer de 7 à 8 salles et une nouvelle façade qui deviendrait un support de communication. Dans le dossier Morland, les architectes disent vouloir créer une façade animée et changeante dont le relief sera créé par un plissé. La partie centrale, vitrée, sera recouverte de LED permettant de présenter des images ou des extraits de films, sur le modèle du cinéma Gaumont Mistral. La Commission du Vieux Paris, réunie le 12 juillet 2012, a examiné le projet de démolition-reconstruction du cinéma Gaumont Alésia. Constatant les nombreuses transformations du bâtiment et de sa façade depuis sa construction en 1921, et dans la mesure où les aménagements intérieurs actuels ne permettent pas de voir s’il reste des éléments de l’architecture d’origine, la Commission a jugé nécessaire, pour se prononcer, la réalisation d’une étude historique retraçant les différentes évolutions du bâtiment.

 

100-106 Rue Didot, 1-29 rue des Mariniers.

PC-075-114-12-V-0031 — Date d’enregistrement : 31-05-2012. Pét. : M. Daniel SCHNEIDER, R.I.V.P. — Arch. : ATELIER ROLAND CASTRO SOPHIE DENISSOF ET ASSOCIES, 32, bd Ménilmontant, 75020 PARIS. — Construction de 2 bâtiments, sur rues et future promenade plantée, de 3 et 9 étages sur 2 niveaux de sous-sols, à usage d’habitation (105 logements sociaux), de résidence étudiante (97 logements), de crèche (66 berceaux), d’un centre social, d’un commerce et de 84 places de stationnement en sous-sols, avec végétalisation et implantation de panneaux solaires thermiques en toitures terrasses. Surface créée : 11.796 m2. S.T. : 4 083 m2.

Le terrain d’un peu plus de 6000 m2 en forme de triangle se trouve sur l’arrière de l’ancien hôpital Broussais. Il était occupé par un parking recouvrant les voies du chemin de fer de petite ceinture, la chaufferie de l’hôpital ainsi que des bâtiments longeant la rue des Mariniers qui ont été construits dans les années 1960 pour augmenter la capacité hospitalière, et qui ne sont pas encore démolis. La chaufferie sera conservée et transformée en centre culturel. Une promenade plantée recouvrira la petite ceinture.

Le projet semble avoir évolué, car celui qui est affiché rue Didot n’est pas tout à fait le même que celui-ci.

Sur le permis de construire consulté à Morland, il est question de la construction de 2 bâtiments. Il faudrait plutôt parler de deux ensembles de bâtiments. Deux venelles approximativement parallèles à la rue Didot traverseront la parcelle. Les bâtiments s’étageront de R+5 à R+6 sur toute la rue des Mariniers, à R+9 le long de la promenade plantée, en descendant à R+7 et jusqu’à R+3 à l’intérieur de l’îlot. Il s’agit ainsi d’atténuer la perception de densité du projet. Les toitures seront majoritairement accessibles et plantées, sauf celles qui seront équipées de panneaux solaires.

Bien que l’on puisse regretter le maintien de cette cheminée de 40 m de haut, le projet est acceptable.

 

15e arrondissement

147-155 bd. Lefebvre, 110-118 rue Brancion

PC-075-115-12-V-0026 - Date d’enregistrement : 20-04-12 Fermeture de porches d’un bâtiment d’habitation pour la création de 7 logements pour personnes à mobilité réduite et création d’un local pour les 2 roues et poussettes. Surface créée : 372 m2. S.T. : 29 456 m2. -

Sept petites maisons de bois vont êtres construites, sous ce bâtiment sur pilotis , pour des personnes âgées. Cette utilisation de l’espace est assez originale et elle devrait apporter un peu de gaité à cette barre austère.

 

17e arrondissement

1, place du Général Catroux - Hôtel Gaillard

PC 075 117 12 P 0029 - Date d’enregistrement: 20-04-2012. Pét.: M. Moreau Marc – Banque de France. Changement de destination de locaux d’habitation et de bureaux de l’ancien Hôtel Gaillard en Cité de l’Économie et de la Monnaie avec création et modification de trémies d’escaliers et d’ascenseurs, remplacement des menuiseries, réfection de la couverture, modification ponctuelle en façade, redistribution des locaux à tous les niveaux. Classé monument historique par arrêté du 12/04/1999.

Ancien hôtel particulier du banquier Gaillard, construit en 1882 par l’architecte Jules Février. Il est l’un des exemples les plus remarquables d’éclectisme de la fin du XIXe siècle parmi les bâtiments de la plaine Monceau. Après différentes opérations dans ce nouveau quartier de la capitale, Émile Gaillard, régent de la Banque de France et administrateur des biens du comte de Chambord, fit construire trois hôtels particuliers: deux sont destinés à la location sur les rues Thann et Berger, dans le prolongement du bâtiment qu’il se réserve pour son usage privé. Cet hôtel se distingue par l’ampleur de son programme, son style néogothique flamboyant et sa typologie en rupture avec la conception classique de l’hôtel particulier. Hôtel protégé au PLU et classé monument historique en totalité par arrêté du 12 avril 1999.

Les trois bâtiments distincts seront réunis en 1922 à l’occasion du rachat par la Banque de France. Le projet, réalisé par Alphonse Defrasse, consiste alors à transformer une résidence privée en agence bancaire. La majeure partie des espaces de l’hôtel a été réutilisée en évitant toute modification notable. La principale intervention correspond à la création d’une nef sur deux niveaux qui, occupant la quasi-totalité de l’ancienne cour, relie les trois corps de bâtiment d’origine. Bien plus tard, la Banque de France procèdera à la réfection complète de l’aile Thann, qui entraînera la disparition de cet hôtel particulier (extrait du rapport de la CVP, séance du 15/06/2012).

Le projet de création de Cité de l’Économie et de la Monnaie par la Banque de France dans cet établissement nécessite une évolution muséographique et ludique de ce lieu classé qui sera ouvert au public. La présente demande porte sur trois aspects:

- la mise aux normes pour un accès aux PMR;

- l’implantation de dispositifs de muséographie;

- la modification des toitures de façon à permettre l’accès aux terrasses , le couvrement d’une cour pour l’aménagement d’une cafeteria en place de sanitaires Art Déco remarquables.

La CVP, consciente de la qualité de ce bâtiment qu’elle a contribué de manière décisive à faire classer, se félicite de la perspective de son ouverture au public avec la création de la Cité de l’Économie et de la Monnaie qui motive sa reconversion. Elle regrette cependant que certains choix muséographiques ne participent pas à la mise en valeur de ce lieu, et bien que la muséographie prévue soit donnée comme totalement réversible, elle s’inquiète de son impact sur l’ensemble du décor. Enfin, elle souhaite que la mise aux normes, nécessaire pour un bâtiment accueillant du public, ait le moins d’impact possible sur le décor intérieur et l’aménagement des toitures (CVP, séance du 15/06/2012).

 

25 rue Nollet, 28 rue Truffaut

PC-075-117-12-V-0033 – Date d’enregistrement : 22-06-2012- Pét : M. Grégory AXCERIAS, SARL 25 rue Nollet – Arch : CABINET IDEES D’ARCHITECTES, 22 rue Pasteur, 92380 GARCHES – Réhabilitation d’un bâtiment de commerce d’1 étage en fond de parcelle avec changement de destination partiel en habitation (7 logements créés), démolition de planchers et de 2 toitures en vue de la création de 2 cours et d’une toiture-terrasse et surélévation d’un niveau pour création de bureaux. Surface supprimée : 426m². Surface créée : 416 m².(PPVP)

Ensemble d'habitation de la première moitié du XIXe siècle. Deux petits bâtiments organisent la séquence d'entrée dans la cour intérieure en forme de demi-lune. Architecture du type "corps de garde" d'inspiration néoclassique, donnant accès au corps principal présentant une façade enduite composée de trois étages carrés sur rez-de-chaussée et d'un étage de combles, situé au milieu d'une parcelle profonde. Porte en plein cintre à vantaux de bois ajourés par des grilles et surmontée d'un fronton arqué et d’un mascaron. Fenêtres ornées de frontons plats soutenus par des consoles. Corniche à modillons. Cette description concerne en fait seulement le 28 rue Truffaut.

Le projet consulté à Morland concerne la partie arrière du bâtiment du 25 rue Nollet, ancien local commercial s’étendant sur une longueur de 58 m depuis la rue Nollet. Ce projet vise à requalifier le bâtiment par la dépose du toit en shed et la création de 2 cours végétalisées et pavées sur 3 niveaux (R+2) avec un mix de locaux d’activités (523 m) et d’habitation (546 m²). Les façades créées autour de la cour seront en enduit ton pierre, briquettes grises, menuiseries extérieures en alu RAL 7016. Les ouvertures sur les façades du bâtiment existant seront conservées et remplacées aussi par des menuiseries alu. Seront créés 5 logements (un 3 pièces et quatre 5 pièces).

L’accès (piéton et 2 roues) se fera depuis la rue Nollet, par un porche. Ce projet est acceptable car il ne touche pas (ou peu) les bâtiments plus intéressants décrits plus haut.

Nota: dans un nouveau PC-075-117-12-V-0043, il est question de 7 logements, ce qui ne change rien à cette analyse.

 

14-52 boulevard Berthier

PD-075-117-12-V-0007— Date d’enregistrement : 03-07-2012. Pét. : M. Didier BAILLY, PARIS BATIGNOLLES AMENAGEMENT. — Démolition de 2 bâtiments de 1 étage, sur boulevard et cour.

C’est en 1895 que Charles Garnier (1825-1898), l’architecte de l’Opéra Garnier, construit les magasins des décors de l’Opéra, sur le terre-plein du bastion 44 des fortifications de Paris.

Un pavillon de gardien mène au grand bâtiment central (le mur pignon est très élégant avec ses grandes ouvertures cintrées) qui abrite des ateliers destinés aux peintres, aux serruriers et aux menuisiers. De chaque côté du bâtiment sont implantés perpendiculairement deux magasins de décors symétriques, qui longent le boulevard Berthier. L’ensemble des magasins est construit en meulière, avec des pilastres de pierre calcaire et des éléments décoratifs en brique. Le tout ne manque pas d’allure, mais les façades mériteraient un bon coup de nettoyage. L’édifice central et le pavillon d’entrée sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

En 1958, l’architecte Michel Roux-Spitz fut chargé d’ajouter deux nouveaux magasins aux anciens, en béton armé et en toits-terrasses.

Aujourd’hui, les magasins de décors de l’Opéra sont occupés par l’Odéon-Théâtre de l’Europe qui s’en sert de salle annexe à celle du Théâtre de l’Odéon. Régulièrement des spectacles y sont organisés dans la salle appelée Ateliers Berthier. Le magasin de gauche sert de salle de répétition tandis que celui de droite sert de salle de spectacle. » (Source : "Architecture industrielle" aux éditions Parigramme).

Dans la mesure où le permis de démolir ne mentionne pas l’ISMH, il est vraisemblable qu’il concerne les bâtiments récents. Cela pourrait donc permettre une mise en valeur les bâtiments ISMH.

 

18e arrondissement

8 au 14, rue Cortot, 17 au 19, rue Saint-Vincent (Musée de Montmartre, voir photo ci-dessus)

PC-075-118-12-V1039— — Date d’enregistrement : 26-06-2012. Pét. : CABINET CHABANNE Marc. — Réhabilitation d’un ensemble de bâtiments à usage d’habitation supprimée (seul un appartement de fonction est conservé) en vue de l’extension du musée existant avec reconstruction de planchers à tous les niveaux et mise aux normes de sécurité et d’accessibilité, modification d’aspect extérieur, remplacement de l’ensemble des menuiseries, réfection des couvertures et ravalement de toutes les façades. Surface créée : 2 650 m2.

Accessible depuis la rue Cortot, le site est constitué d’un bel ensemble de bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles, dernier souvenir de la vie de campagne à Montmartre. Il comprend:

- la maison dite de Rosimond qui a probablement appartenu au comédien de la troupe de Molière, Roze de Rosimond. Plus vieille maison de la Butte, elle est entourée d’un jardin au nord et au sud. Au nord, elle domine les vignes et ouvre sur une vue étendue qui laisse deviner la vallée de la Seine avant de se perdre dans le lointain de la forêt de Montmorency.

- le bâtiment du XVIIe siècle longe la rue Cortot. Il est composé de deux ailes et d’un porche ouvrant sur le jardin sud du musée.

- la maison Demarne, bâtiment de style néoclassique, qui ouvre sur le troisième jardin ombragé par le jardin sauvage.

Au début du XXe siècle, ce site fut un lieu de rencontre et de résidence qui attira de nombreuses personnalités, comme Suzanne Valadon, Utrillo, Utter, Reverdy etc. Auguste Renoir y eut son atelier et y réalisa des toiles majeures, parmi lesquelles, « le Bal du Moulin de la Galette », « la Balançoire », ou « Danse à la Ville », pour laquelle Suzanne Valadon servit de modèle. Plus tard, « les Fauves », Émile-Othon Friesz et Raoul Dufy, firent jaillir dans les ateliers du premier étage leurs saisissantes couleurs.

La société Kléber Rossillon, repreneur du Musée de Montmartre suite aux difficultés financières des années 2010, s’engage dans un ambitieux programme de restauration des immeubles du 8 au 14 rue Cortot et de valorisation des collections de la Société « Le Vieux Montmartre ».

Les surfaces d’exposition seront doublées, un espace de projection sera créé ainsi qu’une nouvelle salle pédagogique.

Les bâtiments du 8 au 14 rue Cortot rappellent les styles architecturaux des XVIIe et XVIIIe siècles, en Ile de France. C’est à la fin du XIXe siècle que s’ajouta aux bâtiments le célèbre atelier, où se succédèrent Émile Bernard et Suzanne Valadon. Leur restauration sera exemplaire de l'état de l'art et de la connaissance de ce patrimoine en 2011, comme l'avait été en son temps celle de 1959.

Leur état extérieur sera intégralement préservé, hormis la transformation de l’entrée actuelle du Musée sur la rue Cortot en fenêtre à persiennes, qui est son état d’origine.

La scénographie du musée sera refaite entièrement mais le lieu conservera son ambiance de maison de campagne. L’entrée en rez-de-jardin sud sera ouverte à nouveau et l’agrément de son perron sera restitué. La double orientation des grandes pièces du rez-de-chaussée et du 1er étage sera mise en valeur. Cette disposition permettra de profiter d’une part de la vue sur le jardin en pente et de la vallée de la Seine ainsi que du jardin sud.

Les renforcements de plancher et la création d’un escalier permettront d'accueillir les visiteurs dans la maison du 8-10, rue Cortot. (Communication 2011 Société Kléber Rossillon).

Le permis de construire consulté à Morland reflète exactement les travaux proposés en 2011 par le Société Kléber Rossillon pour les bâtiments longeant la rue Cortot. On ne peut que se réjouir que ce site unique et son musée retrouvent une nouvelle vie tout en conservant le charme actuel de ses bâtiments.

 

72-82 bd de Rochechouart , 1 rue de Steinkerque (Élysée Montmartre)

PC-075-118-12-V1036 — Date d’enregistrement : 15-06-2012. Pét. : S.A.R.L. 72 ROCHECOUART. — Réhabilitation d’un bâtiment à usage de salle de spectacle avec reconstruction de plancher, réfection de l’ensemble des structures et des toitures suite à un incendie, avec mise aux normes de sécurité et d’accessibilité. Immeuble concerné par une inscription sur l’I.S.M.H. en date du 04-04-1988. Surface supprimée : 27 m2. Surface créée : 9 m2. S.T. : 3 672 m2.

Fondé en 1807, l’Élysée Montmartre est un « jardin implanté hors murs » dans le faubourg nord de Paris. L’établissement perdure sous cette appellation durant un demi-siècle dans son affectation d’origine de jardin abritant des activités populaires de bals et de jeux.

En effet depuis 1791, cette zone qui entoure Paris était limitée à des constructions légères ; c’est pourquoi le caractère principalement végétal du lieu restera longtemps préservé, avec sa panoplie de balançoires, stands de tirs, gloriettes ; caractère également assorti d’une réputation licencieuse, notamment en fin de XIXe siècle avec des réunions syndicales, des bals des 4 z’arts ou autres.

Dans les années 1860, c’est la grande époque des cabarets de Montmartre : le Moulin Rouge, le Lapin agile ; on pratique alors à l’Élysée Montmartre un nouveau style de danse : le quadrille naturaliste ou cancan immortalisé par Toulouse Lautrec et la Goulue, tout en conservant les activités de plein air.

En 1894, le jardin de l’Élysée est amputé côté rue de Steinkerque pour l’ouverture d’un café concert : le Trianon concert, où débutera Mistinguett; l’appellation de Trianon subsistera pour la partie occidentale des lieux.

Peu avant l’incendie de 1900, la salle sera divisée en 2 : une partie bal, une partie théâtre. Pour ce faire, l’architecte Édouard Niermans réutilise la structure du Pavillon de France édifié par Gustave Eiffel pour l’exposition universelle de 1889.

Après l’incendie de 1900, l’Élysée Montmartre sera reconstruite par Hurand et Audin ; l’établissement sera alors largement ouvert sur le boulevard de Rochechouart, devenu l’axe principal du quartier et non plus sur la rue de Steinkerque, comme à l’origine. La salle se fera plus polyvalente, en faisant la part belle aux activités ludiques, sportives: elle devient une salle de patinage très populaire, sport à la mode, tout en continuant de recevoir les réunions festives ou politiques, ainsi que de grands bals pour lesquels la salle sera ornée de décorations rococo, et sa façade d’un bas relief (qui subsiste aujourd’hui) venu du bal Mabille.

Malgré les deux guerres, la salle va poursuivre son activité ludique ; y triompheront les stars du music hall, mais peu d’efforts financiers seront consentis pour préserver la salle des dégradations inexorables.

Entre 1968 et 1988, l’Élysée Montmartre accueille des représentations théâtrales ( la compagnie Renault Barrault s’y installera en 1968), des concerts pops et même une opérette de Francis Lopez.

En 1989, la salle est reprise par la société Garance productions et depuis 1996, on y programme tous les 15 jours le Bal de l’Élysée Montmartre (rendant ainsi la salle à sa vocation première) ainsi que des concerts de musique de variété.

Outre l’activité de divertissement, les bâtiments composant l’Élysée Montmartre comportent depuis l’origine de l’activité commerciale qui a évolué au cours du temps. En 1879, deux familles de Lavallois Perret font la navette pour vendre leurs tissus pour vêtements face à la butte du Sacré Cœur. En 1920, ils décident de s’installer définitivement dans ce quartier populaire. Leur succès attire rapidement d’autres commerces qui font une place à la mode du tissu au mètre, à une époque où toute famille possédait une machine à coudre: ainsi est né le marché Saint Pierre. Suite aux bouleversements dans la distribution du tissu et à l’arrivée du prêt-à-porter, la majorité des commerçants se reportent sur le tissu d’ameublement, avec pour stratégie la vente des fins de séries à des prix défiant toute concurrence.

D’où, au fil des ans, des modifications dans les vitrines laissant la place aux néons disgracieux mais accrocheurs, surmontés par des façades dégradées et en état d’abandon qui bénéficient aujourd’hui d’un Permis de Construire harmonisant l’ensemble des façades et des vitrines. (extrait du dossier Morland).

La présente demande de Permis de Construire, consécutive à l’Incendie du 22 mars 2011 qui a détruit la plus grande partie de la salle, a pour finalité de lui restituer son identité par une reconstitution fidèle, tout en introduisant des éléments nouveaux nécessaires à la mise en conformité. La réhabilitation fidèle de l’architecture tant extérieure qu’intérieure de l’Élysée Montmartre, que les architectes s’engagent à réaliser, permettra de redonner un nouveau souffle à cet établissement chargé d’histoire et témoin de multiples péripéties.

 

19e arrondissement

26 rue de la Mouzaïa, 1 rue Eugène Leblanc

PC-075-119-12-V-0023 - Date d’enregistrement : 10-05-2012. — Pét. : M. Yigal KLEIN. —Arch. : M. Rudy WILLIG, 29, bd Jean Jaurès, 45000 ORLEANS. — Surélévation partielle de 2 niveaux d’une maison de ville de 2 étages + combles et suppression d’une souche de cheminée. Surface créée :25 m2.

La villa Eugène Leblanc a été ouverte en 1913. Les maisons des n°24 et n°26 étaient certainement jumelles à l’origine (pierres meulières, formes carrées, toitures tuile) mais celle du 26 a été modifiée : création d’un garage et donc d’une terrasse pour accéder à l’entrée, plus un jardin d’hiver en limite de parcelle avec le n° 3 de la Villa.

Le vœu de la commission du Vieux Paris du 9 juin 2001 a été finalement respecté : pas de surélévation de maison, le toit détruit a été reconstruit à l’identique. La réhabilitation totale de la maison est tout à fait remarquable.

Le nouveau permis stipule la surélévation partielle de 2 niveaux sur l’arrière de la maison au-dessus du jardin d’hiver qui en soi comble un espace « disgracieux » avec la maison voisine. Sauf que le dessin du projet proposé est peu satisfaisant par rapport à la qualité de la maison et devrait être retravaillé (adresse déjà mentionnée dans le Sauv’Dernière 233 de juin 2011)

 

18 impasse Pétin, 3 rue Paul de Kock

PC-075-119-12-V-0027— Date d’enregistrement : 25-05-2012. — Pét. : M. Bruno GACCIO. —Arch. : M. HenriREBOUH, 12, route de Verneuil, 78130 LES MUREAUX. Extension avec surélévation et construction d’un 3e étage après démolition de la toiture et du plancher des combles d’un bâtiment d’habitation de 2 étages + combles sur rue et impasse avec remplacement de la toiture de la véranda côté impasse par une terrasse accessible depuis le R + 2 et remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures. Surface créée : 23 m2. S.T. :181 m2.

La surélévation d’un niveau d’étage se substitue au volume du comble actuel. Invisible sur la rue Paul de Kock, elle s’inscrit dans la continuité des volumes dominants de l’immeuble attenant, ce qui crée une certaine cohérence avec le bâti qui caractérise cette rue avec une mixité d’habitats de type maisons de ville et tertiaire et des esthétiques confondant ancien et moderne. L’immeuble attenant, le plus important de la rue en impose, et incite l’architecte à s’y adosser en donnant l’impression de le prolonger. Coté impasse, en lieu et place de la toiture de la véranda, est créée une terrasse paysagère .Les façades de brique seront conservées et rénovées, rappelant l’ancienneté et la spécificité ( maison de ville) de la construction d’origine. Les bandeaux d’étage et le niveau créé, ainsi que les maçonneries extérieures, seront traitées avec un bardage bois naturel. Les menuiseries extérieures, les volets roulants ou persiennes seront en aluminium thermo -laqué coloris gris anthracite.

Bon exemple de la prise en compte des bâtiments mitoyens coté Impasse tout en conservant le côté maison de ville sur la rue.

 

6, quai de la Seine

PC-075-119-12-V-0031— Date d’enregistrement : 25-06-2012. Pét. : M. Alain LE VEEL, COFITEM-COFIMUR. — Arch. : E.U.R.L. ATELIER ACG - M. GINSBURGER, 85, rue de l’Agriculture, 92700 COLOMBES. — Changement de destination de locaux à usage de bureau, en sous-sol et rez-de-chaussée, en restaurant, sur quai et rue, avec démolitions partielles de plancher pour création d’un escalier et de parties de murs porteurs pour redistribution intérieure, ravalement des façades, modification de la devanture à rez-de-chaussée côté quai avec construction d’une marquise et création d’une baie en façade arrière. Surface à démolir : 3 m2.

Cofitem-Cofimur est titulaire avec la ville de Paris d’une convention d’occupation du bâtiment dit « La Maison des Canaux » situé 6 quai de Seine. Le projet concerne le changement d’affectation de locaux de bureau au RDC en café et en restaurant, incluant le sous-sol, avec création d’une terrasse extérieure accessible. Les deux activités seront indépendantes et le PC actuel ne concerne que l’activité de restauration en RDC et sous-sol.

L’architecte propose la création d’une terrasse englobant l’angle sud-ouest du bâtiment et se prolongeant sur une grande partie de la façade SE. Cet ouvrage intègrera une rampe d’accès sachant que le niveau du RDC du bâtiment se trouve à 95 cm au-dessus du sol. La structure métallique de cet ouvrage sera démontable et posée sur des socles désolidarisés du sol. Une partie de la toiture, celle en limite du bâtiment, sera réalisée en verre afin de préserver la lecture globale du bâtiment. La porte d’entrée principale est conservée dans son état et ses fonctions. Au RDC, démolition de quelques murs porteurs au niveau de la salle de restaurant. Les fenêtres donnant sur la terrasse seront modifiées en porte-fenêtre afin de faciliter la fluidité de circulation entre la terrasse et la salle intérieure et d’améliorer la vue sur le bassin de la Villette.

Cette adjonction d’un caractère contemporain préserve la qualité initiale architecturale du bâtiment tout en le rendant moins austère.

 

20e arrondissement

7, cité de l’Ermitage

PC-075-120-12-V-0026 — Date d’enregistrement : 31-05-2012. Pét. : Mme Sylvie LAURENT et M. Christophe BEGIN. — Arch. : M. Erwan GAYET, 7 bis, impasse de Mont Louis, 75011 PARIS. — Surélévation d’une maison de ville de 3 étages, en vue de l’aménagement des combles, après démolition de la toiture, et construction d’une pergola à rez-de-chaussée côté jardin. Surface créée : 36 m2. S.T. : 163 m2.

Le patrimoine de la Cité de l’Ermitage, jusqu’à présent très protégé par ses habitants, est très sollicité . Après le n° 1 où le ravalement en cours avec isolation extérieure semble réussi par rapport à l’existant, le n° 3 verra la démolition d’une petite maison ancienne, remplacée par la construction d’une grande maison en rupture avec le bâti de la cité.

Le propriétaire du n° 7 souhaite surélever sa maison d’un étage. A la consultation du dossier à Morland, le projet ne permet pas d’évaluer l’emprise visuelle et esthétique de cette surélévation. Dommage d’atteindre à l’intégrité de cette jolie maison.

 

94, rue de la Mare, 381, rue des Pyrénées

DP-075-120-12-V-0161—Date d’enregistrement : 03-05- 2012. Pét. : M. Julien CHRISTEN, S.C.I. CHRISTEN MAJ. — Modification de la devanture en vue de l’implantation d’un restaurant. —

DP-075-120-12-V-0257— Date d’enregistrement : 11-07-2012. Pét. : S.C.I. CHRISTEN MAJ. — Modification de la devanture.

Un ravalement récent a magnifiquement mis en valeur ce lieu d’inspiration néo-classique parfaitement équilibré. L’implantation d’un restaurant laisse dubitatif autant pour la surface que pour la future vitrine !

 

6, rue des Panoyaux

PC-075-120-12-V-0044 — — Date d’enregistrement : 12-07-2012. Pét. : M. Ludwig VOGEL, S.E.M. SIEMP. — Arch. : M. Thierry ROZE, 3, rue Marcel Duchamp, 75013 PARIS. — Construction d’un bâtiment d’habitation de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol, de 3 maisons individuelles (12 logements créés), d’un local commercial sur rue et réhabilitation d’un bâtiment d’habitation de 18 logements avec remplacement des menuiseries extérieures. Surface créée : 777 m2. S.T. : 1 110 m2.

La rue des Panoyaux se situe dans le quartier de Belleville – Ménilmontant, à proximité du cimetière du Père Lachaise et du boulevard de Ménilmontant, correspondant à l’ancien Mur des Fermiers Généraux. En 1812, la rue des Panoyaux est un sentier traversant un vignoble dit le "Pas noyaux". Ses raisins étaient sans pépins.

Le quartier est fortement marqué par l’habitat social issu des grands aménagements urbains des années 1960 à 1980. La particularité de ce secteur est la vétusté des logements privés de type faubourien édifiés entre la fin du XIXe et début du XXe siècle. La parcelle du 6 rue des Panoyaux, bordée par l’impasse des Panoyaux, présente des dimensions importantes (1110 m2): elle est constituée de 4 bâtiments d ‘habitation. Les proportions de la cour offrent des espaces extérieurs de qualité tout en ménageant des accès individualisés aux différents corps de bâtiments. (extraits du dossier consulté à Morland).

Malgré les protestations de la CVP (séance du 15 septembre 2010) dénonçant les démolitions abusives du patrimoine du faubourg parisien, le bâtiment 1900 sur rue, toujours en place, rare témoignage de son époque, dans un état bien dégradé, est victime de l’ampleur de la parcelle qu’il borde. Il va être démoli (PD délivré le 27 septembre 2011) et remplacé par un immeuble lambda de 4 étages sur rue. 3 maisons individuelles borderont l’impasse, l’important bâtiment de briques en fond de parcelle sera réhabilité. La cour-jardin arborée, dont une partie divisée en jardins privatifs, sera mise en valeur par un nouvel aménagement.

Il faut se réjouir de la réinstallation d’un local commercial avec vitrine au RDC de l’immeuble sur rue, fait rare de nos jours. Il devrait animer l’immeuble et cette morne rue !

 

133 au 135, rue Pelleport, 13, rue des Pavillons

PD-075-120-12-V-0008 —Date d’enregistrement : 02-07-2012. Pét. : M. Ludwig VOGEL, S.I.E.M.P. — Démolition d’un ensemble de bâtiments à rez-de-chaussée, R + 1, R + 2 et R + 3, sur rues et cour.

PC-075-120-12-V-0035 — Date d’enregistrement : 02-07-2012. Pét. : M. Ludwig VOGEL, S.I.E.M.P. — Arch. : BRUTHER, 124, bd Auguste Blanqui, 75013 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 7 étages + rez-de-jardin, à usage d’habitation (25 logements sociaux) et de commerce à rez-de-chaussée, avec végétalisation et implantation de panneaux solaires en toitures-terrasses. Surface créée : 1 588 m2. S.T. : 548 m2.

A nouveau 2 permis simultanés pour ce site :

- Un permis concernant la démolition des 133 et 135 rue Pelleport et du 13 rue des Pavillons, malgré le vœu émis par la commission du Vieux Paris, réunie le 8 juillet 2010, que soit conservée la maison située au 133, rue Pelleport (signalée au P.L.U.) à la fois au titre de sa qualité architecturale propre, représentative des anciens villages suburbains, mémoire du quartier de Belleville, et en raison de sa position particulière dans le tissu urbain. Elle a aussi émis le vœu que cette maison soit protégée par le P.L.U. lors de sa prochaine révision, et que la servitude de retrait d’alignement soit levée afin d’en assurer la pérennité.

- Un permis de construire consulté à Morland reprenant la même argumentation sublimée en toute modestie de l’architecte pour justifier à nouveau son projet du précédent PC du 1er juin 2010 : image accueillante et novatrice de l’architecture domestique … (sic). Le projet a quelque peu évolué, surtout concernant la végétalisation à rez-de-jardin de l’espace entre l’immeuble autarcique de Frédéric Borel des années 90. L’architecte veut « faire naître une singularité urbaine en exploitant les moindres recoins du parcellaire tout en faisant valoir la force d’une écriture architecturale, moins imposante que celle de ses voisins, mais pas moins dénuée de tenue » (sic).

Quelle sera la réaction de la Commission du

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 13:53

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Dernières nouvelles

 

LE PASSAGE CHOISEUL VA RETROUVER LA LUMIERE

Il est le plus grand passage de Paris, avec ses 190 m de long. Il est sans doute aussi le plus sombre. Aujourd’hui, la verrière est en effet obstruée par un plancher mis en place pour les travaux. Le Conseil de Paris, en débloquant ses subventions, vient de donner le coup d’envoi de la rénovation de la verrière de ce passage ouvert en 1827 entre la rue Saint-Augustin – à proximité de l’Opéra – et la rue des Petits Champs – à quelques pas du Palais-Royal. Les commerçants du passage Choiseul n’attendent que cela pour retrouver l’éclat de la lumière. « En 2002, j’avais déjà passé mon diplôme d’architecte d’intérieur sur ce sujet. C’est dire que le dossier traîne » souligne Raphaël Bouchmousse le nouveau maître d’œuvre de l’opération. « Cela fait même vingt ans que l’on y travaille affirme pour sa part Jean-Claude Gaillard, bijoutier depuis 1968 dans ce même passage et président du conseil syndical. Ca a pris du temps mais maintenant nous avons vraiment un projet de qualité » se réjouit-il.

Ce passage a une histoire riche, notamment de son passé littéraire. « La maman de Louis-Ferdinand Céline était vendeuse d’objets d’antiquité. Verlaine et Baudelaire venaient ici chez leur éditeur Lemerre. Sa restauration pourrait lui redonner son lustre », raconte l’historien Patrice de Moncan(*).

 

Une rénovation à 740 000 €

Ces dernières années, pas moins de trois architectes se sont lancés sur le projet. Et c’est finalement ce jeune architecte Raphaël Bouchmousse, 32 ans, lui-même propriétaire dans le passage qui a réussi à présenter le dossier de rénovation – et son budget de 740 000 € - qui a obtenu l’unanimité des copropriétaires. « Les passages sont des voies privées. Il faut alors mettre les copropriétaires d’accord », souligne-t-il. Avec 80 arcades et autant de petits immeubles, l’affaire n’était pas simple.

Il est vrai, ces dernières années, l’affreux filet qui protégeait les passants d’éventuelles chutes de verre était le meilleur argument de cette rénovation, surtout pour ce lieu ponctué désormais de nombreux restaurants aux décors variés et accueillants. Alors que les travaux préparatoires ont imposé la création d’un plancher juste au-dessus de la verrière, c’est l’ensemble du passage qui se trouve privé de soleil. « Au moment de l’arrivée des beaux jours, cela ne fait pas notre affaire », se plaint Frédérique Zawa à l’entrée de son restaurant de pâtes. « Mais, après les travaux, tout va être tellement joli et tellement plus lumineux », se réjouit déjà Pascale, des Filles aux bas nylon. Les nouvelles vitres sécurisées qui seront installées n’auront plus leurs filets de métal. Et les structures de fer à la façon Eiffel retrouveront tout leur éclat.

Les travaux devaient commencer hier. Le retour de la lumière du jour est prévu pour la fin de l’année.

 

Après la verrière, bientôt le dallage et l’éclairage

L’ensemble des propriétaires a voté pour les travaux de rénovation de la verrière. Et depuis, le Conseil de Paris a débloqué des fonds (235 000€), ainsi que l’Etat (193 000 €). Une aubaine pour ce monument historique. « Nous venons de réaliser une charte architecturale du passage, souligne Raphaël Bouchmousse. Nous connaissons les couleurs d’origine des murs. Nous avons retrouvé aussi le dessin de l’ancien dallage (changé dans les années 1980 contre un affreux carrelage) et le modèle des lampadaires de l’époque. Une prochaine assemblée générale des copropriétaires, en décembre, pourrait décider de poursuivre les travaux. Dans l’idéal, même les façades des échoppes pourraient être revues et harmonisées. (Article de Eric Le Mitouard-Le Parisien du 22-05-2012).

 

EXTENSION DE ROLAND-GARROS : LES ASSOCIATIONS REMONTENT AU FILET

L’élite du tennis se retrouve demain sur la terre battue de Roland-Garros. Hors de l’enceinte sportive, les opposants au projet d’extension ont décidé de remonter au filet. Malgré les quelques concessions obtenues de la fédération française de tennis (FFT) au terme de la concertation publique qui a pris fin le 30 mars, ils ont élaboré un contre-projet, qu’ils présenteront plus en détail jeudi prochain, lors d’une réunion qui aura pour cadre la bibliothèque Marmottan à Boulogne-Billancourt (92).

« Nous avons demandé un vrai débat avec la Ville de Paris », rappelle Philippe Toussaint, le président de l‘association Vieilles Maisons françaises (VMF), qui soutient les groupes de riverains avec la Société pour la protection des paysages et l’esthétique de la France (Sppef). « Ne l’ayant pas obtenu, nous présentons sans elle nos contre-propositions. »

VMF et la Sppef préconisent d’accroître la surface du stade en couvrant une partie de l’autoroute A 13 tout en préservant les serres d’Auteuil. « Nous ne voyons pas l’intérêt de détruire des équipements construits il n’y a pas si longtemps, comme le court n° 1 et les serres techniques, explique Philippe Toussaint. La FFT va mettre à terre le court n°1 pour le rebâtir 300 m plus loin. » VMF et la Sppef estiment suffisant d’étendre Roland-Garros en coulant une dalle de 6 000 m² au-dessus de l’A 13. « Il faut creuser cette solution, assure Pierre-Christophe Baguet, le député-maire (UMP) de Boulogne-Billancourt. On n’a jamais pu obtenir de chiffres précis ni vraiment vu d’étude réelle jusqu’à présent. » Selon Philippe Toussaint, ce choix n’entraînerait pas de surcoût au budget de 273 M€ que compte investir la FFT». En se basant sur les travaux menés par la Ville au niveau des portes de Vanves et des Lilas, on calcule qu’il faudrait 30 M€ pour couvrir 6 000 m² sur l’A 13, expose-t-il. La FFT pourrait dégager des économies substantielles en ne touchant pas au court n° 1 ni aux serres techniques. L’équilibre peut-être atteint. » Une vision fantaisiste selon la FFT.

« Nous avons envisagé cette opération qui se chiffrerait au moins à 300 M€ supplémentaires. Nous finançons 90 % du programme qui s’élève déjà à 273 M€. » Reste à savoir si l’exécutif de la capitale et la FFT prêteront l’oreille à ces positions. « Nous ne remettons pas en cause le choix de la FFT de rester à Paris, mais pourquoi persister avec un projet aussi débile ? s’étonne Philippe Toussaint. On pourrait améliorer l’environnement du quartier, rendre possibles d’autres agrandissements futurs et éviter de nombreux contentieux en se tournant vers l’A 13. » La balle est dans le camp de la FFT et de la Ville de Paris. (Article de Jérôme Bernatas-Le Parisien du 26-05-2012).

 

SAINT-SERGE PLEURE SES PEINTURES DETRUITES

Une partie des œuvres murales de cette église orthodoxe, dans le XIXe, a été endommagée au lieu d’être restaurée.

Émoi au sein de la communauté orthodoxe russe de la capitale. Le motif : la dégradation d’une fresque que les spécialistes considèrent aujourd’hui comme l’œuvre maîtresse de l’artiste-architecte-décorateur Dmitri Semionovitch Stelletsky, dans l’église Saint-Serge. Petite bâtisse colorée au bout d’une allée bucolique du XIXe arrondissement, l’église orthodoxe russe Saint-Serge fit d’abord office de temple protestant avant d’être investie, au début des années 1920, par des immigrés russes à la recherche d’un lieu de culte. Entre 1925 et 1927, Dmitri Semionovitch Stelletsky va créer l’iconostase et superviser toutes les peintures murales des lieux. Sans oublier les objets et mobiliers de culte : porte-cierges, autels… L’ex-temple se dote à l’époque d’un porche et d’escaliers en bois peint. Comme les murs intérieurs, les parois externes de l’escalier vont être ornées par l’artiste de peintures représentant les saints pères de l’Eglise orthodoxe, mais aussi de prières, tracées en lettres slavonnes, et des voiles stylisés.

C’est là ou l’objet du scandale est arrivé. « Vendredi 25 mai, vers 14 heures, le doyen de l’institut de théologie orthodoxe installé sur le site a surpris, dans l’escalier de l’église, un ouvrier en train de casser les couches de peinture à coups de burin. Au point de mettre à nu le mur de briques ! », s’emporte Nicolas Tilhobrazoff, président du site Artcorusse, qui a publié en ligne un appel au secours dudit doyen, des enseignants et des étudiants. Sommé de s’expliquer sur les raisons d’un tel vandalisme sans consultation préalable », le bureau du conseil paroissial, responsable de l’entretien des lieux, a tenu à préciser (par un post daté du 28 mai sur le site orthodoxe.com), que la rénovation des fresques extérieures était validée depuis novembre 2011. Et que personne n’avait demandé de détails sur la nature des travaux prévus.

De l’avis des spécialistes consultés (le conseil ne précise pas lesquels) les peintures extérieures, abîmées par des infiltrations d’eau, étaient en très mauvais état et la partie basse était « sans intérêt esthétique ou historique, puisqu’il ne s’agit que d’une fresque imitant un voile ».Une explication qui fait bouillir Cyril Semenoff-Tian-Chansky, historien d’art, spécialiste de l’œuvre de Stelletsky, mais, curieusement, non consulté par le conseil paroissial. « Restaurer une œuvre consiste à préserver ce qui existe et non pas à le détruire. Aucun expert digne de ce nom n’aurait pu conseiller le remplacement intégral de ces peintures, appartenant à un ensemble unique conçu en 1925 par Stelletsky et absolument pas d’un intérêt secondaire. »

Et Nicolas Tikhobrazoff de rajouter « Comment refaire à l’identique si l’on détruit le modèle ? Restaurer une peinture, c’est repigmenter, pas casser. Il ne s’agit pas de mosaïque ! » Sur place, les marques de burin dans le mur se passent de commentaires. En plus des voiles, on déplore aussi la destruction totale de la figure de Saint maxime le Confesseur (un quasi sacrilège) et de la frise de prières. Certains fidèles suggèrent un classement d’urgence aux monuments historiques. Mais faut-il impliquer l’état laïc dans la préservation d’un lieu de culte ? C’est tout le problème du patrimoine russe à Paris. (Article d’Alexandra Michot-Le Figaro fin Mai 2012).

 

1er arrondissement

6W RUE BOULOI – 5 AU 7 RUE DU COLONEL DRIANT

PC-075-101-12-V-0009 — Date d’enregistrement : 17-02-2012.

Pét. : M. Philippa LE GAC, S.A. IMMOBILIERE 3 F. —Arch. : M. Bruno PANTZ, 16, rue du Général Brunet, 75019 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 7 étages à usage d’habitation (15 logements sociaux créés) et de commerce à rez-de-chaussée avec pose de panneaux solaires en toiture (20 m2). S.H.O.N. créée : 1 056 m2. S.T. : 280 m2.

La parcelle concernée par le projet immobilier est actuellement de forme triangulaire : la plus grande largeur et la longueur se situent rue du Colonel Driant, la pointe du terrain arrivant au 6, rue Bouloi, face au square de la place du Lieutenant Karcher.

Le trottoir qui longe cette parcelle, rue du Colonel Driant, forme un triangle inversé (grande largeur de trottoir rue Bouloi) à celui du terrain objet du permis de construire.

Des bâtiments existants se situent en mitoyenneté de ladite parcelle.

Selon le dossier étudié à Morland, le futur bâtiment sera composé de trois éléments distincts :

Un soubassement, un corps de bâtiment et un attique en retrait.

Le soubassement sera implanté en continuité avec celui de l’immeuble haussmannien de la rue Bouloi d’une part, et assurera également la transition avec l’immeuble du 3, rue du Colonel Driant, d’autre part. Ce soubassement sera constitué de vitrines à rez-de-chaussée surmontées d’un entresol. L’accès à l’immeuble, traité à la manière d’une vitrine, ouvrira sur un hall largement dimensionné.

Le corps du bâtiment. Sa géométrie répond à deux objectifs :

-                     Ouvrir les courettes des immeubles voisins sur la rue du Colonel Driant. L’implantation en biais de la façade donnant sur la courette Est abolira la frontalité des façades en vis-à-vis, créant une fuyante vers la rue du Colonel Driant.

-                     Proposer des vues et des orientations optimales à l’Est sur la Bourse du Commerce, et à l’Ouest sur la rue Croix des Petits Champs.

L’attique. En retrait de l’alignement, il accueillera à R+6 un étage de logements, à R+7 la chaufferie et les locaux techniques qui seront surmontés de capteurs solaires horizontaux implantés légèrement au-dessus des héberges des murs voisins afin de bénéficier de l’orientation sud.

On peut souligner que l’architecte a essayé de tirer le meilleur parti d’une parcelle singulière pour y implanter le futur immeuble. Il nous semble, malgré tout, que l’immeuble à construire va empiéter sur le trottoir côté rue Bouloi, réduisant ainsi le caractère triangulaire de la parcelle initiale.

 

31 RUE DE LA FERRONNERIE

PC-075-101-12-V-0012 — Date d’enregistrement : 23-02-2012.

Pét. : M. Laurent ABITEBOUL, IZI STORE.

Modification de la devanture d’un magasin de prêt-à-porter pour hommes. Immeuble concerné par une inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 23-05-1984.

Selon le dossier étudié à Morland, la modification projetée de la devanture d’un magasin devra impérativement tenir compte du fait que l’immeuble, inscrit au titre des Monuments historiques, possède un mascaron en bois qu’il faut préserver.

Une vigilance particulière sera apportée au respect du mascaron en bois, de facture artistique historique. Cet ornement situé actuellement au-dessus du bandeau nominatif du commerce, jusqu’alors préservé, devra impérativement conserver sa visibilité et son aspect actuels.

 

2e arrondissement

1 AU 5 RUE GRETRY – 2 AU 8 RUE MENARS – 16 AU 18 RUE DE GRAMONT

PC-075-102-12-V-0008 — Date d’enregistrement : 27-02-2012.

Pét. : M. Dimitri BOULTE, SOCIETE FONCIERE LYONNAISE. — Arch. : Cabinet Philippe CHAMBARETTA, 10, rue Pecquay, 75004 PARIS.

Réhabilitation d’un ensemble de bâtiments de 4 à 7 étages + combles sur 3 niveaux de sous-sol à usage de bureau, de logement de gardien et de stationnement (99 places au lieu de 94 ),avec surélévation du comble côté rue Ménard, déplacement du logement du 1er étage au rez-de-chaussée, démolition et reconstruction de murs porteurs et de planchers à tous les niveaux, déplacement et création de liaisons verticales, modification de l’ensemble des façades, ravalement des façades inscrites, remplacement des menuiseries extérieures et pose de panneaux solaires (180 m2). S.H.O.N. démolie : 17 252 m2. S.H.O.N. créée : 16 457 m2. S.T. : 6 394 m2. Immeubles concernés par des inscriptions au titre des monuments historiques en date des 30-09-1977 et 11-08-1975.

L’évolution de cet îlot du quartier de la Bourse a suivi l’évolution, au long des XVIIIe et XIXe siècles, d’un secteur issu du démembrement de domaines aristocratiques. Les vastes emprises des hôtels particuliers aux abords des grands boulevards furent progressivement morcelées et densifiées au profit de l’installation de compagnies d’assurances puis d’institutions financières à proximité du Palais Brongniart. Parmi elles, le Crédit Lyonnais a aggloméré, dès le début du XXe siècle, un vaste ensemble de bureaux de part et d’autre de la rue de Gramont.

Trois anciens domaines aristocratiques ont précédé le parcellaire actuel : celui du marquis de Ménars, l’hôtel de Choiseul-Crozat et celui de Gramont.

En 1719, Libéral Bruant dresse le plan d’un lotissement de huit parcelles, en bordure de la rue de Richelieu et autour de l’impasse Ménars. Cet ensemble fut bâti à partir de l’angle de la rue de Richelieu et de la rue Ménars dans les années 1720, puis à mesure du prolongement de cette rue dont le percement est effectif en 1765.

Le duc de Choiseul-Crozat possédait le domaine voisin de cette opération, côté nord, compris entre la rue de Richelieu et le boulevard. Amené par la faillite à lotir son domaine par l’entremise du banquier Laborde, il mit en œuvre, à partir de 1780, le grand lotissement incluant la nouvelle salle de spectacle de la comédie italienne et les rues Marivaux, Favart et Grétry qui la desservent. L’architecte Louis-Denis Camus a édifié, sur un dessin ordonnancé, quarante-sept maisons de quatre étages avec boutiques. Celles du n° 1 à 5, rue Grétry sont incluses dans le site de l’actuel projet, adossées à une parcelle détachée du domaine de Gramont et construits dans les mêmes années 1780. Elles aboutissent à la parcelle du 8, rue Ménars.

Après les vicissitudes des périodes révolutionnaire et impériale, les propriétés situées à l’angle des rues de Richelieu et Ménars furent utilisées pour le négoce avant une compagnie d’assurance, -La Paternelle -, qui s’étendit sur l’hôtel du n° 4, rue Ménars qu’elle compléta et modernisa.

Le n° 6, fut loué au milieu du XIXe siècle à la compagnie des agents de change qui l’acquît en 1891.

 

1 AU 5 RUE GRETRY – 2 AU 8 RUE MENARS – 16 AU 18 RUE DE GRAMONT (suite)

Le n° 8 de la rue Ménars connut une occupation comparable : un immeuble de rapport remplaça les deux maisons initiales, puis l’ancien jardin fut progressivement construit alors que la propriété passait à la compagnie – La Confiance – en 1877.

Cette même compagnie, déjà propriétaire du 2, rue Favart, acheta à la Ville de Paris une partie du n° 1, rue Grétry.

De façon similaire le n° 16, rue de Gramont, légué en 1864 à l’Assistance publique, fut cédé à la compagnie d’assurances – la France – en 1914.

Entre les premières années du XXe siècle et la Seconde Guerre mondiale, le Crédit Lyonnais acheta neuf propriétés pour loger les services annexes de son siège du boulevard des Italiens. Ce fut le cas en 1908, du n° 6 de la rue Ménars. L’immeuble de la compagnie des agents de change fut remplacé par une construction industrielle de fer et de brique d’André-Félix Narjoux. Elle accueillait l’imprimerie de la banque, des réfectoires, des cuisines et, sur le toit, une terrasse pour le délassement des employées. Sa façade subsiste, inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1977. Au début des années 1920, le Crédit Lyonnais acheta les immeubles voisins, ainsi que l’angle avec la rue de Richelieu, puis s’étendit sur les immeubles 1 à 5, rue Grétry et le 18, rue de Gramont déjà modifiés pour un usage professionnel.

Au milieu du XXe siècle, la propriété du Crédit Lyonnais se composait ainsi d’un assemblage hétéroclite de bâtiments mal reliés entre eux, qu’on voulut faire communiquer tout en augmentant leurs surfaces. André Leconte succéda en 1944 à Narjoux comme architecte de la banque. Il remplaça, en 1952, les maisons à l’angle des rues de Richelieu et Ménars par un immeuble de bureaux conforme aux priorités des années de la reconstruction et dans la tradition de l’architecture de l’entre-deux guerres, doté d’une façade arrondie. Etendu sur le n° 83 en 1957, cet immeuble comprenait outre les bureaux, des locaux sociaux (crèche du personnel et jardin d’enfants). Il a été entièrement transformé en 1992 par l’architecte Michel Herbert (nouvelles façades et réorganisation des surfaces autour d’un patio intérieur).

L’immeuble à structure métallique de Narjoux fut quant à lui plusieurs fois modifié, à partir de 1955 pour en redistribuer les locaux, et ne présente plus que sa façade d’origine, elle-même plusieurs fois modifiée au rez-de-chaussée.

L’ensemble 1 à 5, rue Grétry et 16, rue de Gramont fut également très remanié dans le même esprit par la démolition en 1981 de « toutes les structures internes et aménagements intérieurs des bâtiments.

Le n° 8, rue Ménars, dont le bâtiment sur rue était le seul témoin du XVIIIe siècle, a été reconstruit, dans un style voisin de l’immeuble d’angle, par l’architecte Olivier Beaux en 1980.

L’ensemble n’a jamais obéi à une logique de composition unifiée. Un état de fait qui s’explique par l’utilisation différenciée pour chacune des constructions ; lourdement restructurées dans une logique ponctuelle et pragmatique.

Aujourd’hui, le pétitionnaire souhaite unifier cet ensemble hétérogène, en rationalisant les surfaces pour permettre l’accueil de plusieurs occupants distincts. A cet effet, une importante surface de planchers serait démolie côté cour et redistribuée autour d’un atrium vitré commun.

Cette nouvelle élévation, unifiée, entourerait la façade restaurée de Narjoux qui deviendrait l’accès principal du site par une nouvelle modification de ses ouvertures à rez-de-chaussée. Cette façade, inscrite parmi les Monuments historiques, serait surmontée d’un attique qui l’engloberait dans la nouvelle composition d’ensemble. (Mairie de Paris-Texte DHAAP du 11/05/2012 – Etude historique et foncière, REA, novembre 2010).

 

1 AU 5 RUE GRETRY – 2 AU 8 RUE MENARS – 16 AU 18 RUE DE GRAMONT (suite)

Dans sa séance du 11-05-2012, la Commission du Vieux Paris a examiné ce projet de restructuration d'un ensemble de bâtiments du quartier de la Bourse.

La Commission a regretté le projet d’uniformisation des façades des immeubles rues Ménars et Richelieu, visibles dans la perspective de la rue du 4 Septembre, riche en immeubles de bureaux du début du XXe siècle.

Concernant l’immeuble protégé du 6 rue Ménars, dû à l’architecte A-F. Narjoux, la Commission désapprouve le projet de surélévation de la façade par un attique moderne et le percement de nouvelles ouvertures au rez-de-chaussée. (Mairie de Paris-Résolution publiée dans le BMO du 8-06-2012).

Effectivement, on ne peut qu’être de l’avis de la Commission du Vieux Paris concernant la surélévation et les ouvertures en rez-de-chaussée qui vont défigurer la belle façade de cet immeuble de Narjoux au 6, rue Ménars. Il faut espérer que le pétitionnaire tiendra compte de ces observations et demandera la révision du projet à l’architecte.

 

3e arrondissement

7 RUE DU BOURG L’ABBE

PC-075-103-12-V-0008 — Date d’enregistrement : 11-04-2012.

Pét. : M. MAROIS Jean-Pierre, S.C.I. SOCIETE DES BAINS. - Arch. : M. BASTIE Vincent, 6, rue du Parc,

94160 SAINT-MANDE.

Réhabilitation d’un immeuble d’habitation, de commerce et de bureau avec changement de destination partiel en hébergement hôtelier, extension des planchers sur cour après démolition des édicules et suppression de 2 courettes, démolition du plancher du rez-de-chaussée haut, création de trémies d’ascenseur et aménagement d’un local technique dans les combles. Surface à démolir : 608 m2 Surface créée : 531 m2.

Les anciens Bains Guerbois : une brochure sur les passages couverts (paris.fr) indique « Avant de devenir la célèbre discothèque « Les Bains Douches », aujourd’hui fermée, ce lieu était occupé autrefois par les Bains Guerbois. Cet établissement de standing, construit en 1913 par l’architecte Eugène Ewald, proposait une gamme complète de soins. Une autre source (meilleursagents.com) situe sa construction en 1885.

En 2010, l’établissement est fermé pour « péril grave et imminent, représentant un vrai risque pour le public », selon la préfecture de police de Paris. L’immeuble, qui loge alors aussi des particuliers et abrite des entreprises, menace de s'effondrer. En cause : des travaux lourds entrepris par les dirigeants des Bains. Des murs porteurs ont été abattus, sans dépôt de permis de construire, sans autorisation du propriétaire et sans déclaration à la préfecture de police de Paris, et des fissures sont apparues sur la façade du bâtiment, nécessitant la pose en urgence d'étais et de madriers. (Le Parisien, articles publiés entre le 1er et le 4/06/2010).

Selon une information reçue par notre rapporteur, l’architecte Vincent Bastie est très réputé en matière de rénovation et de décoration d’hôtels. On peut donc espérer que les travaux de réhabilitation de l’immeuble se feront dans les règles de l’art.

 

7e arrondissement

10 AU 12 RUE BOSQUET

PC-075-107-12-V-0007 — Date d’enregistrement : 16-02-2012.

Pét. : M. François COUETOUX DU TERTRE, OGEC DE L’INSTITUT DE L’ALMA. — Arch. : Cabinet BLAISE-PERRIN, 3, place du Général de Gaulle, 50400 GRANVILLE.

Surélévation de 2 niveaux d’un bâtiment de 3 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation et d’enseignement primaire et secondaire en vue de l’extension du bâtiment scolaire, avec permutation de surfaces d’habitation et d’enseignement et démolition de planchers à tous les niveaux pour création et élargissement des trémies d’escaliers et d’ascenseur. S.H.O.N. démolie : 47 m2. S.H.O.N. créée : 721 m2. S.T. : 1 319 m2.

Madame Segond fait construire l’immeuble en 1900 pour son usage personnel et sans doute celui de sa famille. Derrière une façade néoclassique à trois niveaux s’organisent trois appartements luxueux mais imbriqués : au dessus d’un sous-sol de service, le rez-de-chaussée est occupé par la commanditaire qui partage les pièces d’apparat de l’étage noble avec une famille logée au dessus. Le doublement de la salle à manger et l’abondance de locaux annexes montre une distribution du plan – sur mesure – bien qu’encore conforme à la conception bourgeoise de l’hôtel particulier.

La toiture présentait à l’origine un comble brisé derrière une balustrade.

L’établissement d’enseignement qui occupe l’immeuble souhaitait s’agrandir pour augmenter le nombre des salles de classe. Une surélévation d’un niveau avait donc été demandée, sous forme d’un attique au lieu du comble, surmonté d’un dernier niveau ouvert sur l’avenue par un vitrage filant en retrait derrière une nouvelle balustrade. (Mairie de Paris-Extrait texte DHAAP du 21-10-2010).

Un premier PC avait donc été déposé en septembre 2010 (voir CR n° 226 Sauv’Dernière de Novembre 2010).

Dans sa séance du 21-10-2010, la Commission du Vieux Paris avait examiné le projet de surélévation et avait recommandé, dans la mesure où le registre classique a été retenu, que le dessin de la balustrade restituée soit conforme aux critères de ce style. (Mairie de Paris-BMO du 23-11-2010).

Le pétitionnaire a déposé un nouveau projet. Selon le dossier consulté à Morland, on constate que la nouvelle surélévation n’est guère mieux que dans le précédent projet. Elle dénature ce bel immeuble, sans respect des immeubles environnants. A priori, la Commission du Vieux Paris n’a pas réexaminé le nouveau projet.

 

9e arrondissement

50 RUE DE CLICHY

PC-075-109-12-V-0008 — Date d’enregistrement : 28-02-2012.

Pét. : M. François DE LAS CASES, SEFRI CIME ACTIVETS ET SERVICES S.A.S. — Arch. : Cabinet ARCHITECTONIA HUGUES JIROU, 22, rue Salomon de Rothschild, 92150 SURESNES.

Construction de 3 bâtiments de 6 à 7 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage d’habitation (84 logements), de commerce et de stationnement (73 places - 2582 m2) après démolition totale de l’ensemble des constructions. S.H.O.N. démolie : 3 294 m2. S.H.O.N. créée : 6 104 m2. S.T. : 1 696 m2.

Ancien chemin qui se divisait en deux branches au niveau de La Fourche, l’une menant au hameau de Clichy, l’autre au hameau de Saint-Ouen. Aux n° 54 et 56 se trouvait la prison de Clichy dite « prison pour dette ». Elle succéda à la prison Sainte-Pélagie en 1826. La prison de Clichy fut supprimée en 1867. A son emplacement, on y construisit des immeubles. Son entrée principale se situait au n° 68. (J. Hillairet).

Selon le dossier consulté à Morland : L’origine de la propriété remonterait à la fin du XVIIe siècle (terrain appartenant à Charles François Gaillars de la Bouexière, fermier général du roi, qui y fit construire un château détruit en 1840). A sa mort, le terrain fut découpé en plusieurs parcelles, vendues et revendues ; en 1791, le terrain du « 50 » (843 m²) prit sa forme et sa surface définitive.

En 1801, il fut finalement adjugé à Léonor Toutin, huissier parisien. Il comportait 2 petits corps de logis. Ensuite se succédèrent différentes institutions religieuses.

Cet ensemble immobilier, occupé depuis 1862 par l’institution Saint-Louis, s’est progressivement constitué au cours du XIXe siècle :

- Fin XVIIIe siècle : construction en façade sur la rue, de 2 petits pavillons de part et d’autre d’une porte cochère, réunis dans les années 1810 pour former un premier corps de bâtiment, surélevé dans les années 1840 de 2 étages carrés supplémentaires et comptant, en partie sur caves, en partie sur terre-plein, un rez-de-chaussée, 3 étages carrés et un étage de combles, amputé en 1891 de 2 travées lors de la reconstruction de l’aile gauche .

- En 1880, édification en aile droite de la cour, au fond de la parcelle, d’un second corps de bâtiment simple en profondeur, constitué sur terre-plein d’un rez-de-chaussée et de 3 étages carrés.

- En 1889, sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte Clément-Louis Lacau, érection en aile à gauche et sur une partie du corps du bâtiment sur rue d’un 3e corps de bâtiment dit « la Maison Blanche » composé aussi sur terre-plein d’un rez-de-chaussée et de 3 étages carrés.

 

50 RUE DE CLICHY (suite)

- En 1891, par le même architecte, reconstruction d’une partie de l’aile droite, embellie alors sur la cour et au rez-de-chaussée d’une galerie de

cloître, pour l’installation d’une chapelle de style néo-byzantin au premier étage, remaniée dans les années 60.

- En 1965-1967, érection d’un 4e et dernier corps de bâtiment en béton, dans la suite et le prolongement de l’aile gauche de la cour, allant jusqu’au fond de la parcelle et contenant, sur terre-plein, un rez-de-chaussée et un 1er étage carré couvert en terrasse.

A l’heure actuelle, le coût de la mise aux normes a conduit les religieuses à vendre les bâtiments. Le nouveau propriétaire projette de démolir l’ensemble afin de rentabiliser la parcelle qui est profonde.

Tout ceci constitue donc un ensemble assez hétérogène de 7 bâtiments construits autour d’une cour centrale, très remanié au cours des siècles en fonction des besoins de l’Institution. La composition architecturale s’inspire du registre des immeubles de la rue de Clichy.

Le bâtiment A, implanté à l’alignement sur rue, sera destiné à 19 logements locatifs sociaux ; les bâtiments B et C à 65 logements en accession à la propriété.

Si on peut, certes, regretter la disparition d’un ensemble « historique », ainsi qu’un collège et lycée réputés, il faut se réjouir de la constitution de cet ensemble de 84 logements, qui ne devrait pas ‘détonner’ dans l’environnement de cette rue.

 

11e arrondissement

107 BOULEVARD RICHARD LENOIR

PC-075-111-12-V-0015 — Date d’enregistrement : 28-02-2012.

Pét. : M. Pierre DUMONT, S.C.I. DU 107, BD RICHARD LENOIR. — Arch. : Cabinet ARCHICREA, 9, quai Jacques Prévert, 77100 MEAUX.

Réhabilitation d’un bâtiment de 1 à 2 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol à usage de commerce et de bureau avec changement partiel de destination en habitation (5 logements créés) et surélévation du comble du bâtiment côté rue, ravalement de l’ensemble des façades, remplacement des menuiseries extérieures, réfection de l’étanchéité de la toiture-terrasse et démolition de la toiture et de plancher au 1er étage pour la création d’une verrière. S.H.O.N. démolie : 183 m2. S.H.O.N. créée : 157 m2. S.T. : 360 m2.

Bel immeuble de deux étages + comble à l’architecture classique mais formant dent creuse entre deux immeubles plus élevés. On peut espérer que le rehaussement du comble ne viendra pas défigurer la façade de l’immeuble. Il est prévu le ravalement des façades ainsi que le remplacement des menuiseries extérieures et quelques travaux intérieurs. Peut-on espérer que la corniche à modillons sera préservée ?

 

163 RUE AMELOT

(PC-075-111-12-V-0010 — Date d’enregistrement : 17-02-2012.

Pét. : M. Abel SBAA, S.C.I. BALMI. — Arch. : M. Frédéric LEFEVRE, 9, rue des Batignolles, 75017 PARIS.

Changement de destination d’un local commercial en habitation au niveau cour anglaise, création de 4 lucarnes en toiture sur rue, redistribution des locaux d’habitation à tous les niveaux, remplacement des menuiseries extérieures et modification d’une fenêtre au 2e étage sur cour et de la devanture à rez-de-chaussée sur rue. S.H.O.N. créée : 5 m2.

Petit immeuble R+2, situé à l’angle du boulevard Voltaire et de la rue Amelot. Il forme une dent creuse entre deux immeubles haussmanniens de R+6.

Il est quasi miraculeux que l’immeuble ne fasse pas l’objet d’un permis de démolir, car son état est si dégradé qu’il a fait l’objet d’un arrêté de péril et a été vidé de tous ses occupants.

Actuellement l’Immeuble est sous bâche, donc invisible. D’après le dossier consulté à Morland, l’immeuble est constitué d’un RDC à vocation commerciale (restauration), surmonté d’un niveau et de combles habitables. Les façades sont enduites au « plâtre parisien », les terrassons entièrement en zinc et le brisis sur rue en ardoise. Le sous-sol est éclairé à partir de la cour, en contrebas ; l’accès aux logements se fait à partir d’une cour anglaise en façade sur rue, par une porte située sous un abri, sous le domaine public aujourd’hui occupé par la terrasse couverte du restaurant.

Suite à des travaux de ravalement autorisés par DP-0756111-10- V-0656 du 19 avril 2011 et des rénovations de logement entrepris au mois d’octobre 2011, certains planchers ont été découverts en très mauvais état et déposés partiellement pour être restaurés. Le chantier a été stoppé le 7 novembre 2011, par l’inspection du travail, pour des raisons de sécurité.

Le souhait de l’exploitant est de reconstituer les éléments de planchers et de refends en structure bois, de créer 4 lucarnes dans le brisis (au lieu de 2) pour harmoniser la façade avec celle de l’immeuble voisin, d’améliorer le restaurant dans le respect des conditions réglementaires d’exploitation de ce type d’établissement (aménagement d’une sortie de secours, accès), et de rénover l’ensemble afin de permettre la réalisation de 5 logement à usage locatif (remise en état de l’escalier public en granit séparant le trottoir de la terrasse du restaurant, création d’un hall d’entrée séparé, au niveau -1, et d’un escalier principal dans la cage d’escalier existante depuis ce hall pour avoir un accès à ces logements à l’intérieur du bâtiment, ravalement, …).

Cette demande affiche une volonté de respecter le bâti existant et l’environnement (volume de l’immeuble mitoyen) tout en rendant plus réglementaire l’accès aux logements créés. Ce ne peut être que bénéfique.

 

11 AU 13 BOULEVARD JULES FERRY

PC-075-111-12-V-0021 — Date d’enregistrement : 28-03-2012.

Pét. : M. Philippe DE LA SERVE, S.N.C. 11 ET 13, BD Jules Ferry. — Arch. : INTERNATIONAL D’ARCHITECTURE, 34, quai de la Loire, 75019 PARIS. Construction d’un bâtiment de 6 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage d’habitation (35 logements créés dont 9 logements sociaux), de commerce et de stationnement (23 places créées) avec surélévation de 3 niveaux du bâtiment de 2 étages + combles au 13, boulevard Jules Ferry après démolition des combles et des autres bâtiments de la parcelle. Surface à démolir : 1 667 m2. Surface créée : 2 602 m2. S.T. : 1 100 m2.

A gauche, le n° 11 est construit vers 1873-1876 ; les vues du début du XXe siècle montrent une façade sur le quai plus riche qu’aujourd’hui, avec pilastres, bandeaux et modénatures. Il se compose d’un petit immeuble d’habitation en plâtre sur le quai, et d’ateliers de charronnage et de sellerie à l’arrière (partiellement conservés). Par leurs proportions modestes, ces deux bâtiments s’intégraient à une courte séquence du quai de Valmy, du côté de l’avenue de la République, composée d’édifices bas. Ils se distinguent encore aujourd’hui dans le paysage du quai, majoritairement bâti d’immeubles de rapport, notamment à côté de la tour de 12 étages élevée au n° 15 en 1966, et témoignent du passé industriel du canal.

Aujourd’hui, les ateliers ont été profondément remaniés et leurs façades modifiées, à l’instar de celle du n° 11 qui a perdu ses modénatures. Le bâtiment de Pigault a globalement conservé ses dispositions d’origine et ses décors, modestes, dans les étages.

L’avis de la commission est demandé sur la possibilité de démolir le n° 11 et l’ensemble des ateliers, et de surélever de trois niveaux l’immeuble du n° 13. (Maire de Paris-Texte DHAAP du 03-02-2012).

Dans sa séance du 03-02-2012, la Commission du Vieux Paris a examiné le projet de démolition et surélévation de bâtiments XIXe siècle, et a émis le vœu que face à l’hétérogénéité architecturale du boulevard Jules Ferry, elle ne s’oppose pas à la démolition du bâtiment situé au n° 11, boulevard Jules Ferry, mais exprime des réserves quant à la surélévation de l’immeuble situé au n° 13. C’est pourquoi elle demande que la séquence des façades des deux bâtiments soit étudiée de manière approfondie, dans le respect du paysage urbain existant. (Maire de Paris-BMO du 09-03-2012).

Dans sa séance du 15-06-2012, la Commission du Vieux Paris a examiné le permis de construire qui a été déposé. Le choix du style de la surélévation a été arrêté avec l’Architecte des Bâtiments de France, entre respect de la construction de 1868 (conservation de la trame et du principe des tables de pierre en trumeau) et détails contemporains (allèges en tôle grise…). Pour répondre à la demande de la Commission du Vieux Paris, les élévations futures seront présentées avec le relevé des immeubles voisins. (Mairie de Paris-Extraits texte DHAAP du 15-06-2012). Elle a donc levé le vœu au cours de sa séance (Mairie de Paris-BMO non encore publié).

 

11 AU 13 BOULEVARD JULES FERRY (suite)

Le dossier consulté à Morland insiste essentiellement sur le respect des normes anti-incendie dans ces constructions et sur les aspects visibles du boulevard. En revanche, pas de descriptif sur ce qui va se faire en milieu et fond de parcelle où apparemment tous les bâtiments existants vont être détruits et ce n’est pas dit. Les plans du projet ne sont pas suffisants.

Ce projet permettra la création de 35 logements neufs dont 9 logements sociaux, et d’un commerce à RDC.

En conclusion, pour ce qui concerne les façades sur rue, on retrouve la surélévation, qui devient habituelle, mais rien de particulièrement choquant.

 

11 RUE GERBIER

PC-075-111-12-V-0035 — Date d’enregistrement : 02-04-2012.

Pét. : Mme Christine ASPERTI-BOURSIN. — Arch. : DDS ARCHITECTS, 10, rue Basfroi, 75011 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation (4 logements créés) et de commerce après démolition d’un bâtiment de deux étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation et de commerce. Surface à démolir : 357 m2. Surface créée : 394 m2. S.T. : 139 m2.

Cet immeuble étroit de 2 étages et 2 travées représente une exception dans cette rue aux immeubles de 6-7 étages de qualité, le plus souvent en brique ou meulière et brique.

La démolition totale de ce petit immeuble à refends est très surprenante car il est en parfait état et semble avoir été fraichement ravalé.

Le projet examiné à Morland prévoit bien entendu la construction d’un immeuble R+5+duplex sur un niveau de sous-sol, à usage de commerce (au RDC) et d’habitations (4 logements de 2 pièces). Le bâti est moderne, avec de grandes baies, l’originalité réside en la pose de garde-corps en verre feuilleté derrière un garde-corps en acier corten. Un petit espace vert est prévu sur l’arrière du bâtiment.

On aurait préféré une façade sur rue en brique décorative qui se serait beaucoup mieux intégrée aux façades environnantes.

 

12e arrondissement

4 AU 4A AVENUE DE SAINT-MANDE – 33 au 33BA RUE DE PICPUS

PC-075-112-11-P-0042 — Date d’enregistrement : 10-08-2011.

Pét. : M. Jean-Yves MARTIN, MINISTERE DE L’AGRICULTURE MAAPRAT. — Arch. : Cabinet DE PORTZAMPARC, 1, rue de l’Aude, 75014 PARIS.

Construction d’un ensemble de bâtiments de 2 à 6 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage de bureau avec pose de panneaux photovoltaïques (950 m2), végétalisation des toitures et création d’un parc de stationnement (176 places - 5 393 m2) après démolition totale des bâtiments existants. S.H.O.N. démolie : 10 545 m2. S.H.O.N. créée : 34 546 m2. S.T. : 11 357 m2.

Nous avons déjà présenté ce permis dans le CR n° 236 ‘Sauv’Dernière’ d’Octobre 2011, mais le dossier à Morland n’était pas accessible car en instruction à la préfecture de Paris puisque c’était un permis d’Etat. Celui-ci ayant été validé par le Préfet de Paris, le dossier a pu être consulté.

Le site proche de la place de la Nation, est situé entre l’avenue de Saint-Mandé et la rue de Picpus. Il est actuellement composé de 7 bâtiments occupés par l’Institut Technologique FCA (Forêt, Cellulose, Bois-construction-Ameublement).

A cet emplacement, le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire (MAAPRAT), souhaite installer un pôle immobilier voué au regroupement de plusieurs de ses services centraux. Afin d’installer ce nouveau Pôle, le MAAPRAT a pris la décision de démolir 8 bâtiments parmi les 9 bâtiments existants sur le site :

- Les bâtiments A et B situés en front de l’avenue de Saint-Mandé, entre un immeuble récent de logements et la tour de l’Office National des Forêts, à l’angle de la rue de Picpus et de l’avenue de Saint-Mandé.

- Le bâtiment D situé parallèlement au mur mitoyen qui fait la séparation du site du FCBA et du site du Couvent.

- Le bâtiment E situé en front de la rue de Picpus, entre le bâtiment M conservé et le Couvent de la Congrégation des Sacrés-Cœurs.

- Les bâtiments H, K et N situés au cœur du site.

Le bâtiment M, situé en front de la rue de Picpus, sera, quant à lui, conservé et restauré, en raison de ses qualités architecturales. Ses locaux seront intégrés au projet du nouveau pôle.

4 arbres de haute tige sont actuellement plantés, mais leur état phytosanitaire ne permet pas leur transplantation et 15 nouveaux arbres seront plantés au cœur du nouveau projet.

 

4 AU 4A AVENUE DE SAINT-MANDE – 33 au 33BA RUE DE PICPUS (suite)

La fragmentation du bâti permet une meilleure intégration du bâtiment M. Il n’est pas considéré comme une contrainte préexistante sur le site, mais bien comme une entité qui compose l’ensemble général. Sa façade, protégée au PLU, est restaurée ; l’intérieur restructuré abritera essentiellement les locaux communs. Le bâtiment qui fait face au bâtiment M est construit par une volumétrie en gradins ; la hauteur de la façade en premier plan (à 16,40B m) est calculée sur celle de l’ancien séminaire (14,70 m) permettant des rapports d’échelle plus évidents ; au-dessus, les niveaux sont étagés.

Au sud du terrain est située la chapelle de l’ancien couvent des chanoinesses, avec son jardin, ancien cimetière de Picpus. L’ensemble de cette parcelle (située au 35 rue de Picpus) est inscrit au Titre des monuments Historiques avec les pavillons qui la cernent.

Le projet a pris en compte, avec soin, les vues que l’on pourra avoir depuis ce jardin sur les bâtiments projetés, le souhait de l’Architecte des Bâtiments de France étant que l’impact visuel au-dessus du mur de clôture mitoyen soit le plus réduit possible. Les bâtiments, situés de l’autre côté du mur mitoyen, ont donc été reculés au maximum, et traités par un effet d’espaliers qui permet d’en diminuer la perception visuelle depuis le jardin du couvent.

Certes, le bâtiment M, ancien séminaire, est sauvé de la destruction mais que dire de l’architecture des bâtiments projetés, résolument contemporaine. Il va se trouver bien seul parmi ces bâtiments. Le projet propose également de diminuer l’impact visuel des futurs bâtiments par rapport au mur de clôture de l’ancien cimetière de Picpus, lieu émouvant chargé d’histoire, mais on les apercevra quand même ! On ne peut qu’avoir un avis très partagé sur ce projet.

 

14e arrondissement

75 RUE DES PLANTES

PC-075-114-12-V-0018 — Date d’enregistrement : 30-03-2012.

Pét. : M. ESMERIAN Eric. — Arch. : Cabinet HARDEL ET LE BIHAN, 11, Cité de l’Ameublement, 75011 PARIS.

Surélévation de 2 niveaux d’un bâtiment de 3 étages sur rue et cour en vue de l’extension d’un local d’habitation, après démolition de la toiture. Surface créée : 117 m2.

Immeuble sans doute du début des années 1900, actuellement vidé mais dans un état tout à fait correct. La consultation du dossier à Morland révèle le projet de surélévation !! On ne peut pas faire mieux pour dénaturer la façade d’un hôtel particulier.

Le parti architectural et urbain du projet proposé par l’architecte prévoit la démolition de la façade et sa toiture au dernier niveau (R+3), côté rue. La composition de l’édifice tente de répondre à la fois à la volonté de s’inscrire dans le paysage urbain dense de la ville haussmannienne, tout en respectant l’aspect traditionnel de la maison de ville à l’image des hôtels particuliers. La surélévation vient s’accrocher sur le dernier niveau du bâtiment existant. Le système de retraits successifs et de décalage vient créer plusieurs terrasses accessibles, une réponse au gabarit dicté par les règles d’urbanisme. Les architectes ont pris le parti d’avoir une écriture résolument contemporaine avec le bâtiment existant en dialoguant avec lui ! La volumétrie du projet s’exprime par une forme simple et épurée.

L’exposé de ce parti architectural est un ‘chef d’œuvre’ de justification ! Il est scandaleux de proposer un tel projet de surélévation. (Voir photo ci-dessus).

 

19 RUE DU PARC DE MONTSOURIS

PC-075-114-12-V-0020 — Date d’enregistrement : 06-04-2012.

Pét. : M. Didier GRANGER. — Arch. : M. Jean- Louis MORALES, 9, rue de Valenciennes, 75010 PARIS.

Restructuration, extension et surélévation d’un niveau, après démolition partielle de la toiture, d’une maison de ville de 1 étage, sur rue et jardin, construction d’un niveau de sous-sol, démolition de planchers pour création d’un escalier et d’un ascenseur, construction d’une véranda sur la terrasse du 1er étage côté rue et implantation d’un garage à rez-de-chaussée, pose de 20 m2 de panneaux solaires photovoltaïques en toiture-terrasse végétalisée, démolition de parties de bâtiment en R + 1 pour agrandissement du jardin, ravalement de l’ensemble des façades avec pose d’une isolation thermique par l’extérieur et modification des baies. Surface à démolir : 75 m2. Surface créée : 157 m2. S.T. : 162 m2.

Selon le dossier étudié à Morland, la restructuration projetée sur la maison de ville se décomposera de la façon suivante :

- Sur la façade sur rue : élargissement de la porte principale pour créer une porte de garage. Démolition de l’allège de la fenêtre de droite pour créer la porte principale. Une véranda sera créée au-dessus de la terrasse actuelle du 1er étage, avec châssis en acier laqué satiné, de couleur gris anthracite.

- Démolition partielle de la toiture du bâtiment, située en 2e ligne de façade, afin de permettre la construction du nouveau 2e étage.

- La façade existante sur la rue sera préservée et ravalée.

- Une partie de la toiture en tuiles existantes donnant sur la rue sera préservée.

- Un ascenseur sera installé à l’intérieur, intégré dans la structure métallique porteuse de l’escalier créé.

- Un système photovoltaïque rigide sera installé sur une partie de la toiture terrasse.

Bien évidemment, une restauration est nécessaire pour cette maison, mais on peut regretter le choix des menuiseries en couleur anthracite et du design des portes et fenêtres qui lui donneront un aspect très moderne. Elle ne correspondra plus à l’esprit de la rue, si pittoresque.

 

10 RUE LACAZE

PC-075-114-12-V-0019 — Date d’enregistrement : 02-04-2012.

Pét. : M. Philippe LE GAC, IMMOBILIERE 3F. — Arch. : BAUDOUIN BERGERON, 5 bis, place du 8 Mai

1945, 92800 PUTEAUX.

Construction d’un bâtiment de 4 étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation (14 logements sociaux créés) après démolition d’un ensemble de bâtiments d’1 étage. Surface à démolir : 432 m2. Surface créée : 808 m2. S.T. : 321 m2.

Cette petite rue, constituée d’habitations fin 19e début 20e, à la forte identité faubourienne, débouche face aux réservoirs Montsouris qui offrent une vue dégagée.

Restant dans la continuité et l’esprit de la rue, selon le dossier consulté a Morland, le projet s’implante à l’alignement dans sa tonalité comme dans ses gabarits ; la façade est plus large que les immeubles voisins, c’est pourquoi 2 séries de loggias en verticales viennent la rythmer en marquant 2 volumes distincts. En RDC, une façade minérale en brique gris pale, aux étages le corps très lisse est en enduit blanc cassé, les menuiseries extérieures sont en bois lazuré naturel, les volets roulants sont en aluminium blanc cassé, la porte d’entrée est vitrée; les gardes corps sont en verre dépoli; les façades jardins sobres sont en enduit du ton de la rue, la toiture-terrasse est gravillonnée; le bâtiment s’organise en T permettant de dégager un jardin de chaque coté le long des héberges, laissant respirer les courettes mitoyennes ouvertes sur le cœur de l’Ilot .

Contrairement au projet présenté, on ne peut pas dire que le futur immeuble s’intègrera dans l’esprit faubourien de la rue, qui, malheureusement, disparait au fil du temps pour être souvent remplacé par des constructions récentes à l’architecture plus que banale.

 

15e arrondissement

24 RUE SANTOS-DUMONT

PC-075-115-12-V-0009 — Date d’enregistrement : 14-02-2012.

Pét. : M. PETROSSIAN Armen. — Arch. : CABINET LAZO & MURE, 21, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 PARIS.

Construction d’une maison d’habitation de 2 étages sur rue et jardin sur 3 niveaux de sous-sol (3 logements créés) après démolition totale d’un bâtiment d’habitation à rez-de-chaussée et de 2 appentis sur jardin avec création de 3 places de stationnement, d’une piscine et d’une salle de sport au sous-sol. S.H.O.N. à démolir : 193 m2 S.H.O.N. créée : 768 m2.

Dans sa séance du 13-04-2012, la Commission du Vieux Paris a validé la démolition des bâtiments sur rue et sur cour car de moindre intérêt patrimonial. (Maire de Paris-Texte DHAAP du 13-04-2012).

D’après le dossier consulté à Morland, le bâtiment sur cour est cité comme un ancien bâtiment de ferme.

Le pétitionnaire est M. Pétrossian (caviar). La future maison sera certainement agréable à habiter, mais son aspect ne paraît pas des plus esthétiques, notamment la barrière style chantier en rez-de-chaussée (en métal aspect rouillé...)!!! Ceci dit l'immeuble récent sur sa gauche est du même genre. Dommage pour la petite maison à droite !

 

7 PLACE ETIENNE PERNET

PC-075-115-12-V-0025 — Date d’enregistrement : 12-04-2012.

Pét. : Mme Maëlys DHUIEGE. — Arch. : M. Alain EBLE, 9, rue Rottembourg, 75012 PARIS. Surélévation de 2 étages et combles d’un bâtiment de 1 étage à usage de commerce et d’habitation avec changement de destination du commerce en habitation, déplacement d’une trémie d’escalier à rez-de-chaussée, extension du sous-sol, création de terrasses aux 1er étage et combles et modification de la façade sur rue et cour. Surface démolie : 33 m2. Surface créée : 106 m2.

Le bâtiment est occupé par deux habitations distinctes. Selon le dossier consulté à Morland, le schéma de la surélévation montre que c’est l’habitation à gauche qui sera concernée par le projet. Cette surélévation n’est pas choquante en soi si ce n’est qu’elle va avoir un impact visuel de déséquilibre avec l’habitation de droite.

 

21 RUE SANTOS-DUMONT

PC-075-115-12-V-0024 — Date d’enregistrement : 10-04-2012.

Pét. : Mme Eve et M. Jean-Marc LUSZPINSKI. — Arch. : M. Antoine WEYGAND, 6 bis, villa Santos-Dumont, 75015 PARIS.

Surélévation d’un niveau d’un bâtiment d’1 étage sur un niveau de sous-sol avec ravalement des façades. Surface créée : 54 m2. S.T. : 171 m2.

L’immeuble d’un étage, à six travées, en bon état, doit être surélevé d’un niveau. Il a, en effet, besoin d’un bon ravalement. D’après le dossier consulté à Morland, la surélévation projetée n’est pas particulièrement belle – on aurait peut être pu faire mieux – mais pas choquante car l’unité de style dans cette rue est quasiment inexistante.

 

16e arrondissement

43 AVENUE D’IENA

PC-075-116-12-V-0012 — Date d’enregistrement : 24-02-2012.

Pét. : S.A.R.L. REIC FRANCE. — Arch. : M. Soren ERIKSAN, 65, rue Louis Rouquier, 92300 LEVALLOIS-PERRET.

Surélévation d’un bâtiment d’habitation de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et cour, après démolition de la toiture, avec redistribution intérieure, démolitions partielles de murs porteurs, création d’un escalier et d’un ascenseur et ravalement des façades avec remplacement partiel des menuiseries extérieures. S.H.O.N. à démolir : 40 m2. S.H.O.N. créée : 232 m2. S.T. : 420 m2.

La description de cette propriété par le cadastre de 1862 est conforme dans l’ensemble à l’état actuel. Il s’agit d’un bâtiment élevé partie sur sous-sol, partie sur cave, d’un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un troisième mansardé. En fond de cour, un bâtiment en forme de fer à cheval est élevé sur sous-sol, d’un rez-de-chaussée et un étage carré, surmonté d’un grenier.

Dans la cour, une petite aile droite avec sellerie est suivie d’une écurie en sous-sol pour quatre chevaux et d

’une remise pour quatre voitures à rez-de-chaussée. Des logements de domestiques trouvaient place au premier étage et un grenier à fourrage au second.

Sur l’avenue, la façade de pierre à cinq travées a conservé des proportions et un décor dans le goût néo XVIIIe siècle. Les entablements sur consoles surmontant les fenêtres de l’étage noble s’ornent de volutes sur les trois travées principales.

L’intérieur a lui aussi conservé de nombreux éléments de décor de plâtre dans les salons devenus des bureaux. La distribution a été simplifiée par la transformation en bureaux mais l’escalier principal à rampe de ferronnerie subsiste sous sa verrière.

Le projet consiste à surélever l’immeuble en prolongeant le brisis d’un deuxième étage de comble éclairé par une nouvelle rangée de lucarnes. Cet ajout serait visible depuis l’avenue par delà l’immeuble d’angle voisin à rotonde, de même facture et de proportions identiques.

A l’intérieur, l’escalier principal et l’ascenseur seraient démolis au profit d’un nouveau noyau de circulation verticale, encloisonné, au même endroit. (Mairie de partis-Texte DHAAP du 11/05/2012).

Dans sa séance du 15-06-2012, la Commission du Vieux Paris a émis une résolution contre la surélévation du bâtiment et la démolition de l’escalier d’origine. (Maire de Paris-non encore publiée dans le BMO).

 

43 AVENUE D’IENA (suite)

D’après le dossier consulté à Morland, le propriétaire unique et maître d’ouvrage veut veiller à la conservation de la charpente, même dégradée, par le biais de la surélévation, façon de faire accepter le projet ! Nombre d’immeubles de l’avenue d’Iéna du XIXe siècle ont été presque tous surélevés, parfois de deux niveaux. Les travaux intérieurs porteront sur la démolition partielle de planchers pour gaine d’ascenseur et la construction d’un nouvel escalier après démolition de l’escalier d’origine. Le ravalement, très nécessaire, sera respectueux avec décapage de la pierre de taille, des balcons, lucarnes, bossage et souches de cheminées. Pas de travaux prévus sur le bâtiment annexe en fond de cour, en arrondi, comportant des balustres.

Même s’il est stipulé qu’un certain nombre d’immeubles du XIXe siècle ont été surélevés dans l’avenue d’Iéna, nous sommes d’accord avec la Commission du Vieux Paris et pensons également que la surélévation de ce beau bâtiment est inacceptable ! Elle serait également en rupture avec l’immeuble à l’angle de l’avenue d’Iéna et de la rue Galilée. La disparition du bel escalier d’origine serait tout à fait regrettable.

 

43X RUE BOILEAU – 14 VILLA MOLITOR

PC-075-116-12-V-0021 — Date d’enregistrement : 05-04-2012.

Pét. : M. Pak Lee LAM, S.C.I. OSCAR. — Arch. : M. Mathieu JULIEN, 39, quai de Portillon, 37540 SAINT-CYR SUR LOIRE.

Extension d’un bâtiment d’habitation de 1 étage et comble sur 1 niveau de sous-sol après démolition de 2 bâtiments d’habitation de 1 étage et comble. Surface démolie : 275 m2. Surface créée : 358 m2. S.T. : 789 m2.

Petit hôtel fin XIX° siècle avec jardin donnant sur la rue Villa Molitor. En 2010 déjà, une rénovation à l’ancienne des verrières du RDC qui encadrent la façade, façon orangerie, a été effectuée avec embellissement du jardin. Cette façade ne connaîtra aucune autre modification.

Le nouveau projet a l’ambition de tripler le volume de la maison sans rien changer de l’esprit des lieux. Le propriétaire a racheté les deux lots à l’arrière, vastes terrains donnant sur la rue Boileau, reconstituant ainsi l’ancienne parcelle traversante. Ce sera le nouvel accès. Il s’agit de construire une maison siamoise accolée par le dos à l’ancienne, en étirant au maximum le volume habitable offert par la nouvelle surface acquise.

On verra donc, façade Boileau, une maison entièrement neuve, copie de l’ancien hôtel subsistant à l’arrière, et dans le prolongement de tous ses volumes, toiture incluse.

On peut avoir une Interrogation sur les bâtiments détruits. D’après les plans ce seraient de petits volumes d’un seul niveau.

Sinon, cette façon luxueuse d’augmenter un volume habitable, dans le respect du style existant, sans gêne pour le voisinage, sans même empiéter sur les jardins, est remarquable.

 

17e arrondissement

105 AVENUE DE CLICHY

PC-075-117-12-V-0025 — Date d’enregistrement : 12-04-2012.

Pét. : M. KLEIN Jean-Dominique, S.C.I. KZT PROMOTION. — Arch. : M. KAISER Gerd, 28, bd Poissonnière, 75009 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 7 étages sur un niveau de sous-sol sur rue et cour à destination d’habitation (18 logements créés) et de commerce, et d’un bâtiment annexe de 2 étages sur cour à destination d’habitation (1 logement créé) et de local vélos et poussette après démolition d’un bâtiment d’habitation et de commerce d’un étage. Surface supprimée : 327 m2. Surface créée :881 m2.

Le petit bâtiment d’habitation R+1, de style faubourien, coincé entre un magasin d’alimentation Super U et un Bâtiment R+3 va faire l’objet d’une démolition pour laisser place à ce qui pourrait s’appeler une opération immobilière dans le quartier et sur l’avenue de Clichy puisqu’un nouveau bâtiment de 7 étages va venir s’insérer à sa place. IL va offrir certes de nouveaux logements (19), mais sans présenter, d’après les plans consultés à Morland, un intérêt architecturale majeur.

Une nouvelle fois, on peut regretter la démolition de ce petit bâtiment faisant disparaître cette architecture faubourienne, laissant place à un immeuble densifiant un peu plus la parcelle et dont l’architecture est plutôt banale, sans recherche d’esthétique !

 

4 CITE JOYEUX

PC-075-117-12-V-0024 — Date d’enregistrement : 06-04-2012.

Pét. : M. LANDRIN Olivier.

Réhabilitation d’une maison de ville sur jardin avec modification du volume de la toiture et des ouvertures en façade, démolition d’un appentis à rez-de-chaussée et réaménagement du jardin. Surface créée : 15 m2.

Située près de la Cité des Fleurs dans la rue des Epinettes, cette petite impasse est entourée de petites maisons de ville qui ne présentent pas un intérêt architectural majeur. D’après le dossier étudié à Morland, le projet au n° 4 rue de la Cité Joyeux consiste uniquement à améliorer l’état d’une maison déjà assez dégradée. Il s’agit surtout de profiter des travaux d’aménagements généraux pour agrandir les baies existantes et gagner une chambre supplémentaire au dernier étage, en modifiant le volume de la toiture. Celle-ci bénéficiera d’une couverture en zinc anthracite typique des toitures parisiennes. L’aménagement du jardin sur l’impasse redonnera du cachet et un meilleur aspect à cette maison.

 

19e arrondissement

12B RUE MEYNADIER – 93 RUE DE CRIMEE

DP-075-119-12-V-0042 — Date d’enregistrement : 23-02-2012.

Pét. : M. François LACOSTE, LACOSTE & THIEULIN.

Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation, de bureau et de commerce, de 2 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur cour, avec réfection et consolidation de la couverture et des planchers, ravalement des façades avec pose d’une isolation thermique par l’extérieur et suppression de baies.

Église orthodoxe russe Saint-Serge (de Radonège). Située sur une petite colline au nord des Buttes-Chaumont, elle fut d'abord une église luthérienne allemande édifiée en 1858-1865. On doit sa construction à l'initiative d'un pasteur allemand, Frédéric de Bodelschwingh, venu évangéliser Montmartre, peut-être à l'instigation de Gérard de Nerval. Il fit construire ce temple entièrement en brique rouge, seules les fenêtres latérales sont surmontées de linteaux en brique blanche. Celles du transept sont en arcs brisés et dédoublés. La pierre n'est utilisée que pour les clés des arcs et les corbeaux. Le rez-de-chaussée est occupé par les salles de réunion et de cours, le premier étage étant réservé au culte. C'est une architecture modeste et charmante, dans un paysage devenu rare à Paris. Elle devient église orthodoxe russe après 1918. Un escalier extérieur en bois orné de fresques peintes par Dimitri Stelletsky est alors ajouté. L'ensemble est complété par un bâtiment annexe en maçonnerie et bois datant des années 1860. (Mairie de Paris-Annexe VI-PPVP).

Selon le dossier consulté à Morland, il s’agit de l’ancienne ciergerie (début XIXe siècle) à gauche de l’église, en entrant par la rue de Crimée, bâtiment à pans de bois, avec une structure bois intérieure, remplissage plâtre en façade sur des épaisseurs très faibles. La toiture est en tuile mécanique sur une charpente bois. L’ensemble est vétuste, les éléments structurels en mauvais état, et la Mairie de Paris s’apprêtait à déclarer un arrêté de péril. Des étaiements provisoires ont été posés. Travaux prévus :

- La charpente reprendra le chevronnage existant ;

- Les poteaux et planchers seront consolidés ;

- Les remplissages actuels en plâtre seront démolis et remplacés par des remplissages composés d’un bardage en panneaux de bois de type Sto recouvert d’un enduit projeté à la chaux, côté extérieur et des panneaux TRIPLY fixés sur des ossatures bois, côté intérieur. Une isolation par panneaux de fibre de bois sera disposée sur les éléments d’ossature bois des panneaux de remplissage ;

- Toutes les menuiseries bois existantes, vétustes, seront déposées et remplacées par des menuiseries bois de même dimensions et découpage ;

- La couverture sera remaniée avec remplacement des tuiles cassées et des liteaux endommagés. Les éléments en zinc seront remplacés. Les deux souches présentes en toiture seront démolies ;

- Le terrain étant à proximité d’une ancienne carrière, le renforcement des fondations de la construction à été demandé. Ce bâtiment, inscrit PPVP, mérite d’être restauré et la restauration proposée est tout à fait acceptable.

 

12B RUE MEYNADIER – 93 RUE DE CRIMEE

Nous vous proposons de vous reporter, dans la rubrique ‘Dernières Nouvelles’, à l’article du Figaro dénonçant les déprédations faites aux peintures de l’église Saint-Serge.

 

162 AU 164 RUE DE CRIMEE – 2X RUE EMILIE

PC-075-119-12-V-0020 — Date d’enregistrement : 06-04-2012.

Pét. : Mme Véronique MUSSON-GONNEAUD et M. Philippe GONNEAUD. — Arch. : CABINET LECAUDEY et MATHIEUX, 77, rue Vauvenargues, 75018 PARIS.

Surélévation de la toiture en vue d’aménager les combles d’un bâtiment d’habitation de 1 étage + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur rue, impasse et cour, avec création d’un balcon au R + 2 côté cour, modification des liaisons verticales et ravalement de l’ensemble des façades avec remplacement et modification de fenêtres. Surface à démolir : 9 m2. Surface créée : 30 m2. S.T. : 336 m2.

Le bâtiment concerné par les travaux se trouve à l’angle rue la rue de Crimée et de l’impasse Emilie. D’après le dossier étudié à Morland, la surélévation sera réalisée dans une teinte légèrement plus foncée que la partie existante pour une distinction lisible en façade entre la partie existante et l’extension.

Le projet montre une architecture classique mais plus sobre. Le bâtiment y perd son caractère particulier avec ses volets, c’est un peu dommage.

 

20e arrondissement

30 RUE PIAT

DP-075-120-12-V-0079 — Date d’enregistrement : 02-03-2012.

Pét. : M. Christian RINALDI, CABINET CP RINALDI.

Ravalement de la façade avec isolation thermique par l’extérieur, réfection de la couverture sur cour et des souches de cheminées sur rue et cour.

Bel immeuble possédant une façade sur rue, riche en modénatures. Selon le dossier consulté à Morland relatif à cette déclaration préalable, il s’avère que l’isolation extérieure projetée ne concernera que la façade sur cour. La façade sur rue ne sera donc pas concernée, ce qui nous rassure car nous avions quelques inquiétudes.

 

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 11:15

36 rue Marcadet

 

Dernières nouvelles

 

LA PLUS VIEILLE HORLOGE DE PARIS PREND UN COUP DE JEUNE

Commandée par Charles V vers 1371, plusieurs fois remaniée, cette horloge est la première à avoir été créée dans la capitale. Elle vient d’être totalement restaurée.

Seuls les restaurateurs ont pu l’admirer de près. Encerclé par l’immense échafaudage qui recouvre encore la Conciergerie, se cache un des joyaux de la capitale, l’horloge du palais de Justice. « Elle a été la première horloge publique de Paris, commandée par Charles V vers 1371. On peut imaginer que tous les Parisiens venaient ici, au palais royal, prendre la référence du temps », souligne Alain-Charles Perrot, architecte en chef des Monuments historiques, qui a supervisé le chantier.

La dernière restauration de ce superbe vestige du Moyen Age date de 1952. « Mais avec les années, toutes les couleurs étaient passées et l’horloge elle-même était dans un très mauvais état », indique l’expert. C’est donc avec le plus grand soin qu’il a fallu travailler à sa remise à neuf.

Les détails du passé ressuscités

Retour sur une longue histoire. C’est en effet après que Charles V a abandonné ce palais de la Cité pour le château du Louvre que le bâtiment a été entièrement affecté aux services judiciaires. Le cadran a ensuite été largement remanié sous Henri III, en 1586. Germain Pilon en profita pour créer des sculptures en bas-relief de chaque côté de l’horloge, l’une représentant la Justice et l’autre la Loi. Mutilé sous la Révolution, le cadran a été refait en 1849, puis largement restauré en 1852.

« Nous savions qu’un descriptif de cette horloge avait été fait en 1852. Encore fallait-il retrouver le document », explique Florent Richard, de l’agence Perrot. C’est dans les archives de la Bibliothèque nationale que le fameux livret a finalement été retrouvé. « Nous sommes partis de ces indications pour travailler », précise Alain-Charles Perrot. Le fond azur des fleurs de lys a été tamisé. Mais des dorures (24 carats) éclatantes et des couleurs vives et brillantes redonnent à l’ensemble toute sa beauté. Chaque détail retrouve son importance : les inscriptions latines, les deux couronnes de Pologne et de France (portées par Henri III) et les sculptures, avec leurs symboles.

Dans un mois, l’ensemble de l’échafaudage sera retiré. Les Parisiens retrouveront la façade de la Conciergerie restaurée et son horloge rayonnante. Une renaissance, à tel point qu’une demande officielle a été faite à la Ville d’abattre l’arbre qui, la moitié de l’année, cache son horloge historique. (Article Éric Le Mitouard-Le Parisien du 19-04-2012).

 

DANIEL FEAU EN CHARGE DE LA VENTE DE L’HÔTEL MIRAMION

Mis en vente depuis l’automne, Miramion n’a toujours pas trouvé preneur. L’avenir de cet hôtel particulier du Ve, qui abritait jusqu’ici le musée de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), est désormais entre les mains de David Féau, un groupe spécialisé dans l’immobilier haut de gamme. L’AP-HP, en pleine restructuration et confrontée à un déficit important, espère retirer plusieurs dizaines de millions d’euros de cette vente. L’édifice classé du XVIIe siècle, dont les 3 820 m² bordent la Seine sur le quai de la Tournelle, devrait être entièrement libéré des collections du musée cet été. Une partie des 8 000 pièces ont déjà été transférées dans d’autres hôpitaux de l’institution, en attendant le choix définitif du nouveau site du musée de l’Assistance publique. (Article Le Parisien du 20-04-2012). 

 

LE CHANTIER SECRET DE L’HÔTEL LAMBERT SE DEVOILE EN PARTIE

Un tourniquet faisant entrer les ouvriers au compte-gouttes. De hautes palissades de bois qui entourent le chantier à la pointe de l’île Saint-Louis et des bungalows dans tout le jardin. Le chantier de l’hôtel Lambert est top secret. « Le ministre de la Culture est passé visiter les lieux il y a quelques jours. Mais il n’a même pas pu être accompagné » regrette Jean-François Cabestan, qui a participé avec Paris historique, à la signature d’un protocole d’accord en janvier 2010 pour assurer la protection de ce joyau parisien du XVIIe siècle. Une mesure qui s’était imposée après une étape devant le tribunal administratif, alors que de vastes travaux de rénovation – pour le compte du frère de l’émir du Qatar – étaient annoncés.

Un an après le début de ce chantier hors norme et la pose d’une immense bâche au-dessus de l’édifice classé monument historique, peu d’informations ont filtré. Seul le retrait de l’échafaudage qui protégeait le ravalement et la rénovation de la façade a été effectué il y a quelques jours. Et, surprise, on découvre les premiers effets de l’opération menée par Bouygues Rénovation privée sous la responsabilité de l’architecte Alain-Charles Perrot : l’apparition de pots à feu tout autour de la crête du toit. La réaction a été immédiate. Et, notamment, les critiques de Didier Rykner, de La Tribune de l’art.

« C’est absolument désastreux. La taille disproportionnée des pots à feu et leur forme bizarroïde écrasent la façade de Louis Le Vau », dénonce-t-il. Certes, architectes et comité scientifique ont travaillé sur la base d’une gravure d’époque. Un document publié par Mariette en 1737 a servi à cette reconstitution. « C’est le choix du départ. Nous devons retrouver l’âme du monument et être au plus près de l’architecture d’origine de Le Vau », soulignent les experts chargés du chantier. Avec une taille de plus de 1,20 m de hauteur et une forme réinterprétée, il y a aujourd’hui de quoi surprendre. » Cela fait un peu prétentieux et un peu kitsch » estimait un architecte australien en promenade samedi sur le pont de Sully. « C’est totalement ridicule. Aucun document ne permettait de faire une restauration satisfaisante de ces pots à feu », souligne de son côté Jean-François Cabestan. Pour juger réellement de l’effet de ces ajouts, il faudra cependant attendre de voir l’ensemble du bâtiment, une fois les bungalows retirés.

Deux ans de travaux à venir à l’intérieur

A l’extérieur, la restauration de la façade prend fin. C’est à l’intérieur que le gros du chantier semble le plus impressionnant. Tous les parquets, lambris, miroirs et éléments de cheminées ont été ôtés le temps, notamment, de percer des maçonneries pour y intégrer les tuyaux de la future climatisation. Dans ce chantier de curetage, les ingénieurs ont découvert sous un faux plafond de l’aile gauche du bâtiment un nouveau trésor : des poutres peintes du XVIIe siècle. Malgré les demandes du ministère de la Culture, elles seront à nouveaux recouvertes. « Mais des trappes permettant de les montrer à des spécialistes seront réalisées », assure-t-on sous le sceau de l’anonymat.

Aujourd’hui le calendrier de cet immense chantier estimé à 45 M€ se poursuit. Dans quelques semaines commencera la restauration de la galerie d’Hercule, peinte par Le Brun. En juin 2013 devrait s’achever cette étape de remise en état pour en faire un hôtel particulier familial de grand luxe. Viendra ensuite une année complète dédiée à la décoration. (Article d’Éric Le Mitouard-Le Parisien du 30-04-2012).

 

Île-de-France

 

 SAINT-CLOUD : LE BÂTIMENT CHARLES-X ACCUEILLERA LES ARCHIVES DES HAUTS-DE-SEINE

Après la signature, le 3 avril, du protocole avec l’État cédant au conseil général des Hauts-de-Seine une partie du foncier et des bâtiments de la caserne Sully, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), le projet de déménagement des archives départementales, actuellement à Nanterre, sur le site clodoaldien est en marche.

Bibliothèque et espaces d’exposition

Sur cette parcelle de 18000 m² enclavée, occupée jusqu’en juillet 2007 par la Direction générale de l’armement et située entre l’A13, la RD7 et le Domaine national de Saint-Cloud, le conseil général va acquérir de l’État (6,5 millions d’euros), avant la fin de l’année, le bâtiment patrimonial Charles-X (13000 m²), construit sous la Restauration et qui fait face à la Seine, ainsi que 5000 m² de terrain au nord de la parcelle.

« Notre objectif est de sauvegarder et de réhabiliter le bâtiment Charles-X : il n’est ni inscrit ni classé. Nous voulons sa protection et souhaitons travailler avec l’architecte des bâtiments de France. Nous installerons les archives départementales dans ce beau cadre, accueillerons notamment la bibliothèque André-Desguine (55000 ouvrages), et nous créerons des espaces d’exposition, a indiqué Patrick Devedjian, président du conseil général, qui a ajouté : l’implantation des archives départementales à cet emplacement permettra de donner une vocation patrimoniale à l’entrée du Domaine national de Saint-Cloud, et s’inscrira dans le projet de Vallée de la culture développé par le département. » Le besoin d’espace nécessaire pour installer les archives est de 15500 m² Shon. Restructuré et doté d’aménagements souterrains, le bâtiment Charles-X est à même de les fournir. Une autorisation de programme de 10 millions d’euros a été votée par le conseil général. Le chantier est évalué à environ 40 millions d’euros. Dès que le bâtiment et le terrain seront acquis, Patrick Devedjian a assuré que les études commenceront dans la foulée pour environ quatre à six ans de travaux.

Pour le reste de la parcelle (13000 m²), encore propriété de l’État via la Sovafim, le maire de Saint-Cloud, Éric Berdoati, a indiqué qu’aucun projet n’était encore acté. (Article d’Hervé Guénot-Le Moniteur du 20-04-2012).

 

A MEDAN, RESTAURATION DE LA MAISON DE ZOLA

La maison d’Émile Zola, à Médan (Yvelines), inscrite au titre des monuments historiques, fait l’objet d’importants travaux de restauration depuis l’automne dernier. Les deux tours ajoutées au corps central par le romancier, payées grâce au succès de Nana et Germinal ont provoqué des fissures. Et les modifications apportées par l’Assistance publique (AP) – à qui la demeure fut donnée en 1905 – pour la transformer en établissement pour enfants ont encore fragilisé le bâti. Le chantier a démarré par la tour « Nana ». Celle-ci retrouvera son aspect d’origine après la dépose de la toiture de tuiles mécaniques rajoutée par l’AP. A l’intérieur, toutes les pièces seront rénovées avec une mise aux normes de l’installation électrique et du chauffage. Une solution géothermique est envisagée. Ces travaux, d’une durée de trois ans et d’un coût de 2 millions d’euros seront, en partie, financés par Pierre Bergé (à titre personnel), président de l’association Maison Zola-musée Dreyfus, gestionnaire du domaine, par l’État, la région et le département. L’association cherche des mécènes pour boucler son budget. Par ailleurs, une étude est menée sur la création d’un musée de l’affaire Dreyfus dans l’ex-lazaret construit par l’AP, à proximité de la maison de Zola, où serait présentée la collection de Pierre Bergé. Ce bâtiment tout en longueur serait revêtu d’une seconde peau qui permettrait d’y aménager des circulations. Ce projet, sous réserve d’études plus approfondies, est estimé de 1 à 1,5 millions d’euros. (Article Francis Gouge-Le Moniteur du 27-04-2012).

 

3e arrondissement

19 BOULEVARD SAINT-MARTIN – 26 RUE MESLAY

PC-075-103-12-V-0005 — Date d’enregistrement : 21-02-2012.

Pét. : M. NGUY Michel, S.C.I. NGUY. — Arch. : M. BEUZARD Christian, 32, av. Gambetta, 75020 PARIS.

Changement de destination d’un local commercial en habitation (3 logements créés) situé au 1er étage, bouchement d’une trémie d’escalier et modification d’aspect extérieur des façades sur rue et sur cour au niveau du 1er étage. S.H.O.N. créée : 13 m2.

Selon le dossier étudié à Morland, le projet propose de modifier la destination du 1er étage du restaurant, avec fermeture en plancher plein de la trémie des deux escaliers intérieurs circulaires existants, pour la création de 3 appartements à l’identique de ceux existants autrefois, et comme ceux actuellement au 2e étage.

Les travaux se feront à l’intérieur des locaux existants, sauf les modifications de la vitrine du 1er étage avec remplacement de la modénature arrondie des vitrages actuels par 3 fenêtres à la française en bois peint, comme le reste des fenêtres de la façade, avec leur pose entre les poteaux existants.

De plus les travaux à exécuter sur cour, pour recréer de l’habitation au 1er étage, nécessiteront la réouverture de 4 baies pour réaliser 4 fenêtres identiques à celles qui existaient avant la création du restaurant. Si les travaux ont essentiellement lieu à l’intérieur, ceux sur la façade du boulevard devraient redonner à cet immeuble son caractère d’origine. La façade rue Meslay n’est pas touchée.

Ce projet est une bonne initiative, mais on peut regretter au rez-de-chaussée l’aspect des deux vérandas du restaurant.

 

4e arrondissement

3 QUAI D’ANJOU

4e arr. (PC-075-104-12-V-0005). — Date d’enregistrement : 21-02-2012.

Pét. : M. Philippe COURTOIS, S.A. DEL BOCA. — Réfection des souches de cheminées. Immeuble concerné par une inscription au titre des monuments historiques en date du 04-07-1988.

Le no 3 du quai d’Anjou est occupé par l’hôtel du XVIIe siècle construit par Le Vau pour lui-même car celui-ci avait épousé la fille d’un notaire, propriétaire du terrain voisin de celui de l’hôtel Lambert. Sa façade est la continuation de celle de l’hôtel Lambert. Par la suite, cette maison devint une annexe de l’hôtel. Ses quatre premiers enfants naquirent ici, sa mère y mourut. Il habita cet hôtel de 1642 à 1650, alors qu’il travaillait à l’hôtel Lambert tout proche. Une fois disparu, en 1670 son hôtel fut la propriété de la famille de La Haye qui était déjà propriétaire de l’hôtel Lambert. Cette famille s’empressa de réunir les deux bâtiments.

Nous profitons de l’annonce des travaux projetés sur les souches de cheminées pour nous interroger sur le bien fondé de la pose, il y a plusieurs années, de vitrages isolants sur la façade, ainsi que la création, semble t-il, d’un étage intermédiaire au-dessus des deux fenêtres de droite. Comment a-t-on pu autoriser ce type de travaux qui viennent enlaidir cette belle façade, n’y avait-il pas une autre solution ? C’est tout bonnement scandaleux !

 

7e arrondissement

49 AU 51 RUE DE L’UNIVERSITE

PC-075-107-12-P-0009 — Date d’enregistrement : 27-02-2012.

Pét. : M. Maixent ACCROMBESSI, S.C.I. VAL AND CO. — Arch. : Cabinet Laurent BOURGEOIS, 6, rue Basfroi, 75011 PARIS.

Réhabilitation d’un hôtel particulier de 1 étage + combles sur 1 niveau de sous-sol partiel avec changement partiel de destination de bureau en vue de l’extension de l’habitation, modification de la façade et création de stationnement (3 places créées), ravalement de l’ensemble des façades, remplacement partiel des menuiseries extérieures et de l’ensemble des fenêtres de toit, réfection de la couverture, modification des liaisons verticales, décaissement partiel du sous-sol et démolition de murs porteurs pour la création de locaux techniques, réfection des 2 cours et abattage et replantation d’arbres. S.H.O.N. démolie : 390 m2. S.H.O.N. créée : 677 m2. S.T. : 5 418 m2. Immeuble concerné par une inscription au titre des monuments historiques en date du 11-06-1926.

Sur une parcelle de dimensions confortables, constituée au début de l’urbanisation du faubourg Saint-Germain, l’ancien hôtel de Soyecourt fut édifié au début du XVIIIe siècle par l’architecte Pierre Lassurance pour le marquis de Maisons entre une cour, dont la clôture fut modifiée au milieu du XVIIIe siècle, et un jardin. Le grand corps de logis double en profondeur, toujours visible, est flanqué d’une basse-cour à gauche. Le premier décor qui ornait cette maison est aujourd’hui perdu de même qu’une large part de la distribution, modifiée au milieu du XVIIIe siècle, sous la direction de l’architecte Pierre-Michel Mouret. Un nouvel escalier fut alors mis en place ainsi qu’un nouveau décor d’une qualité exceptionnelle dont le grand salon doré du rez-de-chaussée reste le meilleur exemple. A l’extérieur, Mouret suréleva légèrement la façade sur jardin et densifia le corps de bâtiment à gauche.

A la fin de l’Ancien Régime, fut construit le portail dorique sur la rue de l’Université et une aile sur le jardin, tandis que la parcelle était réduite au sud. Un texte de cette époque, conservé aux Archives nationales, mentionne un projet de jardin mais la configuration de celui-ci résulte de tracés – et pour partie de plantation – du premier quart du XIXe siècle.

En 1836, l’hôtel passe à la famille Pozzo di Borgo. Deux campagnes principales de travaux conduisirent à l’épaississement de l’aile gauche sur cour pour l’installation d’une salle de bal à rez-de-chaussée. La seconde fut menée en 1880 par l’architecte Lambert, qui éleva le premier étage de l’aile gauche, dans le style des façades initiales. Un nouvel escalier côté rue - conservé – desservit de façon indépendante l’appartement complet qui y était aménagé. Lambert recréa en partie le décor des pièces principales : grand salon néo-Louis XV, galerie et chambre néo-Louis XIV. Les toitures furent légèrement surélevées à cette époque. L’hôtel conserve donc, par les traits principaux de son plan et ses décors du XVIIIe siècle et XIXe siècle, la trace des étapes majeures de sa constitution.

Le nouveau propriétaire souhaite à présent moderniser le fonctionnement de l’hôtel. Le corps de logis principal n’étant susceptible que de transformations très marginales, le projet fait porter sur les anciens communs l’essentiel des interventions.

 

49 AU 51 RUE DE L’UNIVERSITE (suite)

La démolition des escaliers et des planchers de l’aile des anciennes écuries (le long de la limite séparative), datée du XVIIIe siècle en rez-de-chaussée et surélevée au XIXe a été un temps envisagée, ainsi que celle de l’aile en retour côté logis principal (y compris les surélévations XXe sur jardin). Devant la réticence des services de l’État et de la Ville, le projet ne comporte plus que des démolitions modérées. Une galerie technique pour la circulation des fluides serait enterrée à distance de la façade arrière, afin de ne pas altérer les caves, et l’ensemble du jardin sera redessiné sur la base d’une étude patrimoniale. (Mairie de Paris-Texte DHAAP du 13-04-2012-Bibliographie & sources Alexandre Gady, étude historique 2011).

Dans sa séance du 13-04-2012, la Commission du Vieux Paris a pris connaissance des transformations envisagées dans les anciens communs de l’hôtel particulier et émis des réserves concernant l’impact des installations et des conduites techniques de traitement d’air sur les structures, décors et parquets.

La Commission s’est étonnée de la proposition de création de jardin à la française, qui de surcroît ne respecte pas l’implantation axiale traditionnelle. (Mairie de Paris-BMO du 22 mai 2012).

On ne peut qu’être d’accord sur les réserves émises par la Commission du Vieux Paris. On peut également ajouter pour la petite histoire que le pétitionnaire est le directeur de cabinet d’Ali Bongo qui l’a acheté à la famille Pozzo di Borgo en 2010 pour environ 80 millions d’euros. Cet hôtel serait, semble-t-il, destiné à l’ambassade du Gabon ?

 

11e arrondissement

18 AU 24 RUE DE CHARONNE

PC-075-111-12-V-0013 — Date d’enregistrement : 24-02-2012.

Pét. : M. BIENVENU Jacques, S.A.R.L. TMRE. — Arch. : Mme MANCINELLI Maryline, 51, rue Pierre Charron, 75008 PARIS.

Réhabilitation d’un bâtiment de bureau de 5 étages sur un niveau de sous-sol sur rue, cour et courette avec changement de destination partiel en artisanat, commerce et habitation (18 logements créés), modification des liaisons verticales, réaménagement de la cour avec démolition et reconstruction des façades, démolition du bâtiment à rez-de-chaussée, création de 2 toitures-terrasses et ravalement de la façade sur rue. S.H.O.N. à démolir : 620 m2. S.H.O.N. créée : 530 m2.

Occupant le grand virage de la rue de Charonne à proximité du Faubourg Saint-Antoine, ce long immeuble, à la cour inaccessible, va bénéficier de travaux essentiellement intérieurs et sur cour. Une vue satellitaire nous a permis de vérifier que le voisinage arrière de cet immeuble, occupé par d’anciens ateliers avec une cheminée d’usine, n’est pas concerné par les travaux.

 

20 AU 24 RUE BASFROI

11e arr. (PC-075-111-12-V-0016). — Date d’enregistrement : 28-02-2012.

Pét. : M. Robert Patrick DAGNEAUX, PARIS HABITAT OPH. — Arch. : RH+ ARCHITECTURE, 2, rue Saint-Joseph, 75002 PARIS.

Construction de 4 bâtiments sur rue et cour de 3 à 6 étages sur deux niveaux de sous-sol à usage de commerce, habitation (49 logements sociaux créés) et stationnement (37 places), installation de panneaux solaires en toiture (186 m2), création de terrasses végétalisées et réhabilitation d’un bâtiment de 2 étages + combles sur un niveau de sous-sol à usage de commerce et habitation avec réaménagement intérieur, remplacement des menuiseries extérieures, réfection de la couverture et ravalement des façades. S.H.O.N. créée : 3 541 m2. S.T. : 1 352 m2.

Encore de grandes inquiétudes pour la maison du 22 rue Basfroi.

Alors que le maire de Paris avait exigé que l'on préserve cette maison faubourienne du XIe arrondissement, datant de l'époque Henri IV, des doutes subsistent encore sur son devenir, voire son avenir.

Les bailleurs sociaux chargés de restaurer cette maison pour y créer des logements sociaux (ce qu'elle devait être à l'époque) se montrent incapables de produire un projet digne de ce nom et respectueux de toutes les traces historiques encore visibles dans ce lieu mémorable. A les entendre, tous les éléments sensibles et historiques devraient disparaître pour respecter les normes contemporaines - elles commencent à avoir bon dos nos normes contemporaines !

Dans sa séance du 11-05-2012, la Commission du Vieux-Paris, saisie à nouveau et inquiète des images et des plans de reconstruction avec lissage des façades qu'on lui propose finalement, a demandé à ce qu'un architecte du patrimoine se penche enfin sur ce dossier emblématique. Sera-t-elle entendue et verrons-nous enfin un projet de restauration digne de ce nom ? L'exemplarité d'une restauration historique ne serait-elle pas compatible avec la création de logements sociaux ? Certains osent même dire qu'une telle entreprise coûterait trop cher pour ce type de logements. Dommage pour les personnes de condition modeste qui auraient pourtant aimé y trouver un appartement ou un petit studio...

 

12e arrondissement

12 RUE VICTOR CHEVREUIL

PC-075-112-12-V-0004 — Date d’enregistrement : 23-02-2012.

Pét. : Mme Florence et M. Olivier DELANOE. — Arch. : Cabinet FENDLER SEEMULLER ARCHICTECTES, 84, rue de Charenton, 75012 PARIS.

Surélévation d’une maison de ville d’un étage + combles sur rue après démolition de la toiture. S.H.O.N. créée : 41 m2. S.T. : 160 m2.

Construit en 1897 par l’architecte E. Marchand, soit dix ans après l’ouverture de la voie, le pavillon du 12 rue Victor Chevreuil était un petit immeuble locatif de deux appartements de trois pièces, desservis par un escalier central accessible à l’origine par la porte piétonne au centre de la façade. De style brique et pierre, il participe pleinement de l’homogénéité de ce lotissement modeste de ce passage du quartier de bel-Air, constitué de petites maisons élevées d’un ou deux étages, particularités aujourd’hui globalement préservées. Transformé en habitation unique en 1987, il a été doté d’une extension côté cour qui fit disparaître la tonnelle, le garage à vélo, le poulailler et la buanderie indiqués sur les plans du permis de construire d’origine. L’entrée se fait depuis par le côté du pavillon, et la porte sur rue a été bouchée.

Aujourd’hui, une nouvelle extension est envisagée par la construction d’un étage supplémentaire. La surélévation serait réalisée en zinc (couverture et pignon) et présenterait côté rue une terrasse bordée par une large baie vitrée, flanquée de deux « lucarnes » à chaque extrémité de la façade, sur un rythme différent de celui de la façade. Ces deux petits volumes cubiques revêtus de zinc seraient visibles depuis la rue. (Mairie de Paris-Texte DHAAP du 11-05-2012).

Selon le dossier consulté à Morland, et au vu du schéma présenté de la surélévation, ce projet est inacceptable car il est en décalage avec l’architecture du bâtiment. L’architecte en charge des travaux devrait revoir sa copie même si la notice architecturale précise que le choix adopté est destiné à articuler la surélévation avec le voisinage, en particulier avec le n° 10.

 

10B IMPASSE VASSOU

PC-075-112-12-V-0005 — Date d’enregistrement : 28-02-2012.

Pét. : M. Marc LEVY. — Arch. : M. Luis VARGAS ALVAREZ, 369, rue du Bas Breteuil, 78670 VILLENNES SUR SEINE.

Surélévation d’un niveau d’un bâtiment d’habitation de 1 à 2 étages + combles avec création d’une toiture-terrasse. S.H.O.N. créée : 61 m2. S.T. : 126 m2. Hauteur du projet : 10,87 m.

Le dossier consulté à Morland indique que le petit ensemble du 10 bis est composé de deux ailes, la première, d’un étage, perpendiculaire à l’impasse, sera surélevée d’un niveau et couverte d’une toiture-terrasse.

Quant à la deuxième aile (qui comporte deux étages + comble), elle est parallèle à l’impasse ; les murs périphériques seront surélevés d’un mètre afin de rendre les combles habitables. L’ensemble est isolé de l’impasse par un haut mur et une grille pleine élevée.

A priori, les travaux projetés ne posent pas de problème et aboutiront à l’embellissement du bâtiment.

 

13e arrondissement

8 IMPASSE DAMESME

PC-075-113-12-V-0006 — Date d’enregistrement : 12-03-2012.

Pét. : M. Guillaume COUPARD. — Arch. : M. Laurent PILLAUD, 41, rue du Moulin de la Pointe, 75013 PARIS.

Surélévation d’un étage d’une maison de ville de 1 étage + combles, sur impasse, après démolition de la toiture. Surface de plancher créée : 23 m2. S.T. : 50 m2.

Située au fond de l’impasse Damesme, cette maison est la dernière des petites maisons de ville qui bordent cette impasse, en dehors d’un bâtiment de logements en face de cet alignement de maisons, sans caractère particulier ni grand intérêt architectural ; on comprend que le propriétaire souhaite s’agrandir au vu de l’étroitesse apparente des pièces existantes et de la surface totale que doit avoir cette maison qui ne doit pas dépasser les 60 m². Puisque la parcelle n’a pas de jardin permettant de s’étendre en largeur, l’agrandissement se fera par le haut, par une surélévation du bâtiment et donc une démolition de la toiture. L’architecte a fait le choix du bois pour cette élévation, ce qui sera assez réussi et s’inscrira bien dans le cadre discret de l’impasse. La toiture-terrasse végétalisée apportera même un peu de charme verdoyant à cette impasse qui en manque un peu. Toutefois, il faut espérer que le bardage vieillira bien.

 

1 IMPASSE DAMESME – 57 RUE DAMESME

DP-075-113-12-V-0067 — Date d’enregistrement : 12-03-2012.

Pét. : Mme Ruth SEFTON GREEN et M. Roland CAHEN.

Surélévation partielle de la toiture d’un bâtiment de 3 étages + combles, sur rue et impasse, après démolition de la toiture existante, avec création d’une terrasse accessible. Surface de plancher à démolir : 3 m2. Surface de plancher créée : 3 m2.

Le bâtiment de 3 étages + comble fait l’angle gauche entre la rue et l’impasse Damesme. Le projet prévoit la démolition de la toiture qui ne présente pas d’intérêt particulier. Le bâtiment qui le jouxte, bâtiment des années 90 de 5 étages, essaie de s’aligner sur la façade. Il comporte des balcons et n’a que peu de rapport avec le bâtiment concerné par la surélévation et fait plutôt maison de ville comme celles existantes dans l’impasse. La toiture-terrasse qui sera construite sur ce bâtiment ne va pas jurer dans le paysage de cette rue déjà très hétéroclite.

 

15e arrondissement

27 RUE DE L’ARMORIQUE – 22 RUE DU COTENTIN

PC-075-115-12-V-0010 — Date d’enregistrement : 17-02-2012.

Pét. : Mme PEDRETTI Laurence. — Arch. : Mme BOYER Clémence, 22, rue Popincourt, 75011 PARIS.

Extension de locaux d’habitation aux 1er et 2e étages sur rue avec ravalement de la façade et pose de volets. S.H.O.N. créée : 58 m2. S.T. : 118 m2.

Les travaux projetés vont remplir partiellement une « dent creuse ». Bien que son architecture soit résolument contemporaine, elle embellira le bâtiment existant.

 

42 RUE CAUCHY

PC-075-115-12-V-0021. — Date d’enregistrement : 13-03-2012.

Pét. : M. SCHNEIDER Daniel, RIVP. — Arch. : M. BALC’H Philippe, 31, Villa d’Alésia, 75014 PARIS. Construction d’un bâtiment de 3 étages + combles sur un niveau de sous-sol sur rue et cour à destination d’habitation (5 logements sociaux créés) et de commerce à rez-de-chaussée avec pose de panneaux solaires thermiques (20 m2) après démolition totale de bâtiments de rez-de-chaussée à 2 étages. Surface créée : 491 m2. Surface démolie : 290 m2. S.T. : 211 m2. Hauteur du projet : 17 m.

Dans sa séance du 11-05-2012, la Commission du Vieux Paris a validé la démolition du bâtiment du 42, rue Cauchy de moindre intérêt patrimonial.

Le bâtiment a démolir est en mauvais état et les appartements sont sans doute sans aucun confort moderne. Mais quelle va t-être l’architecture du nouveau bâtiment ?

 

16e arrondissement

36 AU 38 RUE DE LA FAISANDERIE

PC-075-116-12-V-0016 — Date d’enregistrement : 09-03-2012.

Pét. : Mme Albina BOECKLI, S.A. ASTE REAL ESTATE. — Arch. : ACHILLE - M. Emmanuel BENET, 5, rue Campagne Première, 75014 PARIS.

Réaménagement intérieur d’un hôtel particulier de 2 étages + entresol + combles sur 2 niveaux de sous-sol, sur rue, jardin et courettes, avec démolitions partielles de planchers à l’entresol, de murs porteurs et d’escaliers, création de nouvelles liaisons verticales, fermeture partielle des 2 courettes, ravalement des façades côtés rue et jardin avec modifications des baies à rez-de-chaussée côté jardin et réfection des couvertures. Surface de plancher supprimée : 206 m2. Surface de plancher créée : 24 m2. S.T. : 819 m2.

Le lotissement des terrains de l’ancienne faisanderie du château de la Muette a lieu au début de la Troisième République. Le plan parcellaire de 1890 montre une urbanisation déjà avancée et la présence d’une première construction au n° 36-38, remplacée en 1902 par l’hôtel actuel, œuvre de Henri Grandpierre, pour Madame Leboeuf-Nanteuil et son fils peintre. Il s’agit donc d’un hôtel, séparé dès l’origine en appartements superposés disposant d’accès distincts, dont la somptuosité, les dimensions imposantes et le raffinement du décor furent relevés lors de la construction. Derrière une façade symétrique en pierre de taille inspirée du style Louis XVI, la grande profondeur a permis de placer des pièces centrales de distribution : grand vestibule à rez-de-chaussée (et au 1er étage pour l’appartement du haut) et la galerie éclairée zénithalement au second. La suite des salons du premier étage s’ornait d’un décor néo Louis XVI au-dessus duquel se trouvait un atelier de peinture ainsi que des chambres. Sur le jardin, une aile en retour, qui semble entresolée depuis l’origine, complète l’ensemble.

Le décor intérieur a été largement remplacé par les occupants successifs, les derniers ayant profondément remanié l’aile sur le jardin et le sous-sol. Un nouvel acquéreur souhaite réunir en une habitation unique l’ensemble des logements. La distribution, conçue pour séparer les accès par des escaliers indépendants, serait modifiée, pour donner plus de solennité à la séquence d’entrée qui inclurait le porche. Dans le même but, l’escalier principal en limite séparative serait prolongé et son départ serait modifié pour donner sur le vestibule ouvert, pour plus de fluidité.

La distribution serait simplifiée et l’escalier de service disparaîtrait. (Marie de Paris-Texte DHAAP du 13-04-2012).

Dans sa séance du 13-04-2012, la Commission du Vieux Paris rappelle les qualités de l’architecte Henri Grandpierre et souhaite que le projet de restructuration respecte pour l’essentiel les distributions d’origine et notamment le grand escalier, explicitement mentionné dans la motivation de la protection au titre du PLU. (Mairie de Pari- BMO du 22/05-2012).

Nous ne pouvons qu’être d’accord sur le vœu de la Commission du Vieux Paris.

 

7X IMPASSE DES PRETRES – 29 AU 31 RUE DES SABLONS

PC-075-116-12-V-0009 — Date d’enregistrement : 20-02-2012.

Pét. : M. ESTEVE Olivier, TECHNICAL S.A.S. — Arch. : Cabinet PALISSAD ACHITECTURES, 10, rue de la Fontaine à Mulard, 75013 PARIS.

Réhabilitation d’un bâtiment de 6 étages sur rue et impasse à destination de bureau et de central téléphonique avec démolitions et reconstructions de planchers, permutations de locaux, modification des liaisons verticales avec création de trémies d’ascenseur et d’escalier, végétalisation des toitures-terrasses, création de 2 jardins après démolition d’appentis et de la dalle de la cour, ravalement des façades et remplacement des menuiseries extérieures. S.H.O.N. créée : 530 m2. S.H.O.N. démolie : 563 m2.

Selon le dossier étudié à Morland : Central téléphonique du XVIe arrondissement, construit par les PTT en 1904-1908, à proximité de la place du Trocadéro. Bâtiment monumental par sa taille et son style, bien incorporé malgré sa destination utilitaire à la rue bourgeoise qu’il domine de son allure imposante. Les matériaux utilisés sont variés, spectaculaire frise en attique. A l’arrière, trois bâtiments en brique 1930, à 5 niveaux, espace dense sur deux cours sinistres.

En 2001, France-Télécom loue la totalité de l’îlot incluant les nouveaux bâtiments à Technical SAS. Le bail se termine fin 2012. A cette occasion une restructuration des surfaces libérées est projetée pour des zones d’habitations et jardin. Des travaux ont déjà été effectués en 2011 pour la protection des volumes dédiés à France Télécom, regroupés et mis en gaine au sous-sol.

Ce sera une restructuration de qualité pour cet îlot de quatre immeubles dont seule la façade 1900 est sur rue ; l’unique accès voiture s’effectue par un porche à l’arrière, au fond de l’Impasse des Prêtres, sous une étroite façade passerelle entre deux des immeubles sur cour. Matériaux et huisseries seront rénovés à l’identique. Ravalement partout. Les huisseries de la façade noble seront reprises en réplique de l’existant, mais avec effet couleur, acier gris et noir. En place de la toiture d’origine supprimée en 1930, une terrasse plantée. La suppression des cheminées en pignons dégagera la vue exceptionnelle sur tout Paris. Les grandes hauteurs seront divisées par des planchers invisibles derrière les verrières en place. Deux escaliers seront conservés. Seule modification, un accès PMR, à droite de l’entrée par un soupirail, retaillé sans trop de dommage dans le bandeau existant, avec symétrie à gauche pour une simple bouche d’air. A l’intérieur, dix marches pour accéder au RDC surélevé.

Sur cour, démolition de volumes techniques parasites datant de 1950. Les très étroites façades dans l’axe du porche, ainsi qu’une petite annexe, seront isolées de l’extérieur et recouvertes d’une grille métallique cuivre patiné. La façade arrière de l’immeuble 1900, partiellement masquée par ses deux étroits retours en U, sera traitée comme le côté rue. Un jardin essayera de réchauffer l’actuel puits d’ombre glacial qu’est cette petite cour.

 

21 AU 29 RUE RIBERA – 1 AU 9 RUE DE LA SOURCE

PC-075-116-12-V-0013 — Date d’enregistrement : 29-02-2012.

Pét. : M. Didier LE GAL, ASSOCIATION DON GUERANGER. — Arch. : Cabinet MÀ ARCHITECTES, 5, rue de Saint-Germain, 78230 LE PECQ.

Construction de 5 maisons de ville de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation, de stationnement conservé et de bureau après démolition des constructions existantes. S.H.O.N. démolie : 1 121 m2. S.H.O.N. créée : 1 029 m2. S.T. : 747 m2.

Selon le dossier consulté à Morland : l’Association Abbaye Sainte-Marie, a été fondée en 1900 sur des parcelles réunies, comprenant des bâtiments monastiques, une église, plus un petit immeuble de logements à louer des années 50, le tout donnant sur un parc planté.

Ce petit bâtiment sans charme à l’angle des rues Ribera et de la Source est à détruire pour le projet de 5 maisons de ville à 2 niveaux, donnant directement sur le parc. Cette adresse a été visitée en Mai 2011 (voir CR n° 233 Sauv’Dernière Mai 2011).

Le nouveau permis ne présente pas de modifications apparentes. Il apporte des précisions sur les matériaux, huisseries, l’organisation des issues, ce qui rend le projet plus attrayant, comparé à celui proposé antérieurement. On construira 5 petites villas reliées par des contreforts à redans maçonnés qui les isoleront, et de plus formeront des bacs à plantes à chaque niveau. La cinquième villa, en décalage avancé sur le jardin, n’aura qu’un seul niveau sous une terrasse gazonnée. Garage en sous-sol pour mettre fin au jardin-parking.

A l’arrière, en RDC sur rue, quelques vitrines et derrière une grille une courette plantée donnera accès à l’église et à une salle d’activité, fermées selon les horaires par une porte coulissante signalée d’une croix.

En conclusion, on construira des studios de rêve pour étudiants, séminaristes, retraites… beaux arbres, calme.

 

17e arrondissement

169 ET 165 AVENUE DE CLICHY – 2X IMPASSE CHALABRE

PD-075-117-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 02-03-2012. Pét. : M. BAILLY Didier, PARIS BATIGNOLLES AMENAGEMENT. Démolition totale.

PD-075-117-12-V-0004 — Date d’enregistrement : 02-03-2012. Pét. : M. BAILLY Didier, PARIS BATIGNOLLES. Démolition totale.

Les immeubles sis au 165 et 169 peuvent être traités ensemble puisqu’ils doivent être purement et simplement démolis pour le même promoteur immobilier, dans le cadre de l’aménagement de la ZAC Clichy-Batignolles. L’état de ces immeubles (R+4 au 165 et R+2+combles au 169) ne justifie pas leur destruction surtout pour celui du n° 165, immeuble d’angle possédant un certain caractère avec ses bandeaux bien saillants et ses volets classiques.

Quant à l’immeuble de 5 étages + combles au n° 167, ses jours sont peut-être également comptés, bien qu’il paraisse plus récent.

En conclusion, quelle image paysagère aura dans un avenir proche l’avenue de Clichy puisqu’elle aura perdu un certain nombre d’immeubles anciens à l’aspect faubourien ?

 

18e arrondissement

6 IMPASSE PERS

PC-075-118-12-V-0015 — Date d’enregistrement : 22-02-2012.

Pét. : M. Christophe REVEILLEAU, IMPASSE PERS. — Arch. : Mme CHRISTIDIS Nathalie, 49, rue Ampère, 75017 PARIS.

Construction d’un immeuble de 4 étages à usage d’habitation (4 logements créés) après démolition d’un garage d’un étage. S.H.O.N. démolie : 162 m2. S.H.O.N. créée : 223 m2.

Selon le dossier consulté à Morland, le garage existant à gauche sera démoli et l’on construira à la place un immeuble dont la façade, sur l’impasse, sera alignée sur les bâtiments existants et ne présentera aucune saillie. Sur la façade sud, le rez-de-chaussée bénéficiera d’un volume sous verrière avec son patio planté, le 1er étage sera occupé par une terrasse et les deux derniers niveaux auront un balcon. Les menuiseries extérieures seront en métal ou aluminium de couleur anthracite et les panneaux en façade seront soit en métal, soit en matériau composite ton sur ton. L’occultation sera assurée par des volets roulants.

Il y aura ainsi continuité avec la façade du garage principal à droite. Par contre, le ton anthracite des menuiseries aurait pu être blanc, comme sur les deux bâtiments mitoyens. C’est regrettable !

La hauteur du nouveau bâtiment a été alignée sur celle du 12, rue Lecuyer, au sud, en fond de parcelle.

 

5 PASSAGE PENEL – 90 RUE CHAMPIONNET

PC-075-118-12-V-0012 — Date d’enregistrement : 17-02-2012.

Pét. : M. Etienne MONTIEL. —Arch. : Cabinet WKZ ARCHITECTURE, 14, rue Raspail, 92300 LEVALLOIS-PERRET.

Construction d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage de maison individuelle, après démolition totale d’un bâtiment d’un étage + comble sur 1 niveau de sous-sol. S.H.O.N. démolie : 90 m2. S.H.O.N. créée : 209 m2. S.T. : 70 m2.

Selon le dossier consulté à Morland, le nouveau bâtiment se situera sur la rue Championnet. Il accueillera 3 chambres, un séjour, un garage et une cave ; les 1er et 2e étages seront ornementés d’un oriel qui deviendra balcon au 3ème étage. Quant au 4ème étage, il sera constitué d’une terrasse accessible.

La structure porteuse se fera en béton, dalles et murs avec une isolation thermo acoustique par l’intérieur. Les menuiseries seront en acier à rupture de pont thermique, double ou triple vitrage isolant. Les menuiseries seront de teinte foncée et le vitrage de couleur claire. Les murs, sur rue et passage, seront revêtus d’un enduit de chaux (finition talochée).

Il est regrettable que la maison actuelle soit démolie. Son architecture est sobre et de qualité. Que peut-on dire sur l’architecture du nouvel immeuble ? A chacun d’en juger… Ne fera-t-il pas un peu tâche dans la rue ?

 

36 RUE MARCADET

PD-075-118-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 02-03-2012.

Pét. : Mme Céline BRODOVITCH, SOREQA SAPLA.

Démolition totale d’un ensemble de bâtiments à rez-de-chaussée et 3 étages sur un niveau partiel de sous-sol à usage d’habitation et de commerce.

Le terrain qui reçoit les bâtiments, objet de la demande de démolition, a fait partie d’une parcelle plus grande, puisqu’elle rejoignait au moins jusqu’en 1859 le tracé de l’ancienne rue des Portes Blanches – actuelle rue Ordener – et présentait une de ses faces à la rue Poissonnière. Dans cette portion de Montmartre dont l’urbanisation s’est accélérée dans la seconde moitié du XIXe du fait du développement des grandes emprises de service à la Chapelle (chemins de fer, gazomètres, ….), la division de cette parcelle a donné lieu au terrain actuel. De forme oblongue, il accueille trois corps de bâtiment dont les volumes semblent ne pas avoir évolué depuis 1878. Le principal s’installe en fond de cour et se compose d’un rez-de-chaussée surmonté de trois étages carrés recouvert d’un toit à double versants, et relié à la rue Marcadet par deux ailes en retour adossées aux limites séparatives.

L’aile Est se compose d’un rez-de-chaussée et d’un étage carré recouvert d’un toit à simple versant, et partiellement surélevé d’un second niveau recouvert d’un toit à double versant. L’aile Ouest, d’un simple rez-de-chaussée, voit sa partie sur rue consacrée à un commerce dont l’intérêt de la devanture est d’avoir gardé ses dispositions d’origine.

Cet ensemble faubourien a été construit à l’économie, et a subi de nombreuses modifications intérieures. L’escalier –principal -, de facture modeste, a cependant conservé l’ensemble de ses dispositions.

Il est à noter que ces bâtiments voient leurs héberges se constituer de deux hauts pignons.

Par ailleurs, l’application des règles d’urbanisme oblige à construire à l‘alignement. (Mairie de paris-Texte DHAAP du 13-04-2012).

Dans sa séance du 13-04-2012, la Commission du Vieux Paris a validé la démolition des bâtiments.

Néanmoins, une fois de plus c’est un témoignage du Paris populaire du quartier Château Rouge qui va disparaître. C’est vraiment regrettable ! Quelle architecture d’immeuble va-t-on proposer ? D’autant plus que depuis peu un autre immeuble, au n° 47, qui au départ devait être réhabilité, a été démoli. L’aspect paysager de cette portion de la rue Marcadet change au fil du temps avec la construction d’immeubles neufs à l’architecture plus que discutable. La Mairie du XVIIIe arrondissement n’a pas vocation à garder ses immeubles anciens, ou si peu… (Voir photo en haut de pqqage page).

 

19e arrondissement

84 RUE COMPANS

PC-075-119-12-V-0010 — Date d’enregistrement : 23-02-2012.

Pét. : M. Sélim SAIAH. — Arch. : M. Boris SCHNEIDER, 12, rue Burnouf, 75019 PARIS. Surélévation de deux niveaux d’une maison individuelle d’un étage sur un niveau partiel de sous-sol à usage d’habitation et de commerce avec changement de destination du local commercial à rez-de-chaussée sur rue et cour en local artisanal, remplacement des menuiseries extérieures, ravalement des façades et création de deux châssis de toit versant cour. S.H.O.N. créée : 114 m2. S.T. : 83 m2.

Selon dossier consulté à Morland : petite maison de 1952 coincée entre un immeuble de 5 étages + combles et un restaurant à RDC. Cette surélévation, en ossature bois, portera la hauteur de cette maison à R+2 + combles. Elle sera réalisée, même si on peut en douter en regardant la photo du projet, « dans des matériaux et des couleurs en relation avec l’existant » : toiture et façade en bois à clairevoie, enduit taloché ocre rouge, menuiseries extérieures alu gris anthracite, garde-corps en acier galvanisé, chien assis en zinc.

Le rez-de-chaussée, actuellement une boutique (fermée) et une arrière-boutique, sera transformé en deux ateliers. Le reste de la maison servira à l’habitation.

On peut regretter la couleur retenue qui ne se fond pas vraiment dans l’environnement ; espérons que la couleur figurant dans le dossier est exagérée par rapport à la réalité (ocre rouge ?).

 

23BIS RUE DE BELLEVUE – 28 VILLA SADI CARNOT

PC-075-119-12-V-0016 - Date d’enregistrement : 26-03-2012.

Pét : M. Gérard HENRIQUET - Arch : Mme Hélène DOULKERIDIS, 23 rue du Tunnel 75019 PARIS. Construction d’une maison de ville de 3 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et voie piétonne. Surface créée : 277 m². ST : 117 m². Date d’enregistrement : 26-03-2012

La demande de permis de démolir concernant un garage PD-075-119-11-V-0001, déposée le 23-02-2011, a été délivré le 17-05-2011. Le garage a été détruit.

Un premier PC avait été déposé en Juillet 2011 (voir CR n° 236 Sauv’Dernière d’Octobre 2011). Ce PC a été refusé le 03-01-2012.

Par rapport au précédent projet de construction, les ouvertures dans la toiture et sur les façades ont été modifiées, en nombre et en forme, suivant l’analyse réalisée sur le secteur.

L’isolation des murs sera faite par l’intérieur (contrecloisons maçonnées en brique).

Une charpente traditionnelle en bois à trois pentes, avec des tuiles mécaniques en terre cuite, sera posée.

L’ABF demande que les pierres de la clôture démolie soient récupérées et réemployées dans le futur projet.

Suite à l’analyse du sol (zone d’anciennes carrières souterraines) jusqu’à 45 m de profondeur, il est demandé de faire une confortation des sols par injection jusqu’au niveau des sables de Fontainebleau (4,1/4,3 m de profondeur).

Cette habitation dominera toujours la maison du n° 26 villa Sadi Carnot, mais respectera mieux l’environnement du secteur Mouzaïa.

 

20e arrondissement

8 AU 10 RUE ALBERT MARQUET – 46 AU 46B RUE VITRUVE

DP-075-120-12-V-0090 — Date d’enregistrement : 13-03-2012.

Pét. : Mme Violaine SANSON TRICARD.

Création de 5 fenêtres et d’un œil de bœuf à rez-de-chaussée sur rue.

La déclaration préalable concerne un bâtiment à rez-de-chaussée dont le pignon sur rue prolonge celui de l’immeuble en brique de plusieurs étages. Ces pignons sont décorés avec des motifs insolites accrochés qui ne seront pas touchés par les futurs travaux.

Le percement de fenêtres et d’un œil de bœuf ne devrait pas nuire à l’esthétique de l’ensemble.

 

5 AU 5B RUE STENDHAL

PD-075-120-12-V-0004 — Date d’enregistrement : 28-02-2012.

Pét. : M. Daniel SCHNEIDER, R.I.V.P.

Démolition d’un ensemble de bâtiments à rez-de-chaussée et 1 étage, sur rue et jardin.

Un premier permis de démolir a été déposé en 2010 (voir CR n° 223 Sauv’Dernière de juillet 2010) mais pour seulement un bâtiment.

Dans sa séance du 24-06-2010, la Commission du Vieux Paris avait validé la démolition de ce bâtiment sans intérêt patrimonial. On peut tout de même regretter la démolition de l’ensemble des bâtiments construit en 1896 et qui servit d’asile de nuit pour femmes. Aujourd’hui, l’un des bâtiments est occupé par des services municipaux.

Quand on regarde le projet du futur immeuble, on peut s’interroger… Peut-on appeler cela de l’architecture ?

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 18:07

6 rue Hanovre

 

Dernières nouvelles

 

PARIS ABANDONNE LA VENTE DE L’AQUEDUC DE LA DHUIS

L’Est francilien restera vert. La mairie de Paris a décidé d’abandonner la vente d’une partie de l’aqueduc de la Dhuis – un sentier aménagé en Seine-et-Marne sur un ouvrage souterrain construit sous Napoléon III – à un exploitant de carrières. Il y a cinq ans, l’Agence des espaces verts (AEV) avait investi 6 M€ pour transformer cette propriété de la Ville de Paris en une promenade de 27 km à travers le département. Mais en octobre, l’une des délibérations du Conseil de Paris portait sur un projet de convention avec la société BP Placoplatre pour la vente de 6 ha. Objectif : créer une carrière de gypse… de quoi susciter un tollé auprès d’Île-de-France Environnement, qui regroupe environ 300 associations environnementales. Lesquelles se sont mobilisées depuis, rassemblant près d’un millier de personnes lors d’une marche en novembre et collectant une pétition de 5000 signatures.

Dernier épisode en date : « La semaine dernière, nous avons rencontré Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris en charge du dossier, explique Christophe Nédélec, président de l’association les Abbesses de Gagny-Chelles. Il a déclaré que le projet de cession du tronçon était abandonné. » Les tribulations de ce terrain ne sont pas finies. Paris pourrait décider de céder la totalité de l’aqueduc – sous-sol compris -, à l’AEV, qui est chargée de l’entretien du sentier. (Article Le Parisien du 14-03-2012).

 

LA FACADE D’UN MAC’DO CLASSEE MONUMENT HISTORIQUE

Eh non vous ne rêvez pas ! Un fast-food McDonalds à Paris est classé au titre des monuments historiques. Pas question ici de faire entrer le hamburger de Ronald dans le panthéon de la gastronomie française. L’établissement rue Saint-Lazare est tout simplement installé dans un immeuble dont la façade est classée au titre des monuments historiques depuis 1997.

Pas question non plus de la défigurer à coup de grand « M » jaune. La rénovation a été dirigée par un conservateur en chef et par une architecte en chef des Bâtiments de France. L’échafaudage vient d’être enlevé et passants et touristes peuvent à nouveau admirer cette façade atypique située face à la gare Saint-Lazare (VIIIe). Les travaux vont se poursuivre quelques mois encore, mais cette fois-ci à l’intérieur.

La firme américaine, qui a « contribué » à cette restauration garde le silence sur le budget qu’elle y a consacré. (Article Le Parisien du 14-03-2012).

 

DES BASSINS D’EAU NON POTABLE RECONVERTIS EN SQUARES ET LOGEMENTS

Le maintien et la refonte du réseau construit sous Haussmann, constitué d’une dizaine de réservoirs et quelque 1 700 km de canalisations, doivent être votés lundi au Conseil de Paris.

Urbanisme. Des appartements et des espaces verts édifiés en lieu et place de réservoirs d’eau ? C’est l’option à laquelle réfléchit très sérieusement la Mairie de Paris, alors que la demande de logements explose dans la capitale.

Trois bassins, situés à Grenelle (XVe), Auteuil et Passy (XVIe), sont concernés par cette opération d’urbanisme inédite. « L’idée serait par exemple de créer des logements, dédiés notamment aux étudiants, un square de proximité et quelques équipements publics comme une crèche ou une halte-garderie à la place du bassin de Grenelle, dont l’emprise au sol s’élève à 3 240 m² », détaille-t-on au cabinet d’Anne Hildago, l’adjointe au maire en charge de l’urbanisme.

QG de la Gestapo

Plus vaste, les deux autres sites retenus sont aussi plus complexes à reconvertir : « il faudra tenir compte du caractère patrimonial et historique des lieux », confie-t-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo. Le bassin d’Auteuil abrite en effet une belle structure métallique. Celui de Passy fut l’un des QG de la Gestapo. Ici, les sous-sols pourraient être conservés en partie tandis que quelques logements et des espaces verts viendraient s’implanter au-dessus. « Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de tours, rassure le cabinet de l’adjointe. L’objectif est de s’adapter à la morphologie de chaque site. De toute façon pour l’instant, on est encore très en amont dans la réflexion ».

Car ce projet fait en réalité partie d’un programme bien plus large : celui du maintien et de la reconfiguration du réseau d’eau potable, qui doit être acté ce lundi au Conseil de Paris. Conçu sous Haussmann, intégrant 1700 km de canalisations en plus d’une dizaine de réservoirs, alimenté par l’eau grossièrement traitée du canal de l’Ourcq et de la Seine, ce réseau était en sursis depuis les années 1980. « Après plusieurs expertises, on est arrivé à la conclusion que l’abandonner obligerait à nettoyer tous les trottoirs et les égouts, à arroser l’ensemble des espaces verts et à remplir les lacs des bois de Vincennes et de Boulogne avec de l’eau potable », détaille Anne le Strat, adjointe au maire en charge de l’eau et de l’assainissement. Pas franchement écologique, c’est sûr. Surtout, le démantèlement du réseau coûterait la bagatelle de 50 à 60 millions d’euros. Impensable en pleine crise économique.

Certes, la rénovation nécessitera tout de même un investissement de 8 millions d’euros. Mais cette modernisation devrait permettre de récupérer du foncier en plus d’optimiser l’arrosage des parcs et jardins. Actuellement, cette opération nécessite le recours à près de 75 % d’eau potable. « C’est quand même un comble d’utiliser de l’eau chlorée sur les plantes » s’agace Anne le Strat. En outre, de nouveaux usages pourraient être développés : récupérer l’eau de pluie, renaturaliser la capitale en y implantant des petits « ruisseaux urbains » ou rafraîchir la ville, comme à Tokyo, en arrosant la chaussée lors de pics de chaleur. Une piste à ne pas négliger : en 2003, lors de la canicule, Paris avait affiché 8° de plus que la banlieue… (Article Caroline Sallé - Le Figaro du 19-03-2012).

 

1er arrondissement

346 RUE SAINT-HONORE

DP-075-101-12-V-0005 — Date d’enregistrement : 05-01-2012.

Pét. : Mme CHARVET Céline.

Création d’une terrasse avec pose de garde-corps après démolition de la toiture. S.H.O.N. démolie : 5 m2.

A proximité de la place Vendôme, un premier immeuble est construit en 1701 par le maître maçon Jérôme Rousseau sur des terrains restant du lotissement de l’hôtel de Vendôme. L’immeuble actuel présente un aspect de la fin du XVIIIe siècle, qui résulte sans doute d’une reconstruction à la fin du règne de Louis XVI, comme en témoignent le décor de la façade et les garde-corps de style néoclassique ou bien encore le grand escalier.

Toujours élevé de deux étages carrés principaux sur un socle commercial à deux niveaux, l’immeuble n’a pas été surélevé et a conservé son comble ancien, brisé côté rue et à faible pente côté cour, aujourd’hui aménagé en habitation, et recouvert de zinc. Le projet actuel sollicite la possibilité de démolir une partie du comble côté cour de manière à aménager une petite terrasse entre l’ancienne lucarne à foin et le mitoyen. Cela entraînera la suppression de deux pannes de la charpente d’origine de l’immeuble. Autour de la cour, les toitures ont déjà été modifiées (surélévation du bâtiment du fond, création d’une terrasse). (Mairie de Paris-Texte DHAAP du 06-03-2012).

Dans sa séance du 06-03-2012, la Commission du Vieux Paris a examiné la demande préalable et a émis une résolution : considérant la situation très spécifique de l’implantation de la terrasse projetée, envisagée côté cour, à l’abri d’une importante souche de cheminée, qui la rendra peu visible, la Commission ne s’est pas opposée à ce projet qui ne semble pas impliquer de destructions importantes sur la charpente d’origine. (Mairie de Paris-BMO du 10-04-2012).

 

2e arrondissement

6 RUE DE HANOVRE

DP-075-102-12-V-0031 — Date d’enregistrement : 10-02-2012.

Pét. : M. Franck DATTEE, Société Foncière Lyonnaise.

Réaménagement intérieur d’un bâtiment de bureau, de 8 étages sur 4 niveaux de sous-sols, avec suppression d’escaliers, mise en conformité des ascenseurs avec rehausse de la gaine d’ascenseur en façade sur cour, après démolition des parties correspondantes, implantation de locaux techniques en sous-sol et création d’une trémie technique du R-2 au R+8, réfection de l’étanchéité de la toiture-terrasse avec dépose des équipements techniques, remplacement des garde-corps et suppression des installations techniques et conduits de la cour intérieure. S.H.O.N. à démolir : 169 m2. S.H.O.N. créée : 47 m2.

La rue du Hanovre a été créée en 1780 et prolongée en 1795. C’est dans cette rue qu’a été fondé en 1888 le Pari Mutuel (Dictionnaire des rues de Paris).

Au n° 6, l‘immeuble a été construit en 1908 par l’architecte Adolphe BOCAGE. La façade en grès flammé est signée d’Alexandre BIGOT.

La déclaration préalable concerne des travaux à l’intérieur de l’immeuble de bureaux ; aucun n’est prévu en façade bien que cette dernière soit sale mais en bon état.

On peut espérer que les travaux projetés ne nuiront pas aux parties patrimoniales de ce très bel immeuble Art nouveau. (Voir photo en haut de page).

 

4e arrondissement

60 RUE QUINCAMPOIX – 139 RUE SAINT-MARTIN

DP-075-104-12-V-0035 — Date d’enregistrement : 27-01-2012.

Pét. : M. Bastien LEFLERE, EXKI NATURAL FRESH & READY.

Modification de la devanture sur rue et de la façade sur cour en vue de l’implantation d’un restaurant avec démolition des allèges et pose de stores.

PC-075-104-12-V-0004 — Date d’enregistrement : 13-02-2012.

Pét. : M. COURY Frédéric, STE FEDERATION DE GYM SUEDOISE. —Arch. : M. LUTHI Yves, 8, rue des Mariniers, 75014 PARIS.

Modification des façades sur rue et cour avec transformation de fenêtres en portes, création de 2 grilles de ventilation dans le sol de la cour, création d’une trémie d’escalier au rez-de-chaussée et agrandissement d’une souche de cheminée en toiture. Immeuble concerné par une inscription au titre des monuments historiques en date du 12-04-74. S.H.O.N. à démolir : 15 m2.

L’ensemble des bâtiments ouvre sur la rue Quincampoix et sur la rue St Martin. D’après le dossier étudié à Morland, les travaux concernent l’aménagement d’un restaurant dans le bâtiment bordant la rue Quincampoix, qui est ISMH depuis 1974 et publié dans le PSMV. Et c’est là qu’est le problème. En effet, en dehors des aménagements intérieurs, il est surtout prévu de transformer les 5 fenêtres en RDC sur rue en portes, ce qui est inacceptable dans ce type de bâtiment (Hôtel XVIIIe). Nous ne pouvons que donner un avis défavorable à ce projet.

 

5e arrondissement

5 RUE DE LA BUCHERIE

DP-075-105-12-V-0034 — Date d’enregistrement : 14-02-2012.

Pét. : M. TAHIR Derradji.

Déplacement de la verrière avec démolition partielle du plancher du 1er étage. S.H.O.N. à démolir : 5 m2 S.H.O.N. créée : 5 m2.

Le projet propose certainement une refonte du RDC et de sa vitrine au vu de l’intitulé (le projet n’étant pas consultable à Morland). On peut espérer que l’entrée typique de ces vieilles habitations sera préservée avec sa poutre porteuse latérale, témoignage des moyens de construction de l’époque. Il y a effectivement dans cette rue de la Bûcherie, une des plus anciennes de Paris, une typologie d’appartement à protéger et à mettre en valeur. Nous espérons que le projet ira dans ce sens.

 

8e arrondissement

117 BOULEVARD HAUSSMANN

PC-075-108-12-V-0007 — Date d’enregistrement : 30-01-2012.

Pét. : M. Yves de MONTFORT, S.A.S. DU 117-119, BD HAUSSMANN. — Arch. : M. Alain-Dominique GALLIZIA, 39 quater, rue de la Belle Feuille, 92100 BOULOGNE BILLANCOURT.

Restructuration d’un bâtiment de bureau de 4 étages sur 2 niveaux de sous-sol, sur rue et cour, avec déplacement d’escaliers et création d’un ascenseur, démolition et reconstruction de planchers au 1er étage et à l’entresol, fermeture de la courette aux 3e et 4e étages, réfection de la toiture avec création d’une verrière, d’un châssis de désenfumage et implantation d’appareils de climatisation versant cour, démolition de murs porteurs, de planchers, d’allèges, de parties de toiture et de la cage d’ascenseur en façade sur cour, ravalement des façades et création d’une verrière au ras du sol de la cour. S.H.O.N. à démolir : 198 m2. S.H.O.N. créée : 181 m2. S.T. : 955 m2.

Selon le dossier étudié à Morland, cet ensemble, datant de la fin du XIXème siècle, est composé de 3 volumes en continuité : un bâtiment sur rue de 4 étages, un bâtiment latéral de 4 étages et un bâtiment en fond de parcelle, tous élevés sur 2 niveaux de sous-sol. Ces bâtiments ont été modifiés à différentes époques et ont fait récemment l’objet d’autorisations de travaux.

Cette demande de permis est faite en régularisation de PC et PD de 1998 et 1999, suite au refus de certificat de conformité du PC 075-008-98-V-8299 délivré le 7 août 2003, aux motifs suivants :

Modification des façades : conservation d’anciennes baies révélées par la démolition du volume d’ascenseur extérieur ; modification de l’aspect esthétique du RDC ;

modification de l’aspect de la cour extérieure : suppression d’une fontaine suite à l’agrandissement de l’éclairage zénithal des bureaux situés au R-1 ;

installation d’un imposant dispositif de climatisation en toiture ; changement d’implantation des escaliers.

Certaines variantes par rapport au PC initial sont acceptées, d’autres refusées. Presque toutes les modifications sont internes sauf pour la fontaine (qui doit être réinstallée à la place initiale dans la cour) et le pavage de la cour, qui devait être en pavés et sera, finalement, en comblanchien, ce qui est un peu dommage. De plus, l’impact des appareils de climatisation sur le bâtiment latéral devra être moins volumineux.

 

9e arrondissement

26 AU 26B PLACE SAINT-GEORGES – 5 RUE LAFERRIERE

DP-075-109-12-V-0026 — Date d’enregistrement : 20-01-2012.

Pét. : Mme LENEVEU Guillemette, STE UNAF.

Ravalement des murs bahuts des clôtures avec réfection et mise en peinture des barreaudages, ravalement des soubassements, remplacement de la porte à rez-de-chaussée sur rue et réfection de la cour pavée.

La parcelle est traversante et l’accès principal se fait sur la place Saint-Georges. Deux immeubles y sont implantés et accolés mais bien différents dans leur architecture. Comme tous les immeubles de la place circulaire, ils sont situés en retrait de la rue avec une même clôture tout autour. Les travaux prévus dans la déclaration préalable seront bienvenus, tant pour la clôture que pour la cour actuellement recouverte de gravillons avec de vilaines circulations en ciment. Par contre, notre rapporteur a eu du mal à situer la porte qui doit être remplacée. Le bâtiment (sans doute un hôtel particulier), en entrant dans la cour à gauche est de très belle facture et sa porte est, a priori, en bon état.

De toute façon, tous les travaux sur cette place sont surveillés.

 

11e arrondissement

35 AU 37 RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE

PC-075-111-12-V-0006 — Date d’enregistrement : 20-01-2012.

Pét. : M. ZAGHDOUN David, S.C.I. DU PONT DE SOLFERINO. — Arch. : STE EQUILIBRE

ARCHITECTES, 105, rue de Charenton, 75012 PARIS.

Réfection de la couverture et ravalement de la façade sur rue avec dépose du bardage au 1er étage et modification de la façade à rez-de-chaussée. Immeuble concerné par une inscription au titre des monuments historiques en date du 09-10-1996.

Du 31 au 39 rue du Faubourg Saint-Antoine, 5 numéros, 6 immeubles, 1 maison de maître… Au début de la rue du Faubourg Saint-Antoine s’alignent six petits immeubles quasiment identiques. C’est un lotissement du XVIIe siècle. Jean Bricart, charpentier ordinaire du roi, a fait construire ces six maisons dans les années 1660. Au centre de cet ensemble, s’ouvre un passage cocher qui conduit à une cour à l’arrière. Sur cette cour donne une maison de maître, également construite pour Jean Bricart. À l’origine, elle disposait d’un jardin. Mais au fil du temps, cette fonction résidentielle a laissé place aux activités artisanales. Le jardin a été remplacé par un « chantier » de bois (lieu où l’on entreposait du bois de charpente ou de chauffage) et des ateliers ont envahi la cour. Le plus impressionnant de ces nouveaux bâtiments installés sur la cour est un grand édifice en brique, béton et pan de fer, haut de sept étages. Il a été élevé en 1930 par l’architecte Eugène Boucher pour servir de magasin de meubles. Cet ensemble illustre donc d’une manière exemplaire l’évolution urbaine du faubourg Saint-Antoine du XVIIe siècle aux années 1930. (Site Internet IDF-Fr-Patrimoine-et-inventaire)

Compte tenu de l’inscription au titre des MH, la présence du bardage est particulièrement incongrue : une dépose s’impose effectivement ! Les immeubles mitoyens faisant partie de la même inscription ont été moins défigurés, mais mériteraient aussi un ravalement de façade qui rendrait à l’ensemble une partie de l’unité qui fut la sienne à l’origine. Il faudra veiller à ce que l’enlèvement du bardage permette de faire réapparaître la forme d’arcade autour des fenêtres, et à ce que la façade à RDC ne vienne pas tout gâcher Le projet présenté à Morland nous laisse espérer le meilleur.

 

32 RUE LEON FROT – 128 RUE DE CHARONNE

DP-075-111-12-V-0075 — Date d’enregistrement : 13-02-2012.

Pét. : M. Abdel Krim SEKOURI, S.C.I. FROT CHARONNE.

Création d’un bandeau au niveau du 1er étage côté rue, pose d’un caisson sur le rideau métallique du bar et réfection des soubassements.

 D’après Wikipedia, Léon Frot habita au n° 32, rue Léon Frot ! Un peu d’histoire : Artisan, conseiller municipal du 11e arrondissement et conseiller général de la Seine, il fut arrêté par les autorités françaises au début de la Seconde Guerre mondiale en tant que communiste à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Interné dans un camp, il fut livré aux Allemands comme otage et fusillé le 13 janvier 1942 à Clairvaux.

Les travaux projetés concernant cette déclaration préalable ne visent que la partie commerciale du bâtiment, donc cela ne devrait pas bouleverser les façades actuelles du bâtiment. Dans son dictionnaire historique des rues de Paris, J. Hillairet montre une photo de cet immeuble ancien en 1960 : il possédait alors des volets, ce qui lui donnait un caractère plus faubourien.

 

61 AU 65 BOULEVARD DE CHARONNE

PC-075-111-11-V-0063 — Date d’enregistrement : 23-12-2011.

Pét. : Mme Hélène SCWOERER, PARIS HABITAT OPH. — Arch. : CABINET BROSSY & ASSOCIES, 61, av. Philippe Auguste, 75019 PARIS.

Construction d’un ensemble de bâtiments 3 à 8 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation (106 logements) de commerce (191 m2), d’une crèche (66 berceaux), d’une maison de santé et d’une maison d’accueil pour adultes vieillissants (22 logements), d’un parc de stationnement (79 places - 1 906 m2) et pose de panneaux solaires (144 m2). S.H.O.N. créée : 10 475 m2. S.T. : 4 598 m2. Hauteur du projet : 26m.

Le dossier consulté à Morland montre un projet d’immeuble dont les façades nord sont organisées en gradins avec terrasses plantées et façades d’ateliers. La façade boulevard de Charonne comporte une volumétrie de transition entre le R+13 et l’ancien poste électrique Nation de Charonne construit en 1930 et désaffecté en 1990. Il attend une reconversion. Le projet d’immeuble est résolument moderne, mais sans provocation. Il s’intègrera bien dans l’alignement des immeubles existants.

 

62 AU 62B RUE OBERKAMPF

PD-075-111-11-V-0008 — Date d’enregistrement : 03-01-2012.

Pét. : M. Daniel SCHNEIDER, R.I.V.P.

Démolition d’un ensemble immobilier à rez-de-chaussée et 3 étages, sur rue et cour.

Cette parcelle a été lotie progressivement à partir du fond où s’élevait initialement un ensemble d’ateliers autour d’une cour carrée. Entre 1820 et 1840, un bâtiment placard d’un étage comptant dix travées, destiné à abriter des chambres, est édifié en aile à droite en retrait de l’alignement. Il est complété en 1849 par l’immeuble sur la rue Oberkampf. Destiné au même usage –le logement d’ouvriers en chambres simples- ce bâtiment sur rue, double en profondeur, est élevé sur caves d’un rez-de-chaussée (à deux boutiques) et de trois étages carrés plus comble.

Ce nouvel immeuble sur rue ne possède pas de façade arrière à proprement parler mais est imbriqué, sans doute par souci d’économie, avec aile existante réutilisée et desservie, de façon contournée, par le nouvel escalier.Une dernière construction est ajoutée en 1869 en aile à gauche au-dessus du passage menant aux ateliers du fond. Le programme ne varie pas : « trente-neuf fenêtres de 1e classe et treize de 2e classe » donnent, en vis-à-vis de la première aile, au-dessus de l’étroite cour centrale bientôt couverte d’une verrière. Les mêmes locaux, qui n’ont été ni modernisés ni entretenus, étaient encore exploités récemment par un hôtel qui vient de cesser son activité. La démolition de l’ensemble est demandée, au profit d’un programme de construction de logements sociaux. (Maire de Paris-Texte DHAAP du 06-03-2012).

 

Dans sa séance du 06-03-2012, la Commission du Vieux Paris a émis un vœu pour demander la conservation du bâtiment sur rue, daté de 1849, compte tenu de sa représentativité et de la parfaite inscription de sa façade dans le paysage de cette section de la rue Oberkampf. (Maire de Paris-BMO du 10-04-2012).

Suite à ce vœu, une visite complémentaire a été effectuée sur place qui a révélé que la démolition des ailes en retour côté cour entrainerait pour le bâtiment sur rue la nécessité d’une reprise totale de sa façade arrière et de ses planchers portés, compromettant la cohérence du bâtiment dont la conservation a été demandée. (Mairie de paris-Extrait texte DHAAP du 13-04-2012).

Compte-tenu de ce qui précède, la Commission du Vieux Paris, dans sa séance du 13-04-2012 a levé son vœu et a accepté la démolition de l’immeuble sur rue.

Il est toujours regrettable de voir un immeuble ancien promis à la démolition. Quelle architecture d’immeuble va être proposée à sa place ? Dossier à suivre….

 

13e arrondissement

21 AVENUE STEPHEN PICHON – 2X IMPASSE DU PETIT MODELE

PC-075-113-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 10-02-2012.

Pét. : Mme, M. MALBET François et Katell. — Arch. : M. BANG ARCHITECTES -

M. GAUDARD Nicolas, 4, cité Leroy, 75020 PARIS.

Surélévation de 2 niveaux d’une maison de ville d’un étage sur rue et impasse après démolition de la toiture. S.H.O.N. créée : 90 m2.

Selon le dossier consulté à Morland, le projet architectural consiste (après dépose de la toiture existante en zinc) à venir « poser » une surélévation de deux niveaux sur la bâtisse existante, ce qui permettra aux propriétaires d’agrandir leur surface habitable. A cette occasion la maison existante d’un étage sera entièrement ravalée (enduit blanc) et les menuiseries extérieures seront remplacées par des fenêtres en aluminium blanches : un mur sera également édifié au-dessus de la porte donnant sur l’impasse en lieu et place de la verrière en polycarbonate existante, il sera percé d’une fenêtre similaire à celles qui existent sur la façade. L’écriture architecturale contemporaine fait échos à la collection de petits édifices installés le long de l’impasse du Petit Modèle (maisons anciennes à toit en pente, villa contemporaine avec bardage en bois, etc.). La structure de la surélévation est prévue en panneaux de bois massif (mélèze) préfabriqués selon un caractère durable et écologique du bois.

Cependant, l’architecture proposée pour cette surélévation restera malgré tout un peu trop visible par rapport aux bâtiments environnants

 

14e arrondissement

16B RUE DE LA SABLIERE

PC-075-114-12-V-0006 — Date d’enregistrement : 20-01-2012.

Pét. : M. Jérôme BEAUNIER. — Arch. : S.A.R.L. ZOOMFACTOR ARCHITECTES, 3, rue Lacepède, 75005 PARIS.

Surélévation d’un niveau d’une maison de ville d’un étage, sur rue, après démolition de la toiture et démolition partielle de la façade. S.H.O.N. créée : 54 m2. S.T. : 55 m2. Hauteur du projet : 12 m.

Un premier PC, à l’identique, avait été déposé le 28/10/11, sans doute sans suite (voir Sauv’Dernière n° 239 de Janvier 2012). Selon le dossier consulté à Morland, ce nouveau projet se propose de traiter une séquence typiquement parisienne.

Cette maison est la plus ancienne des constructions mitoyennes. Elle date de la fin du XIXe siècle. Il s’agit de remodeler l’image de cette maison en créant un étage supplémentaire et une terrasse jardin. Le vocabulaire des « années 30 » d’encadrement et de fenêtres verticales étroites est repris pour l’extension. Un bow-window permettra de raccorder l’ancien nu de la façade situé en retrait de la rue au bâtiment du 16 afin de ne pas créer de rupture trop forte. Cette maison, évocatrice de l’époque artisanale, sera transformée en module moderne, sobre ; le bow-window semble être un élément important par l’augmentation de l’habitat fourni, ainsi que du nivellement avec l’immeuble prévu au n° 16, afin d’apporter un volume sur la façade. Il va malheureusement encastrer la maison du 18 et l’isoler totalement. En conclusion, ce projet de surélévation donne plutôt à cette maison un aspect de petit immeuble.

 

2X RUE ALFRED DURAND-CLAYE – 198 RUE RAYMOND LOSSERAND

PC-075-114-12-V-0009 — Date d’enregistrement : 13-02-2012.

Pét. : M. LEBLANC Olivier, STE S.G.I.M.. — Arch. : MM. FAY + GRAVES Jean- Nicolas et Julien, 15, rue Lacharrière, 75011 PARIS.

Réhabilitation avec surélévation d’un niveau d’un bâtiment de 3 étages sur un niveau de sous-sol à destination d’habitation et de commerce avec changement de destination partiel du local commercial en locaux poussettes et poubelles, pose d’une isolation thermique extérieure, transformation des réserves en sous-sol en locaux techniques, pose de panneaux thermiques en toiture (17 m2), création d’un plancher dans les combles, démolition de l’appentis à rez-de-chaussée sur cour, démolition partielle et reconstruction du plancher du rez-de-chaussée et modification de la devanture à rez-de-chaussée sur rue. S.H.O.N. à démolir : 54 m2 S.H.O.N. créée : 126 m2.

Selon le dossier étudié à Morland, l’objet du PC est la rénovation d’un immeuble et la création de 8 logements locatifs sociaux. Les travaux concernent principalement : l’isolation par l’extérieur du bâtiment et la pose d’un parement brique, la surélévation du niveau des combles existants, le remplacement de la couverture tuile existante par une couverture zinc, la mise en place de panneaux solaires, la reprise de l’ensemble des fluides, la création de locaux communs et techniques, une nouvelle répartition du cloisonnement des appartements à chaque niveau.

L’isolation sur les façades sur rue sera recouverte d’une enveloppe constituée d’un appareillage de brique bicolore allant de l’ocre rouge à l’ocre jaune. La façade sur cour sera en maçonnerie enduite. La nouvelle toiture sera une couverture en zinc de teinte quartz zinc. En façade sur rue, des baies de mêmes proportions que les fenêtres des étages inférieurs seront créées au dernier niveau.

La brasserie est hors projet de réhabilitation de l’immeuble. La destination du local commercial n’est pas connue à ce jour.

Nous ne pouvons qu’être sensibles au souci de continuité des façades avec celles des bâtiments voisins en utilisant la brique de couleur proche. Toutefois, il est à craindre que ce choix, en plus de la surélévation, change radicalement le caractère faubourien de cet immeuble, et c’est plutôt regrettable et inacceptable ! Quant aux cheminées parisiennes sont-elles aussi appelées à disparaître ?

 

15e arrondissement

1 AU 15 RUE LACRETELLE – 393X RUE DE VAUGIRARD

PC-075-115-09-P-0050-01 — Date d’enregistrement : 14-02-2012.

Pét. : M. Frédéric DARDEL, Université René Descartes - Paris V. — Arch. : M. Pascal QUERE, 20 rue Archereau, 75019 PARIS.

Surélévation de la toiture et de l’édicule ascenseur, modification partielle du parement de façade sur la rue de Vaugirard, réfection du parvis d’entrée et pose de rampes d’accès rue Lacretelle, suppression des claustras en façade côté cour, prolongement de la passerelle suspendue avec remplacement de l’escalier par une échelle à crinoline, modification de châssis, portes et garde-corps, aménagement des espaces verts avec pose de terrasses bois et de bancs, et création de 12 places de stationnement (au lieu de 17). Modificatif au PC no 075 115 09 P 0050 délivré le 25-11-2009.

La rue Lacretelle a été ouverte en 1928. L’immeuble qui abrite l’Institut régional d’éducation physique de Paris, appelé aujourd’hui "UFR STAPS", dépendant de l’université Descartes Paris V, a été construit en 1937 par l’architecte P. Mesnier. Son style est vaguement gothisant et son porche Art déco. De nombreuses adjonctions ont été faites, pour des salles de sport et gymnases, donnant un ensemble assez hétéroclite ; certains aménagements semblent avoir déjà été réalisés (cour), sans doute lors de la délivrance du premier PC en 2009. A priori, nous ne pensons pas que les travaux projetés auront une incidence sur l’ensemble du bâtiment. Les façades sur rue ont été refaites, mais celles sur cour sont sales et en mauvais état.

 

25 AU 27 AVENUE ALBERT BARTHOLOME – 5X AU 7X AVENUE DE LA PORTE DE PLAISANCE – 58 BOULEVARD LEFEBVRE

PC-075-115-12-V-0007 — Date d’enregistrement : 31-01-2012.

Pét. : Mme SCHWOERER Hélène, PARIS HABITAT OPH. — Arch. : CABINET BRS ARCHITECTES INGENIEURS, 80, rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 PARIS.

Construction de 2 bâtiments (A et B) sur rues. Lot A : bâtiment de 9 étages sur 2 niveaux de sous-sol à destination d’habitation (48 logements créés), de stationnement (36 places créées) et de caves en sous-sol. Lot B : bâtiment de 6 à 9 étages sur 3 niveaux de sous-sol à destination d’habitation (151 logements sociaux créés), de commerce, de crèche, de stationnement (178 places créées) et caves en sous-sol. S.H.O.N. créée : 16 115 m2. Hauteur des bâtiments : 29 et 32 m.

Dans sa séance du 01-10-2009, la Commission du Vieux Paris a émis la recommandation que soit inscrit au cahier des charges du futur concours d’aménagement de l’ancien site du laboratoire central des Ponts-&-Chaussées, le possible réemploi de l’immeuble bâti par Raymond Gleize, Coquet et Robert Joly en 1959-1963, notamment son socle en béton brut de décoffrage extrêmement soigné. (Maire de Paris-BMO du 06-11-2009)

En 2010, un permis de démolir (PD-075-115-09-V-0008) avait été déposé (voir CR n° 220 Sauv’Dernière d’Avril 2010).

D’après le dossier consulté à Morland, la plupart des bâtiments de l’ancien laboratoire central des Ponts-&-Chaussées sont promis à la démolition pour être remplacés par des immeubles d’habitation, sauf le bâtiment sur le boulevard Lefebvre – il semblerait que Paris Habitat ait suivi la recommandation de la Commission du Vieux Paris.

Ce projet soulève des questions de la part de notre rapporteur :

- Pourquoi ne pas garder les bâtiments existants pour les convertir en logements ? Cette solution serait peut-être plus économique.

- On constate également que tout ce qui a été construit dans les années 1950, 1960 et 1970 est souvent considéré sans intérêt et en conséquence la destruction ne dérange personne. Peut-être devrions nous regarder l’architecture des années 50-70 avec moins de préjugés.

Le quartier concerné par ces futures constructions pose un problème de ghettoïsation. Il a déjà 90 % de logements sociaux et les quatre quartiers environnants en ont 56 %. La moyenne pour le XVème arrondissement est de 16 %. Il est vrai que Paris a un besoin désespéré de logements sociaux, mais ne serait-il pas plus judicieux d’éviter la concentration de ces bâtiments dans les mêmes lieux.

En conclusion, la parcelle de l’ancien laboratoire central des Ponts-&-Chaussées va être densifiée au maximum ! Est-ce une bonne chose ?

 

16e arrondissement

154 AU 154B AVENUE VICTOR HUGO

PC-075-116-12-V-0006 — Date d’enregistrement : 27-01-2012.

Pét. : M. François de LAS CASES, SEFRI-CIME ACTIVITES & SERVICES. — Arch. : ATELIERS

115 ARCHITECTES, 115, av. Jean-Baptiste Clément, 92100 BOULOGNE BILLANCOURT. Construction d’un bâtiment d’habitation (21 logements créés dont 5 logements sociaux), de local cultuel à rez-de-chaussée et de stationnement (26 places - 888 m2), sur rue et jardin, de 9 étages sur 2 niveaux de sous-sol, après démolition des bâtiments d’habitation existants. S.H.O.N. à démolir : 1 987 m2. S.H.O.N. créée : 2 354 m2. S.T. : 654 m2.

Dans sa séance du 08-07-2011, la Commission du Vieux Paris avait examiné le projet de démolition de ces anciens bâtiments paroissiaux et demandé une étude historique permettant de documenter les bâtiments, afin d’éclairer et d’orienter toute décision sur le devenir de cet ensemble.

Au vue de cette étude historique, la Commission du Vieux Paris, dans sa séance du 13-04-2012, a validé la démolition totale des bâtiments.

Un premier PC a été déposé en Mai 2011 (voir CR n° 234 Sauv’Dernière de juillet 2011).

Le nouveau dossier étudié à Morland présente un étonnant travail de documentation, surtout quand on sait que cet ancien hôtel particulier construit sur la Plaine de Passy en 1868, est voué à la destruction complète en 2012. On y trouve tous les actes notariés de la parcelle depuis la création de la Plaine, les plans et dessins des architectes pour les constructions successives, l’historique détaillé des propriétaires. On remarque que le perron arrière a été démoli. L’immeuble est actuellement la propriété de la Paroisse St Honoré d’Eylau et accueille de jeunes travailleurs depuis 1932. Une réhabilitation en 1980 l’a définitivement banalisé. Il ne répond plus ni au programme d’habitation actuel, ni aux normes. Le 154 B n’est qu’une simple travée ajoutée sur l’ancien accès du jardin, et fait office de porche d’entrée pour une cour encombrée de deux bâtiments en angle à décor de brique.

L’objet du permis est la construction d’un immeuble de logement en R+8 avec duplex en R+9, avec des logements sociaux en niveaux 1 et 2, privés de 3 à 8. En RDC sur deux niveaux de s/s, un local cultuel (CINASPIC) donnant sur l’avenue.

Le projet présente une difficulté d’insertion dans un environnement très Haussmannien : un immeuble d’Henri Sauvage à proximité, peu d’architectures modernes. Recherche de raccord des alignements en façade et reprise de l’héberge. Lignes simples, mais volumes avec décrochements du R2 au R6, en rupture avec le soubassement, balcons et oriels marquant un débord. Derniers niveaux en retrait avec terrasses plantées. Jardin arboré agrandi.

On peut toutefois avoir quelques regrets pour l’ancienne demeure si malmenée, devenue banalement triste.

 

17e arrondissement

7 AU 9 RUE WALDECK ROUSSEAU

PC-075-117-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 17-01-2012.

Pét. : M. SCHNEIDER Daniel, R.I.V.P. — Arch. : Mme PLET Véronique, 29 rue Miguel Hidalgo, 75019 PARIS.

Changement de destination d’un bâtiment de 7 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rues, à usage d’habitation, d’hôtel meublé et de commerce à rez-de-chaussée partiellement conservé, en résidence sociale pour migrants (60 logements), avec démolitions partielles de plancher à tous les niveaux, remplacement des menuiseries extérieures, création de balcons au dernier étage côté rue Waldeck-Rousseau, implantation d’une cage d’ascenseur en saillie côté voie privée et réfection de la couverture. S.H.O.N. à démolir : 41 m2. S.H.O.N. créée : 13 m2. S.T. : 308 m2.

Cet immeuble en béton armé de 7 étages et 6 travées fut réalisé en 1906 par l’architecte Armand ALLENDY. Il est le témoignage d’une application précoce du béton armé pour un hôtel formé d’une douzaine de chambres par niveau, réparties autour d’un escalier central ajouré qui distribue les 7 étages identiques. Les seuls motifs qui ponctuent la façade sont les petits fenestrons des sanitaires et des jardinières en allèges. Une telle réalisation annonce l’architecture fonctionnelle et sobre de l’entre-deux-guerres.

Le projet consulté à Morland prévoit une réhabilitation du bâtiment pour un changement de destination (un foyer pour migrants remplacera l’hôtel meublé actuellement inoccupé). La façade sera simplifiée par suppression des jardinières en béton et les fenestrons remplacés par des pavés de verre. La taille des fenêtres sera réduite par la pose de panneaux colorés et l’escalier démoli et reconstruit aux normes actuelles. Cette adresse a déjà fait l’objet d’une visite d’un membre de notre groupe « sauvegarde » en déc. 2011. La simplification de la façade permettait une isolation thermique par l’extérieur. L’immeuble est en mauvais état extérieur mais sa structure est bonne. Il a grand besoin d’être réhabilité.

La Commission du Vieux Paris a examiné ce dossier le 6 mars 2012 et a émis un vœu. « Prenant en compte la précocité de cet immeuble au regard de l’histoire de l’utilisation du béton dans la construction de logements à Paris, la Commission du Vieux Paris a demandé la conservation et la restauration de sa façade, en particulier des jardinières et des menuiseries, qui participent pleinement de son identité. Elle a également demandé que le ravalement respecte la nature de ce matériau et qu’aucun enduit de couleur ne soit employé » (Mairie de Paris-BMO du 10-04-2012).

Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette demande qui évitera la création d’une façade plate et banale.

 

13BX BOULEVARD BERTHIER – 155 RUE SAUSSURE – 152 RUE DE TOCQUEVILLE

PC-075-117-12-V-0004 — Date d’enregistrement : 17-01-2012.

Pét. : Mme GIRAUD Muriel, S.N.C. BD BERTHIER. — Arch. : CABINET CARRE D’ARCH BARADE ET SENLIS ARCHITECTES ASSOCIES, 28, rue Vergniaud, 92300 LEVALLOIS PERRET.

Construction d’un bâtiment d’habitation de 6 étages sur rues et boulevard après démolition totale d’une station-service. S.H.O.N. créée : 1 737 m2.

Un premier PC avait été déposé en Août 2010 (voir CR n° 225 d’Octobre 2010).

Le garage actuel, désaffecté, est situé à l’intersection du bd Berthier, de la rue de Tocqueville et de la rue de Saussure. Le projet prévoit la démolition de ce garage et la construction d’un immeuble d’habitations et commerce à RDC. Le bâtiment s’inscrit le long des 3 voies et dégage un cœur d’ilot qui sera traité en espace vert sur dalle. Cet immeuble cherche à s’intégrer harmonieusement avec les constructions voisines qui sont majoritairement modernes. L’architecture est moderne mais les façades seront habillées et animées.

Cette nouvelle construction ne pourra qu’améliorer l’aspect de cet angle bien visible.

 

147BIS AU 147TER RUE CARDINET

PC-075-117-12-V-0012 — Date d’enregistrement: 08-02-2012.

Pét. : Mme Régine ENGSTRÖM, Mairie de Paris - D.E.V.E. — Arch. : Atelier François GRETHER, 173, rue de Charenton, 75012 PARIS.

Réhabilitation avec extension et ravalement des façades, après démolitions partielles de planchers, façades et toiture, du bâtiment dit « La Forge », de 1 étage sur 1 niveau de sous-sol, à usage de locaux pour le personnel de la D.E.V.E., dans le parc Martin Luther King, avec changement de destination partiel en restaurant, construction d’un bâtiment commercial d’un niveau reposant sur une plate-forme surplombant les voies ferrées de la petite ceinture avec implantation de 20 m2 de panneaux solaires thermiques et 483 m2 photovoltaïques en toitures-terrasses, création d’une entrée du parc entre les 2 bâtiments et construction d’un bâtiment avec promontoire, côté boulevard Berthier, pour le stockage des fournitures et des engins d’entretiens, après démolition totale du bâtiment existant, création d’un escalier menant du bd au promontoire, et construction de kiosques et d’une fontaine. S.H.O.N. à démolir : 362 m2. S.H.O.N. créée : 773 m2. S.T. : 10 000 m2.

 

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet d’aménagement d’une friche ferroviaire de 54 ha du quartier Batignolles. Autour des quelques 10 hectares du parc Martin Luther-King s’élèvera un quartier conjuguant, dans une mixité sociale et urbaine, des logements et des activités économiques entre les voies ferrés de St Lazare et de la Petite Ceinture. Le nouveau Palais de Justice y sera implanté d’ici 2015. Une dalle recouvrira la Petite Ceinture. Le présent projet concerne les zones suivantes: la Forge, le Belvédère, les kiosques nord et le Promontoire Berthier, en limite nord du parc Martin Luther-King et l’adresse actuelle sur la rue Cardinet n’est pas évocatrice, car les travaux auront lieu au fond du parc, le long de la Petite Ceinture et du Bd Berthier. Notons, à titre d’information, qu’au 147 rue Cardinet, l’ancienne gare de marchandises Cardinet a été conservée et restaurée.

La Forge, construite vers 1850, est un édifice en pierre et brique de 2 niveaux dont un en comble, avec une toiture à 4 pentes couverte de tuiles. Le RDC est ouvert de plain pied du côté du parc, devant un plan d’eau. Ce bâtiment a déjà été réaménagé vers 1990 puis partiellement rénové en 2007 pour accueillir la Direction des espaces verts. Il devra être restauré dans sa totalité, y compris l’étage, pour accueillir un nombre plus important de personnes de ce service et faire place à un espace de restauration. Malheureusement, il sera amputé d’une travée, côté Petite Ceinture, pour créer un accès spécifique du service Espaces verts sur le parc. En extension de la Forge, une plate-forme belvédère sera construite au-dessus des voies ferrées de la Petite Ceinture pour le franchissement du public entre les parties nord et sud du parc. Sur ce belvédère, une seconde activité de restauration sera édifiée.

Des kiosques Nord seront implantés le long d’une allée traversante Est-Ouest qui constitue l’un des axes du parc. Ils seront intégrés dans le parc, telles des « fabriques » dans un jardin. En dehors des accès, les kiosques seront bordés par une végétation dense.

Le promontoire Berthier est composé d’un local technique à l’usage des jardiniers du parc. Le projet se situe à la limite nord du parc sur le Bd Berthier, dans l’axe de la grande allée diagonale du Parc. L’escalier projeté constitue un accès majeur du public au Parc. Ce projet du Promontoire Berthier résout 2 fonctions principales :

- le stockage des fournitures et des engins d’entretien du Parc ainsi que l’accès à la Base Verte Framboisine » de la DEVE.

- l’accès du public au parc depuis le Bd Berthier grâce à deux volées d’escalier. Le local technique du promontoire Berthier sera un ouvrage de génie civil, conçu avec la contrainte du RER C passant en infrastructure. Le bâtiment abritera une aire de stockage et une de stationnement des engins d’entretien. Les murs du promontoire seront dans la continuité du mur de soutènement bordant le Parc le long du Bd Berthier et couverts d’une toiture terrasse revêtue de pavés en granite avec insertion de rails SNCF évoquant l’histoire industrielle du site. Les marches du grand escalier seront en béton préfabriqué de couleur claire.

 

18e arrondissement

54 RUE VAUVENARGUES

PC-075-118-12-V-0007 — Date d’enregistrement : 10-02-2012.

Pét. : M. Stéphane VAN GELDER. — Arch.: MM. Michel DAYOT / Patrice de TURENNE, 34, rue Lebrun, 75013 PARIS.

Surélévation d’1 niveau d’un bâtiment d’habitation de 1 étage et combles sur 1 niveau de sous-sol avec création d’une trémie d’escalier au niveau des combles et d’une verrière en toiture sur cour. S.H.O.N. créée : 95 m2.

La surélévation projetée et la verrière se feront côté cour. En principe, les travaux projetés ne devraient pas avoir d’incidence sur l’aspect visuel du bâtiment sur rue. Il faut reconnaître que le bâtiment et ses mitoyens forment un ensemble harmonieux mais pour combien de temps encore ?

 

19e arrondissement

25B RUE DE BELLEVUE – 28 VILLA FELIX FAURE

DP-075-119-12-V-0026 — Date d’enregistrement : 31-01-2012.

Pét. : Mme Florence et M. Frédéric MARCOUT.

Surélévation de la toiture d’une maison individuelle après démolition de la toiture existante avec création de 4 fenêtres de toit côtés rue et cour, ravalement des façades, ouverture dans le mur pignon d’une baie de fenêtre et création d’une trémie d’escalier au 2e étage.

Un premier PC avait été déposé en Janvier 2011. (Voir CR n° 231 d’Avril 2011).

Dans sa séance du 05-04-2011, la Commission du Vieux Paris s’était prononcée contre la surélévation proposée.

Ouverte en 1913, la villa Félix Faure est l’une des dernières opérations de lotissement de la partie sud du quartier de la Mouzaïa. A l’angle de la rue de Bellevue, qui marque la limite sud du quartier, la maison n° 28 est construite en 1914 par les architectes R. & E. Lemoine, en même temps que sa voisine de droite. Répondant au cahier des charges général du lotissement édicté en 1889, c’est une construction d’un étage, précédée d’une courette, qui comporte un logement par étage.

Redistribuée en habitation individuelle et ravalée au cours du XXe siècle, la maison fait aujourd’hui l’objet d’un projet d’agrandissement par modification de sa toiture. Un premier projet, refusé, visait à remplacer le toit à faible pente par un haut comble brisé couvert de zinc au pignon vitré.

Le nouveau projet, moins conséquent, prévoit un léger rehaussement de la toiture et une modification de son profil. La façade sur la rue de Bellevue serait rehaussée et transformée en pignon pour soutenir une nouvelle couverture traditionnelle, à deux pentes, à l’image de la maison au n° 25. (Marie de paris-Texte DHAAP du 13-04-2012).

Dans sa séance du 13-04-2012, la Commission du Vieux Paris a levé son vœu en acceptant le nouveau projet de surélévation plus respectueux de l’environnement. (Mairie de Paris-BMO non encore publié).

On ne peut que se réjouir de voir qu’un pétitionnaire, dans ce dossier, ait tenu compte des remarques de la Commission du Vieux-Paris.

 

3 AU 5 VILLA DU BOIS D’ORME

PC-075-119-12-V-0007 — Date d’enregistrement : 03-02-2012.

Pét. : Mme Valeria SANCHEZ BEAUTEMPS, S.C.I. PIRINGUNDINO. — Arch. : M. Didier BEAUTEMPS, 32, rue du Temple, 75004 PARIS.

Surélévation d’un étage d’une maison de ville de 1 étage sur 1 niveau de sous-sol, sur jardin, après démolition de la toiture, construction d’une véranda à rez-de-chaussée, modification des escaliers intérieurs avec démolition partielle de plancher, redistribution intérieure, décaissement du sous-sol pour remise à niveau, et démolition totale de l’appentis à rez-de-chaussée. S.H.O.N. à démolir : 26 m2. S.H.O.N. créée : 84 m2. S.T. : 188 m2.

PC-075-119-12-V-0008 — Date d’enregistrement : 03-02-2012.

Pét. : Mme Valeria SANCHEZ BEAUTEMPS, S.C.I. PIRINGUNDINO. — Arch. : M. Didier BEAUTEMPS, 32, rue du Temple, 75004 PARIS.

Construction d’un bâtiment de bureau de 1 étage sur sous-sol semi-enterré, sur passage, avec façade vitrée et terrasse au R+1, après démolition du bâtiment commercial existant avec conservation partielle de ses murs périphériques. S.H.O.N. à démolir : 88 m2. S.H.O.N. créée : 183 m2. S.T. : 188 m2.

DP-075-119-12-V-0030 — Date d’enregistrement : 03-02-2012.

Pét. : Mme Valeria SANCHEZ BEAUTEMPS, S.C.I. PIRINGUNDINO.

Division de la parcelle en 2 lots, en vue de construire.

La villa du Bois d’Orme correspond au 14-16 rue de Romainville. Le 3-5 est composé d’un pavillon d’habitation élevé sur un sous-sol et d’un atelier (ancien cours de danse), une dépendance et une cour . Le tout sera divisé en 2 lots : la maison qui sera la résidence principale et l’actuel atelier qui servira de cabinet pour l’architecte.

Cette maison ouvrière a été construite entre 1890 et 1910. Le projet consiste en la surélévation de 1 niveau de la maison, l’agrandissement du sous-sol, la création au RDC d’un jardin d’hiver vitré donnant sur la cour (+ 58 m² compensés par la démolition des 2 appentis). Il n’y a pas d’ouverture prévue sur le passage et le profil en meulière et enduit blanc de la base sera conservé comme témoin de l’ancien gabarit. Le revêtement de la cour en béton sera remplacé par un caillebotis bois ; les murs périphériques seront végétalisés et l’arbre à haute tige, qui constitue la seule présence végétale du passage très minéral, sera conservé.

L’atelier existant, en très mauvais état de conservation, sera démoli, tout en conservant une partie des murs périphériques ; un atelier, de surface plus importante sera construit, pour accueillir des bureaux et postes de travail architecte, sur un niveau bas en double hauteur avec mezzanine et un étage supérieur, compatible avec les gabarits du passage. La toiture sera à une seule pente, en zinc. Une façade vitrée type atelier, si caractéristiques des passages parisiens, viendra clore le bâtiment dans l’alignement de la voie.

Ce passage sans charme ne peut être qu’amélioré par ces nouvelles constructions même si elles sont assez contemporaines.

 

5 VILLA JULES LAFORGUE – 6 VILLA PAUL VERLAINE

PD-075-119-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 13-02-2012.

Pét. : Mme, M. Ouriel et Myriam BENNAÏM.

Démolition partielle sur cour d’un bâtiment d’habitation du rez-de-chaussée aux combles. S.H.O.N. à démolir : 98 m2.

Nous vous avons parlé de cette maison à deux reprises (voir CR n° 238 Sauv’Dernière de Décembre 2011 et dans le CR n° 240 Sauv’Dernière de février 2012.).

Dans sa version présentée en novembre 2011, la demande envisageait la démolition totale de cette maison. Suite à l’avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France et de la mairie d’arrondissement, la demande a évolué vers une démolition totale à l’exception de la façade sur rue du pavillon. L’effet de « façadisme » qui pourrait en résulter motive cette nouvelle présentation.

Le lotissement de la Villa Jules Laforgue est approuvé par la Ville en 1925, selon un cahier des charges reprenant les prescriptions générales édictées en 1889 pour le quartier de la Mouzaïa. La voie est bordée dans les années suivantes de pavillons élevés d’un étage, avec petite cour à l’avant et jardin à l’arrière. L’architecte F. de Graët a ainsi réalisé les n° 5, 6, 7 et 8 entre 1927 et 1928. L’autorisation de bâtir le n° 5 a été sollicitée par Charles Poirier, capitaine au 12e Tirailleurs le 15 octobre 1927. Il s’agit d’un petit pavillon en brique, simple en profondeur, élevé sur terre-plein d’un rez-de-chaussée et d’un étage, chacun composé de deux pièces principales, desservies par un escalier central. La façade sur la villa est animée par un ressaut central et un appareillage soigné de briques bicolores contrastant avec les linteaux en béton. Côté jardin (qui surplombe la villa Paul Verlaine), la façade est très simple, et aujourd’hui presque entièrement aveugle, la fenêtre du salon du rez-de-chaussée ayant été bouchée. Les dispositions actuelles correspondent exactement au permis de construire de 1928, et la maison est arrivée jusqu’à aujourd’hui malgré un défaut d’entretien certain. En raison de son exiguïté et de son mauvais état, sa démolition totale a été demandée par les nouveaux propriétaires en octobre 2011, au profit d’une habitation neuve plus grande et d’un réaménagement du jardin. Si la CVP ne s’y est pas opposée (séance du 17 novembre 2011), la démolition n’a pas été autorisée, suite aux avis défavorables de l’architecte des bâtiments de France et de la mairie d’arrondissement. Aujourd’hui, le nouveau projet prévoit la conservation de la façade antérieure, seule. (Mairie de paris-Texte DHAAP du 13-04-2012).

Dans sa séance du 13-04-2012, la Commission du Vieux Paris a donné un avis favorable au nouveau projet. (Mairie de Paris-BMO non encore publié).

Il faut également signaler que l’Association des riverains de la Mouzaïa s’est aussi élevée contre la démolition de la maison. Bravo aux défenseurs du Patrimoine !

 

20e arrondissement

34 RUE ETIENNE MAREY – 4 VILLA BAUMANN

PC-075-120-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 25-01-2012.

Pét. : M. Pascal LUQUET. —Arch. : M. Jean-Pierre LAUBAL, 4, rue Saint-Nicolas, 75012 PARIS.

Surélévation d’une maison de ville de 1 étage, sur rue et cour, après démolition partielle de la toiture, avec ravalement de la façade sur rue et modification des baies. S.H.O.N. à démolir : 2 m2. S.H.O.N. créée : 30 m2. S.T. : 160 m2.

 

La façade de la maison sur rue est d’une architecture plutôt simple. La surélévation projetée lui redonnera un peu plus de caractère et s’insèrera très bien dans le paysage de la rue. Des carrières sont signalées dans le secteur mais la maison est en dehors de cette zone.

 

7 AU 9B RUE COURAT

PC-075-120-12-V-0010 — Date d’enregistrement : 15-02-2012.

Pét. : M. Alain KELLER. — Arch. : M. Serge KLIBANER, 27, rue Danton, 93310 LE PRÉ SAINT-GERVAIS.

Construction d’un bâtiment de 5 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage de bureau et de commerce à rez-de-chaussée avec toiture-terrasse végétalisée après démolition de 3 bâtiments. S.H.O.N. créée : 2 491 m2. Hauteur : 20 m.

 

Adossé à la Petite Ceinture, cet ensemble de bâtiments fait partie des derniers témoignages des entreprises artisanales familiales du faubourg laborieux d’autrefois, typique avec ses ateliers, ses logements et derrière, la jolie maison du patron.

D’après le dossier étudié à Morland, le descriptif du projet prévoit la construction d’un immeuble d’activités de formation sur 5 niveaux avec 20 salles de formation et une salle multimédia de 350 places en sous-sol. L’architecte propose pour la façade rue un « pastiche » du style Art Déco industriel, bien plus attrayant que la façade arrière. Faute de créativité et de talent, le « pastiche » semble être la nouvelle tendance de nos architectes ! Encore du bâti faubourien et de son âme qui disparaît pour faire place à un immeuble moderne, plat, malgré ses couleurs.

 

39 AU 41 RUE DE L’ERMITAGE – 38 RUE DES CASCADES

PC-075-120-12-V-0007 — Date d’enregistrement : 07-02-2012.

Pét. : M. Paolo TARABUSI. — Arch. : Atelier TARABUSI E.U.R.L., 27, rue David d’Ang

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:31

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Dernières nouvelles

 

A SAISIR : L’ETAT VEND QUATRE HÔTELS PARTICULIERS DANS LE VIIe

Les biens devraient être mis aux enchères en mars. La cession, probablement à des Russes, des Chinois ou des princes Qataris, rapporterait 250 M€.

Patrimoine. Affaire à saisir. Du moins si l’on appartient au club très fermé des plus grosses fortunes de la planète. Courant mars, l’Etat va vendre aux enchères quatre somptueux hôtels particuliers, situés dans le très chic VIIe arrondissement de la capitale.

Les visites n’ont pas encore démarré mais on peut toujours aller jeter un œil à l’hôtel de Clermont, rue de Varenne, qui abrite le ministère des Relations avec le Parlement. Edifié au début du XVIIIe, classé monument historique depuis 1980, il comporte 4243 m² et un splendide jardin.

Un tantinet moins grand (3374 m²), l’hôtel de Vogüé, rue de Martignac, date pour sa part de la fin du XIXe et abrite pour l’heure le Centre d’analyse stratégique. Nettement plus spacieux cette fois, l’hôtel de Broglie, actuel secrétariat d’Etat chargé de la prospection et du développement de l’économie numérique, s’étale rue Saint-Dominique sur pas moins de 7158 m². Enfin, pour avoir une vue imprenable sur la Seine, il reste encore l’hôtel de Mailly-Nesle, quai Voltaire, siège de la Documentation française.

Seul hic : pour devenir l’heureux propriétaire de l’un de ces joyaux immobiliers, les futurs acquéreurs vont devoir se montrer extrêmement généreux : « Le but, c’est de trouver de l’argent. Deux cent cinquante millions d’euros au total, ce serait formidable » a déclaré à l’AFP Yves Deniaud , président du Conseil de l’immobilier de l’Etat (CIE). A ce niveau de prix, seuls les riches étrangers se portent généralement acquéreurs. Il pourrait s’agir « soit de princes Qataries, soit de Russes, soit encore de Chinois », estime Yves Deniaud.

Le produit de cette vente devrait servir à financer la rénovation d’un grand complexe immobilier de 56000 m², au 20 de l’avenue de Ségur, censé accueillir en 2016 la plus grande partie des services du premier ministre, deux cabinets ministériels, ainsi que des autorités indépendantes.

Sur les 500 hôtels particuliers que compte encore la capitale (voir éditions du 27 octobre 2011), beaucoup appartiennent toujours à l’Etat. A l’image, outre de Matignon et l’Elysée, de l’hôtel de Rochechouart ou de celui de Brienne, par exemple. Mais, pour se désendetter, la puissance publique n’hésite plus aujourd’hui à s’en séparer. En 2010, l’Etat avait annoncé vouloir vendre quelque 1700 biens d’ici 2013. De quoi donner des sueurs froides aux défenseurs du patrimoine historique. Pas sûr toutefois que ce type de bâtiments, très coûteux à réaménager et à entretenir, trouve si facilement preneur. (Article Caroline Sallé- Le Figaro du 13-02-2012).

 

BIENTÔT UN NOUVEAU SON DE CLOCHES A NOTRE-DAME

Pour son 850e anniversaire, l’an prochain, Notre-Dame de Paris sera dotée de nouvelles cloches. Les anciennes ont été « déposées » lundi soir 20-02 2012.

Les Parisiens, les fidèles et les touristes présents sur le parvis de Notre-Dame de Paris ne se sont sans doute aperçus de rien. Mais hier soir, la prestigieuse cathédrale a perdu une partie de sa « voix ». Les quatre cloches trônaient en haut de la tour nord depuis près de 150 ans ont été descendues pour faire place, dès l’an prochain, à un nouvel équipement sonore. Pour fêter dignement les 850 ans de la cathédrale, l’association le Jubilé de Notre-Dame a en effet prévu « d’offrir » à l’édifice religieux neuf nouvelles cloches : huit petits instruments (d’environ 1 tonne tout de même) qui seront installés dans la tour nord et un nouveau bourdon (une très grosse cloche) qui rejoindra Emmanuel, le bourdon historique, dans la tour sud.

Pas d’immense grue ni d’échafaudage monumental installé le long de la cathédrale pour lancer la première phase de ce chantier exceptionnel. Lundi soir, c’est par l’intérieur de la tour – et par des ouvertures aménagées par Viollet-le-Duc lors de la restauration de la cathédrale au milieu du XIXe siècle – que les cloches ont été descendues. A 20 heures précises, au son de l’orgue, c’est Angélique-Françoise, une cloche de 1,9 tonne solidement arrimée à un câble, qui apparaît en premier.

Une musique que vous pouvez déjà entendre sur internet

Suivent Antoinette-Charlotte, Hyacinthe-Jeanne et Denise-David… En un peu plus de trois heures, les cloches rejoignent le sol… sans fausse note. Dans l’assistance, Régis Singer, le campanologue expert du ministère de la Culture qui travaille sur le projet depuis 2009, a les yeux qui pétillent. « C’est historique », note cet amoureux des cloches. A ses côtés, Paul Bergarno, le président de la Fonderie Cornille Haward qui a décroché le marché, semble un peu plus crispé. Son entreprise, installée en Normandie (l’une des trois dernières fonderies en activité en France), réalisera les huit nouvelles cloches de la tour nord. Le nouveau bourdon (baptisé Marie) sera lui, fondu par une fonderie néerlandaise puis installé en haut de la tour sud par ses collègues normands.

« Ces fondeurs travaillent dans une très bonne entente », se félicite Régis Singer, en rappelant que la conception du nouvel ensemble sonore a été dictée avant tout par des considérations musicales. « Nous avons construit les harmonies des futures cloches d’après le timbre du bourdon Emmanuel, qui est exceptionnel. Nous allons retrouver la musique que la cathédrale avait avant la destruction de la plupart des cloches à la Révolution, s’enthousiasme l’expert. A la différence des cloches déposées qui appartenaient à l’Etat (comme l’ensemble de la cathédrale, classée monument national), les futures cloches financées par l’église appartiendront au diocèse. Le projet coûtera 2 M€. « Nous appelons à la générosité des fidèles », concluait Mgr Jacquin, recteur de la cathédrale, en les renvoyant vers le site internet du Jubilé… sur lequel on peut déjà entendre le futur son de cloches de Notre-Dame.

 

Une histoire tourmentée

La configuration des cloches de Notre-Dame a considérablement varié au fil des huit cent cinquante ans d’existence de la cathédrale. Elle a atteint son apogée en 1769 avec un total de 20 cloches, dont les deux bourdons (de grosses cloches au son très grave) de la tour sud.

Cet ensemble sonore, qui pouvait se faire entendre d’un bout à l’autre de la capitale, a été mis en sourdine par la révolution. On avait alors déposé, brisé et fondu toutes les cloches des tours… pour en faire des canons. Seul le bourdon Emmanuel (un instrument de 12 t qui produit un ƒa dièse d’une pureté exceptionnelle selon les spécialistes) avait miraculeusement échappé à la destruction. Replacé dans sa tour en 1802, sur ordre de Napoléon 1er, il a été complété par un ensemble de quatre petites cloches en 1856 après la rénovation de la cathédrale par l’architecte Viollet-le-Duc. Problème : ces quatre nouvelles cloches, à la mauvaise qualité acoustique, n’ont jamais pu sonner en harmonie avec le bourdon de la tour voisine. (Article de Benoit Hasse-Le Parisien du 21-02-2012).

En 2013, la cathédrale sonnera comme au XVIIIe siècle. (Propos de Mgr Patrick Jacquin, recteur archiprêtre de Notre Dame).

 

LA PLACE RENE-CASSIN BIENTÔT DECAPITEE

La place René-Cassin (1er), ceinte de palissades qui en interdisent l’accès, vit ses derniers jours. Orné d’une tête et d’une main en pierre posées à même le pavé, cet amphithéâtre qui constituait une véritable agora au pied de l’église Saint-Eustache sera détruit cette semaine, dans le cadre du grand chantier de réaménagement des Halles. La sculpture « Ecoute », œuvre d’Henri de Miller, ne bougera pas jusqu’en juin, date à laquelle elle sera déplacée d’une vingtaine de mètres pour être mise à l’abri. Dénonçant ce qu’il qualifie de « massacre urbain inutile et onéreux » d’un espace devenu un lieu de rencontre entre les habitués des Halles, tous âges et milieux sociaux confondus », Jacques Boutault, maire du IIe, déplore aussi « la fermeture au début de la semaine dernière du jardin pour enfants des Halles, alors que les vacances scolaires franciliennes venaient tout juste de commencer ». « Coïncidence malheureuse : » répond Dominique Hucher. Et de rappeler qu’ «une aire de jeux provisoire pour les petits ouvrira côté rue Berger en avril avec les sculptures-jeux d’Henri Marquet ». Les familles du quartier espèrent que tout sera prêt pour les vacances de printemps, qui débutent le 14 avril. (Article PH.B- Le Parisien du 27-02-2012).

 

LA HALLE FREYSSINET ENFIN A L’ABRI

Après de nombreux projets de démolition totale ou partielle, l’ouvrage des années 20, situé près de la gare d’Austerlitz, a été inscrit le 23-02-2012 au titre des monuments historiques.

La mairie de Paris vient de perdre une de ses batailles contre les défenseurs du patrimoine. La halle Freyssinet, ouvrage industriel remarquable de la fin des années 20, près de la gare d’Austerlitz, est désormais entièrement protégée contre toute menace de démolition. Elle a en effet été inscrite au titre des monuments historiques.

Ce bâtiment désaffecté, de 310 mètres de long sur environ 70 de large, situé boulevard Vincent Auriol, est le chef-d’œuvre de l’ingénieur Eugène Freyssinet. Il abritait les messageries de la gare d’Austerlitz, et est notamment connu pour la finesse de ses voûtes semi-circulaires.

La Ville de Paris, qui voulait édifier des logements sociaux et un jardin sur l’ensemble du site du quartier Tolbiac, souhaitait racheter la parcelle à la SNCF, qui avait déposé un permis de démolir. Celui-ci a été suspendu. La dernière proposition de la municipalité prévoyait de détruire 6 des 30 travées de la halle pour en préserver un témoignage architectural. Mais les services du patrimoine ont recommandé de classer l’ensemble. La disposition a été finalement signée, après un long bras de fer avec les associations. Ce qui laisse entière l’interrogation sur l’avenir de cette parcelle, abandonnée par le Sernam en 2006, et dont les bâtiments ont été depuis loués à un organisateur d’évènements. (Article de Vincent Noce-Site internet du journal Libération).

 

2e arrondissement

17 RUE BEAUREGARD

PC-075-102-12-V-0001 — Date d’enregistrement : 06-01-2012.

Pét. : M. Jack BAILLY, S.A.R.L. H.B.N. HOTEL. — Arch. : M. Marko VAGIC, 29, rue de Tourtille, 75020 PARIS.

Réhabilitation d’un hôtel de tourisme avec réaménagement intérieur, ravalement de la façade sur rue, remplacement des menuiseries extérieures et des stores, modification de la devanture, réfection de la couverture avec création de 2 lucarnes côté rue et implantation d’un châssis de désenfumage côté cour.

Petit immeuble, sans doute ancien, de deux travées à quatre étages carrés + un étage mansardé occupé par un hôtel de tourisme. La réhabilitation projetée (ravalement, remplacement des menuiseries et stores) ne pourra qu’être positive pour cet immeuble. Cependant, des questions se posent concernant la modification de la devanture. On peut espérer que cette dernière respectera l’harmonie de la façade. D’autre part, la création de deux lucarnes sur la toiture sera invisible de la rue, de même que le châssis de désenfumage qui sera implanté côté cour.

 

3e arrondissement

35 RUE DU POITOU

DP-075-103-11-V-0405 — Date d’enregistrement : 20-12-2011.

Pét. : M. Gabriel LEVY, S.N.C. JGG. — Arch. : S.A.R.L. ESPACE ARCHITECTURE, 31, rue Pasteur, 92800 PUTEAUX.

Ravalement des façades sur rue et cour avec remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures sur rue, réfection de la couverture et pose d’un conduit d’extraction d’air vicié en façade sur cour.

Petit immeuble, peut-être du XVIIe siècle, de trois étages, plus un étage de mansardes, très intéressant avec ses fenêtres hautes et étroites : des demi-croisées, malheureusement la déclaration préalable étant en cours d’instruction, il n’a pas été possible de voir le dossier et donc de connaître la date exacte de construction. Cependant, il semblerait qu’il ait fait l’objet d’une surélévation de deux étages (permis de construire du 7 décembre 1900, c’est du moins ce qui est indiqué sur le site : « Paris 1876-1939 : les permis de construire »).

Les travaux envisagés : ravalement, remplacement des menuiseries extérieures, réfection de couverture et pose d’un conduit d’extraction d’air vicié, ne devraient pas nuire à son aspect. Néanmoins, il est dommage que la devanture du rez-de-chaussée (un bar-lounge) et la végétation masquent la partie basse du 1er étage. Notre rapporteur se demande si, à l’occasion du ravalement, ces parties de la façade ne pourraient pas être mieux mises en valeur.

 

6e arrondissement

20 RUE DAUPHINE – 6 RUE DE NESLE

PC-075-106-12-V-0001 — Date d’enregistrement : 10-01-2012.

Pét. : Mme Stéphan SEROR, FRENCH INVESTMENT COMPANY S.A.S. — Arch. : M. Georges Bernard ROY, 107/109, rue de Paris, 92100 BOULOGNE BILLANCOURT.

Changement de destination d’un local commercial à rez-de-chaussée + mezzanine sur rue et cour en habitation (1 logement créé) avec démolition de la couverture au niveau du R + 1 sur cour pour création d’une courette avec modification des façades, création d’une véranda, démolition partielle de la mezzanine et construction d’un d’escalier. S.H.O.N. à démolir : 40 m2. S.H.O.N. créée : 15 m2. S.T. : 715 m2.

D’après le dossier consulté à Morland, le bâtiment du n° 6 de la rue de Nesles fait partie de la copropriété du n° 20 de la rue Dauphine. L’ensemble comporte quatre cages d’escalier et deux courettes intérieures. Le bâtiment donnant sur la rue de Nesle est éclairé sur sa façade arrière (côté nord) par la courette n° 2. L’objet de la demande de permis de construire consiste à rénover en « brut » l’ancien local commercial (night club) destiné, avec l’accord de la copropriété, à être transformé en loft à usage d’habitation.

Le programme des travaux sera le suivant : une partie de la cour intérieure n° 2 a été recouverte d’un dallage dans les années 80 afin de créer un espace supplémentaire nécessaire à l’installation d’un night club. Ce dernier a cessé toute activité et l’ensemble des installations correspondantes ont été entièrement démontées. A ce jour, le local, qui se développe sur rez-de-chaussée et premier étage partiel, est totalement vide. La partie aveugle de l’ancienne courette, au fond du local ne permet pas, faute de lumière naturelle, d’y développer une activité commerciale ou tertiaire. Pour ce faire, il y a nécessité à faire pénétrer la lumière naturelle comme cela était le cas avant l’installation du night club. La partie de la courette actuellement située au niveau 1 sera, dans le cadre du projet, rétablie au rez-de-chaussée, permettant ainsi l’éclairement et l’aération du fond du local. Un traitement végétal approprié y sera mis en œuvre. La façade Nesle , en cours de réalisation, correspond à l’état existant à ce jour. On peut penser, a priori, que ce projet sera une bonne réhabilitation.

 

8e arrondissement

14 AU 16 RUE MONTALIVET

PC-075-108-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 11-01-2012.

Pét. : M. Hervé PREVOST, PREVOIR VIE – GROUPE PREVOIR. — Arch. : ATTEA ARCHITECTES, 22, rue de Paris, B.P. 40003, 77221 TOURNAN EN BRIE.

Réhabilitation d’un bâtiment de 4 étages + combles sur rue et cour avec déplacement des trémies d’escalier et création de trémies d’ascenseur, remplacement de la verrière et création d’un auvent à rez-de-chaussée sur cour, modification de la toiture avec création d’un édicule d’ascenseur, pose de fenêtres de toit et d’un châssis de désenfumage, remplacement des menuiseries extérieures et ravalement des façades sur rue et cour. S.H.O.N. à démolir : 57 m2. S.H.O.N. créée : 28 m2. S.T. : 513 m2.

Formant aujourd’hui une seule entité, l’ensemble immobilier du 14-16, rue Montalivet est constitué à l’origine de deux immeubles jumeaux construits en 1861 pour un entrepreneur de maçonnerie, Léonard Mazet. Chacun est composé d’un bâtiment principal double en profondeur, de cinq travées de large sur la rue, et d’une aile en retour de quatre étages carrés et d’un cinquième pour dépendances. Seul un bow-window, vraisemblablement ajouté au début du XXe siècle, permet aujourd’hui de distinguer les deux immeubles. L’ensemble n’a subi qu’assez peu de modifications. La distribution d’origine est encore en place, notamment les escaliers, toutes les huisseries et les décors ont été préservés, exception faite des cheminées.

Suite au vœu de la Commission du Vieux Paris (séance du 15-09-2011) qui s’était élevée contre les principales démolitions visant à transformer ces deux immeubles d’habitation en plateaux libres de bureaux, le pétitionnaire a proposé un nouveau projet. Les murs porteurs et la majorité des cloisonnements sont désormais conservés, ainsi que l’escalier de gauche. En ce qui concerne les décors intérieurs : moulures, porte et fenêtres anciennes..., un relevé détaillé de l’existant a été effectué, et l’engagement a été pris de les restaurer dans la mesure des possibilités règlementaires. (Mairie de Paris-Texte DHAAP du 06-03-2012). Compte tenu de l’engagement du pétitionnaire, la Commission du Vieux Paris, dans sa séance du 06-03-2012, a levé le vœu. (Non encore publié dans le BMO de la Mairie de Paris).

On ne peut que se réjouir quand un pétitionnaire s’engage à préserver le patrimoine !

 

13B AU 15 RUE DE MONCEAU – 204 AU 210 RUE DU FAUBOURG SAINT-HONORE

PC-075-108-11-V-0044 — Date d’enregistrement : 21-10-2011.

Pét. : M. Jacques MONTHIOUX, VILLE DE PARIS - D.P.A. - DIRECTION DU PATRIMOINE ET DE L’ARCHITECTURE. — Arch. : S.A.R.L. AMELLER - DUBOIS & ASSOCIES - MM. AMELLER et Jacques DUBOIS, 8, impasse Druinot, 75011 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel à usage d’école élémentaire et d’habitation (3 logements de fonction créés), sur voie piétonne, avec implantation de 30 m2 de panneaux solaires photovoltaïques et végétalisation des toitures-terrasses après démolition d’une crèche de 3 étages sur 1 niveau de sous-sol, et restructuration d’un bâtiment sur rue et cour, de 3 étages sur 1 niveau de sous-sol, à usage d’école maternelle, avec transformation d’un logement en salle de classe et création d’un nouveau logement, modification des façades, démolition de la galerie de liaison à rez-de-chaussée sur cour, construction d’une extension du rez-de-chaussée au 2e étage côté rue, démolitions partielles à tous les niveaux de planchers et murs porteurs, reconstruction des liaisons verticales, création d’un ascenseur et réfection des couvertures. S.H.O.N. à démolir : 1 375 m2. S.H.O.N. créée : 3 324 m2. S.T. : 4 307 m2.

Hospice Beaujon construit en 1784 par l'architecte Girardin pour le receveur général des finances, Nicolas Beaujon. De l'édifice d'origine, seuls subsistent la façade et le portail monumental de style néoclassique. Dédié à l'éducation des enfants pauvres, hôpital de 120 lits en 1936, puis école de gardiens de la Paix. Transformé en 1987 en un centre d'exposition, de loisirs et de formation. (Mairie de Paris-Annexe VI-Protections patrimoniales).

Ce dossier avait été présenté dans la réunion du groupe « Sauvegarde » de Janvier 2012, mais compte tenu de l’importance des travaux projetés, une visite à Morland s’imposait pour connaître plus en détail l’ampleur de ceux-ci.

Le projet est situé dans le périmètre du site inscrit de la ville de Paris, soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France.

Cette école élémentaire en brique rouge, avec un porche décoré de mosaïques au motif de la nef de la Ville de Paris, date de 1907 (architecte : Degeorge) ; le bâtiment est en U autour d’une courette sur la rue et va être restructuré en école maternelle.

Sur la rue de Monceau, une extension prend sa surface dans la courette d’accès à l’école. Le corps central d’origine se lira en transparence derrière la nouvelle paroi vitrée protégée par des brise-soleil horizontaux. Les façades seront nettoyées, les menuiseries extérieures bois seront remplacées par des menuiseries adaptées aux nouvelles réglementations thermiques et retrouveront leur couleur d’origine (bleu canard). On peut regretter la création de cette façade vitrée qui empiète sur la cour côté rue de Monceau, même s’il est indiqué que la façade actuelle sera visible (difficile à croire avec la présence des brise-soleil).

Il est tout de même dommage que la partie arrière de ce bâtiment (crèche actuelle), dans le même style de brique rouge, soit démolie pour faire place à un bâtiment moderne, certes plus lumineux. Il sera dans le même style très actuel que tous les bâtiments du site Beaujon, qui entoureront le dernier bâtiment ancien.

 

11e arrondissement

14 RUE POPINCOURT

PC-075-111-11-V-0054 — Date d’enregistrement : 27-10-2011.

Pét. : M. Dominique DUTREIX, COFFIM S.A. — Arch. : M. Alain COUPEL, 9, av. Mac Mahon, 75017 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 5 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation (31 logements), d’un parc de stationnement (66 places, 666 m2), de commerce et d’artisanat avec pose de panneaux solaires en toiture (38 m2), après démolition totale de l’ensemble des bâtiments. S.H.O.N. démolie : 2 136 m2. S.H.O.N. créée : 3 377 m2. S.T. : 1 062 m2. Hauteur du projet : 19 m.

D’après le dossier étudié à Morland : la rue Popincourt apparait sur les plans de Paris au début du XVIIIe siècle. Elle se caractérise par une succession d’impasses privées protégées par des grilles. De part et d’autre de ces impasses, immeubles alignés, maisons particulières et petits jardins fleuris se succèdent et se mélangent pour offrir des lieux intimes et variés.

Au n° 14, la parcelle est occupée par plusieurs constructions rez-de-chaussée + 1 ou 2 étages, vétustes et abandonnées. Le long de la rue, l’immeuble construit sur la parcelle se décompose en deux volumes nettement plus bas qui laissent apparaître les murs pignons des constructions qui l’encadrent.

L’ensemble du rez-de-chaussée de l’immeuble est constitué d’un commerce en activité et du porche d’accès vers la cour intérieure. Une fois le porche franchi, on découvre des constructions disparates qui ont été ajoutées au fur à mesure des besoins et reliées ensemble par une vaste toiture vitrée. Aujourd’hui, ces locaux ont été abandonnés et sont inoccupés.

Le futur projet prévoit un programme immobilier composé :

- En bordure de la rue Popincourt, d’un immeuble R+5 de logements accessions et sociaux incluant au rez-de-chaussée, un commerce.

- Un deuxième corps de bâtiment implanté dans le cœur d’îlot appuyé contre le mur mitoyen de l’immeuble n° 12, destiné à des ateliers d’artisanat et à des logements duplex situés aux derniers étages. Le projet, dans son ensemble, sera respectueux vis-à-vis des bâtiments environnants.

 

14e arrondissement

115 AVENUE DU GENERAL LECLERC – 59X RUE BEAUNIER – 64X RUE DU PERE CORENTIN

PC-075-114-12-V-0001 — Date d’enregistrement : 03-01-2012.

Pét. : M. Yanick QUEMERAS, SEERI. — Arch. : M. Louis PAILLARD, 55, rue des Prairies, 75020 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 5 étages sur un niveau de sous-sol partiel à usage de commerce et habitation (4 logements créés) après démolition d’un bâtiment d’un niveau. S.H.O.N. créée : 745 m2. S.H.O.N. démolie : 139 m2.

PC-075-114-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 03-01-2012.

Pét. : M. Yanick QUEMERAS, SEERI. — Arch. : M. Louis PAILLARD, 55, rue des Prairies, 75020 PARIS.

Construction d’un bâtiment d’habitation (10 logements) et de commerce (200 m2), de 7 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel, sur rues et voies ferrées, avec implantation de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques en toiture-terrasse, après démolition du bâtiment commercial de 1 étage existant. S.H.O.N. à démolir : 139 m2. S.H.O.N. créée : 745 m2. S.T. : 343 m2.

D’après le dossier consulté à Morland, les nouveaux immeubles seront construits dans l’ancienne emprise de la gare de Montrouge et sur les voies de la ligne de la Petite Ceinture, appartenant à Réseaux Ferrés de France (RFF).

Le futur immeuble de 5 étages respectera le gabarit ferroviaire en tout point afin, qu’une fois réalisé, la ligne ferroviaire puisse continuer à être exploitée. L’immeuble sera mitoyen à un immeuble du XXe siècle. L’architecture proposée semble raisonnable mais pas géniale. Quant à l’immeuble de 7 étages, sa construction ne touchera en rien la ligne ferroviaire ainsi que la jolie maison de caractère rue Beaunier. Il s’inscrira parfaitement dans l’hétéroclisme des bâtiments environnants.

 

124 AVENUE DU GENERAL LECLERC – 19B RUE FRIANT – 2 AU 16 RUE DE COULMIERS

PC-075-114-12-V-0002 — Date d’enregistrement : 03-01-2012.

Pét. : M. QUEMERAS Yanick, STE SEERI S.A.S. — Arch. : M. PAILLARD Louis, 55, rue des Prairies, 75020 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 6 étages + combles sur un niveau de sous-sol sur rue et cour à destination d’habitation (114 logements créés dont 55 logements sociaux), de commerce et de stationnement au 1er niveau de sous-sol (84 places de stationnement créées) et réhabilitation du local commercial d’un étage sur rue et des escaliers d’accès au quai (ancienne gare de Montrouge) avec démolitions du parc de stationnement du 1er niveau de sous-sol au 1er étage, des 2 ailes commerciales sur rues et sur rail, des locaux de bureau, aménagement d’espaces verts, végétalisation des toitures-terrasses et pose de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques (137 m2). S.H.O.N. à démolir : 2 388 m2. S.H.O.N. créée : 8 356 m2. S.T. : 3 659 m2.

D’après le dossier consulté à Morland, nous sommes sur le site de l’ancienne gare de Montrouge. Outre la construction d’un bâtiment de 6 étages, le projet prévoit la déconstruction et la réhabilitation de cette gare de la fin du XIXe siècle. La gare sera restaurée, ses arcades seront reconstituées suivant leur aspect originel. Les couvertures actuellement en zinc, en très mauvais état, seront remplacées par des toitures neuves également en zinc. Les fenêtres en bois, ainsi que les volets persiennes bois, seront réhabilités et reconstitués à l’identique. L’horloge fronton antérieure, apparemment disparue, sera aussi reconstituée. Suivant le projet architectural, les circulations verticales sont revues. Les escaliers et cages d’ascenseurs créés seront en béton. Selon leur état de conservation et leur possible adéquation avec le projet, les planchers existants seront restaurés, au besoin renforcés. Les escaliers de part et d’autre de la trémie donnant sur la petite Ceinture, qui desservent les quais depuis la gare, seront également restaurés. Cette opération permettra de retrouver une respiration urbaine autour de la gare en dégageant ainsi un véritable aménagement paysagé et un accès possible vers les quais de la petite Ceinture. Ces accès feront l’objet d’une remise aux normes actuelles. A la vue de l’état actuel du site, ce projet ne pourra que l’améliorer. Réjouissons-nous de la réhabilitation de la gare. (Voir photo haut de page).

 

15e arrondissement

93 AU 95 RUE BRANCION

PD-075-115-12-V-0002 — Date d’enregistrement : 12-01-2012.

Pét. : Mme BRODOVITCH Céline, SOREQA.

Démolition totale d’un bâtiment de 3 étages à destination d’habitation et de commerce.

A l’emplacement d’une maison de la fin des années 1860, un petit hôtel-restaurant de deux étages est construit vers 1900 face aux abattoirs dits - de la rive gauche- qui occupaient l’emplacement de l’actuel parc Georges Brassens. Il est surélevé d’un troisième étage pour le même usage en 1911 et paraît avoir été exploité de manière continue tandis que le bâti voisin se renouvelait. Il a conservé sa physionomie, bien que les ravalements, peu fréquents mais appuyés, aient gommé la trace de sa surélévation, que seul confirme le prolongement de l’escalier. L’intérieur, sans confort, n’a pas reçu de décor spécifique.

Les surfaces disponibles par étage ne permettant pas une réutilisation conforme aux critères de l’habitat actuel, sa démolition est demandée afin de reconstruire des logements sociaux. Dans cette hypothèse, le règlement permettrait une construction plus haute à cet endroit. (Maire de paris-Texte DHAAP du 06-03-2012). Dans sa séance du 06-03-2012, la Commission du Vieux Paris a validé la démolition de cet immeuble.

Cependant, on peut déplorer la disparation du bâti ancien des rues de Paris.

 

16e arrondissement

14 HAMEAU MICHEL ANGE

PC-075-116-11-V-0086 — Date d’enregistrement : 22-12-2011.

Pét. : M. BOROT Damien. —Arch. : M. YOUNAN Marc, 13, rue Le Brun, 75013 PARIS.

Surélévation d’un étage partiel d’une maison de ville de 2 étages sur rue et cour avec création d’une toiture-terrasse, démolition et reconstruction du plancher du 2e étage et transformation d’une surface de stationnement à rez-de-chaussée en vue de l’extension d’une habitation. S.H.O.N. à démolir : 42 m2. S.H.O.N. créée : 117 m2. S.T. : 184 m2. Hauteur : 13 m.

D’après le dossier consulté à Morland, les travaux seront les suivants : après dépose du toit, construction d’un deuxième étage en brique de parement maçonnée, approchant au mieux l’existant, percé d’une grande baie aux menuiseries style années 50. Un large cadre en saillie autour de la baie en rappel des fenêtres du 1er étage. Pour délimiter le RDC, prolongation de l’auvent sur toute la largeur de la façade. Le 3e niveau est conçu comme une maison sur le toit. Penthouse autonome, posé sur terrasse et couvert d’une terrasse, largement vitré de part et d’autre, transparence Est-Ouest. Garde-corps vitrés, platelage bois sur les terrasses ponctuées de jardinières. La façade arrière reprend la même sobriété que l’existant.

Ces modifications apportent une unité dans ce hameau où existent d’autres maisons en brique, percées de baies semblables. La toiture, style cabane, la petitesse de la maison, le rouge criard de la brique peinte, faisaient trop contraste.

 

6 PLACE LEON DEUBEL – 47 RUE LE MAROIS

PC-075-116-11-V-0088 — Date d’enregistrement : 29-12-2011.

Pét. : M. DIDES Laurent. — Arch. : CABINET ESPACES LIBRES ARCHITECTURE - M. PLUZANSKI Stefan, 126, rue du Temple, 75003 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 5 étages sur 2 niveaux de sous-sol à destination d’habitation (11 logements créés), de bureaux, de commerce à rez-de-chaussée et de stationnement en sous-sol (22 places créées) avec végétalisation des toitures-terrasses et après démolition de 2 bâtiments à destination d’habitation (2 logements inoccupés supprimés), de commerce, de bureaux et de stationnement en sous-sol. S.H.O.N. à démolir : 440 m2. S.H.O.N. créée : 1 187 m2. S.T. : 586 m2. Hauteur du projet finale sur rue : 21 m.

A l’angle d’une petite place pavée, une vieille grille limite quelques maisons basses, disparates, dans une cour-parking. La parcelle, très étendue en profondeur, laisse en son centre un vide qui appelle dangereusement les pelleteuses. Seront rasés, une maison en bon état, années 40, à toiture en tuile et des petits ateliers à usage de bureaux en fond de parcelle. Sans trop de regret.

Construction d’un immeuble d’habitation, 6 niveaux sur 2 s/sol-parking et commerces en RDC. L’espace libre central qui réunit les cours des deux immeubles, 6 et 4 Place Deubel, devient un cheminement piéton. Il dessert les commerces par une voie bordée de plantes en pot. Au fond, un jardin en pleine terre prolonge les jardins avoisinants ; un petit bâtiment 1930 préservé, comprenant l’habitation de la propriétaire et un local bureau au RDC, en aura l’agrément.

L’attique de l’immeuble est couvert d’un bardage de cassettes zinc, bleu cendre. Volets recouverts de ce même zinc L’alignement en hauteur est conforme à celui de la rue et de la place. Les hauteurs diminuent vers le jardin au fond pour rejoindre l’échelle de la maison conservée et restituer l’esprit campagne. Les bons points sont la mise en valeur de l’articulation entre la rue et la place, l’élimination complète des voitures et l’espace jardin.

 

94 AU 96 RUE LAURISTON

PC-075-116-12-V-0003 — Date d’enregistrement : 09-01-2012.

Pét. : Mme Martine LABROSSE CRAMPES CHANCEL, SCMPB. — Arch. : STE EQUATOR PARIS, 3, square Vermenouze, 75005 PARIS.

Réhabilitation et changement de destination de 2 bâtiments de 5 et 6 étages, à usage commercial et artisanal, en bureau, avec extension du sous-sol pour création de locaux techniques et de 22 places de stationnement, modification des liaisons verticales, démolition avec surélévation des façades du n° 96 et création de façades vitrées sur rue et cour, suppression d’édicules en toiture-terrasse, démolition de planchers à tous les niveaux pour création d’un patio intérieur et d’un jardin en pleine terre, démolition de la toiture de l’hôtel particulier au n° 94 pour reconstruction avec modification de la volumétrie et ravalement avec remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures. S.H.O.N. à démolir : 2 454 m2. S.H.O.N. créée : 2 187 m2. S.T. : 1 240 m2.

Trois phases principales de construction se sont succédé pour aboutir à cet ensemble immobilier de la colline de Chaillot constitué de deux entités : un hôtel particulier de brique et pierre et un garage occupant le reste de la parcelle.

Au n° 96, un hôtel particulier édifié par Henri Couture pour un certain M. Guiot, est affecté en 1906 à l’activité de louage du propriétaire en communication sur l’arrière avec les remises à voitures, les niveaux hauts étant aménagés en appartements. Sa façade sur rue, très soignée, présente notamment de belles menuiseries métalliques dont le dessin fait référence aux verrières d’ateliers d’artistes. Une surélévation a complété cette façade au XXe siècle. L’escalier d’origine subsiste malgré l’évolution de la distribution qui a occasionnée le retournement de son départ. L’étage noble conserve de nombreux décors : un salon Louis XVI, un salon mauresque sur rue, ainsi qu’une salle à manger Renaissance côté cour.

Selon les documents d’archives, l’ensemble se présente donc, jusqu’au milieu du XXe siècle, comme une vaste écurie pour quarante chevaux dans trois bâtiments de type industriel sur deux niveaux (localement trois) avec ascenseur et infirmerie, autour d’une cour couverte centrale.

Le –Garage Lauriston – est créé en 1951 en remplacement des écuries par l’architecte Georges Dumont qui remplace une partie de leur structure et la complète largement par des plateaux de béton armé. (Marie de Paris – Texte DHAAP du 06-03-2012).

Dans notre CR n° 237 de novembre 2011, nous vous présentions un permis de construire déposé le 05-09-2011. Or la Commission du Vieux Paris avait examiné, dans sa séance du 22 septembre 2008, un premier projet et avait émis un vœu pour la conservation de l’hôtel particulier du XIXe siècle, édifié en 1899 par l’architecte Henri Couture, et signalé la qualité de la façade du garage mitoyen édifié en 1951.

Dans sa séance du 06-03-2012, la Commission du Vieux Paris a examiné un nouveau projet et a émis le vœu que constatant que le projet s’apparente à une opération de façadisme puisqu’il prévoit pour l’hôtel particulier la démolition de planchers, la disparition de décors au 3è étage, et la création d’une seconde façade à l’arrière de celle existante, constatant également que le projet propose la transformation complète de la façade de l’ancien garage, la Commission du Vieux Paris a renouvelé son vœu de septembre 2008, (Mairie de Paris-non encore publié dans le BMO).

Nous espérons que le vœu de la Commission sera suivi par le pétitionnaire.

 

17e arrondissement

53 BOULEVARD PEREIRE – 114B RUE DE TOCQUEVILLE

PC-075-117-11-V-0080 — Date d’enregistrement : 19-12-2011.

Pét. : M. Claude DELABEYE. — Arch. : M. Jean-Louis CUZOL, 78 bis, bd de Belgique, 78110 LE VESINET.

Construction d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol conservé en vue de l’extension d’une habitation après démolition totale du bâtiment existant à usage de commerce et ravalement des façades de la maison existante. S.H.O.N. démolie : 32 m2. S.H.O.N. créée : 53 m2. S.T. : 54 m2.

Selon le dossier consulté à Morland et afin d’augmenter leur surface d’habitation, les propriétaires d’une petite maison située rue de Tocqueville ont acquis le bâtiment contigu, plutôt laid, qui fait l’angle avec le boulevard Pereire. La surface au sol est de 18 m2, sur deux niveaux. Après démolition, verra le jour une nouvelle construction de 2 étages sur rez-de-chaussée, le tout couronné par une terrasse (n’oublions pas que la surface au sol est de 18 m2). Cet ajout aura également le mérite de dissimuler le pignon de la maison. Celle-ci sera ravalée. L’ensemble sera uniformisé et on aura une maison de ville simple et moderne. Le projet semble soigné et le résultat devrait être tout à fait satisfaisant.

 

18e arrondissement

90 BOULEVARD BARBES

PC-075-118-11-V-0089 — Date d’enregistrement : 19-12-2011.

Pét. : M. Gérard DESBOIST, E.R.I.M. S.A.R.L. D’ARCHITECTURE. — Arch. : E.R.I.M. S.A.R.L. D’ARCHITECTURE - M. Gérard DESBOIST, 15, rue du Maine, 92600 ASNIERES.

Construction d’un bâtiment de 7 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et cour, à usage d’habitation (17 logements) et de locaux paroissiaux pour l’église attenante. S.H.O.N. créée : 1 098 m2. S.T. : 504 m2.

PD-075-118-11-V-0010 — Date d’enregistrement : 19-12-2011.

Pét. : M. Gérard DESBOIST, E.R.I.M. S.A.R.L. D’ARCHITECTURE.

Démolition de 2 bâtiments sur rue et cour, à rez-de-chaussée et 1 étage, à usage de locaux paroissiaux pour l’église attenante.

D’après le dossier consulté à Morland, les permis déposés concernent le bâtiment de la sacristie et celui de la loge du gardien, de même style que l’église, situés à droite de l’église protestante Saint-Paul de Montmartre, de style romano-byzantin, construite entre novembre 1896 et novembre 1897, par Auguste Rey, architecte d’origine protestante.. Les salles sont en très mauvais état, des problèmes de sol se posent, et ces locaux ne correspondent plus aux besoins, en surface et qualité, de la Paroisse.

Le projet surprend par son parti architectural : la façade sur rue étant réduite et la totalité du linéaire de part et d’autre étant constituée d’immeubles d’ordre haussmannien de diverses époques, le parti pris est la continuité du front bâti. Le futur immeuble sera construit en pierre de taille massive pour l’ensemble de la façade sur rue, comme on en fait plus !

 

75 RUE DU RUISSEAU

PC-075-118-11-V-0090 — Date d’enregistrement : 19-12-2011.

Pét. : Mme Anne-Laure et M. Guillaume HEDON. — Arch. : HARDEL ET LE BIHAN ARCHITECT, 11, cité de l’Ameublement, 75011 PARIS.

Construction d’une maison de 5 étages sur un niveau de sous-sol. S.H.O.N. créée : 181 m2.

Rue ouverte en 1730 où finissait de couler l’eau en provenance de la fontaine du Buc, honorée comme une divinité sous la haute Antiquité, le ruisseau desservait une villa gallo-romaine au hameau de Clignancourt (place Constantin Pecqueur).

Pour implanter la nouvelle construction, l’ensemble des ouvrages présents sur place sera démoli La végétation sauvage sera également abattue

Si par sa hauteur, l’édifice se rapproche plus de l’immeuble de rapport que de la maison de ville, la composition des différents volumes associés en trois ensembles distincts permet de le lire comme une maison de ville, à l’image des hôtels particuliers ou des ateliers d’artistes

Le rez-de-chaussée, en retrait de 1m80 par rapport à la rue, abrite une entrée qui profite d’un jardin. Une clôture délimite le terrain côté rue du Ruisseau sur une hauteur de 3m20, laissant passer les regards vers le jardin.

Le mur mitoyen Sud supporte des panneaux photovoltaïques et une structure en inox permettant d’y faire grimper des plantes ; le mur mitoyen Nord en meulière est laissé brut. La volonté de l’architecte est d’inscrire la future maison dans le paysage urbain dense, de répondre aux proportions de la rue et à l’échelle des constructions mitoyennes.

 

32 RUE POLONCEAU

PC-075-118-11-V-0091 — Date d’enregistrement : 21-12-2011.

Pét. : M. JOBBE DUVAL Stanislas, BATIGERE ILE DE FRANCE. — Arch. : M. D’AVIAU DE TERNAY Hervé, 15-19, rue Michelet, 93100 MONTREUIL.

Construction d’un immeuble d’habitation de 5 étages sur un niveau de sous-sol sur rue et jardin avec pose de panneaux solaires. S.H.O.N. créée : 1 272 m2. S.T. : 418 m2.

Deux immeubles du XIXe siècle, mal habités, mal entretenu ont été démolis l’un situé angle des deux rues Eckermann et Polonceau en août 2008, l’autre au n° 32 rue Polonceau en novembre 2011. Ce dernier immeuble de 1873 possédait de beaux garde-corps Art déco.

Selon le dossier consulté à Morland, le nouvel immeuble projeté est destiné à une résidence sociale de 55 studios d’environ 18 m² chacun, avec volets glissants pour les fenêtres et aucun commerce n’est prévu en rez-de-chaussée. Quand on regarde les anciens bâtiments démolis, on constate qu’ils s’intégraient parfaitement dans le paysage environnant, mais que dire sur l’architecture proposée du nouvel immeuble…. On constate, également que la rue Polonceau, avec ses nombreux immeubles neufs, est devenue morne et triste.

 

50 RUE DOUDEAUVILLE – 5 AU 7 RUE D’ORAN

PC-075-118-12-V-0002 — Date d’enregistrement : 06-01-2012.

Pét. : M. Stéphan LETT. —Arch. : M. David DEMANGE, 84, quai de Jemmapes, 75010 PARIS.

Surélévation d’un étage côté rue, après démolition totale de la toiture, d’un bâtiment d’habitation de 1 étage, sur rue et cour, avec changement de destination du local artisanal à rez-de-chaussée transformé en extension de l’habitation et reconstruction de sa façade côté cour. S.H.O.N. créée : 17 m2. S.T. : 1 053 m2.

Selon le dossier consulté à Morland, pour l’immeuble du 7, rue d’Oran donnant sur la cour du 50, rue Doudeauville, l’état de vétusté de la toiture nécessite le remplacement complet de la charpente et de la couverture ; l’état sur cour nécessite aussi une rénovation lourde. Les lieux ne sont pas habitables, et le bâtiment se dégrade énormément. Le bâtiment sur cour, à rénover, sera surélevé par rapport à la toiture moyenne de l’ilot, et permettra la création d’une surface d’habitation complémentaire. La hauteur des toitures permettra de créer, coté rue, une surélévation de la façade. Les ouvertures seront dans la continuité de l’étage au-dessous et de l’immeuble mitoyen. La façade sur rue sera enduite à l’identique de l’existant et la toiture revêtue de tuiles plates proches de l’actuel. Lors de leur visite sur place, nos rapporteurs ont rencontré une copropriétaire s’occupant efficacement de la conservation de la cour et de ses bâtiments, et continuant sa lutte pour la préservation de l’aspect ancien des bâtiments de gauche et la préservation d’un escalier. Elle assure les plantations. Bel exemple.

 

57 BOULEVARD ORNANO – 70 RUE CHAMPIONNET

PD-075-118-12-V-0001 — Date d’enregistrement : 09-01-2012.

Pét. : PARIS HABITAT OPH.

Démolition de trois bâtiments à rez-de-chaussée et 2 étages sur rue et cour.

Le boulevard Ornano fait partie des grandes artères parisiennes avec un gabarit assez élevé et des immeubles de type haussmannien relativement soignés. La parcelle traversante du 57, boulevard Ornano et 70, rue Championnet fait donc figure d’exception : côté Ornano, un petit immeuble de rapport en pierre de taille de deux niveaux ; côté Championnet, une construction de type industriel, avec magasin et ateliers sous verrière. L’ensemble, construit en 1882 par le même architecte, P. Chavottier, n’a, semble-t-il, pas subi de changements significatifs et reste aujourd’hui en bon état de conservation.

L’immeuble Ornano, dont la façade sur rue est relativement étroite : 9m50 et trois travées, présente un logement unique par niveau. L’accès se fait par un rez-de-chaussée légèrement surélevé, un hall assez soigné avec décor de sol en mosaïque, un vaste escalier éclairé sur cour.

Réserve de logement social, cette parcelle a fait l’objet de plusieurs études de faisabilité. Paris Habitat préconise un programme de logements étudiants (63 chambres), avec une crèche associative en rez-de-chaussée. Malgré le bon état du bâtiment côté Ornano, Paris Habitat exclut toute hypothèse de réhabilitation pour des questions d’équilibre financier (32 chambres seulement par rapport aux 63 prévues en construction neuve) et écarte celle de conservation /surélévation en raison des surcoûts de reprise sous-œuvre. Le projet se déploie sur deux immeubles d’alignement construits au maximum du gabarit autorisé : huit niveaux côté Ornano et six côté Championnet. (Mairie de Paris-Texte DHAAP du 05-05-2011).

Dans sa séance du 05-05-2011, la Commission du Vieux Paris, consultée sur la démolition des deux bâtiments avant lancement du concours, avait acceptée cette démolition.

Dans sa séance du 06-03-2012, la Commission du Vieux Paris a confirmé sa validation pour la démolition des bâtiments.

Une nouvelle fois, on peut regretter la démolition du bâti ancien mais ces immeubles n’ont aucune chance de survie car ils forment une dent creuse par rapport aux mitoyens. Affaire à suivre lors de la prochaine demande de permis de construire.

 

19e arrondissement

14B RUE DE MOUZAÏA – 14 RUE DES MIGNOTTES

PD-075-119-11-V-0010 — Date d’enregistrement : 20-12-2011.

Pét. : R.I.V.P.

Démolition d’un bâtiment à rez-de-chaussée à usage d’habitation sur cour. S.H.O.N. à démolir : 64 m2.

DP-075-119-11-V-0368 — Date d’enregistrement : 20-12-2011.

Pét. : R.I.V.P.

Ravalement des façades sur rue, isolation extérieure des façades sur cour, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures et création d’un hall d’entrée, d’un local à poussettes et d’un local à poubelles en remplacement d’un garage avec remplacement et modification des portes à rez-de-chaussée sur rue. S.H.O.N. créée : 11 m2.

Bâtiment en briques rouges (architectes Nanquette et Nicolas), avec de sérieuses fissures en façade (signalées par des témoins blancs), côté rue des Mignottes. Au rez-de-chaussée, 3 garages dont un, assez glauque, mais il est difficile de savoir celui qui sera utilisé pour créer un hall d’entrée. Le bâtiment à détruire est invisible de la rue et ne doit pas être important (SHON à détruire : 64 m²). Le ravalement ne peut qu’être bénéfique à cet immeuble s’il conduit à une remise en état et à un meilleur accès des habitants à leur immeuble.

 

20e arrondissement

6 VILLA DE L’ERMITAGE

PC-075-120-11-V-0092 — Date d’enregistrement : 21-12-2011.

Pét. : M. Raymond PISKOR IGNATOWICZ. — Arch. : M. Jean HARARI, 69, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 PARIS.

Surélévation de 2 niveaux d’une maison de ville de 1 étage, en fond de parcelle, pour création d’un logement, avec construction d’un escalier extérieur du 1er au 2e étage. S.H.O.N. créée : 121 m2. S.T. : 221 m2.

La villa de l’Ermitage est très accueillante avec la végétation qui a été mise en bordure tout le long de la voie, mais elle est bordée de maisons et petits immeubles tout à fait hétéroclites. Au n° 6, la maison de ville n’est absolument pas visible derrière le grand mur plein et les deux portes métalliques, l’une pour piétons, l’autre pour voitures. La surélévation de 2 étages se fera sur un bâtiment R+1 à toit en terrasse situé en fond de parcelle, sans démolition .Elle ne dépassera pas la hauteur limite fixée à 13 m dans cette zone (PLU). Le projet se présente comme la superposition de 2 volumes de dimension décroissante : au R+2, le volume principal ne couvre pas la totalité de la superficie de l’ancienne toiture, ménageant à l’est une terrasse de 19 m2; le volume du R+3 est établi en retrait de 1,90 m, formant un volume en attique qui ne sera pratiquement pas visible de la rue. L’accès au R+2 se fera par un escalier métallique hélicoïdal accessible par l’escalier droit extérieur adossé au mur mitoyen est. Afin de réduire le poids de la nouvelle construction sur la structure existante, la surélévation sera réalisée en charpente et ossature bois et la toiture à une seule pente couverte en zinc. La surélévation, dans son aspect extérieur, s’inscrit dans le registre de l’existant. Projet acceptable.

 

1 CITE DE L’ERMITAGE

DP-075-120-11-V-0452 — Date d’enregistrement : 22-12-2011.

Pét. : M. Hubert DE CHAISE MARTIN, S.C.I. CILMAR.

Agrandissement et création d’ouvertures en façades ouest et sud, réfection de la couverture, isolation thermique par l’extérieur de la façade arrière et réfection des murs de clôture.

Cette maison de 2 étages a effectivement bien besoin d’être ravalée et améliorée. Plusieurs déclarations préalable ont déjà été déposées et la dernière en juillet 2011 (voir CR n° 236 Sauv’Dernière d’Octobre 2011). Le pétitionnaire change à chaque nouvelle demande. On ne comprend pas où sont les problèmes car les travaux ne bouleversent pas l’aspect actuel de cet immeuble. Les fenêtres sur la façade mitoyenne vont être supprimées, et pour cause puisque la nouvelle construction programmée au n°3 va s’appuyer sur cette maison. Une demande préalable a déjà été faite et la Société affichée Foncière Marie Investissements était la même que celle qui doit assurer les travaux au n°3 pour la construction d’une maison individuelle.

 

9 AU 11B PASSAGE PLANTIN

DP-075-120-11-V-0456 — Date d’enregistrement : 26-12-2011.

Pét. : M. Philippe LAIR.

Surélévation partielle de la toiture avec création de plancher et ravalement des murs pignons avec pose d’une isolation thermique par l’extérieur. S.H.O.N. créée : 10 m2.

Ce passage, qui relie la rue du Transvaal à la rue des Couronnes par un escalier, est un endroit protégé bordé de pavillons avec petit jardin implantés sur un seul côté. Ces pavillons sont bien cachés derrière une clôture métallique et de la végétation.

Une visite a déjà été faite en octobre 2011 au 7 passage Plantin pour une surélévation d’un étage (voir CR n° 236 Sauv’Dernière d’Octobre 2011). Maintenant la surélévation concerne les n° 9 à 11bis. On peut regretter que la tendance se généralise dans le passage. Bien que ce lieu n’ait pas le charme de la Mouzaïa ou de la Campagne à Paris, il est tout à fait dommage de détruire le caractère campagnard de ce passage.

 

4 VILLA RIBEROLLE (et non 10 au 8B comme annoncé sur le PC)

PC-075-120-12-V-0001 — Date d’enregistrement : 06-01-2012.

Pét. : M. NAEGELEN Nicolas, S.A. POLYSON S.A.S. — Arch. : M. LESAULNIER Florent, 2, rue Sorbier, 75020 PARIS.

Réhabilitation d’un bâtiment à destination d’atelier avec démolition et reconstruction des planchers du rez-de-chaussée au 2e étage, ravalement de la façade et remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures. S.H.O.N. à démolir : 110 m2. S.H.O.N. créée : 110 m2.

La villa Riberolle est constituée de 2 parties : de son départ sur la rue de Bagnolet jusqu’à sa jonction avec la cité Aubry, c’est une petite voie publique. Elle se poursuit tout droit par une courte partie privée qui se termine en cul-de-sac sur la cimetière du Père Lachaise. C’est une ancienne voie bordée encore d’ateliers sous verrière alternant avec des constructions habitées de 1 à 2 étages qui contrastent avec ces ateliers en partie encore utilisés et en partie à l’abandon (au n° 4 par ex.).

Il y a une erreur dans l’adresse du PC : la consultation du dossier à Morland révèle que les travaux portent justement sur l’atelier du 4 villa de Riberolle, actuellement à l’abandon. Ces travaux préservent heureusement le bâtiment actuel. Ils consistent à démolir et à refaire uniquement les planchers sans création de surface supplémentaire et prévoient également la réfection de la façade et le remplacement des fenêtres à l’identique. Les espaces intérieurs seront redistribués en fonction des activités qui vont s’y installer. Il est heureux que cette villa populaire et artisanale n’ait pas encore été conquise par des promoteurs pour y construire uniquement des demeures individuelles de luxe.

 

114 RUE DE BAGNOLET

PC-075-120-11-V-0093 — Date d’enregistrement : 22-12-2011. 

Pét. : M. Xavier ROUY, SEGER. — Arch. : CABINET IMHOTEP ARCHITECTES, 6 bis, rue Richard Lenoir, 75011 PARIS.

Démolition d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage de commerce et d’habitation et construction d’un bâtiment de 2 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol à usage de commerce (110 m2) et d’habitation (7 logements créés) sur rue et cour. S.H.O.N. démolie : 250 m2. S.H.O.N. créée : 598 m2. Hauteur du projet : 13 m.

L’immeuble, situé dans le village Saint-Blaise, presque en face de l’église Saint-Germain de Charonne, est composé de 2 corps de bâtiments: celui donnant sur la rue de Bagnolet, d’un étage sur RDC à commerces et toiture mono-pente avec vasistas, contre lequel s’appuie, sur l’arrière, un bâtiment de 2 étages donnant sur une cour ouverte sur la rue Pierre Bonnard. Le village St Blaise conjugue histoire et modernité. Il est composé pour grande partie d’un tissu bâti ancien (XVIIIe et XIXe) en R+2/R+3 dont fait partie l’immeuble concerné par le PC.

L’état de vétusté du bâtiment, et notamment des éléments structurels du plancher RDC, a nécessité un étaiement général de confortement. Le RDC est à usage de commerce (les 2 lots sont actuellement vides), les niveaux supérieurs à usage d’habitation comportaient 6 logements. Cette construction sera démolie et fait l’objet d’une demande conjointe. Le bâtiment projeté, en R+2+combles, comportera 2 lots d’activité en RDC et 7 logements en étage, ainsi qu’une infrastructure à destination de stationnement (6 places voiture + 2 roues motorisées). Le bâti reprend le vocabulaire architectural du quartier St Blaise historique : soubassement à vocation d’activités, baies logement ordonnancées et rythmées en proportion verticale, corniche soulignant la toiture filante, lucarnes à croupe sur plan de couverture en terre cuite. Un espace vert est prévu à la place de la cour ainsi que sur une terrasse au 1er étage. Bien qu’il s’agisse d’une reconstruction après démolition avec ajout d’un étage habitable pour s’aligner sur la hauteur générale, le style traditionnel adopté pour cette construction pourrait convenir mais la Commission du Vieux Paris, dans sa séance du 6 mars 2012, semble réservée su
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:57

Rue-Pajol.jpg

Rue Pajol en 2012

 

Dernières nouvelles

 

 

LA MAISON DE MOUZAÏA NE SERA PAS DEMOLIE

LE PROJET DE DESTRUCTION D’UN PAVILLON DU QUARTIER DE MOUZAIA INQUIETAIT LES HABITANTS DE CE SECTEUR DU XIXe. LA MAIRIE VIENT DE REFUSER LE PERMIS DE DEMOLIR.

C’est un petit bijou dans un écrin de verdure, le genre de maison qui fait saliver n’importe quel parisien. Et pourtant l’avenir du 5, villa Jules Laforgue (XIXe) semble bien incertain. Ce bien qui a été vendu à un agent immobilier du XIXe arrondissement par un autre agent immobilier du quartier a un prix qui laisse rêveur, est en effet menacé par un permis de démolir. « Un architecte m’a dit que ça coûterait aussi cher que de tout remettre en état », explique l’acquéreur.

Cette pépite des années 1930, nichée dans un passage pavé du quartier de Mouzaïa, où dégouline la vigne vierge, a été cédée 550 000 €. La maison fait 80 m² avec des combles et, chose rare, elle est flanquée d’un jardin à l’arrière de près de 100 m². « L’acheteur a fait un sacré bon coup, analyse Guillaume Lageon, de Century 21. Dans ce secteur, il faut plutôt compter plus de 800 000 € pour une maison, même en mauvais état. » Patricia, une voisine, confirme qu’à l’intérieur « c’est un taudis ».

Secteur protégé

« Quand j’ai vu l’alerte, j’ai signé toute de suite, explique l’acquéreur ? J’ai même donné 35000 € de frais d’agence. L’agent immobilier m’a dit : j’ai 25 appels derrière ! » Mais le « joli coup » du nouveau propriétaire sera contrarié… Hier, la direction de l’urbanisme de la Mairie de Paris a annoncé avoir refusé le permis de démolir qu’il a demandé. « De ma vie d’élu, je n’ai encore jamais vu un permis de démolir pour ces villas qui font partie du patrimoine parisien », lâche un élu de la Mairie de Paris en off. « Nous avions émis un avis défavorable, rappelle de son côté François Dagnaud, premier adjoint au maire du XIXe, chargé de l’urbanisme. Nous sommes dans un secteur protégé au PLU (NDLR : plan local d’urbanisme). Non seulement le nouveau propriétaire voulait une construction moderne qui se serait étendue sur près de 50 m² sur le jardin, mais cette démolition aurait fragilisé les maisons mitoyennes. » François Dagnaud rappelle que le quartier de Mouzaïa, proche des Buttes- Chaumont, est construit sur des anciennes carrières de gypse « un vrai gruyère », résume un architecte. Reste que le propriétaire peut faire un recours au tribunal administratif.

Hier soir, l’intéressé « étonné du refus » indiquait qu’il pourrait toujours « revendre la maison ». De son côté, Colette Bourdache, présidente de l’association de sauvegarde du Mouzaïa, se félicitait du refus de la mairie de délivrer le permis de démolir « au nom de la sauvegarde du quartier ». (Céline Carez-Le Parisien du 05-01-2012).

 

LE MAIRE, LE CURE ET LES ÂMES DU PURGATOIRE

L’œcuménisme était au rendez-vous. Lundi midi, le maire du XIe arrondissement, Patrick Bloche, a inauguré, après sept ans de travaux, la chapelle des Âmes du purgatoire, un chef d’œuvre unique à Paris, édifié dans les années 1760 par l’architecte Victor Louis à l’église Sainte-Marguerite (XIe).

Le père Jean-Louis de Fombelle, curé de la paroisse depuis dix ans, a remercié « du fond du cœur » la Ville, qui, propriétaire du bâtiment en vertu de la loi de 1905, a financé la restauration du décor de la chapelle, pour un montant de 370 000 €. Restauré dans tout son éclat, le monumental tableau en trompe-l’œil de Gabriel Briard, Le Passage des âmes du purgatoire au ciel (1761), « est une très belle image de la résurrection pour nous, chrétiens, qui croyons que la mort est un passage vers un autre monde », a déclaré le père de Fombelle.

Rappelant qu’il fut lui-même « un des paroissiens de cette église », Patrick Bloche, le maire du XIe, s’est permis cette digression, un brin ironique : « Quand on regarde la liste des prêtres depuis trois cents ans (NDRL : puisque l’église fête cette année son tricentenaire), on se dit que, naguère, les curés voyaient passer les maires. Aujourd’hui, ce sont les maires qui voient passer les curés… »

96 édifices culturels à la charge de la ville

Le père de Fombelle, arrivé à Sainte-Marguerite en 2002, quittera pour sa part la paroisse en juin. Précisant que la Ville a la charge de 96 édifices culturels dont beaucoup en mauvais état, Danièle Pourtaud, adjointe chargée du patrimoine, a souligné que « cette chapelle est un élément du patrimoine du XVIIIe siècle qui intéresse tous les citoyens, quelle que soit leur religion ». Avant de citer l’écrivain J.M.G. Le Clézio : « la force de l’art, c’est de nous donner à regarder les mêmes choses ensemble ». (Philippe Baverel-Le Parisien du 24-01-2012).

 

L’AVENIR TOUJOURS INCERTAIN DE L’HÔTEL-DIEU

LE TRANSFERT PROGRAMME D’UNE GRANDE PARTIE DES SERVICES A L’HOPITAL COCHIN SEME LE TROUBLE AU SEIN DES EQUIPES MEDICALES

L’Hôtel-Dieu va-t-il « mourir », être « démantelé » ou au contraire renaître au terme de longs travaux ? La démission récente de la responsable des urgences médico-judiciaires, vient s’ajouter au trouble qui régnait déjà au sein du plus vieil hôpital de Paris. Le médecin dénonçait la suppression prévue des chirurgiens d’astreinte, appelés la nuit pour opérer les cas urgents. Pour la maire du IVe, Dominique Bertinotti, cette démission n’est que l’énième épisode d’un scénario catastrophe. « On ne sait plus qui est décisionnaire, l’Assistance publique –Hôpitaux de Paris (AP-HP), l’Agence régionale de santé ou le ministère. Il faut arrêter de prendre des décisions qui partent dans tous les sens et élaborer un projet médical pour l’Hôtel-Dieu. Ou alors, on est en train d’achever la bête sans le dire.

L’Hôtel-Dieu (35 000 hospitalisations par an) est désormais regroupé avec les hôpitaux Cochin et Broca. « Le plan stratégique de l’AP-HP prévoit le transfert de la plupart des lits d’hospitalisation traditionnelle à Cochin, explique Sophie Albert, chargée du projet de transformation de l’Hôtel-Dieu. L’hôpital va conserver ses urgences, créer un grand centre universitaire et des écoles dédiées à la chirurgie. Enfin, une petite partie libérée pourra accueillir l’administration de l’AP-HP qui aura quitté l’avenue Victoria. »

Pour les soignants, l’incertitude domine. « On laisse pourrir doucement la situation, estime Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France. Il y a quelques années, ils ont même envisagé de vendre l’Hôtel-Dieu . On m’a expliqué que le rénover coûterait un milliard d’euros. C’est cher. Mais il ne faut pas oublier les services que rend cet hôpital. »

L’AP-HP assure que des travaux « à l’étude » sont prévus e 2013 et 2016 pour permettre la mue de l’hôpital. L’avenir nous le dira.

Mobilisation

A l’hôpital Saint-Antoine (XIIe) aussi, les personnels se mobilisent également contre la fermeture prévue du service de pneumologie, conséquence du regroupement à Tenon. Le service a accueilli plus de 6 000 consultations en 2011. (Vincent Michelon - Le Parisien du 24-01-2012).

 

LES TOUT-PETITS CRECHENT EN HÔTEL PARTICULIER

BERTRAND DELANOË A INAUGURE MERCREDI LA 2000e PLACE EN CRECHE DEPUIS 2008. UN LIEU INSOLITE, RACHETE A L’ETAT EN 2006 POUR 16,3 MILLIONS D’EUROS.

Les parents des quarante bambins hébergés au 32-34, rue de Châteaudun (IXe) ont de la chance. Non seulement ils ont déniché une place en crèche, mais en plus pas n’importe où… dans un hôtel particulier des années 1830, inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Au fond d’une cour pavée, le grand immeuble fraîchement réhabilité accueille déjà depuis un mois, ses dix-huit premiers petits hôtes.

Desservis par un bel escalier de marbre, enrichis d’œuvres contemporaines, les grands et lumineux salons d’époque ont été reconvertis en salles de jeu, de restaurations et de repos. « L’ambiance favorise le travail du personnel et le bien-être des petits, se réjouit Karine Duran, la directrice. Comme pour toute crèche, la géographie des lieux a été réhabilitée à leurs besoins. »

L’adaptation a nécessité de lourds et coûteux travaux. L’immeuble abritait autrefois le service des ressources humaines de l’Education nationale. La Ville l’a racheté en novembre 2006 pour 16,3 millions d’euros, moins de la moitié de son estimation. La rénovation des vieux bureaux a été confiée, sous forme de bail, à la régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), qui vient aussi d’y aménager cinquante logements sociaux. Montant global des travaux : 16,8 millions d’euros, honoraires inclus, selon la RIVP.

Les crèches ne représentent pas toujours un investissement aussi important. En moyenne, selon Christophe Najdovski, adjoint écologiste à la petite enfance, un établissement de soixante berceaux coûte 4 millions d’euros, soit près de 70 000 euros par nourrisson. « Ce n’est pas la première fois que l’on installe une crèche dans un hôtel particulier, indique l’adjoint. Cela a été fait rue Erlanger, dans le XVIe. A Paris, nous faisons la chasse à tous les lieux disponibles. » D’ici à 2014, ce sont mille nouvelles places qui devraient être ouvertes selon le maire de Paris. (Vincent Michelon – Métro du 02-02-2012).

 

2e arrondissement

25 RUE POISSONNIERE

PC-075-102-11-V-0050 — Date d’enregistrement : 07-12-2011. Pét. : M. Mathieu VENTURINI, S.C.I. BELLE POISSONNIERE. — Arch. : CABINET VIA ARCHITECTES, 8, rue de Mulhouse, 75002 PARIS.

Réaménagement d’un ensemble de bâtiments de 3 à 5 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation, de commerce conservé en partie et d’atelier supprimé en vue de l’extension de l’habitation avec restauration de toutes les façades, remplacement de l’ensemble des menuiseries, ravalement des façades, démolition d’appentis à rez-de-chaussée sur cour, de planchers à tous les niveaux du bâtiment en fond de parcelle et reconstruction de certains planchers. S.H.O.N. démolie : 80 m2. S.H.O.N. créée : 61 m2. S.T. : 258 m2.

L’immeuble, construit sur une parcelle très étroite, semble dater de la fin du XVIIe ou du début XVIIIe siècle. Bien que remanié au cours des deux derniers siècles, il possède encore quelques éléments patrimoniaux significatifs : maçonnerie de moellon et pans de bois.

Selon le dossier étudié à Morland, le réaménagement consistera rn une remise en état avec restauration des façades, ravalement, dépose des anciennes fenêtres, mise en place de nouvelles menuiseries, bandeaux, corniche et zinguerie. Les travaux porteront également sur la réfection à neuf de la devanture du commerce : bois peint en applique. En principe, ces travaux ne devraient pas poser de problème.

 

3e arrondissement

17 RUE PASTOURELLE – 25 RUELLE SOURDIS. DP-075-103-11-V-0372 — Date d’enregistrement : 24-11-2011. Pét. : Mme LEBOSSE Michèle, SDC DU 17, RUE PASTOURELLE, 75003 PARIS. — Arch. : CABINET STUDIO MARECHAUX, 9, rue Deparcieux, 75014 PARIS.

Achèvement des tableaux de fenêtres de l’échauguette de la ruelle de Sourdis et son ravalement, ravalement de la façade sur la rue Pastourelle, achèvement des ouvrages sur cour, et transformation de la fenêtre en façade Nord de la cour en porte-fenêtre en symétrique de l’existant.

Il est regrettable que les fenêtres de l’échauguette de la ruelle Sourdis ne reprennent pas les formes des anciennes ouvertures. Le ravalement de la façade sur la rue Pastourelle sera le bienvenu, et la transformation de la fenêtre en façade nord de la cour en porte-fenêtre, en symétrie de l’existant, ne pose pas de problème.

 

1 RUE DE LA PERLE

DP-075-103-11-V-0381 — Date d’enregistrement : 02-12-2011. Pét. : Mme MARTINS Débora, ALPHANE IMMOBILIER. — Arch. : B-ARCHI, 35, bd Berthier, 75017 PARIS.

Changement de destination des locaux du rez-de-chaussée au 1er étage avec entresol d’un musée en habitation (3 logements créés), bureaux, stationnement à rez-de-chaussée et locaux techniques en combles. S.H.O.N. supprimée : 84 m2.

La rue de la perle porte le nom d’une enseigne d’un jeu de paume. C’est une ancienne partie de la rue de Torigny ou Tourigny. Cette rue a bien failli être entièrement démolie au début du XXe siècle afin de créer une voie reliant la rue Etienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Le projet ne fut pas réalisé mais seuls subsistent les hôtels, côté nord, qui ont été édifiés par Libéral Bruant (1636-1697), architecte français caractéristique du « classicisme français. »

Au n° 1 l’hôtel Libéral Bruant est construit en 1685. Vendu en 1968 par la Ville de Paris à la société BRICART, il est revendu en 2003.

L’ensemble des façades sur la cour, la façade postérieure, les toitures correspondantes auxdites façades, le portail et le sol de la cour ont fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques le 22 mai 1964. Compte tenu de ce classement, il est difficile de se prononcer sur les futurs travaux. Néanmoins, on peut espérer qu’ils seront effectués dans les règles de l’art afin de respecter ce bel hôtel.

 

9e arrondissement

37 AU 39 AVENUE TRUDAINE – 1 RUE BROCHART DE SARON – 58X RUE CONDORCET PC-075-109-11-V-0057 — Date d’enregistrement : 29-11-2011. Pét. : M. Philippe CAYOL, SOCIETE CIVILE DE CONSTRUCTION VENTE PARIS-TRUDAINE. — Arch. : A. BECHU ET ASSOCIES, 82, rue Lecourbe, 75015 PARIS.

Réhabilitation d’un ensemble de bâtiments, sur rues et cour, à usage d’école de commerce avec changement de destination en habitation et en crèche (36 berceaux), modification des circulations verticales, ravalement des façades et construction de 2 bâtiments sur cour de 4 étages + entresol sur 3 niveaux de sous-sol avec toitures-terrasses végétalisées, à usage d’habitation (75 logements dont 19 logements sociaux) et de stationnement (74 places), après démolition d’un bâtiment de 7 étages. S.H.O.N. démolie : 3 731 m2. S.H.O.N. créée : 5 695 m2. S.T. : 2 987 m2.

Placée sous la responsabilité de la Chambre de Commerce, l’Ecole supérieure de Commerce de Paris, située rue Amelot en 1863 pour préparer aux carrières du commerce, de l’industrie et de la banque, fit construire un deuxième établissement à l’angle de l’avenue Trudaine et de la rue Bochart de Saron.

L’architecte Just Lisch choisit un plan en U, qui permettait de disposer, autour d’une cour ouverte, six classes dans deux ailes basses de part et d’autre d’un bâtiment principal à cinq travées, destiné à l’amphithéâtre et semble-t-il aussi à une bibliothèque.

Cet ensemble fut complété par un corps de bâtiment sur l’avenue ; puis agrandi en 1893 par l’architecte Masson Détourbet jusqu’à la rue Condorcet. De nouvelles classes furent ajoutées autour d’une seconde cour, l’ancien bâtiment étant transformé en réfectoire doublé d’un préau à l’arrière. Le nouvel amphithéâtre fut déplacé à l’angle de la rue Condorcet. La forme trapézoïdale de cette salle fut saluée pour son ingéniosité car elle tirait parti de l’angle aigu du terrain difficile à aménager et du pan coupé, alors que l’ancienne, en hémicycle, laissait autour d’elle l’espace d’une cour concave peu commode. Le bâtiment aligné sur la rue Condorcet a été surélevé dans l’entre-deux guerres. Plus tard, l’essentiel de la densification a porté sur le bâtiment central, surélevé de trois étages, destinés à de nouvelles classes et à des bureaux. La seconde cour reçut vers 1980 des aménagements sans grande qualité : création de cours anglaises en vue de l’exploitation des sous-sols. (Texte DHAAP-09-06-2011).

La Commission du Vieux Paris, dans sa séance du 09-06-2011 a examiné, en faisabilité, le projet de transformation et de restructuration lourde d’une ancienne école de la Chambre de commerce de Paris. La Commission s’est prononcée contre la surélévation des bâtiments qui bordent la parcelle le long des rues Condorcet et Brochart de Saron, protégés au titre du PLU.

Elle a également demandé que le futur projet de restructuration respecte la partie originelle du bâtiment construite en cœur de parcelle en 1863 par l’architecte Just Lisch, auteur notamment de l’agrandissement de la gare Saint-Lazare. Elle a recommandé que soit menée une réflexion sur l’organisation spatiale de la parcelle qui respecte l’équilibre actuel entre les parties construites et les espaces non bâtis. (Marie de Paris-BMO du 05-07-2011).

Un collectif de riverains, la mairie du 9e arrondissement et l’intervention du Paris historique auprès de la Commission du Vieux Paris ont permis la protection patrimoniale au titre du PLU du bâtiment construit par l’architecte Just Lisch. Le PC-075109-11-V-0026 déposé le 30-06-2011 a été refusé.

D’après le dossier étudié à Morland, ce deuxième PC a pour projet la construction de 75 logements dont 19 logements sociaux, d’un parc de stationnement et d’une crèche de 36 berceaux. Le bâtiment central parallèle à l’avenue Trudaine, très disgracieux, devrait être démoli et sera remplacé par deux immeubles d’habitations de cinq étages. La crèche sera située côté rue Condorcet. Cette affaire est suivie de très près par le collectif de riverains qui déplore le manque de concertation et de ne pas être informé de l’avancement du dossier, ce à quoi se serait engagée le pétitionnaire, la société civile de construction vente Paris-Trudaine.

En conclusion, il faut espérer que le nouveau projet respectera les parties patrimoniales et que les nouveaux bâtiments s’intègrerons au mieux dans ce site.

 

11e arrondissement

8 RUE GODEFROY CAVAIGNAC

PC-075-111-11-V-0058 — Date d’enregistrement : 08-12-2011. Pét. : M. Hervé VIALA. — Arch. : 2P2A SARL, M. Baptiste PLANTET, 14, rue du Curé Saint-Etienne, 59000 LILLE.

Construction d’un bâtiment d’habitation de 5 étages sur 1 niveau de sous-sol (10 logements créés et 1 place de stationnement), sur rue et cour, après démolition du bâtiment existant. S.H.O.N. à démolir : 260 m2. S.H.O.N. créée : 589 m2 S.T. : 198 m2.

Le terrain, d’une largeur de 11 m est actuellement occupé par une maison sur rue d’un étage + combles, et par un ancien atelier en fond de parcelle. La maison et l’atelier seront détruits. Le secteur est principalement constitué d’immeubles de 4 à 5 étages.

Selon le dossier étudié à Morland, le projet prévoit la construction d’un immeuble de logements avec l’aménagement d’une cour intérieure composée d’une terrasse et d’une zone engazonnée servant notamment au tamponnement des eaux de pluie.

Le futur immeuble respectera l’alignement urbain et s’intègrera de ce fait aux constructions existantes de la rue. Le dernier étage présentera un recul par rapport à la rue en respectant les règles de prospect. Les façades vitrées seront volontairement en retrait afin de dégager les vues et de créer des balcons.

C’est de nouveau une maison qui disparaît et c’est dommage !

 

12e arrondissement

5 AU 7 RUE DU SAHEL

PC-075-112-11-V-0050) — Date d’enregistrement : 23-11-2011. Pét. : M. Philippe TESSENDIER DE LA SERVE, SOGEXO. — Arch. : GERA S.A.R.L. D’ARCHITECTURE, 102, rue Roque de Fillol, 92800 PUTEAUX.

Construction, après démolition des bâtiments existants à rez-de-chaussée et 1 étage, d’un bâtiment de 7 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage d’habitation (32 logements dont 8 logements sociaux) et de stationnement (23 places - 540 m2), sur rue et jardin, avec végétalisation partielle et implantation de 37 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture-terrasse. S.H.O.N. à démolir : 875 m2. S.H.O.N. créée : 2 347 m2.

Les bâtiments à démolir d’aspect hétéroclite sont sans intérêt…sauf deux très beaux mascarons de lions, en bronze semble-t-il, sur chacun des piliers encadrant l’un des portails.

D’après le dossier étudié à Morland, ces constructions seront remplacées par un immeuble de standing, plutôt banal, comme beaucoup dans le secteur, construit en façade sur rue avec jardin à l’arrière. Cependant, c’est « une zone de déficit en logement social » donc sur les 33 logements construits par la SOGEXO, 8 seront des logements sociaux gérés par la RIVP. Mais que vont devenir nos beaux lions ?

 

51 RUE DU CHAROLAIS

PC-075-112-11-V-0046 — Date d’enregistrement : 26-10-2011. Pét. : M. Jacques MONTHIOUX, D.P.A. — Arch. : M. Bernard DESMOULIN, 49, rue du Faubourg Poissonnière, 75009 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 1 à 5 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel à usage de conservatoire municipal. S.H.O.N. créée : 4 236 m2. S.T. : 1 520 m2. Hauteur du projet : 21 m.

Selon le dossier étudié à Morland, la demande de permis de construire concerne la construction du conservatoire municipal du 12e arrondissement destiné à l’enseignement de la musique, de la danse et de l’art dramatique. Il est projeté à l’intersection de la rue de Charolais (au 51) et d’une voie nouvelle.

Inscrit dans le cadre du PLU et du respect de l’esprit des prescriptions architecturales, ce projet est « une couture entre une échelle de place, un existant, et de futures constructions mitoyennes. » Les deux figures qui dessinent le conservatoire cohabitent dans une relation de contraste qui se retrouve dans l’expression de leurs façades. Chacune exprime un usage et un contexte urbain différent. (Extrait texte de la notice architecturale). L’architecture de ce conservatoire se veut résolument contemporaine.

 

14e arrondissement

43 AU 45 RUE HALLE

DP-075-114-11-V-0431 — Date d’enregistrement : 21-11-2011.

Pét. : M. Daniel SCHNEIDER, R.I.V.P. — Ravalement des façades côtés rue et cour avec remplacement des menuiseries extérieures, modification de baies de fenêtres et de portes, pose d’une isolation thermique par l’extérieur en totalité côté cour et du 2e au dernier étage côté rue, réfection de la couverture avec dépose des conduits de cheminées, remplacement des tuiles par du zinc et création d’un châssis de désenfumage et d’une trappe d’accès.

Cette déclaration préalable est déposée par la RIVP pour un immeuble de logements sociaux de trois étages + un étage en retrait. Divers travaux vont être entrepris dont le ravalement des façades, pose d’une isolation thermique par l’extérieur en totalité côté cour et du 2e au dernier étage côté rue. La couverture sera également refaite avec le remplacement des tuiles par la pose de zinc. L’ensemble de ces travaux sera un plus pour cet immeuble de facture simple mais en bon état.

 

15e arrondissement

58 RUE CASTAGNARY – 1 AU 5 VILLA DES CHARMILLES

PC-075-115-11-V-0100 — Date d’enregistrement : 24-11-2011. Pét. : M. Francis SCEMAMA. — Arch. : M. Stéphane CHAUCHAT, 39 rue Bargue, 75015 PARIS.

Construction d’un bâtiment de 2 étages à usage d’habitation (2 logement créés) après démolition d’un bâtiment à usage de local artisanal avec création d’un patio central. S.H.O.N. à démolir : 164 m2. S.H.O.N. créée : 249 m2.

PC-075-115-11-V-0103 — Date d’enregistrement : 14-12-2011. Pét. : M. Christophe CADIERE. — Arch. : M. Clément BAEHR, 163, rue Charenton, 75012 PARIS.

Construction d’un bâtiment d’un étage avec toiture-terrasse accessible à usage d’habitation et de bureau après démolition d’un bâtiment artisanal à rez-de-chaussée. S.H.O.N. à démolir : 124 m2. S.H.O.N. créée : 168 m2.

D’après le dossier consulté à Morland, ce sont deux PC qui ont été déposés avec les mêmes adresses. Cependant le premier PC concerne le 5, Villa des Charmilles et le second concerne le 3, Villa des Charmilles. Dans les deux cas, il s’agit du remplacement d’un hangar artisanal par de nouveaux bâtiments.

Au 3, Villa des Charmilles, le projet prévoit un bâtiment d’un étage avec création d’un bureau et d’un logement en triplex. Son architecture est contemporaine mais semble bien s’implanter dans l’environnement de l’impasse.

Quant au 5, Villa des Charmilles, le nouveau bâtiment de deux étages s’intègrera également bien dans l’impasse.

On peut constater que les architectes ont su créer, pour les deux bâtiments, une architecture respectueuse de celle des villas existantes qui bordent l’impasse.

 

16e arrondissement

43 AVENUE THEOPHILE GAUTIER – 20 AU 22 RUE FRANCOIS GERARD

PC-075-116-11-V-0076 — Date d’enregistrement : 18-11-2011. Pét. : Mme Agathe PIRONNEAU-BOUILLANT. — Arch. : CCG ARCHITECTURE, 127, av. René Cassagne, 33150 CENON.

Extension avec surélévation d’un niveau d’une maison de ville de 1 étage sur 1 niveau de sous-sol, sur rue, cour et jardin, après démolition de la toiture existante. S.H.O.N. créée : 31 m2. S.T. : 652 m2.

Cette a dresse a déjà été visitée par un de nos rapporteurs concernant un PC toujours affiché déposé en novembre 2011 et délivré en mai 2011. Il concernait la création d’un sous-sol. Le bâtiment relatif à ce nouveau PC a pour projet une surélévation du petit pavillon faisant la jonction entre les deux bâtiments mitoyens. On peut penser que la surélévation sera en harmonie avec les bâtiments existants.

 

 

17e arrondissement

7 PASSAGE DOISY

PC-075-117-11-V-0078 — Date d’enregistrement : 15-12-2011. Pét. : Mme Stéphanie TENOUDJI et M. Baptiste CORVAL. — Arch. : M. Aymeric MENAGER, 28, bd Pereire, 75017 PARIS.

Surélévation d’un bâtiment de 2 étages + combles avec modification de la toiture, création d’une lucarne côté jardin et de trois châssis de toit. S.H.O.N. créée : 56 m2.

Bel immeuble avec au 1er étage un arrondi dans l’angle + balcon au 2e étage. La surélévation projetée ne devrait pas rompre l’harmonie de cet immeuble. Dans le cas contraire, ce serait regrettable.

 

18e arrondissement

14T RUE PAJOL – 55 RUE DU DEPARTEMENT

PC-075-118-11-V-0086 — Date d’enregistrement : 06-12-2011. Pét. : M. Abderrazek BOUIKOUREN. — Arch. : M. Sergio NOERO, 2 bis André Barsacq, 75018 PARIS.

Surélévation d’un étage d’un bâtiment d’un étage à usage d’habitation et de commerce avec modification d’aspect extérieur, ravalement des façades, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, création d’une terrasse en toiture et démolition partielle de plancher pour agrandissement d’une trémie d’escalier. S.H.O.N. démolie : 1 m2. S.H.O.N. créée 53 m2. S.T. : 57 m2.

Cet immeuble d’angle de 1872, d’un étage, jouxte sur sa droite l’école maternelle du 58, rue Philippe de Girard, la plus belle maison du quartier qui semble n’avoir reçu aucune protection ?

La consultation du PC à Morland révèle le projet de cette surélévation, aberrante et ordinaire, sans aucun respect pour le bâti existant et l’immeuble voisin de qualité. A noter que les fenêtres datant de 1872 seront remplacées par des « baies » avec « volets glissants » !!

On peut s’étonner que la Commission du Vieux Paris n’ait pas examiné ce projet situé au carrefour des rues du Département, Philippe de Girard, de la rue Pajol et proche de la ZAC Pajol. (Photos de la rue Pajol en première page).

 

18 PASSAGE DU MONT-CENIS

PC-075-118-11-V-0087 — Date d’enregistrement : 13-12-2011. Pét. : Mme SERRANT. — Arch. : M. STROOBANDT Eric, 545, av. de Rosendael, 59240 DUNKERQUE.

Surélévation d’un niveau d’une maison de ville d’un étage sur rue après démolition de la toiture et du plancher. S.H.O.N. créée : 56 m2. S.T. : 95 m2. Hauteur du projet : 11 m.

D’après le dossier consulté à Morland, il s’agit du rehaussement d’un niveau d’une maison. Cette nouvelle création de surface aura pour but de permettre l’agrandissement de la surface habitable. Sur la façade Sud donnant sur le passage du Mont-Cenis, on créera trois nouvelles baies de manière à permettre une entrée de lumière dans les chambres, la salle de cinéma et la salle de bains. Aucune baie ne sera construite sur les pignons Ouest et Est et sur la façade Nord du fait de la mitoyenneté avec les habitations voisines.

Dans son ensemble, le projet de surélévation projeté de la maison de ville la mettra en valeur, tout en permettant son intégration dans l’aspect paysager de ce passage.

 

20e arrondissement

40 RUE DES RONDEAUX

PC-075-120-11-V-0090 — Date d’enregistrement : 30-11-2011. Pét. : M. Arezki FADLI.

Surélévation d’un étage + comble d’un bâtiment à rez-de-chaussée côté rue en vue de l’extension d’une habitation avec ravalement des façades et remplacement des menuiseries extérieures. S.H.O.N. créée : 54 m2. S.T. : 89 m2.

Le terrain comporte deux volumes reliés par une terrasse. L’un est sur deux niveaux en maçonnerie, accolé aux limites de la propriété, en fond de parcelle. L’autre est sur un niveau en maçonnerie, sur rue, accolé également aux limites de la propriété.

Selon le dossier consulté à Morland, toute la partie arrière existante de la propriété sera rénovée mais conservée à l’identique, les menuiseries seront remplacées.

La partie sur la rue des Rondeaux sera démolie en partie, la toiture déposée pour permettre la création d’un niveau supplémentaire, la façade quant à elle sera conservée, renforcée structurellement et surélevée. Il est vrai que le bâtiment sur rue est en mauvais état, mais que dire de l’architecture moderne, sans caractère, de la future maison…

 

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