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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 21:42

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Etat projeté du futur immeuble englobant la fontaine du Fellah

et l’entrée du métro Vaneau - Paris VIIe

 

 

Dernières nouvelles

 

 

REAMENAGEMENT DE LA MONNAIE DE PARIS

La Monnaie de Paris réaménage sont site parisien, 11, quai de Conti et rue Guénégaud. Les travaux seront menés sans interruption de l’activité industrielle, administrative et commerciale. Le projet « MétaLmorphoses » impacte en particulier l’atelier central d’outillage (abritant l’atelier de gravure), qui sera intégralement reconstruit après démolition et passera de 406 m² à 1 140 m² (deux niveaux de sous-sol seront ajoutés). Les espaces d’exposition temporaire vont être restaurés. Un parcours expérientiel des métiers complétera l’offre et permettra de faire découvrir les métiers d’art et les savoir-faire liés au métal de la Monnaie de Paris.

Deux passages reliant la rue Guénégaud à l’impasse Conti vont être créés. Un jardin d’eau sera aménagé permettant la mise en valeur de l’aile Mansart datant du XVIIe siècle. Une nouvelle boutique, agrandie et monumentalisée, sera proposée au public et le site accueillera également d’autres commerces liés aux arts du métal et aux arts de vivre. Livraison de l’ensemble fin 2013. (Article Le Moniteur du 23-09-2011).

 

UNE SALLE DES FETES CLASSEE MONUMENT HISTORIQUE

Qui l’eut cru ? La mairie du XVe abrite un monument historique. Située rue Peclet, la mairie accueille dans son aile droite une salle des fêtes reconnue monument historique depuis avril dernier. Sa décoration est représentative de l’Art déco français des années 1925-1930.

Elle est l’œuvre du peintre Henri Rapin, qui confia à Octave-Denis-Victor Guillonnet la réalisation des motifs du plafond. Utilisée comme salle de concerts, des réceptions ou des réunions publiques, cette salle est en rénovation. Lancés en début d’année, les travaux prendront fin vers le mois de décembre. Le travail est minutieux. Une par une, les peintures sont retouchées. Et il y avait urgence. « Une partie de la décoration manquait. Des photographies ont été retrouvées et permettent de remettre la salle dans son état originel », souligne Ghislène Fonlladosa », adjointe chargée de la culture. (Article B.C.-Le Parisien du 06-07-2011).

 

LA CAPITALE CLASSE AUSSI SES BOUTIQUES

Certains commerces de Paris sont déjà classés monuments historiques. Un recensement va être relancé cette année pour éviter des disparitions irrémédiables, comme au Bar romain cet été.

La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) en garde un goût amer. En plein mois d’août, treize toiles du Bar romain — un restaurant du IXe arrondissement comptant des peintures de maître — ont été vendues aux enchères à Deauville pour 80000 €. « Ce n’est pas une fortune mais c’est une perte pour le patrimoine de Paris, à deux pas de l’Olympia », regrettent aujourd’hui encore les associations.

La qualité du lieu avait échappé aux responsables du patrimoine qui n’ont pas réagi à temps : aucun label de l’Etat ne le protégeait, ce qui aurait pu empêcher ce saccage. « La difficulté est de repérer tous ces lieux. Nous avons déjà classé et protégé de nombreux bars, restaurants et boutiques. Mais nous ne connaissons pas tout », souligne Muriel Genthon, directrice régionale des affaires culturelles.

Parmi les 1926 monuments historiques de la capitale, près de 1500 sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques (ils sont alors représentatifs d’une époque) et 400 sont classés (ils ont une valeur patrimoniale nationale hors norme). Dans cette longue liste, Paris a déjà protégé 90 commerces, hôtels ou restaurants. « Les boutiques, c’est ce qui bouge le plus dans une ville. Il n’est pas toujours facile de figer un lieu commercial vivant », estime Muriel Genthon. Pour faire face aux évolutions, la Drac vient de lancer un recensement de tous ces lieux.

« Un classement permet d’obtenir des aides financières pour des travaux. Mais cela impose aussi des contraintes », reconnaît Dominique Cléret, conservateur régional des monuments historiques. D’où certaines hésitations de propriétaires. L’épicerie fine A la mère de famille, 35, rue du Faubourg-Montmartre (IXe), en est un bon exemple. « Notre magasin est la plus vieille confiserie de Paris. Elle a été créée il y a deux cent cinquante ans. La façade est classée. Mais pas l’intérieur. Nous voulons rester libres de faire bouger les choses », souligne Patrick Brunet, responsable du magasin.

La boutique Claverie, 234, rue du Faubourg-Saint-Martin (Xe), est le dernier commerce à avoir fait son entrée dans ce club des monuments parisiens. Les vitraux intérieurs ont conservé leur état d’origine. Mais la façade, elle, est aujourd’hui passablement dégradée. Une protection n’impose pas les travaux. Mais parfois il y a urgence… (Article d’ Eric Le Mitouard-le Parisien du 03-09-2011).

 

CES LIEUX VALENT LE DETOUR

« L’essentiel des commerces protégés de Paris datent du XIXe siècle ou du début du XXe » souligne Florence Margo, chef du bureau des protections d’Ile-de-France. Son choix d’adresses privilégie « des devantures remarquables par leur qualité d’exécution ou leur architecture ».

  • Ier. La crèmerie du 25, rue Casanova propose une façade des années 1930 très bien conservée. L’épicerie du 95, rue Saint-Honoré mérite aussi le détour.
  • IIe. Le Rocher de Cancale,78 rue de Montorgueil, présente un joli décor de 1846.
  • IIIe. La boulangerie, 29, rue de Poitou existait ici dès le XVIIe siècle. La devanture a été réalisée par l’entreprise Benoist et fils, fameuse entre 1885 et 1936.
  • VIe. Les panneaux à fleurs émaillés du restaurant le Bouillon Racine, 3, rue Racine, sont à voir.
  • VIIe. Les décors pompeux de la chocolaterie, 30, rue des Saints-Pères, datent de 1819.
  • IXe. A la mère de Famille, 35, rue du Faubourg-Montmartre, est un lieu incontournable…
  • XVIe. L’architecte et décorateur Hector Guimard (celui du métro) a sévi au café Antoine, 43, rue Gros. L’ensemble –façade et sol – est exceptionnel dans le restaurant Prunier, 16, avenue Victor Hugo.
  • XIXe. La boulangerie, 83 rue de Crimée, témoigne du passé populaire du quartier. (Article E.L.M.- le Parisien du 03-09-2011).-

 

LA SECONDE VIE DU MUSEE DE MONTMARTRE

Menacé de disparition depuis deux ans pour cause de déficit et de menace de suspension de la subvention municipale, le musée de Montmartre va connaître un nouveau départ. Kléber Rossillon, dirigeant de la société éponyme spécialisée en gestion de sites patrimoniaux, a signé un bail emphytéotique de 53 ans avec la Ville de Paris, propriétaire des lieux, ainsi qu’une convention avec la Société du Vieux Montmartre, qui en assurait la gestion. La société continuera à jouer un rôle d’animateur et prévoit la mise en dépôt de ses collections (6 000 œuvres d’art et 100 000 documents) pour la durée du bail. Kléber Rossillon, descendant de Marius Rossillon, l’affichiste créateur du Bibendum Michelin – qui avait son atelier sur la butte – s’est engagé d’ici trois ans à restaurer et agrandir ce « lieu magique et singulier », selon la formule de Bertrand Delanoé, tout en préservant son charme.

Le site comprend trois bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles, derniers témoins de l’époque où Montmartre se confondait avec la campagne : l’hôtel de Rosimond, plus ancienne maison de la butte, qui porte le nom de l’ami de Molière auquel il a probablement appartenu, accueille l’actuel musée. L’hôtel Demarne, dont seul le rez-de-chaussée est utilisé pour de petites expositions ponctuelles. Et un autre bâtiment par lequel on entre et qui abrita l’atelier de Suzanne Valadon. Cet ensemble s’insère dans trois jardins et surplombe les vignes du Clos-Montmartre. De là, le regard vagabonde jusqu’à l’horizon barré par la forêt de Montmorency. Pas étonnant que ce lieu ait attiré de nombreux artistes. Parmi eux, Auguste Renoir, qui y peignit certaines de ses toiles majeures comme Le bal du Moulin de la Galette, La balançoire ou Danse à la ville pour laquelle Suzanne Valadon servit de modèle.

Les bâtiments garderont leur caractère de maisons de campagne. « Il y aura le moins de modernité possible afin de permettre aux visiteurs de remonter le temps », insiste Kléber Rossillon. Les surfaces d’exposition seront doublées, ce qui permettra de repenser le parcours muséal avec, entre autres, des évocations de la vie nocturne et de la bohème montmartroise, mais aussi une nouvelle thématique consacrée à la butte et au cinéma avec un espace de projection. Le musée développera également une ambitieuse politique d’expositions temporaires, dont la première devrait être consacrée à Renoir à Montmartre.

Les tableaux réalisés par le peintre sur le site où il résida plus d’un an inspireront le nouvel agencement des jardins, où sera aménagé un salon de thé copié sur celui du Bal du Moulin de la Galette. Ce circuit de visite des jardins sera inauguré pour la fête des vendanges, le 8 octobre prochain.

Les travaux seront réalisés en 2012-2013, pour une ouverture en mars 2014. Ils ne nécessiteront la fermeture du musée que le temps de mettre en place la nouvelle muséographie. La fréquentation devrait alors passer de 40 000 entrées par an à 200 000. Et comme le souligne le maire de Paris, « le musée trouvera alors un rayonnement à la mesure de l’histoire et de l’esprit de la butte, faits de liberté, de légèreté mais aussi de misère, de gloire, de conquêtes et de combats ». (Article de Francis Gouge-Le Monde pour Direct Matin du 06-09-2011).

 

1er arrondissement

1 AU 2 PASSAGE DES DEUX PAVILLONS – 4 AU 10 RUE DU BEAUJOLAIS – 5 RUE DES PETITS CHAMPS

PC-075-101-11-V-0018 — Date d’enregistrement : 18-05-2011.

Pét. : FODEGI, S.C.I. GALERIE VIVIENNE. — Arch. : M. François JEANNEAU, 8 bis, bd Foch, 49100 ANGERS.

Ravalement des façades sur rue et cour avec réfection des couvertures des immeubles et des 2 pavillons. Immeuble concerné par une ISMH en date du 07-10-1986.

Maison du XVIIe siècle, placée entre les rues des Petits Champs et de Beaujolais (lotissement du palais Cardinal). Elle est d'une architecture sobre, son intérêt réside essentiellement dans le passage et le traitement du dénivelé des deux rues. Plusieurs surélévations et aménagements ultérieurs donnent un caractère pittoresque à cet ensemble. (Mairie de Paris-Annexe VI-Protections patrimoniales).

D’après le dossier consulté à Morland : les restes de décors en partie haute du passage, associés aux impostes cintrées, sont directement inspirés de la galerie Vivienne toute proche, et plus particulièrement de sa grande galerie.

Sur le bâtiment de 6 étages (droite – gauche) révision et peinture de l’ensemble des menuiseries et ouvrages de serrurerie présents sur la façade. Mise aux normes des garde-corps. Remplacement des menuiseries en bois avec double vitrage sur le modèle existant, mais rien n’indique que les menuiseries actuelles en PVC seront changées.

Les travaux de la galerie seront les bienvenus. Ils devraient lui rendre son intégrité architecturale. Le ravalement des bâtiments sur la rue de Beaujolais ne pourra qu’améliorer leur aspect. Sur la rue des petits Champs, la façade est en bon état.

 

26 RUE PIERRE LESCOT – 13 RUE DU CYGNE

PC-075-101-11-V-0019 — Date d’enregistrement : 25-05-201.

Pét. : M. Frédérick THIERY, S.A.R.L. LE RELAIS DES HALLES. — Arch. : M. Jean-Claude MORCHOISNE, 79 bis, rue Olivier de Serres, 75015 PARIS.

Réhabilitation d’un hôtel de tourisme de 6 à 7 étages sur 1 niveau de sous-sol (19 chambres créées) avec ravalement des façades, remplacement de la devanture et des menuiseries extérieures côté 11, rue du Cygne, réfection de la couverture, modification d’aspect extérieur, déplacement des liaisons verticales et démolition et reconstruction d’appentis sur cour. S.H.O.N. démolie : 41 m2. S.H.O.N. créée : 39 m2. S.T. : 99 m2.

En septembre 2008 un PC-075-001-08-V-0037 a été déposé concernant une lourde restructuration d’un bâtiment de 6 et 7 étages à usage d’hôtel avec démolition d’escaliers et ascenseurs, ravalement des façades et remplacement des garde-corps et menuiseries extérieures sur rue et cour.

Maisons de souches anciennes (XVIIe, rectifiées XIXe et XXe). Démolitions importantes sur ces deux parcelles situées en plein cœur du centre historique. La rénovation de cet hôtel en « hôtel de charme » conduit au remembrement des deux parcelles, et à la refonte du système de distribution. Démolition des deux escaliers anciens (un escalier XVIIe-XVIIIe siècle, un escalier XIXe siècle), et démolition probable de tous les planchers anciens, qui accusent une forte pente. (Extrait texte DHAAP du 13-11-2008).

La délégation permanente de la Commission du Vieux Paris, réunie le 13-11-2008 a émis un vœu en faveur de la conservation du décor de colombage pittoresque réalisé au début du XXe siècle sur la façade et de l’escalier le plus ancien, datant au moins du XVIIIe siècle.

D’après le dossier consulté à Morland, les travaux concernant le nouveau permis de construire portent sur la reconstruction d’une 1ère volée d’escalier entre le RDC et le 1er étage. Elle sera refaite à l’identique des autres volées. Les menuiseries extérieures du 26, rue Pierre Lescot seront inchangées. Celles du 11, rue du Cygne seront changées en bois, petit bois et double vitrage. Les garde-corps seront conservés sur les deux façades. A la demande de la Commission du Vieux Paris précitée, le parement néo-gothique sera conservé. Qu’en est-il des escaliers XVIIe-XVIIIe, ont-ils déjà disparu suite au premier permis de construire de 2008 ? Néanmoins, l’ensemble des travaux semble favorable à l’amélioration du site tout en conservant son style particulier. Toutefois, il est regrettable que le parement néo-gothique du RDC rue du Cygne soit caché par une verrière.

 

3e arrondissement

45 RUE DES ARCHIVES

PC-075-103-11-V-0022 — Date d’enregistrement : 15-06-2011.

Pét. : M. Gaspard LEMAIRE, RICHARDIERE S.A.S. — Arch. : S.C.P.A. LAGNEAU, 132, bd Saint-Germain, 75006 PARIS.

Restauration des 2 cadrans solaires en façade sur cour. Immeuble concerné par une ISMHen date du 05-12-1984.

Au n° 45, ancien couvent de la Merci. La reine Marie de Médicis installera dans cet ancien couvent les Pères de la Merci ou de Notre-Dame-de-la-Rédemption-des-Captifs. Cette institution, fondée à Barcelone en 1218, se consacrait au rachat des prisonniers chrétiens détenus par les barbaresques. La coutume rapporte que certains religieux proposaient de prendre la place des captifs.

Le couvent sera reconstruit par l’architecte Godeau entre 1727 et 1731. La congrégation sera supprimée en 1790. Les bâtiments seront confisqués et vendus huit années plus tard. Le prince de Soubise, propriétaire de l‘hôtel situé sur le trottoir d’en face, demandera en 1709 à son architecte Germain Boffrand d’édifier une nouvelle façade pour l’église du couvent située à l’angle de la rue de Braque. Le bâtiment sera détruit sous la révolution.

Le porche de l’ancien couvent est classé. Le bâtiment conserve deux cadrans solaires et un escalier remarquable. Les deux cadrans possèdent des lignes pour les ½ heures. Un des cadrans présente une devise : « Utere dum lyceat » « Profite tant qu’il est possible ».

Ce sont les deux cadrans solaires qui doivent faire l’objet d’une restauration. Leur polychromie étant très dégradée, il était grand temps que leur restauration soit entreprise. Nous espérons que les travaux seront exécutés avec le plus grand soin.

 

7e arrondissement

42 RUE DE SEVRES (ANCIEN HOPITAL LAENNEC)

PC-075-107-07-V-0033-01 — Date d’enregistrement : 10-06-2011.

Pét. : M. DAGNEAUX Robert-Patrick, PARIS HABITAT OPH. —

Construction d’un bâtiment sur rue de R+5 étages sur 1 niveau de sous-sol, à usage d’habitation (S.H.O.N. créée : 948,37 m2).

Le PC correspond à la première tranche de constructions dans le cadre du réaménagement du site de l’hôpital Laënnec pour Paris Habitat. Un immeuble sera construit, destiné à des logements sociaux dans un îlot coté en moyenne à 15 000 € le m2, entourant horriblement la fontaine du Fellah et l’entrée du métro Vaneau de style Art déco, datées de 1930 ! (voir photo ci-dessus.)

 

8e arrondissement

7 RUE DU FAUBOURG SAINT-HONORE

PC-075-108-11-V-0026 — Date d’enregistrement : 24-05-2011.

Pét. : Mme Frédérique MIGNON et M. Alain GEURTS, S.A. NEVA INVESTMENT. — Arch. : Mme Sylvie DOMELA, 20, rue du Bouquet de Longchamp, 75116 PARIS.

Réhabilitation d’un bâtiment de 5 étages sur un niveau de sous-sol à usage de commerce et de bureau avec réaménagement des locaux commerciaux en sous-sol, rez-de-chaussée et 1er étage avec fermeture de trémies, démolitions partielles de planchers à rez-de-chaussée et 1er étage pour création de liaisons verticales d’accès aux bureaux, modification de la devanture côté rue, redistribution intérieure des bureaux du 2e au 5e étage, réfection de la verrière sur cour et remplacement de

2 châssis en toiture sur courette au 2e étage par une verrière. S.H.O.N. à démolir : 109 m2. S.H.O.N. créée : 9 m2. S.T. : 370 m2.

Maison du XVIIIe siècle. Façade composée de deux travées et de quatre étages carrés sur rez-de- chaussée et entresol commercial. Deux lucarnes. Elégies mettant en valeur les fenêtres. Chaque étage est séparé par un bandeau. Corniche saillante à la retombée du toit. Appuis de fenêtre en fer forgé Louis XV. Soubassement dénaturé. (Mairie de paris-Annexe VI-Protections patrimoniales).

Cet immeuble étroit (2 travées) hébergeait une librairie de vente de rééditions de livres anciens (Jean de Bonnot), mais ce rez-de-chaussée est maintenant fermé par des planches. Tous les travaux se feront soit à l’intérieur du bâtiment, soit sur cour et ne seront donc pas visibles, sauf pour la devanture. Espérons que sa protection permettra d’avoir une vitrine respectueuse du bâtiment et de l’environnement de la rue. Quant au ravalement, souhaitons qu’il soit également envisagé car il serait le bienvenu.

 

10e arrondissement

L’Enclos Saint-Lazare

L’enclos Saint-Lazare est à l’origine un immense quadrilatère de 32 ha le long de la route de Paris à Saint-Denis, à la limite de la zone marécageuse de l’ancien lit de la Seine.

La lèpre se propage au retour des croisés de Terre Sainte et devient un véritable fléau. Une maladrerie est fondée en 1110 par les « Hospitaliers ou Chevaliers de Saint-Ladre ».

Dans cet enclos au XVIIe siècle se trouvait la ferme Saint-Lazare, le long du principal bâtiment de la communauté des prêtres de la Mission, composée de trois corps de logis, d’étables, d’écuries, d’un colombier, etc… sa mémoire perdure par les noms des voies actuelles « du passage de la ferme Saint-Lazare » dans lequel subsiste un ancien puits à eau et de la « cour de la Ferme Saint-Lazare » aménagée. Dans ces deux voies se trouvent de nombreuses caves voutées du XVIIe siècle.

Au XVIIe siècle, la lèpre commence à se faire rare autour de Pairs. L’enclos est cédé en janvier 1632 à Saint-Vincent-de-Paul et à la congrégation de la Mission. En 1672, Louis XIV attribuera aux invalides les biens destinés aux lépreux. Il devint donc tout à la fois un hôpital, un séminaire, un lieu de retraite et une maison de correction. En 1792, il devint prison sous la terreur. En 1811, prison et hôpital pour femmes « prostituées insoumises » jusqu’en 1927. L’hôpital perdure jusqu’en 1998. La chapelle et l’infirmerie actuelles sont construites par Louis-Pierre Baltard en 1834.

L’enclos est démantibulé à partir de 1823 : l’église de la congrégation de la Mission de Saint-Lazare est démolie, l’ancien bâtiment des Ordinands, construit par Saint-Vincent-de-Paul, n’existe plus. Les constructions, après lotissement, sont multiples : la caserne de la Nouvelle-France, le nouveau Quartier Poissonnière et l’église Saint-Vincent-de-Paul, les gares du Nord et de l’Est, l’hôpital Lariboisière, pour les principaux.

En 1913, d’anciennes cryptes existaient toujours et malgré une demande de classement, c’est le parking souterrain « Magenta-Alban Satragne » qui occupera l’espace en 1971.

Aujourd’hui, il ne reste quasiment rien de cet immense enclos, seules la chapelle et la prison devenue hôpital sont classées ISMH en 2005.

L’enclos Saint-Lazare se situerait dans les limites : de la « rue du Faubourg Poissonnière » à l’Ouest , du « boulevard de la Chapelle » au Nord, de la « rue du Faubourg Saint-Denis » à l’Est et enfin de la « rue de Paradis » au Sud. Au milieu du XVIIIe siècle, le domaine de Saint-Lazare, estimé à 60 ha, est le plus vaste enclos de Paris.(Extraits site Internet Wikipedia).

 

7B COUR DE LA FERME SAINT-LAZARE

PC-075-110-11-V-0033 — Date d’enregistrement : 05-05-2011.

Pét. : M. Marc LEVANT. — Arch. : M. Gilles BERTHIER, 48 bis, rue Louis Rolland, 92120 MONTROUGE.

Réhabilitation d’un immeuble d’habitation de 3 étages sur un niveau de sous-sol avec reconstruction après démolition partielle du 3e étage, surélévation d’un étage du bâtiment en fond de parcelle, changement de destination d’une réserve commerciale à rez-de-chaussée sur rue en habitation (1 logement créé), remplacement de la couverture par une toiture-terrasse au 1er étage, création de 5 fenêtres de toit et ravalement de l’ensemble des façades sur rue et cour. S.H.O.N. à démolir : 66 m2. S.H.O.N. créée : 138 m2. S.T. : 247 m2.

Le permis de construire consulté à Morland nous permet de constater que la restructuration conséquente et la surélévation du bâtiment en fond de parcelle transforment complètement l’ensemble en un immeuble de bon aloi, qui n’a rien à voir avec l’existant rural très délabré. De plus, cette réhabilitation participe au réaménagement actuel de l’enclos Saint-Lazare et de sa mise en valeur.

 

9 AU 11 COUR DE LA FERME SAINT-LAZARE – 7 AU 13 RUE LEON SCHWARTZENBERG – 9 SQUARE ALBAN SATRAGNE

PC-075-110-11-V-0042 — Date d’enregistrement : 10-06-2011.

Pét. : M. MONTHIOUX Jacques, MAIRIE DE PARIS - D.P.A. — Arch. : CABINET BIGONI

MORTEMARD ARCHITECTES, 154, rue Saint-Denis,

75002 PARIS.

Réhabilitation d’un bâtiment de 4 étages sur square en vue de l’aménagement d’une médiathèque avec création d’un niveau de sous-sol, démolition et reconstruction des planchers, démolition et restauration des façades avec remplacement des menuiseries extérieures, réfection des toitures et aménagement d’un jardin dans la cour centrale. Immeuble concerné par une Inscription à l’Inventaire Supplémentaire au titre des Monuments Historiques en date du 28-11-2005. S.H.O.N. à démolir : 3 760 m2. S.H.O.N. créée : 4 385 m2. S.T. : 10 312 m2.

Dans sa séance du 15-09-2011, la Commission du Vieux Paris a examiné la réhabilitation de l’ancienne infirmerie construite par Louis-Pierre Baltard en 1834 et composée de plusieurs bâtiments. Le principe général de la réhabilitation est d’insérer derrière les façades conservées une structure métallique indépendante, après démolition de tous les planchers et des refends. Ce nouveau volume (qui permet d’obtenir des plateaux ouverts et d’atteindre les normes de résistance imposées par le programme) dissocié des façades anciennes, présentera derrière les baies un vaste écran vitré en retrait d’environ 80 cm. La perception de l’élévation d’origine en sera sensiblement modifiée, ramenée à la simple expression des murs en pierre de taille. L’aile principale, sous laquelle un sous-sol est prévu, serait en outre surélevée d’un étage. Les plantations actuelles seront abattues pour faire place à un nouveau jardin. (Extraits texte DHAAP-séance du 15-09-2011).

Quant à la chapelle également construite par Louis-Pierre Baltard en 1834, il n’est pas prévu pour le moment une réhabilitation, sans doute programmée pour plus tard.

La Commission du Vieux Paris en a conclu que cette réhabilitation était tout à fait honorable pour cet ensemble de bâtiments.

La consultation de ce permis de construire à Morland confirme les futurs travaux décrits ci-dessus. Le pourtour des bâtiments de « la Ferme Saint-Lazare » a déjà bénéficié dernièrement d’un réaménagement plutôt réussi vu l’état sordide existant auparavant. La mise en valeur des bâtiments de l’ancienne prison de femmes devenue ensuite infirmerie, par une transformation en médiathèque redonnera une nouvelle vie à cet endroit demeuré « toujours sinistre » dans l’inconscient collectif.

 

83 BOULEVARD MAGENTA – 4 COUR DE LA FERME SAINT-LAZARE – 2 PASSAGE DE LA FERME SAINT-LAZARE

DP-075-110-11-V-0201. — Date d’enregistrement : 27-05-2011.

Pét. : M. Daniel TRAVERSA, S.D.C. 83 MAGENTA.

Ravalement de la façade sur rue boulevard de Magenta, de la façade cour de la Ferme Saint-Lazare et de la façade et du pignon gauche passage de la Ferme Saint-Lazare.

Si on peut s’interroge sur la nécessité d’un ravalement de la façade de l’immeuble 83, boulevard Magenta tout à fait convenable, par contre, il sera bienvenu côté du 2 passage de la Ferme Saint-Lazare car il contribuera à l’amélioration de ce lieu en cours de réaménagement depuis ces dernières années.

 

16 RUE DU FAUBOURG SAINT-MARTIN

PC-075-110-11-V-0040 — Date d’enregistrement : 07-06-2011.

Pét. : M. BOUKHALFA Hocine, S.C.I. PORTE SAINT-MARTIN. — Arch. : M. MATADY Claude, 60, rue Gabriel Faure, 59150 WATTRELOS.

Surélévation de 2 niveaux d’un bâtiment de 4 étages + combles à destination d’hébergement hôtelier. S.H.O.N. créée :128 m2. S.T. : 174 m2. Hauteur du projet: 19 m.

Le dossier consulté à Morland montre que la surélévation de cet immeuble 1830 est regrettable car il est encore dans son volume d’origine avec son toit de tuiles anciennes et ses lucarnes. Le projeté du permis de construire montre que l’alignement se fera sur l’immeuble voisin de gauche le plus haut ! Evidemment, les 8 000 € du m² dans le quartier et le rendement supplémentaire pour cet hôtel de tourisme l’emportent sur les considérations patrimoniales de cette rue pourtant historique.

 

11e arrondissement

18 AU 20 RUE DU FAUBOURG DU TEMPLE

PC-075-111-11-V-0019 — Date d’enregistrement : 18-05-2011.

Pét. : Mme DA HAN Marine, STE EDEN REPUBLIQUE. — Arch. : CABINET AGENCE DARY, 48, rue Maurice Arnoux, 92120 MONTROUGE.

Changement de destination de 2 locaux commerciaux à rez-de-chaussée sur rues sur 2 niveaux de sous-sols partiels en vue de l’extension d’un théâtre avec création de trémies d’escalier et d’ascenseur, fermeture d’une trappe d’accès au rez-de-chaussée et modification de la façade à rez-de-chaussée sur rue. S.H.O.N. à démolir : 20 m2. S.H.O.N. créée : 2 m2.

Ensemble composé d'un bâtiment principal de six étages sur rue en retrait et d'une série d'ateliers de part et d'autre d'une verrière. Il est construit vers 1909 par Henri-Paul Nenot, architecte de la nouvelle Sorbonne, pour le compte de la compagnie d'assurances "La Nationale" pour y abriter une société de "démonstration de la mécanique moderne". La façade du bâtiment principal est composée de neuf travées enserrées aux trois premiers étages par des piliers en pierre et couvert par un arc surbaissé en brique. Les grandes baies vitrées reposent sur des allèges décorées d'un panneau de céramique vernissée. Le retrait du quatrième étage forme un balcon. Le passage conduisant aux ateliers est ouvert dans l'axe médian. Deux atlantes sculptés signalent son entrée. Les ateliers sont disposés régulièrement sur deux niveaux de part et d'autre d'une cour profonde couverte par une verrière en bâtière. (Mairie de Paris-Annexe VI-Protections patrimoniales).

A cet emplacement est fondé en 1782, par un anglais, le premier cirque permanent à Paris. En 1922 est inauguré un café-concert. La salle actuelle à usage de théâtre et de cinéma étant devenue insuffisante, la société qui l’exploite a ouvert deux autres salles dans d’anciens locaux commerciaux contigus, l’une en sous-sol, l’autre sur l’arrière donnant sur une rue intérieure. Il s’agit maintenant de régulariser la création de ces salles, et de les mettre aux normes, notamment en ce qui concerne la sécurité incendie et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Le changement de destination des locaux commerciaux sur rue, avec modification de la façade (à droite du porche) en vue de l’extension du hall d’entrée du théâtre devrait être plutôt positif.

 

12e arrondissement

96 RUE CLAUDE DECAEN – 1 AU 3 RUE RAOUL

PC-075-112-11-V-0017. — Date d’enregistrement : 27-05-2011.

Pét. : M. Philippe BOURGUIGNON. — Arch. : M. Hervé COUDYSER, 127, rue de la Convention, 75015 PARIS.

Surélévation partielle d’un étage d’un bâtiment d’un étage sur 1 niveau de sous-sol à usage de commerce conservé et d’habitation avec création d’une terrasse en toiture et pose de fenêtre de toit. S.H.O.N. créée : 31 m2. S.T. : 133 m2.

Cet immeuble d’angle de un étage est une exception dans cette rue Claude Decaen où l’on trouve beaucoup d’immeubles modernes. Il est lui-même coincé entre deux immeubles nettement plus élevés (5 étages). La surélévation d’un étage ne porte que sur le corps de bâtiment droit sur la rue Raoul, dans le style de l’existant. Sur le corps de bâtiment gauche, seuls 3 fenêtres de toit seront installées sur le toit pour un aménagement intérieur. Cet aménagement est raisonnable.

 

15e arrondissement

7 AU 9 RUE SANTOS-DUMONT

PC-075-115-11-V-0043 — Date d’enregistrement : 06-06-2011.

Pét. : Mme Nicole FREY.

Surélévation d’un bâtiment d’habitation, de 1 étage + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et cour, avec remplacement de l’escalier menant du 1er étage aux combles, création de fenêtres de toit, ravalement des façades avec remplacement des menuiseries extérieures et réfection de l’étanchéité de la toiture-terrasse côté cour.

S.H.O.N. créée : 12 m2. S.T. : 79 m2.

La maison est prise entre deux bâtiments beaucoup plus hauts et sa surélévation, même si elle est regrettable, ne changera pas fondamentalement l’aspect de ce bâtiment, si ce n’est que de densifier un peu plus le lieu.

 

16e arrondissement

17 AVENUE PIERRE 1ER DE SERBIE – 4 RUE CHAILLOT

PC-075-116-11-V-0039 — Date d’enregistrement : 16-05-2011.

Pét. : Mme EVENS Corinne, S.N.C. PIERRE 1er DE SERBIE XVII. — Arch. : CABINET AGENCE A. BECHU ET ASSOCIES, 82, rue Lecourbe, 75015 PARIS.

Construction de 2 bâtiments de 5 et 6 étages sur un niveau de sous-sol sur rue, avenue et cour à destination d’habitation (5 logements créés dont un logement social) et de commerce après démolition totale du bâtiment commercial à rez-de-chaussée avec création de passerelles de liaison et d’un ascenseur extérieur côté cour. S.H.O.N. à démolir : 574 m2. S.H.O.N. créée : 1 090 m2. S.T. : 310 m2. Hauteur du projet : 22 m.

Selon dossier consulté à Morland : sur une parcelle vide, entre deux voies, seront édifiés deux immeubles, habitations et commerce de 5 et 6 étages, séparés par une cour. Actuellement, le terrain est occupé sur toute sa surface et sur un seul niveau, par la maison « Agnès B », avec vitrine sur les deux rues et un sous-sol côté rue Pierre 1er de Serbie.

Cinq logements (dont un social) occuperont les nouveaux volumes. C’est peu, peut-être un souci de ne pas trop densifier la parcelle ? On note l’importance de la cour, desservie par un seul porche d’entrée pour les deux immeubles. Il est prévu des escaliers extérieurs, de nombreux espaces privés (tels bibliothèques et au sous-sol une piscine privée et une salle de sport).

Les deux façades montrent une recherche d’accord avec les immeubles voisins : en pierre, animées d’oriels ou de loggias, leurs ouvertures suivent les alignements et les bandeaux des immeubles accolés. A gauche, une rangée de baies étroites, mais vers la droite, d’autres dimensions et davantage de murs pleins à l’instar de l’immeuble de droite. Les commerces RDC + 1 seront traités à part, de façon appuyée et de 7 m de large seulement à l’arrière.

Note : la Maison « Agnès B », qui avait déménagé il y a plus d’un an, est revenue depuis trois mois s’installer !! On croit savoir qu’elle réintègrera la place.

 

148 AVENUE DE VERSAILLES – 4 RUE JOUVENEL

PC-075-116-11-V-0041 — Date d’enregistrement : 18-05-2011.

Pét. : M. Eric LASERY, SIFFER S.A. — Arch. : CABINET GLOBAL ARCHITECTURE, 42, rue Trébois, 92300 LEVALLOIS.

Réhabilitation avec surélévation des combles de 2 bâtiments de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel à usage d’habitation et de commerce et d’artisanat avec changement de destination des locaux artisanaux à rez-de-chaussée en commerce et de locaux commerciaux au 1er étage en habitation, fermeture de la cour à rez-de-chaussée, remplacement des menuiseries extérieures et ravalement des façades et construction d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol en vue de l’extension de l’habitation (18 logements) et du commerce après démolition de bâtiments à rez-de-chaussée et 2 étages sur 1 niveau de sous-sol, S.H.O.N. démolie : 692 m2. S.H.O.N. créée : 1 127 m2. S.T. : 523 m2.

Après consultation du dossier à Morland : trois bâtiments, actuellement inoccupés sur une parcelle en angle, sont soumis à une réhabilitation. Seul le bâtiment d’angle sera démoli, suite à un incendie avec dégradations. Les deux autres, aux façades opposées et très différentes, séparés par une cour, seront intégralement conservés et tous les deux rehaussés de la même toiture avec fenêtres de toit à l’alignement de celles des façades.

- Avenue de Versailles : façade brique/pierre intéressante. Le toit, qui constituera le 3e niveau, d’un style très parisien, ne déparera en rien. Le rez-de-chaussée est consacré aux commerces. Pose de panneaux solaires invisibles sur la toiture.

- Rue Jouvenet : façade plus ancienne et respectée, garde sa modénature. Le porche deviendra l’entrée des deux immeubles et la porte plus petite sera la sortie de secours. La cour, en R+1 sera garnie de plantes grimpantes sur filins d’acier.

Il semble que cette façade perde ses persiennes. Pourquoi ne pas les conserver ? D’autant plus que le programme est plutôt respectueux.

 

111 RUE DE LONGCHAMP

PC-075-116-11-V-0045 — Date d’enregistrement : 07-06-2011.

Pét. : M. GELRUBIN Samuel, S.C.I. ONE ELEVEN. — Arch. : M. GIRAUD Robin, 11-13, rue Henry Michaux, 75013 PARIS.

Extension et surélévation d’un étage d’un bâtiment de 4 étages à usage de bureau et de commerce avec changement de destination partiel des locaux de bureau en habitation, extension de planchers à tous les niveaux sur cour et création de trémies d’escalier aux 3e et 4e étages. S.H.O.N. à démolir : 21 m2 .S.H.O.N. créée : 389 m2. S.T. : 503 m2.

Une première visite à Morland en juin 2011 (voir CR n° 233 Sauv-Dernière du 04-05-2011) avait montré un projet non abouti.

Le nouveau dossier montre un projet de duplex construit en terrasse, en retrait avec garde-corps. Il ne sera visible que de loin. Il s’adossera à l’immeuble voisin. La nouvelle façade, en avancée sur la cour, s’alignera sur celle du petit hôtel mitoyen (le n° 113). Elle sera mieux exploitée avec une grande terrasse pour recouvrir la rampe d’accès des voitures.

 

17e arrondissement

6 RUE DE PRONY

PC-075-117-11-V-0040 — Date d’enregistrement : 30-05-2011.

Pét. : Mme Isabelle et M. Léon SHOCRON. — Arch. : ALL - ATELIER LILFORD LABRUYERE, 2, rue du Général Delanne, 92200 NEUILLY SUR SEINE.

Extension d’un hôtel particulier de 1 étage + combles sur 1 niveau de sous-sol avec surélévation partielle des parties en R + 1 côtés rue et cour, après démolitions partielles de la toiture, création de fenêtres de toit, dépose de la verrière et surélévation de l’annexe sur cour avec déplacement de sa façade à rez-de-chaussée et remplacement d’une fenêtre par une porte à rez-de-chaussée côté rue. S.H.O.N. créée : 115 m2. S.T. : 520 m2.

Hôtel particulier construit en 1875 par l'architecte Eugène Flamand de style néo-Louis XIII. Façade en pierre à remplissage de brique élevée d'un étage carré sur rez-de-chaussée. Les trois travées principales forment un léger avant-corps et sont flanquées de pilastres d'ordre corinthien. Les fenêtres du premier étage sont surmontées de frontons arqués soutenus par des consoles. La rue de Prony fût percée vers 1860. Elle témoigne du développement urbain de la plaine Monceau mené sous l'égide des frères Pereire. Elle est bordée de plusieurs hôtels particuliers, pour la plupart édifiés par Eugène Flamand au cours des années 1870. Ils témoignent de la prédilection, dans les dernières années du XIXe siècle, du monde des affaires comme celui des artistes pour ce nouveau quartier situé aux abords du cadre privilégié du parc Monceau. (Mairie de paris-Annexe VI-Protections patrimoniales).

Selon dossier consulté à Morland : les travaux sont principalement côté cour, sur une extension perpendiculaire à R+1 donnant sur la cour et qui sera relevée de combles pour atteindre le même niveau que l’immeuble sur rue, mais en style contemporain. Cela ne sera pas visible de la rue. Les deux côtés actuellement à R+1 seront relevés par les combles mais seront en retrait par rapport à la rue, permettant de conserver à l’identique le volume actuel. Petite terrasse accessible. Un nouvel accès sera créé à gauche de la façade par dépose de la fenêtre et démolition de son allège. L’immeuble étant PPVP, on peut donc espérer que la Ville sera vigilante sur les travaux.

 

20e arrondissement 

9 VILLA GODIN

DP-075-120-11-V-0206 — Date d’enregistrement : 30-05-2011.

Pét. : Mme LELEUX Martine.

Réhabilitation d’une maison de ville d’un étage + combles avec démolition du plancher des combles en vue de la création d’une mezzanine, création d’une trémie d’escalier, ravalement de la façade principale avec remplacement des menuiseries extérieures, remplacement d’un châssis de toit et réfection de la clôture sur rue. S.H.O.N. à démolir : 2 m2.

S.H.O.N. créée : 10 m2.

La Villa Godin est une impasse située au 85, rue de Bagnolet. On y trouve une très belle villa datée des années 1870. Le n° 9 de la Villa Godin, très délabré, fait partie de toute une ligne de petites maisons mitoyennes, identiques, d’environ 45 m², sans doute ouvrières à l’origine, recherchées aujourd’hui bien qu’exigües. Le dossier de la déclaration préalable n’est pas consultable à Morland. Il faudra absolument suivre cette adresse lors de la publication d’un futur permis de construire.

 

25 RUE DES BALKANS

DP-075-120-11-V-0179 – Date d’enregistrement : 13-05-2011.

Pét. : M. Philippe LE COURTOIS, S.C.I. LE TILLEUL.

Modification de la toiture pour l’agrandissement des combles avec création d’une verrière et remplacement de 4 fenêtres de toit côté rue et côté cour. Cette superbe maison de ville ou de campagne de l’ancien village de Charonne, sans doute du XIXe siècle, est proche du Pavillon de l’Ermitage. Cette déclaration préalable (non consultable à Morland) doit être complémentaire d’un autre permis pour ravalement déjà en cours. Dossier à suivre.

 

132 AU 134 RUE DE PELLEPORT

DP-075-120-11-V-0161 – Date d’enregistrement : 02-05-2011.

Pét. : Mme Stéphane RAPIN.

Surélévation d’un niveau d’un bâtiment de 2 étages. S.H.O.N. créée : 20 m².

Ces deux maisons de faubourg du XIXe siècle, à l’angle de la rue Saint-Fargeau, sont les seules rescapées du côté pair du haut de la rue Pelleport. La rue cumule un assortiment hétéroclite de bâtiments de toutes sortes sans aucun souci esthétique d’urbanisme.

Après consultation du dossier à Morland, la déclaration préalable concerne le bâtiment arrière avec sa façade sur la rue du Saint-Fargeau. Elle ne concerne pas le bâtiment d’angle dont les façades principales donnent sur la rue Pelleport. Cette surélévation est un moindre mal.

 

37 RUE DE BAGNOLET

PC-075-120-11-V-0041 — Date d’enregistrement : 01-06-2011.

Pét. : M. Mathieu MARCHE. — Arch. : Mme Juliette BUVAT, 75, bd de Grenelle, 75015 PARIS.

Surélévation d’un niveau d’un bâtiment d’un étage à usage d’habitation et de commerce à rez-de-chaussée après démolition de la toiture. S.H.O.N. créée : 135 m2.

Cet immeuble a été récemment ravalé mais devrait être surélé. Le projet consulté à Morland, assez harmonieux, semble respecter le style de l’immeuble actuel. Les devantures des commerces du rez-de-chaussée seront également restaurées.

 

122 RUE DE MENILMONTANT

PC-075-120-11-V-0043 — Date d’enregistrement : 08-06-2011.

Pét. : M. JEAN Denis, S.C.I. LA FERME DES FOLATIERS. — Arch.: CABINET BT3Z ARCHITECTURE, 85, rue Jules Auffret, 93500 PANTIN.

Surélévation partielle d’un bâtiment d’habitation de 2 étages+combles sur rue et cour avec extension du plancher du 3e étage sur cour, ravalement des façades sur rue et cour, remplacement des menuiseries extérieures et réfection de la toiture conservée. S.H.O.N. créée : 79 m2. S.T. :327 m2.

La consultation du PC à Morland révèle la surélévation inévitable de cet immeuble faubourien, mais choquante à cause des volets coulissants du 3e étage qui n’ont rien à voir avec ceux du 1er et à cause de l’absence de volet au 2e étage. Il faut espérer que ce permis sera révisé sur ce point.

 

54 RUE IRENEE BLANC

PC-075-120-11-V-0042 — Date d’enregistrement : 03-06-2011.

Pét. : Mmes Danièle et Françoise FESTIN. — Arch. : M. Jean- Louis VALENTIN, 3, impasse Cortin, 10410 RUVIGNY.

Extension avec surélévation, après démolition de la toiture, d’une maison de ville de 1 étage + combles sur 1 niveau de sous-sol, réaménagement intérieur et création d’un oriel au niveau du rez-de-chaussée avec escalier extérieur d’accès au jardin, ravalement des façades avec isolation thermique par l’extérieur et remplacement des menuiseries extérieures, côtés rue et jardin. S.H.O.N. créée : 34 m2. S.T. : 104 m2.

La Campagne a Paris. Qu’ils soient de briques ou en pierre meulière, ces petits pavillons pimpants, précédés d’une courette plantée et agrémentés d’un jardinet à l’arrière, sont très recherchés des Parisiens. Nombreux sont encore les descendants des fondateurs de la « campagne » à résider sur la butte. Il fallait croire en sa bonne étoile pour acheter ces terrains pelés en 1906 et engager la construction d’une petite cité réservée aux familles peu favorisées. Certains y crurent assez pour former la Société « La Campagne à Paris » et acheter 15 800 m² de terrain dont personne ne voulait. Le sous-sol n’avait rien pour inspirer confiance : constitué de carrières de gypse, il avait été remblayé à la va-vite à l’aide des décombres provenant des percements des avenues Gambetta et de la République. Huit sociétaires édifièrent cependant rapidement les premières maisons, suivis en 1913 par 38 autres. En 1926, le 20 juin, la Campagne à Paris fut enfin inaugurée sous les applaudissements saluant la persévérance des fondateurs. (Paristoric).

Le PC consulté à Morland escamote la surélévation qui ne peut être qu’importante par rapport aux maisons mitoyennes. Si l’on ne peut que regretter la frénésie de surélévations dans Paris, dans le cas présent cette surélévation est scandaleuse et crée un précédent. Cette Campagne à Paris devrait être totalement protégée dans son homogénéité actuelle, surtout que le sous-sol est fragile.

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