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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 11:08

44 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie

44 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie

 

 

REVUE DE PRESSE

- Le quartier de la rue du Nord métamorphosé

L’immeuble qui marque l’angle des rues du Nord et Boinod (18e) a retrouvé de sa superbe. Sur la façade, les vieilles briques rouges et les pierres grisâtres ont laissé place à un revêtement de zinc kaki contemporain.

Ses six niveaux n’abritent plus de laverie, ni d’appartements vétustes, mais neuf logements sociaux et un local d’activité flambant neufs, imaginés par l’architecte Shohreh Davar Panah. Des panneaux solaires thermiques, fixés sur le toit, fourniront 48% des besoins en eau chaude.

Comme une trentaine d’autres adresses rue du Nord, des Poissonniers, Boinod et Emile-Chaîne, ce bâtiment a bénéficié de la politique anti-insalubrité menée dans le secteur par la Ville de Paris. Dernier à avoir été livré, il met un point final à onze années de travaux.

Des immeubles frappés d’arrêtés de péril

Le réaménagement de ce quartier s’inscrivait dans le cadre d’un dispositif lancé en 2002 sur tout le territoire parisien. Car, selon la mairie, « de nombreux habitants étaient contraints de vivre dans des conditions indignes, au sein d’immeubles souvent frappés d’arrêtés de péril ». La Ville de Paris a donc chargé la Siemp (Société immobilière d’économie mixte) de transformer radicalement la physionomie du quartier en réalisant 117 appartements sociaux, 56 places de stationnement, et quinze ateliers d’artistes (dont quatre pour musiciens). Sept locaux d’activité ont également vu le jour, notamment pour une épicerie, un cabinet d’infirmière et une enseigne de petite restauration. Après six opérations de démolition et trois de réhabilitation, les bâtiments ont tous été livrés entre 2010 et 2013.

« C’est mieux que chez moi! », s’est exclamé Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris, en découvrant cet été l’intérieur du tout dernier immeuble rénové. « Ce quartier jadis invivable est méconnaissable. Mais il continue de respecter Paris sans sa diversité »

Chiffre : 1.030 immeubles insalubres ont été recensés dans Paris, soit 20.000 logements. Trois cents étaient en situation dramatiques, parfois touchés par des arrêtés de péril et, dans les cas extrêmes, frappés d’une interdiction d’habiter. La mairie a lancé une politique d’éradication de l’habitat insalubre en 2002, confiant la mission à la Siemp (Société immobilière d’économie mixte de Paris). Selon Jean-Yves Mano, adjoint (PS) en charge du logement, « la totalité des immeubles a été traitée, les derniers sont en passe d’être livrés ». Coût de l’opération : 1,2M€, émanant majoritairement de la Ville. Cinq milles foyers (16.000 personnes) ont été relogés intra muros. La Ville incite par ailleurs les propriétaires privés et le secteur hôtelier à effectuer des travaux de sécurité et de confort. Elle s’est également dotée d’un observatoire pour prévenir la dégradation d’immeubles anciens. Trois cents bâtiments sont actuellement sous surveillance, principalement dans les arrondissements du nord de la capitale. (Articles de Lucile Métout – Le Parisien du 05/11/2013)

- Ils ont défendu la ferme Montsouris jusqu’au bout

Hier, à 18 heures, les élus de tous bords, du communiste aux écologistes en passant par l’UMP, se sont rassemblés pour défendre la ferme Montsouris sous les fenêtres du maire PS Pascal Cherki, place Ferdinand-Bruno (14e)… A une heure du conseil d’arrondissement qui s’annonçait houleux.

En ligne de mire, le dossier fleuve de la ferme Montsouris. Et l’avenir de ce vestige agricole, racheté en 2003 par un promoteur qui entend faire ce que Thomas Dufresne, de l’association de sauvegarde de ce site, appelle « une opération immobilière juteuse avec la bénédiction de la mairie ». Soit la construction d’un immeuble de 80 appartements, sur un terrain inconstructible qui possède en sous-sol des carrières médiévales, classées aux Monuments historiques.

En question : le rachat de deux bâtiments délabrés
Depuis une dizaine d’années, cet important comité de défense du patrimoine, composé principalement de riverains, se bat pour sauver ce vestige et barre la route au promoteur, à coups de recours judiciaires. Mais ces dernières semaines, Pascal Cherki a mis le feu aux poudres. Le maire PS, face à ce dossier bloqué, a proposé que la mairie de Paris se porte acquéreur d’une partie du site, à savoir, deux bâtiments délabrés : un petit pavillon dit Troubadour et la ferme, le tout pour 6 M€… « Le promoteur doit nager dans le bonheur », ironise Thomas Dufresne.
Hier soir, parmi la trentaine de personnes, associatifs, riverains et élus, on pouvait voir Paul Roussier. Le communiste est venu sur la pointe des pieds. « Je suis en désaccord avec le maire sur cette opération immobilière contestable mais je ne veux pas me joindre à cette opération pré-électorale! ». L’écologiste, Célia Blauel (EELV), se préparait, elle, à déposer son vœu au conseil d’arrondissement pour contester Pascal Cherki.
Mais le côté croquignoles que de la manifestation revient sans conteste aux deux sœurs ennemies de l’UMP… Marie-Claire Carrère-Gée, l’élue du 14e, en place depuis 2008, candidate aux municipales, évincée par son parti au profit de NKM, « la parachutée », l’omniprésente candidate à la mairie de Paris… « On ne peut pas accepter, résume Marie-Claire Carrère-Gée, que la ville dépense au total 10,5M€ pour détruire un morceau de patrimoine, tout ça au frais du contribuable ». « Une belle hypocrisie des socialistes », lance à son tour NKM, regrettant que la ville « livre ce morceau de patrimoine à un promoteur » et « paye deux fois » (d’après l’article de Céline Carez – Le Parisien du 05/11/2013)
Un conseil d’arrondissement houleux
A l’unanimité, mais dans un climat houleux, la délibération « Ferme Montsouris » du socialiste Pascal Cherki a été adoptée, hier soir à 22 heures, lors du conseil d’arrondissement du 14e. Résultat du vote : 18 voix pour et 12 contre. L’ambiance était tendue et la salle archi pleine : « D’habitude, il y a trois personnes sur les bancs », s’étonne cette riveraine.
Opposants politiques, habitants inquiets et membres d’associations étaient là, tous refusant que la ville de Paris « mettre 6M€ sur la table » pour acheter deux éléments de la ferme Montsouris sur le terrain du promoteur. La délibération relative à l’acquisition du pavillon Troubadour et du bâtiment agricole sur le site de la ferme Montsouris devrait être entérinée au Conseil de Paris la semaine prochaine. Au grand dam des opposants dont les élus UMP, Marie-Claire Carrère-Gée, le communiste Paul Roussier, le MoDem Jean-François Martens et l’écologiste, Célia Blauel. (d’après l’article de Céline Carez – Le Parisien du 05/11/2013)
Le sort de la Ferme Montsouris scellé
Face aux oppositions, un compromis a finalement été trouvé sur le devenir de la ferme Montsouris. Les vestiges de la dernière exploitation de la capitale seront rachetés par la ville au promoteur moyennant 6 M€. En contrepartie, le Conseil de Paris s’est engagé à restaurer le site, aménager des espaces verts ainsi qu’une ferme urbaine, comme le demandaient les écologistes. Les élus EELV ont également obtenu que la Ville saisisse le ministère de la Culture pour que des fouilles archéologiques soient engagées. (Le Parisien, 14/11/2013)
- C’est la première « pension de famille » de la capitale
Les plus précaires ont une nouvelle adresse où se poser. A deux pas de Belleville, rue du Faubourg-du-Temple (10e), le groupe Adoma, spécialisé dans l’hébergement et la réinsertion sociale des plus démunis, ouvre aujourd’hui la toute première « pension de famille » de la capitale, ainsi qu’une « résidence sociale ». Deux établissements qui se destinent à servir de tremplin vers un logement pérenne et dans lesquels les résidents bénéficient tous d’un accompagnement social.
La pension compte vingt-deux studios équipés et meublés. Ces appartements sont proposés à des personnes seules, souffrant d’isolement social et affectif. Construite juste à côté, la résidence sociale propose par ailleurs trente-cinq logements, du studio au trois pièces, pour un public et avec un objectif différents : ils sont destinés de façon temporaire à des personnes autonomes mais disposant de faibles ressources ou du minima social.

- L’hôtel de Lauzun transformé en villa Médicis des sciences

« Cet institut va devenir une référence mondiale », prédit Silvio Marcus De Souza Correa. Cet historien mexicain fait partie des 22 chercheurs internationaux en sciences sociales qui ont posé leurs valises sur l’île Saint-Louis, dans l’hôtel de Lauzun. Hier après-midi, le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë a inauguré le nouvel institut. Un lieu inspiré par celui créé dans les années 1930 par l’université américaine de Princeton.
Un bâtiment inutilisé
Cet édifice classé n’a pas été choisi au hasard. « Historiquement, l’hôtel était utilisé pour recevoir des personnages illustres, comme par exemple la reine d’Angleterre, explique Jean-François Lagneau, le maître d’œuvre de la restauration. Le drame, c’est qu’il ne servait plus à rien depuis plusieurs années. » A tel point que la Ville, propriétaire du bâtiment, a même pensé à s’en séparer.
L’hôtel de Lauzun est finalement resté dans le giron de la collectivité et les chercheurs ne regrettent pas ce choix. « Nous bénéficions ici des meilleures conditions pour travailler, se félicite l’archéologue Leonardo Lopez Lujan. Et nous sommes plus libres de nos mouvements qu’aux États-Unis. » Sharon Farmer, une historienne américaine, abonde : « A Princeton, nous partageons des bureaux. Ici, nous sommes dispersés et je préfère. »
Les chercheurs, qui logent dans le centre de Paris, seront accueillis à l’hôtel de Lauzun dans le cadre de leurs recherches jusqu’en juin, date de fin de l’année universitaire. Ils cèderont ensuite la place à une nouvelle promotion. (Article d’Alexandre Arlot – Le Parisien du 23/11/2013).
- Une nuit à Paris dans une ancienne usine
Ancienne usine textile réhabilitée, l’hôtel Fabric est de ces établissements qui ont une âme. Puisant son inspiration dans le passé ouvrier et industriel du quartier Oberkampf, cet hôtel quatre étoiles situé entre Bastille et République, à quelques minutes du canal Saint-Martin, a tout du charme d’antan, une note chic et contemporaine en plus. Ici, structures métalliques apparentes, carreaux de ciment et murs en briques rouges côtoient les meubles chinés dans les brocantes voisines de Popincourt. Des fauteuils Chesterfield au cuir brillant aux luminaires noir mat en métal, l’architecte Vincent Bastie, entouré des décorateurs Agnès Louboutin et Patrice Henry réservent un voyage inspiré dans le Paris du début du XIXe siècle. Dans les étages, les 33 chambres font la part belle aux motifs graphiques et aux couleurs pop, du orange au bleu turquoise, en passant par le vert anis. De quoi voir la vie en Technicolor.
Le plus : La Fabric dispose de son propre SPA et hammam. (Hôtel Fabric, 31, rue de la Folie-Méricourt, Paris 11e. (Direct Matin du 28/11/2013)
- Quand les anges de Saint-Augustin perdent la tête
Le ciel a bien failli tomber sur la tête des paroissiens de Saint-Augustin. Depuis une dizaine de jours, l’accès du parvis de la célèbre église du 8e arrondissement est fermé. Des blocs de pierre épars jonchent le sol. L’un des quatre animaux mythiques qui trônent au-dessus du porche s’est effondré par terre. Heureusement, la chute de la statue n’a fait aucun blessé car il n’y avait pas de paroissiens présents. Les restes du sphinx resteront à terre jusqu’à la venue des experts et des architectes.
Depuis des années, les curés de Saint-Augustin tirent la sonnette d’alarme. En vain. La ville, propriétaire du bâtiment, a reculé devant le coût du sauvetage. Mercredi, l’état des édifices cultuels s’est invité dans les débats au Conseil de Paris. La droite a évoqué le récent rapport du World Monument Fund. Dans leur liste des sites patrimoniaux menacés dans le monde, les spécialistes du patrimoine de cette association basée à New York pointent du doigt deux églises parisiennes, celle de Saint-Merri (4e arrondissement) et celle de Notre-Dame de Lorette (9e arrondissement). La gauche a fait valoir qu’elle avait engagé davantage de dépenses que la droite. L’UMP entend bien relancer le sujet lors des discussions budgétaires en décembre prochain. (d’après l’article de C. H. Le Parisien du 16/11/2013).

 

 

VISITES

 

4e arrondissement

 

44, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie et 9, rue du Plâtre (photo ci-dessus)

PC-075-104-13-V0019— Pét. : S.A. DES GALERIES LAFAYETTE (SAGL). — Restructuration avec changement de destination d’un bâtiment sur rues et cour, à usage d’entrepôt et de bureau, de 4 étages sur 2 niveaux de sous-sol, en fondation d’art contemporain, avec démolition du passage couvert reliant l’accès rue Sainte-Croix de la Bretonnerie au bâtiment principal pour création d’un espace libre extérieur, démolition de la partie de 1 étage en cœur d’îlot pour reconstruction d’une galerie en verre avec 2 niveaux de planchers mobiles, modification des liaisons verticales après démolitions partielles de planchers à tous les niveaux, fermeture de trémies, réfection des couvertures avec suppression d’un édicule en toiture, remplacement des châssis de toit, ravalement et restauration de l’ensemble des façades sur rues et cour avec remplacement des menuiseries extérieures et modification de l’accès sur rue du Plâtre. Surface supprimée : 680 m². Surface créée : 546 m². S.T. : 639 m². —Date d’enregistrement : 08-10-2013.

Le bâtiment du 9, rue du Plâtre a été commandé en 1891 par Xavier Ruel, créateur du BHV, comme un lieu à usage de stockage. Cet immeuble industriel, moderne et fonctionnel, a été conçu par Edmond Menjot de Dammartin. Les quatre étages se déploient en U autour d’une cour intérieure. La forte lumière naturelle qui y pénètre suggère l’hypothèse d’un ancien lieu de travail de confection ou d’assemblage. L’ensemble du sous-sol est aménagé en écuries éclairées, dans la partie centrale, par des carreaux de verre encore visibles aujourd’hui. La rampe d’accès, isolée du reste, est située sur le passage ouvrant sur la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie. A l’image des constructions industrielles de cette époque, il s’agit de plateaux libres, ponctués par une structure en fonte relativement souple en termes d’aménagement. La parcelle a toutefois été fortement densifiée durant le XXe siècle : la double circulation a disparu, la cour a été comblée et fermée par un nouveau corps de bâtiment rendant secondaire l’accès depuis la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (d’après le rapport de la CVP du 15/11/2013).

En dépit des différents changements d’usage de ces locaux, le propriétaire, le BHV, est demeuré le même. Le BHV (Galeries Lafayette) souhaite aujourd’hui créer, dans le cadre de ses actions de mécénat, une fondation d’art contemporain. Le projet, confié au cabinet d’architecte OMA (dirigé par le très célèbre Rem KOOLHAAS) a pour programme l’aménagement des bâtiments au service de la création : évolutif, transformable et polyvalent. Le projet s’articule autour de la création d’un volume vitré au centre de la cour, conçu pour accueillir des surfaces de plateau adaptables selon les besoins de la fondation. Structurellement indépendant de l’existant, le nouvel édifice dispose de quatre planchers pouvant se déplacer en hauteur selon différentes combinaisons. Accessible depuis la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, cette « galerie verticale » est un espace d’exposition au sein d’un édifice qui comporte diverses fonctions allant de la production des œuvres d’art à leur gestion.

Le projet prévoit le curetage de la cour et la démolition de son plancher métallique. Pour que la jonction entre la galerie verticale et le bâtiment existant puisse se faire, l’ensemble des allèges est démoli. A cela vient s’ajouter le remplacement de toutes les menuiseries –bois et métal- de la façade principale, y compris celles du rez-de-chaussée, pour donner plus de visibilité à l’activité de restauration qui devrait s’installer dans les nouveaux locaux du RDC côté rue du Plâtre(d’après le rapport de la CVP du 15/11/2013).

La CVP« accepte la démolition de la structure métallique qui couvre actuellement la cour du bâtiment principal...au profit de la construction d’une galerie verticale vitrée. En ce qui concerne le remplacement de toutes les menuiseries de la façade principale de l’immeuble, que la Commission juge trop radical, elle demande qu’un effort soit fait en vue de leur conservation » (voir la photo de couverture).

Nous espérons également que cette façade de qualité sera conservée en l’état, car elle se situe dans un secteur sauvegardé au titre du PSMV.

 

6e arrondissement

 

12, rue de Tournon

PC-075-106-13-V1026 —Pét. : S.A. DAUCHEZ COPROPRIETE. — Création d’un ascenseur dans le vide central de l’escalier avec démolition partielle de plancher à rez-de-chaussée pour la création de la cuvette. Immeuble concerné par une inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 28-06-1993. Surface supprimée : 2 m². — Date d’enregistrement : 15-10-2013.

Le côté pair de la rue de Tournon présente une remarquable suite de constructions du XVIIIe siècle. Cet immeuble concerné par les travaux, situé au 12 de la rue, a été construit en 1777 sur l’emplacement de l’ancien hôtel de Gabrielle d’Estrées, aux fins de location. C’est aujourd’hui la « maison Neveu ».

Le bâtiment a conservé une très belle cour et un jardin, caractéristiques des typologies d’hôtels particuliers à cette époque. Les ailes latérales et le corps sur rue abritent deux appartements par étage. L’aile du fond de cour n’est occupée que par un seul appartement par niveau, ouvrant à la fois sur la cour et le jardin.

Les travaux concernent la cage d’escalier de l’aile gauche sur fond de cour, classée. L’installation d’un ascenseur est prévue dans le jour central de l’escalier avec des modifications minimales. Entre le RDC et le sous - sol, l’ouverture partielle de la voûte en pierre (cave voutée) permettra d’établir la cuvette d’ascenseur. La rampe sera déposée partiellement au palier de chaque étage.

La CVP, qui a examiné le dossier (séance du 20/12/2013), émet un vœu de préservation du vide de cet escalier classé et considère que les copropriétaires devraient plutôt envisager l’annexion de surfaces privatives pour la construction d’un ascenseur. Nous partageons cet avis.

 

10e arrondissement

 

212, rue Saint-Maur

DP-075-110-13-V1314— Pét. : CABINET HELLIER DU VERNEUIL. — Remplacement partiel des menuiseries extérieures, isolation thermique par l’extérieur des façades et création de fenêtres de toit sur cour. — Date d’enregistrement : 02-08-2013.

Cet immeuble, entresolé sur rue et surmonté de 3 étages pleins et d’un toit mansardé, présente une superbe façade de pierre avec modénatures et un haut porche occupant RDC et entresol. Il se poursuit par une cour très profonde entourée d’immeubles de 3 étages. Autant la façade sur rue est riche, autant les bâtiments sur cour sont simplement crépis et dépourvus de modénature.

L’isolation thermique des immeubles sur cour ne pose aucun problème. En revanche, une isolation sur rue détruirait totalement la qualité de cette façade.

 

11e arrondissement

 

19, cité Voltaire

PC-075-111-13-V0052— Pét. : M. Didier GABORIAUD, FMP. —Arch. : ATELIER PAC, 6, rue du Chemin Vert, 75011 PARIS. — Modification d’un ensemble de bâtiments à destination de bureau et d’habitation avec surélévation de 2 niveaux d’un corps de bâtiment à rez-de-chaussée, extension sur 2 niveaux du bâtiment principal et création d’un local à rez-de-chaussée. Surface créée : 561 m². S.T. : 1 933 m². — Date d’enregistrement : 10-10-2013.

Le site se trouve à l’extrémité d’une impasse élargie et il se compose de 3 bâtiments :

- à gauche un immeuble de bureaux de 5 étages années 1950 ;

- à droite un immeuble de bureaux d’un étage précédé d’un immeuble d’habitations d’un étage ;

- au fond, un hall sans étage reliant les 2 bâtiments.

Le projet ne concerne que les bâtiments de bureaux appartenant à la Fédération Mutualiste FMP dans le but d’augmenter la surface d’activité. Pour ce faire, le projet propose une surélévation de 2 niveaux du hall sans étage situé en fond de parcelle (de type préfabriqué) à laquelle une construction de 2 étages sur pilotis vient s’appuyer sur le bâtiment principal de 5 étages.

Les intérieurs existants devront être réaménagés pour être mis en continuité avec les nouveaux bâtiments.

Le projet n’est pas très harmonieux mais les bâtiments existants n’étaient déjà pas homogènes. La surélévation du fond de parcelle n’aurait pas choqué sans cet épaississement partiel du bâtiment principal.

 

101, rue de la Fontaine au Roi et 59, boulevard de Belleville

PC-075-111-13-V0050 — Pét. : JUST LIKE HOME BELLEVILLE. — Réhabilitation d’un bâtiment de 5 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage de centre de formation avec changement de destination en auberge de jeunesse, surélévation d’un niveau, ravalement des façades, remplacement des menuiseries extérieures, modification des liaisons verticales et création d’un accès et d’un escalier extérieur. Surface créée : 69 m². Surface démolie : 77 m². — Date d’enregistrement : 19-09-2013.

Cet immeuble d’angle, comprenant 5 étages pleins sur RDC et un sous-sol, est actuellement occupé par des services de formation professionnelle. C’est un immeuble des années 1950 dont la façade en béton est austère, à l’exception du 5e étage garni de balcons et décoré de bandes de brique décorative et de quelques modénatures. Le projet consiste à transformer l’immeuble existant, à usage de bureaux, en auberge de jeunesse dont les chambres seront situées dans les étages. Le RDC comprendra l’accueil, un espace petit-déjeuner avec bar. Le sous-sol sera occupé par une chaufferie, des réserves, des lingeries et des vestiaires. Le plancher bas du niveau le plus élevé est situé à 24,6 m. L’établissement comprendra 34 chambres dont 3 accessibles aux PMR. Hormis les lits accueillant les PMR, il s’agit de lits à une place superposés sur deux niveaux. Le ravalement extérieur de couleur claire rendra l’immeuble plus accueillant.

Le dossier a été examiné en détail par les services de la Préfecture pour tous les aspects sécurité car ils doivent particulièrement répondre aux normes en vigueur dans cet établissement destiné à héberger du public.

La surélévation est surprenante car l’immeuble dépasse déjà d’un étage les bâtiments adjacents. Globalement, la transformation de ce gros immeuble ne peut qu’améliorer son aspect extérieur, actuellement très défraichi.

 

12e arrondissement

 

69 à 75, rue de Picpus

Demande de Faisabilié à la CVP – Démolition - reconstruction d’une maison des Petites-Sœurs des Pauvres

Les Petites-Sœurs des Pauvres sont une congrégation religieuse fondée à Saint-Servan-sur-Mer en 1839. Elles possèdent plusieurs « Maisons », dont celle installée depuis plus d’un siècle au 71 rue de Picpus.

Les bâtiments étant désormais inadaptés et vétustes, les Soeurs ont pris la décision de lancer un projet de reconstruction de leur Maison qui passe par une destruction totale des bâtiments du site.

Dans le cadre d’une étude préliminaire, le dossier a été présenté à la Commission du Vieux Paris qui a rendu son avis lors de sa réunion du 18 octobre 2013 (publié au BMO n°91 du 19/11/2013) : « Après avoir pris connaissance des différents bâtiments présents sur le terrain, ainsi que de l’étude historique dont ils ont fait l’objet, la Commission ne s’oppose pas à leur démolition ».

Notre rapporteur souhaite plaider la cause des bâtiments présents sur la rue de Picpus, surtout au vu du projet proposé. Si les bâtiments internes n’offrent pas de caractère historique et architectural particulier, le long bâtiment en façade sur rue présente des caractéristiques comparables à l’entrée de ce qui reste d’une autre congrégation religieuse, celle du 35, rue de Picpus, par laquelle on accède au Cimetière de Picpus. Elle comporte en outre un porche qui part en biais par rapport à la rue, ce qui était un moyen de faciliter l’entrée des attelages dans l’ancien temps. Il reste très peu de porches de ce type.

Il est compréhensible que la configuration actuelle et la qualité des matériaux nécessitent une reconstruction totale des bâtiments de cet EHPAD ; cependant le bâtiment côté rue pourrait sûrement être conservé, et masquer ainsi partiellement la modernité du projet qui va totalement transfigurer la portion de cette rue qui a déjà vu se multiplier des constructions hétéroclites.

 

15e arrondissement

 

23, rue du Clos Feuquières

PC-075-115-13-V1025 — Pét. : Mme Marie-Jeanne & M. François ROUFFET. — Extension à tous les niveaux d’un bâtiment de 3 étages sur 1 niveau de sous-sol avec modification partielle d’aspect extérieur, démolition de la toiture-terrasse du rez-de-chaussée et agrandissement des trémies d’escalier. Surface démolie : 7 m². Surface créée : 51 m². S.T. : 118 m². Hauteur du projet : 14 m. — Date d’enregistrement : 25-06-2013.

A cette adresse se trouve un coquet pavillon de brique et pierre d’une seule travée, ouvrant à gauche sur un petit jardin par un bâtiment sans étage de type garage, qui forme une dent creuse à côté de l’immeuble de 6 étages qui le borde. Le propriétaire du pavillon veut agrandir sa demeure en comblant cette dent creuse par une construction étroite de deux étages pleins et d’un troisième en attique.

Il est regrettable que le projet ne tienne aucun compte de la façade existante du pavillon et apparaisse comme une verrue étroite entre le pavillon et l’immeuble qui le borde.

 

16e arrondissement

 

6, avenue Foch

PC-075-116-13-V1042—Pét. : S.A. PLACI. — Réhabilitation d’un hôtel particulier d’habitation de 3 étages sur un niveau de sous-sol avec surélévation d’un niveau, création d’un niveau de sous-sol, modification de la distribution, modification des circulations verticales. Surface créée : 325 m². Surface supprimée : 82 m². S.T. : 365 m². — Date d’enregistrement : 04-09-2013.

A proximité de l’Arc de Triomphe se trouve un hôtel particulier soigneusement décoré, construit dans les années 1900. Les élégantes baies cintrées et le décor sculpté sont conservés dans l’état d’origine, comme l’atteste un dessin de l’époque, mais la toiture et la façade du 3e niveau ont été démolies en1960. On trouve à la place, en retrait sur une petite terrasse, un logement de faible hauteur à 3 baies de style moderne sous un toit plat, caché par des balustres. Ces dispositions et le bon alignement avec les toitures voisines ont rendu cette modification à peine visible ; un rang de balustres couronne la façade et préserve le style de l’immeuble pour l’essentiel. (Ce troisième niveau n’est visible que de loin, depuis l’autre côté surélevé de l’avenue).

Le propriétaire (Genevois) veut un couronnement plus alluré et un gain de place. Il rase le niveau 1960, le reconstruit et ajoute un 4e niveau. Il coiffe ces nouveaux volumes d’une haute toiture bombée, énorme comble posé à l’aplomb de la façade. Une grande verrière cintrée entourée de mansardes et œil-de-bœuf, relie et éclaire la partie centrale des deux niveaux. La rangée de balustres disparaît. Côté gauche, la hauteur du comble s’aligne sur l’immeuble moderne mitoyen, mais à droite, l’alignement des toitures anciennes n’existe plus.

Un second sous-sol à usage de cave est creusé sous la cave actuelle dont la surface s’augmente de l’annexion d’un terre-plein de la cour et ce premier sous sol devient salle de sport avec bassin, hammam et salle d’exercices.

Le bel immeuble 1900 paraît écrasé par le comble qui s’impose lourdement à l’aplomb des fines baies de la façade. La modification 1960, alignée et cachée par des balustres identiques à ceux de la maison voisine, n’avait pas ces défauts.

 

14, rue de la Pompe et 1, avenue Jules Janin

DP-075-116-13-V1580 — Pét. : S.C.I. POMPES. — Surélévation, après démolition, de la toiture d’un bâtiment de 2 étages. — Date d’enregistrement : 01-10-2013.

Une maison particulière en pierre de taille sur un jardin, à l’entrée de la charmante avenue privée Jules Janin, à sa jonction avec la rue de la Pompe, devant une petite place. C’est une maison à 2 niveaux, dont le dernier sous comble, comme la plupart des maisons voisines. Cette unité donne à l’endroit une atmosphère faubourienne. La maison a trois façades visibles. Toutes ont la même modénature soignée, mais la façade rue de la Pompe, dépourvue d’entrée, n’attire pas l’attention alors que, côté privé et sur jardin, l’aspect hôtel particulier s’affirme avec caractère. Entre les deux voies, le jardin et ses arbres sont surmontés d’une façade en arrondi, ou angle très ouvert, dû au raccord des deux corps de bâtiments orientés sur des voies en biais. Ce détail crée une entrée accueillante, en dépit des grilles bien fermées.

Le projet, dont on ne sait rien, tient en une seule ligne. On néglige de nous dire le nombre d’étages prévus.

Les mansardes sur jardin ont depuis longtemps été remplacées par une suite de baies modernes qu’on ne regrettera pas, mais cette modification de style et hauteur inconnus sont inquiétants pour l’unité jusqu’ici préservée de ce coin du Vieux Passy.

Une surélévation à cet endroit nécessite un permis de construire.

 

17e arrondissement

 

152, rue de Tocqueville, 155, rue de Saussure et 13 B, boulevard Berthier         

PC-075-117-13-V1040 — Pét. : S.N.C. BOULEVARD BERTHIER. — Construction d’un bâtiment de 6 étages d’habitation (29 logements créés dont 5 sociaux) et de commerce à rez-de-chaussée. Surface créée : 1 746 m². Hauteur : 23 m. S.T. : 429 m². — Date d’enregistrement : 10-10-2013.

Le terrain de 20 m sur 12 à 27 m, situé à l’angle du boulevard Berthier, de la rue de Saussure et de la rue de Tocqueville, est occupé actuellement par une ancienne pompe à essence désaffectée. Il se trouve au-dessus du tunnel SNCF du RERC orienté SO-NE avec une largeur intérieure de 16 m et le niveau des rails est à environ 6.50m de profondeur. Par conséquent l’ensemble du poids du bâtiment à construire sera concentré de part et d’autre du tunnel par groupes de micropieux forés à travers les maçonneries des murs de soutènements latéraux du tunnel avec des dispositifs de désolidarisation.

Le projet est un bâtiment de logements et commerces en RDC sur la totalité de la parcelle, et respectivement de 6 étages et 3 étages en partie arrière et sans sous-sol.

Le RDC sera en béton teinté dans la masse et principalement transparent pour donner au bâtiment une impression de lévitation… Le corps de bâtiment principal sera en béton de ciment blanc d’aspect lisse. La façade sera une succession de séquences plein/vide formant des loggias habillées de menuiseries et de volets coulissants en aluminium gris anthracite avec des garde-corps en verre pincé. L’attique sera enveloppé de zinc joint debout.

Le projet apparaît satisfaisant et plutôt mieux que le bâtiment d’à côté.

 

18e arrondissement

 

44, rue Caulaincourt

PC-075-118-13-V0037 — Pét. : S.C.C.V. 44 CAULAINCOURT. — Surélévation de 3 niveaux + combles d’un bâtiment de 2 étages à usage de commerce avec changement partiel de destination de locaux commerciaux en habitation (9 logements créés), création d’un escalier et d’un ascenseur desservant tous les étages, remplacement de la verrière en fond de parcelle et pose de fenêtres de toit, création d’une toiture-terrasse végétalisée au 1 er étage sur cour. Surface supprimée : 500 m². Surface créée : 625 m². S.T. : 427 m². — Date d’enregistrement : 03-10-2013.

En dépit d’un premier permis refusé en date du 8 mai 2013, ce nouveau permis, enregistré le 3 octobre 2013, reprend le même projet pour la surélévation du bâtiment sur rue. Les modifications concernent l’organisation interne des bâtiments sur cour après démolition d’une partie de l’entrepôt.

Il n‘en reste pas moins que la façade Restauration avec son fronton et son oculus, la seule et plus ancienne de la rue, sera sacrifiée pour un immeuble de 4 étages tout à fait lambda qui détonne dans cette rue très cossue du 18e arrondissement, bordée d’immeubles de la fin du 19e siècle . Pourtant, pour sauvegarder cette façade, les voisins des deux immeubles mitoyens se sont mobilisés, cet été, en une association de défense !

Cette surélévation aurait pu éviter la banalité en respectant le style existant et en y intégrant le fronton.

 

4 , passage Ramey et 34, impasse Ramey

PC-075-118-13-V0036 — Pét. : IMMOBILIERE 3F. — Construction de 3 bâtiments d’habitation (12 logements sociaux) de 1, 3 et 4 étages, sur passage et cour, avec végétalisation d’une toiture-terrasse et implantation de panneaux solaires thermiques. Surface créée : 689 m². S.T. : 1 986 m². — Date d’enregistrement : 02-10-2013.

Ancien jardin-verger du temps du hameau de Clignancourt, la parcelle est située au bout de l’impasse Ramey à deux pas de l’hôtel Mathagon. La consultation du PC à Morland révèle un projet de belle qualité architecturale voulant s’inscrire dans l’histoire du quartier pour la création 12 logements sociaux et logements ateliers « haut de gamme ». Les logements s’organisent autour d’un jardin central. Les 2 ateliers pittoresques encore existants en haut de parcelle sont sacrifiés pour une terrasse plantée du seul arbre conservé, « un charme », et développée sur la toiture d’une partie des nouveaux bâtiments.

Pour une fois, il faut saluer ce projet « créatif » sur cette petite parcelle toutefois située du bon côté du boulevard Barbès. Rien à voir avec les projets « indigents » des logements sociaux côté Goutte d’Or.

 

20e arrondissement

 

3-17, square des Cardeurs

DP-075-120-13-V1404— Pét. : S.A. EFIDIS. — Résidentialisation d’un ensemble de bâtiments de logement social, avec modification des façades, de l’implantation de baies de portes et de châssis, reprises de ravalement, pose de clôtures et création d’un espace vert. Surface créée : 14 m². S.T. : 13 777 m². — Date d’enregistrement : 07-10-2013.

Le square des Cardeurs est entouré de bâtiments modernes de type HLM. Actuellement, des travaux importants de rénovation de ces HLM sont effectués en bas de la rue Blaise, avec isolation thermique par l’extérieur et habillage des bâtiments en métal déployé de couleur sombre.

Cette réhabilitation des immeubles s’accompagne de la création d’une nouvelle rue dans l’alignement de la rue du Clos.

Ces travaux devraient améliorer l’aspect de ces immeubles mais l’habillage en métal déployé risque de donner une grande tristesse à ces façades.

 

28, rue de Belleville

PC-075-120-13-V1047- Pét. : M. Matthieu CAMPOS-HUGUENEY. — Surélévation d’un bâtiment d’habitation en extension d’un logement, avec remplacement de menuiseries extérieures, pose de panneaux solaires et végétalisation d’une toiture-terrasse après démolition partielle de la toiture et de la charpente. Surface créée : 35 m². S.T. : 694 m². — Date d’enregistrement : 01-10-2013.

Dans la montée de la rue de Belleville, la portion du côté des n° pairs incluant les n°26, 28 et 30 de la rue conserve une séquence d’immeubles de type faubourien qui est restée tout à fait intacte. La CVP est très attachée à sa conservation.

Dans cet immeuble de 4 étages, le projet vise à agrandir l’appartement du haut par surélévation d’un niveau. En dehors du confort apporté par l’agrandissement de l’appartement, l’architecte prétend ajouter des bénéfices environnementaux : économie d’énergie par isolation de l’appartement actuel et de sa partie surélevée; orientation des ouvertures uniquement côté sud, sur cour, et rehaussement de la toiture côté nord, sur la rue ; enfin ajout sur la toiture, côté cour, de panneaux solaires, très en retrait, non visibles depuis la rue. Le reste de cette toiture-terrasse côté cour sera végétalisée. La surélévation disposera d’une structure intégralement en bois. La toiture sera en zinc calepiné et côté rue, « elle prendra grand soin de ne pas perturber l’écriture de la façade existante. Seules deux fenêtres de toit de type velux seront disposées dans l’alignement des travées sous-jacentes ».

En conclusion, selon l’architecte, « cette surélévation va fluidifier la lecture du bâti depuis la rue en gommant l’effet actuel de dent creuse au profit d’une perception plus linéaire et plus homogène de l’ensemble des immeubles n° 26, 28 et 30 rue de Belleville ».

La surélévation sur rue, avec son toit de zinc traité en brisis au 4e étage et rehaussé pour le 5e étage, dépasse la hauteur des immeubles contigus, contrairement à ce que dit l’architecte, et rompt complètement l’aspect faubourien de cette séquence. Une telle surélévation n’est pas acceptable.

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 10:32

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 REVUE DE PRESSE


- PARIS HISTORIQUE – Déjà un demi-siècle au chevet du patrimoine
L’association Paris historique, qui fête ce week-end ses 50 ans, a multiplié, souvent avec succès, les combats pour préserver les bijoux architecturaux de la capitale.
 On lui doit en partie la réhabilitation du Marais. L’élément déclencheur fut le danger qui pesait sur ce quartier. A l’époque, il était question de construire une voie transversale qui aurait relié Châtelet à Bastille, projet qui supposait la destruction de la rue du Parc Royal et de l’hôtel de Vigny », rappelle Pierre Housieaux, président depuis 2001 de cette association. Si les petites rues du Marais et leurs hôtels particuliers, fleuron de l’architecture du XVIIe siècle, doivent beaucoup à la loi Malraux de 1962, il n’en demeure pas moins que les chantiers des bénévoles de Paris historique ont contribué à la restauration d’un quartier qui comptait alors
plusieurs îlots insalubres.
« Réhabiliter plutôt que détruire puis reconstruire, et lutter contre cette idée fausse selon laquelle la deuxième solution coûterait moins cher que la première » : de l’hôtel de Beauvais au café de la Gare, le Marais fourmille d’exemples où ce principe, formulé par Pierre Housieaux, a été mis en œuvre avec succès. Las, la méthode n’a pas été appliquée aux Halles voisines et la démolition, à la fin des années 1960, des pavillons Baltard, hérités du Second Empire, apparaît aujourd’hui comme la faute d’urbanisme la plus lourde du dernier demi-siècle. Pierre Housieaux conclut : « Paris Historique s’est opposé en vain au projet de destruction du préfet de Paris. Nous regrettons tellement la disparition des Halles que nous avons préféré ne pas prendre position sur le chantier actuel ». (Extrait de l’article de Philippe Baverel – Le Parisien du 05/10/2013)
- Destruction du mur de la Ruche : les artistes attaquent
On croyait la hache de guerre enterrée entre les artistes de la Ruche et le promoteur Soférim. Il n’en est rien. C’est même tout le contraire. La société immobilière, qui projette de construire des logements de standing sur le terrain voisin de la célèbre cité d’artistes du 15e arrondissement, semblait plutôt fière d’annoncer, mardi dans un communiqué, la fin de la reconstruction du mur séparatif qu’elle avait abattu, l’an dernier, « au titre du principe de précaution ». Une destruction réalisée au petit matin, sans prévenir personne, et qui avait de surcroît entraîné la perte définitive d’une mosaïque de Melano, céramiste de renom qui a notamment travaillé avec Léger, Braque et Chagall.
Dans son communiqué, le promoteur s’enorgueillissait d’être « allé encore plus loin qu’une simple reconstruction à l’identique, en utilisant des briques de facture artisanale et de trois teintes différentes, dans un souci d’esthétisme ». Et d’ajouter : « A la demande de l’architecte des Bâtiments de France, le mur a été construit 60 cm plus haut que l’ancien, afin de garantir encore plus de sécurité et de confidentialité aux résidents de la Ruche ». Sur place, la fameuse séparation est bien là. Immense et dénuée de toute végétation, là où grimpait jusqu’à l’an dernier un lierre quinquagénaire qui conférait un certain charme à cet écrin de verdure, classée espace vert protégé.
« Ils sont gonflés de pavoiser. Le mur n’est même pas fini. Il manque encore trois ou quatre mètres », s’étonne le plasticien Ernest Pignon-Ernest, une des figures de la Ruche. « Nous allons bien sûr terminer le travail. Nous sommes en fait bloqués par la présence d’un réseau ERDF nous empêchant de démolir la maison en ruine qui se trouve sur le terrain », explique Anne-Sophie Vassort, directrice de programme à la Soférim.
Loin d’être apaisée par cette reconstruction partielle, la fondation a assigné hier le promoteur. Elle entend obtenir 25.000€ de réparation pour la mosaïque de Melano et 50.000€ pour le « trouble anormal de voisinage » occasionné par la destruction du mur original. Par la même occasion, la Ruche a entamé un autre bras de fer avec le promoteur. « Nous avions signé un protocole qui prévoyait d’attribuer un local de 84 m² pour un loyer modique à la Ruche afin qu’elle en fasse un lieu d’exposition », explique Michel Freudiger, l’architecte de la cité. En contrepartie, la fondation acceptait d’occulter des petites fenêtres donnant sur le futur ensemble, ce qui permettait au promoteur de construire davantage. Seulement voilà : la Soférim considère que ce protocole ne tient plus, dans la mesure où son projet a été modifié. Ce que conteste l’avocat de la Ruche. En attendant une décision de justice sur le fond, il a réclamé l’arrêt des travaux. (Article de Joffrey Vovos – le Parisien du 03/10/2013)
- La nouvelle vie de la gare de Saint-Ouen
Restaurant, bar avec terrasse, salle de spectacles et ateliers culturels ouverts aux adultes et aux enfants. Après des années d’incertitude, la gare de l’avenue de Saint-Ouen (18e), l’une des stations désaffectées de la ligne de la petite ceinture, vient de s’inventer un nouveau destin. Résolument ouvert sur le quartier. Dès l’automne 2015, l’association le Hasard Ludique, qui a remporté l’appel d’offres, ouvrira les portes des 465m² de ce petit bijou architectural du XIXe siècle, longtemps laissé à l’abandon, avant d’accueillir un vaisselier discount, finalement expulsé des lieux.
La gare, aujourd’hui vide, a subi les outrages du temps derrière une façade livrée aux graffeurs… Mais plus pour longtemps : rachetée par la Ville à Réseau ferré de France (RFF), moyennant 1M€, le site est désormais entre les mains d’Hasard Ludique, qui bénéficie d’un bail emphytéotique d’une durée de trente ans.
Une programmation à dominante musicale : L’acquéreur, une société coopérative créée par des professionnels de la programmation artistique à dominante musicale a remporté tous les suffrages, face à ses multiples concurrents : « Ce projet innovant dans la forme choisie, pour associer professionnels, amateurs et habitants du quartier a été très fortement soutenu par le monde de l’économie sociale et solidaire, précise-t-on à la mairie de Paris. Par ailleurs, la reprise par Hasard Ludique permettra à la ville de percevoir une redevance fixe annuelle de 36.000€. Et, à partir de la sixième année d’exploitation, une part représentant 2 % du chiffre d’affaire au-delà de 1,9M€ ». Dans l’opération, « l’esthétique des lieux devra être préservée », souligne Éric Lejoindre, le premier adjoint de Daniel Vaillant, le maire (PS) du 18e.
Début des travaux dès cet été avec, en projet, un espace ouvert du mardi au dimanche, proposant une salle de spectacles de 250 places, un atelier de trente places, notamment et un restaurant-brasserie couvert, du côté des voies ferrées. Mais avant l’ouverture officielle des lieux, des évènements organisés « hors les murs » permettront de s’offrir un avant-goût de la programmation. (Article de Cécile Beaulieu – Le Parisien du 08/10/2013)
- La Ville veut racheter la ferme Montsouris
L’information a fuité il y a plusieurs semaines déjà sur le blog des défenseurs du site. Hier soir, la Ville de Paris a confirmé qu’elle comptait proposer 6M€ à la Soférim pour le rachat des vestiges de la dernière exploitation agricole de Paris, la ferme Montsouris, dans le 14e arrondissement. Un site qui cache également des carrières médiévales classées monuments historiques.
La Soférim avait acheté cette parcelle de 2.700m² en 2003 pour 6,38M€. Elle prévoyait d’y construire 80 logements et des commerces autour d’un jardin de 700m². Après les premières démolitions, une longue bataille juridique s’est engagée avec le collectif de défense de la ferme. Un combat qui, à en croire la mairie, est arrivé à son terme. Selon l’Hôtel de Ville, « le ministère de la Culture » s’apprête « à délivrer dans les prochains jours le permis de construire sollicité par le promoteur immobilier ». La collectivité a donc considéré que proposer le rachat d’une partie du site était « la meilleure garantie pour la préservation de ce patrimoine ». Une décision qui devra encore être approuvée en novembre, lors du Conseil de Paris. Si l’opération est validée, la mairie ne deviendra propriétaire que de deux bâtiments : une grange construite en 1862 et le pavillon Troubadour, modeste édifice de style néogothique érigé sous la Monarchie de Juillet (1830-1848). La Ville envisage de transformer ce dernier en une crèche de 25 places. Des travaux dont le coût pourrait avoisiner les 2M€. Le reste de la parcelle resterait propriété de la Soférim.
Plutôt que de ravir les défenseurs du site, ces velléités de rachat les agacent profondément. « C’est une solution totalement idiote, s’emporte Thomas Dufresne, le président du collectif de la ferme Montsouris. Le promoteur va non seulement encaisser 6M€ pour ces deux bâtiments dont il ne peut de toute façon rien faire – l’acquisition de la grange par la mairie est prescrite par le plan local d’urbanisme et le pavillon Troubadour est protégé par une décision de justice qui interdit de faire des fondations souterraines –, mais, en plus, il va encaisser près de 60M€ grâce à l’opération immobilière qu’il réalisera ».
Hier soir, à 22h30, ni la Soférim, ni Pascal Cherki, le maire (PS) du 14e n’avaient répondu à nos sollicitations. Du côté du collectif, on promet d’engager de nouveaux recours, une fois les permis délivrés. (Article de Joffrey Vovos – Le Parisien du 25/10/2013)
- Le réservoir de Grenelle sacrifié pour un projet immobilier ?

Vu de la rue de l’Abbé-Groult, l’on n’en voit… rien d’autre qu’un sobre petit immeuble blanc des années 1930, dans l’enfilade de bâtiments autrefois faubouriens. Pourtant la grille du 125bis cache l’un des cinq réservoirs d’eau non potable de la capitale, un bassin à ciel ouvert de 6.000m², construit au XIXe siècle au-dessus de plus de 2.000 m² de voûtes. Désormais jugé même « inutile » pour la capitale, dont cette eau permettait initialement l’arrosage des jardins publics et le lavage des rues, le réservoir haussmannien risque de disparaître au profit de trois immeubles, dont une barre de 30 m de long.

C’est ce qu’ont découvert les riverains, auxquels le gestionnaire Eau de Paris est venu expliquer, à l’occasion d’un conseil de quartier, que ce bassin de Grenelle est devenu obsolète. « On nous démontre alors que les besoins de Paris ont beaucoup diminué, et que le réservoir va être fermé ainsi que deux autres », raconte ainsi Agnès Lozet, dont les fenêtres donnent sur l’eau calme de cette drôle de piscine bétonnée. « Pourtant c’est une aberration, estime-t-elle, surtout quand on sait que le Plan Climat de la ville de Paris comme les climatologues, que Paris connaîtra d’ici 20 ou 30 ans un véritable « Stress hydrique », donc un manque d’eau qu’il faut anticiper! Sinon la capitale devra créer des bassins à grands frais, alors qu’il suffit de préserver ceux qui existent et sont sous-utilisés ».

Le Livre Bleu de la ville préconise en effet de développer l’eau non potable comme « ressource alternative ». Pour autant, le projet de la mairie est néanmoins bien avancé : elle fait réaliser une expertise technique et financière du sous-sol, et a commandé les études de faisabilité. La mairie envisage bien de vendre le terrain, en trois lots destinés à de l’immobilier privé, du logement social et des équipements, au-dessus des fondations de voûtes qui pourraient être conservées. Paris parle de « reconversion », les habitants voient « un massacre et une absurdité écologique », de la part d’une mairie.

Pour ces voisins du réservoir, la crainte de voir pousser tant de logements dans leur champ d’horizon le dispute à celle d’une capitale en manque d’eau. Ils ont donc décidé de se regrouper et de lancer une pétition. « Respiration Paris 15 », l’association initiée par Agnès Lozet, rassemble 110 habitants et sa pétition compte déjà plus d’un millier de signatures, déjà parvenue à Bertrand Delanoë.

« Il y a beaucoup d’exploitations possibles de ce réservoir, insiste Agnès Lozet, qui soupçonne la mairie de « chercher du foncier à tout prix ». Leur espoir de gagner le soutien d’Anne Hidalgo, adjointe à l’urbanisme et candidate à la mairie en mars 2014, risque pourtant d’être douché : ce projet, c’est Mme Hidalgo qui l’a porté… Elle promet « d’y conserver une vocation d’espace de respiration du quartier, en y installant également un jardin public et un équipement petite enfance ». Mais « le besoin crucial de logement à Paris, et la capacité de ce site à pouvoir en accueillir » ne souffrent apparemment pas de restriction. « La ville s’apprête à lancer un marché de prestation urbaniste/paysagiste chargés, à partir des diagnostics techniques, de proposer des scénarios urbains », fait savoir la mairie. D’ici là, les riverains fourbissent leurs armes. (Article d’Élodie Soulié – le Parisien du 01/11/2013)

 

- On a retrouvé le phare du Trocadéro

Sous l’égide de la Société historique d’Auteuil et de Passy, un projet a été lancé pour restaurer et rapatrier dans les jardins du Trocadéro une magnifique lanterne qui coiffait autrefois la colline de Chaillot.

« Sais-tu qu’il y avait un phare au Trocadéro ? ». Surpris et intrigués par cette question de l’historien du 16e arrondissement, Hubert Demory, et après une rapide enquête auprès du service des phares et balises au ministère de l’Écologie et du Développement durable, nous avons découvert que pendant environ une centaine d’années, du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, la colline de Chaillot a été le centre des études et des recherches menées par les ingénieurs du service des phares en matière de signalisation maritime.

En effet, la colline de Chaillot, qui domine un Champ-de-Mars pouvant simuler une étendue maritime, était un site idéal pour étudier la portée et la visibilité de feux de signalisation maritime. D’où la construction en 1869, sur l’actuel emplacement du Conseil économique et social, du dépôt des phares de Paris, dont la terrasse était surmontée d’une lanterne dans laquelle étaient testés les systèmes optiques à base de lentilles de Fresnel destinées à équiper les phares de France, ainsi que certains phares à l’étranger. Le 2 août 1992, lors de la démolition du dépôt des phares, la lanterne qui coiffait le bâtiment et qui devait, selon les termes du permis de démolir, être rapatriée à Paris à la fin des travaux d’extension du Conseil économique et social en vue d’être exposée sur un espace vide à l’angle de l’avenue Albert de Mun et de l’avenue du président Wilson, a été emmenée et stockée « provisoirement » dans le magasin central des finances à Croissy-Beaubourg en Seine-et-Marne. Et c’est là que croupit toujours cette magnifique lanterne de 3,50 m de diamètre et de 5,80 m de hauteur.

Afin de restaurer et de rapatrier dans les jardins du Trocadéro cette lanterne, qui fait partie du patrimoine architectural du 16e arrondissement et qui symbolise l’importance du 16e dans l’histoire de la signalisation maritime en France et dans le monde, un projet a été lancé sous l’égide de la Société historique d’Auteuil et de Passy, avec le soutien de la mairie du 16e en liaison d’une part avec la mairie de Paris, et d’autre part avec l’actuel service des phares et balises au sein du ministère de l’Écologie et du Développement durable. Souhaitons bonne chance à ce projet qui, nous l’espérons, permettra de plus, de répondre au devoir de mémoire que mérite l’épopée des phares lumineux au XIXe siècle. Le bureau de la SHAP.

 

- La maison de Maurice Chevalier est à vendre.
La Louque cherche nouveau propriétaire. Les héritiers de Maurice Chevalier (1888-1972) ont dû se résoudre à vendre la splendide propriété de Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) où il a vécu ses vingt dernières années. Une demeure élégante, emblématique de l’architecture des années 1930.
Maurice Chevalier, qui avait séduit Hollywood – et Marlene Dietrich – l’avait acquise en 1952. Il l’avait appelée La Louque, le surnom de sa mère. Située en lisière de la forêt de Fausses-Reposes et du parc de Marnes, elle accueillera une famille ou un acheteur pouvant payer… 8,4M€.
« Elle trouvera vite preneur », pronostique-t-on au sein du Groupe Mercure, chargé de la vente. En attendant la dispersion du mobilier prévue lors d’une vente aux enchères chez Drouot le 9 décembre, La Louque – quinze pièces et 585m² – entretient le souvenir de son ancien occupant : objets, tableaux, photos accrochées aux murs en pierre de taille, cannes, livres, ouvre-lettres, stylos…
Dans ce havre de paix, Maurice Chevalier a accueilli Édith Piaf, Marcel Pagnol, Richard Burton… Les futurs occupants devront faire sans la baignoire. Une œuvre étonnante, réalisée en 1930 par le sculpteur animalier Louis de Monard, qui figurera sur le catalogue de Drouot.
A Marnes-la-Coquette, le souvenir de Maurice Chevalier est partout : le roi du music-hall, qui repose dans le cimetière communal, a donné son nom à la rue dans laquelle se situe La Louque et à l’école élémentaire. (Article de Jérôme Bernatas – Le Parisien du 05/10/2013)

- Bilan de la journée d’étude concernant la poste du Louvre

Alors que le projet de reconversion de l’hôtel des Postes (rue du Louvre) arrive dans sa phase de réalisation, notre association a organisé le 7 novembre dernier une journée d’étude sur le sujet afin de rappeler au public l’importance architecturale de cet ouvrage et d’alerter l’opinion sur les menaces qui pèsent sur lui.

Pour illustrer le fait qu’une reconversion d’un ensemble architectural n’est pas toujours synonyme d’une destruction substantielle de ce dernier, des architectes espagnols sont venus nous parler de la poste centrale de Madrid. El Palacio de Comunicaciones, homologue de la poste du Louvre a été effectivement rénové entre 2005 et 2011 dans la perspective d’accueillir de nouvelles activités. Or l’architecte, M. Partearroyo, a su tenir compte et respecter la structure originelle pour cela. Il a, par exemple, recouvert l’ancienne cour de transbordement postal, devenu espace polyvalent, au moyen d’une immense et élégante verrière.

Plusieurs spécialistes (historiens de l’architecture, architectes et urbanistes) sont intervenus durant cette journée et tous ont souligné le caractère exceptionnel de la poste du Louvre. En effet, premier exemple d’architecture postale et oeuvre du Julien Guadet, grand théoricien de l’architecture, le bâtiment se distingue par son aspect monumental et sa fonctionnalité. Cette partie fonctionnelle (usine postale), cachée au public, donne même à ce bâtiment construit sous la IIIe République toute une valeur patrimoniale. Elle est composée de vastes nefs métalliques dont certaines peuvent faire jusqu’à quatre-vingt-dix mètres de longueur.

L’hôtel des Postes est aujourd’hui géré par Poste Immo, opérateur immobilier du groupe La Poste. Depuis 2011, Poste Immo, jugeant le bâtiment obsolète, souhaite le moderniser et l’ouvrir sur la ville. La société a alors élaboré un programme qui prévoit de céder une large place de l’édifice à des activités commerciales (61 % du bâtiment doit être consacré à des activités commerciales, 21 % à des activités postales et les 18 % restant à des services de la ville). Pour assurer la réalisation de ce programme, un concours d’architecte a été lancé. Le lauréat du concours, l’agence Dominique Perrault Architecture (DPA), a été désigné en juillet 2012. Malheureusement, comme l’ont fait plus ou moins tous les concurrents, le projet de DPA implique la destruction d’une grande partie de l’édifice, notamment le corps de bâtiment intermédiaire, afin de réaliser une vaste cour. Cette proposition entraîne également la disparition d’une partie des nefs métalliques et des planchers d’origine.

Le public présent lors de la journée a regretté le conformisme généralisé des participants au concours. Le maître d’ouvrage n’ayant pas assez insisté sur la préservation en l’état des nefs métalliques, les agences d’architecture n’ont pas, par conséquent, réussi à hiérarchiser la valeur des espaces intérieurs. Il est également regrettable que cet édifice, ayant une forte valeur historique et architecturale, ne soit pas protégé au titre des monuments historiques. Un permis de construire a bien été délivré par la direction de l’urbanisme. Une prochaine journée d’étude sur la poste du Louvre aura lieu en janvier 2014.

 

VISITES

1er arrondissement

4, rue Duphot

PC-075-101-13-V1028 — Pét. : S.A.S. DUPHOT INVEST. — Réhabilitation d’un bâtiment de 6 étages avec un niveau de sous-sol à usage de bureaux, commerce et habitation avec changement de destination de bureaux en commerce sur les 1er et 2e étages, de bureaux en habitation au 5e étage, redistribution des circulations verticales, modification d’aspect extérieur de la façade sur rue et cour, des menuiseries extérieures, de la devanture et déplacement de la porte d’entrée, démolition de la mezzanine en rez-de-chaussée, de la toiture-terrasse au 1er étage avec extension du volume sur 3 niveaux, création d’un escalier extérieur, d’une verrière au 2e étage sur cour. — Date d’enregistrement : 08-08-2013.

Cet immeuble a fait l’objet de nombreuses modifications depuis son origine. La volonté des propriétaires est de redonner une homogénéité à cet immeuble, avec un programme fédérateur de type « maison de couture ». Toutefois le bâtiment doit permettre, au niveau de sa façade d’entrée, de distinguer la partie commerce de la partie logement en assurant à chaque fonction une certaine indépendance. La lisibilité de la façade sur rue sera préservée. L’intervention se situe essentiellement au RDC. A la place de la porte cochère, non conservée, sera aménagée la vitrine du magasin. Les portes d’entrées de celui-ci et de l’accès aux logements seront de part et d’autre de la vitrine.

Les deux magasins se traduiront en un seul, au prix de faire disparaître la porte cochère, celle-ci faisant partie du caractère de l’immeuble et du quartier.

Les portes cochères faisant partie de l’architecture parisienne, cette suppression crée une rupture de style. Ce nouveau RDC moderne risque de faire disparaître les bandeaux et refends qui décoraient la façade au RDC et à l’entresol, d’où une banalisation de cette façade sur rue.

 

2e arrondissement

48, rue du Caire, 2, place du Caire et 107-109, passage du Caire

PC-075-102-13-V0018 — Pét. : S.A.S. RENE MARC HELENE. — Modification de la devanture d’une brasserie et d’un bar à vins avec implantation d’un ascenseur dans la cage d’escalier des parties communes du bâtiment. Immeuble concerné par une inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 28-04-1964. — Date d’enregistrement : 08-08-2013.

Le projet consiste à transformer le magasin de textile, à l’angle de la rue du Caire et de la place du Caire, en bar à vin (36m2). Cette surface sera « rattachée » à la brasserie existante qui donne sur la place, séparée d’elle néanmoins par le passage du Caire qui se termine sur la place.

La devanture actuelle de la brasserie sera déposée et une nouvelle devanture sera installée dans le plan des pilastres du RDC, cachés par l’actuelle devanture, pour redonner une lecture complète de la façade. Sur la rue du Caire, l’actuelle devanture du magasin sera déposée et remplacée par un triple coulissant. Les menuiseries sur les devantures modifiées seront réalisées en aluminium noir et les vitrages seront clairs. Les enseignes reprendront la teinte des menuiseries. Un ascenseur sera installé dans la cage d’escalier de l’immeuble : il prendra place dans le vide de la cage en préservant le limon en bois.

Ce projet est présenté comme respectueux du patrimoine dans la mesure où le RDC sur la place retrouvera son harmonie avec le reste de la façade.

 

11e arrondissement

23, passage Beslay

PC-075-111-13-V0042.- Pét. : LA SOCIETE DU PASSAGE. — Réhabilitation avec extension d’un bâtiment de R+1 étage sur un niveau de sous-sol, changement de destination de commerce en hébergement hôtelier, extension en toiture avec la création d’un niveau supplémentaire, ravalement des façades, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures sur rue et cour, création d’un patio de verdure sur cour en lieu et place du sous-sol et création d’une galerie de liaison à rez-de-chaussée sur cour et d’une extension de l’hôtel avec toiture végétalisée. Surface supprimée : 183 m². Surface créée : 315 m². S.T. : 520 m². — Date d’enregistrement : 01-08-2013

Il s’agit d’un bâtiment d’un étage + comble sur rue avec commerce en RDC, auquel s’ajoute un bâtiment de deux niveaux sur cour. Cet ensemble nécessite des travaux importants.

Le projet consiste en la réhabilitation de l’ensemble pour créer un hôtel de 32 chambres avec un restaurant au RDC de l’immeuble mitoyen (qui fera l’objet d’un autre PC). S’y ajoute la création d’une surélévation d’un niveau en retrait sur le bâtiment sur rue, traitée en zinc pré-patiné et en vitrage type « atelier ». L’anatomie des façades sera conservée : maçonnerie et ossatures métalliques. Elles seront recouvertes d’un enduit blanc de Saint Astier avec des rehausses de profils et linteaux métalliques rivetés. Des volets seront restaurés en bois identiques à l’existant avec des garde-corps en ferronnerie traditionnelle, les menuiseries en châssis bois peints en gris ou vert ancien avec double vitrage. Les descentes d’eau pluviales seront refaites en zinc, cuivre et fonte décorée. Sur rue, le soubassement sera en pierre claire.

Le projet sur rue est satisfaisant et raisonnable avec sa surélévation d’un seul niveau entre deux immeubles nettement plus hauts.

 

98, rue de la Folie-Méricourt

 DP-075-111-13-V0424 — Pét. : S.E.M. RIVP. — Réhabilitation d’un immeuble d’habitation avec un commerce à rez-de-chaussée, ravalement des façades avec ITE sur rue, cours et en pignon, remplacement des menuiseries et réfection de la couverture. — Date d’enregistrement : 01-08-2013.

Cet immeuble comporte trois étages pleins + RDC avec commerce. C’est un petit immeuble du milieu du XXe siècle avec des garde-corps traditionnels.

Le risque de l’ITE est de faire disparaitre les quelques modénatures ainsi que les ferronneries et de supprimer le petit côté sympathique de cet immeuble. En revanche il a certainement besoin d’être au moins ravalé.

 

13e arrondissement

13, rue Buot.

PC-075-113-13-V-0002— Pét. :M. Vincent CLAES. — Arch. : M. Louis D’ALENCON, 48, rue Jean-Jacques Rousseau, 94200 IVRY-SUR-SEINE. — Extension avec surélévation et construction d’un 2e et 3e étages + mezzanine, de la partie en fond de parcelle d’un bâtiment d’habitation de 1 étage, après démolition de la toiture et réaménagement intérieur avec démolition d’une partie de mur porteur à rez-de-chaussée. Surface créée : 41 m2. S.T. : 72 m2. — Date d’enregistrement: 11-01-2013.

Ce projet consiste en la surélévation de deux étages plus comble d’une maison de ville sur rue. Celle-ci, de deux travées, va se retrouver avec des proportions hauteur/largeur disproportionnées ; quant au choix de la toiture, un étage plus comble est massif.

Au vu de l’espace d’implantation, ce projet hétéroclite aurait mérité une étude plus adaptée. Il semble prendre exemple sur la maison du n° 9 de la même rue.

 

14e arrondissement

21, rue Edouard Jacques

PC-075-114-13-V1037— Pét. : Mme STEU Stéphanie. — Surélévation d’un étage, après démolition de la toiture, d’un bâtiment d’habitation de 4 étages + combles, sur rue et cour, avec végétalisation de la toiture-terrasse. Surface créée : 19 m². S.T. : 115 m². — Date d’enregistrement : 20-08-2013.

Actuellement cet immeuble de 4 étages pleins et 4 travées avec façade en ciment est coiffé d’une toiture double pente en tuiles, non visible de la rue. Il est flanqué, au n°19, d’une maison moderne nettement plus basse et au n°23 d’un immeuble haussmannien légèrement plus élevé.

Le projet prévoit la démolition de la toiture et des combles, et la pose, sur le dernier niveau ainsi dégagé, d’une construction d’un étage en panneaux de bois massif recouvert de zinc patiné et surplombé d’une toiture végétalisée. Cette construction sera en retrait avec balcons côtés rue et cour.

Cette surélévation ne sera pas visible de la rue, donc ne posera pas de problème.

 

24, rue Edouard Jacques

PC-075-114-13-V1036— Pét. : S.C.I. XIV. — Construction d’une maison de ville à R+5 sur sous-sol après démolition d’une maison en fond de parcelle et de ses appentis. Surface de plancher créée 271 m². Surface de plancher à démolir : 85 m². — Date d’enregistrement : 09-08-2013.

Actuellement, au fond d’une petite cour encombrée, et donc peu visible de la rue, une maison début XXe siècle surélevée en 2002. Au 22 un immeuble en brique, au 26 un immeuble en pierre de taille de bonne facture. Le projet propose une maison de ville R+5. Dans un souci de ne pas reproduire un ensemble monolithique comme la maison du n°19 de la rue, les architectes proposent une maison tout en verre, légèrement en retrait et masquée par une résille métallique transparente couvrant toute la façade placée au droit de la rue.

Cette construction choquera sûrement et s’intègrera mal aux immeubles voisins.

 

42, avenue du Général Leclerc

PC-075-114-13-V1032 — Pét. : S.N.C. 42 GENERAL LECLERC. — Construction de 2 bâtiments de 2 à 7 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation (28 logements créés) et de commerce à rez-de-chaussée côté rue avec mise aux normes BBC et végétalisation de la toiture du 1er étage côté jardin après démolition d’un ensemble de bâtiments d’habitation et de commerce. Surface supprimée : 762 m². Surface créée : 1 646 m². Hauteur du projet : 23 m. S.T. : 600 m². — Date d’enregistrement : 01-08-2013.

Sur la parcelle actuelle ont été construites 2 maisons de deux étages, une sur rue et une sur cour, maisons fin XIXe début XXe, sur une emprise en L. Ces maisons sans grand intérêt architectural sont en piètre état de conservation. De part et d’autre se trouvent, au n°40 un immeuble haussmannien en pierre de taille et, au n° 44 un immeuble XIX/XXe s. avec façade en ciment.

Après démolition totale de ces 2 bâtiments, le projet prévoit la construction de 2 bâtiments :

- un bât. A de 7 étages + terrasse sur rue.

- un bât. B de 4 étages + terrasse en fond de parcelle.

La façade sur rue sera revêtue d’un isolant extérieur et recouverte d’un micro mortier à base de chaux blanc. Les fenêtres auront des menuiseries extérieures en alu thermo-laqué gris moyen, des garde- corps en ferronneries thermo-laquées gris noir et seront équipées de volets roulants PVC gris clair.

Le nouvel immeuble supprimera une dent creuse peu esthétique et sa façade sur rue, sobre, devrait s’intégrer dans son environnement.

 

196, rue Raymond Losserand

PC-075-114-13-V1034— Pét. : E.U.R.L. ISOLATIONS. — Construction d’un bâtiment basse consommation de 5 étages à usage d’habitation (20 logements créés) après démolition totale d’un bâtiment d’habitation et d’atelier d’un étage. Surface supprimée : 285 m². Surface créée : 601 m2² S.T. : 190 m². Hauteur du projet : 18 m. — Date d’enregistrement : 08-08-2013.

Actuellement, à cette adresse se trouve un immeuble d’un étage des années 1950 en brique rouge, à toiture en terrasse, en retrait intermédiaire entre une église et un immeuble :

- au n°194, l’église Notre Dame du Rosaire construite en 1910 avec façade en brique jaune ;

- au n°198, un immeuble R+3 avec façade en ciment, faisant l’objet d’un permis de construire accepté. Les travaux en cours ne modifieront pas sa façade qui sera rénovée sans modification d’aspect. Après démolition de l’immeuble actuel du n° 196, le projet prévoit la construction d’un immeuble R+5 avec niveau 5 en retrait légèrement inférieur à l’actuel. Sa façade sera en maçonnerie enduite, partiellement recouverte de briquettes rouges. De même pour le pignon côté église. Les menuiseries et la porte d’entrée seront en métal teint foncée.

Pas de rupture de style avec la configuration actuelle. Le nouvel immeuble s’intégrera à l’ensemble.

 

41, rue Gazan

PC-075-114-13-V1025 – Pet. STE S.C.C.V. AR GAZAN – Construction d’un bâtiment d’habitation (10 logements de R+7 niveaux) avec pose de panneaux solaires et végétalisation partielle en toiture-terrasse sur rue après démolition d’un bâtiment d’habitation de R+1+ combles.- Surface à démolir 261 m². Surface créée : 760 m². S.T. 181 m². Date d’enregistrement : 11/07/2013.

La rue Gazan a été ouverte en lisière du parc Montsouris lors de sa création. Elle commence à être lotie, à partir de 1865 , d’une succession de maisons individuelles sur un seul côté. Les maisons ont été progressivement remplacées par des immeubles de 4 à 6 étages : seule une maison de brique avec pignon sur rue, comparable à celles du lotissement d’origine, subsiste au 41, rue Gazan. Elle est élevée d’un étage et comble sur RDC avec accès latéral par un jardin qui occupe la moitié de la parcelle. Sa construction remonte au début du XXe siècle.

La destruction totale de cette maison doit permettre la construction d’un immeuble contemporain sur pilotis, au gabarit et à l’alignement de ses voisins. Une première demande de permis a été examinée par la CVP (14/05/2013) qui indique « que la typologie de ce pavillon et de son jardin est un rappel du lotissement initial… et considère que son échelle participe à la qualité du rapport entre la rue et le parc Montsouris. En conséquence, elle s’oppose à la démolition de cette maison et son jardin ». Ce permis a été refusé et c’est donc le second que nous examinons, un copier-coller du premier projet de construction, sauf peut-être pour le RDC dont la hauteur réduite n’abrite peut-être plus des arbustes sous la dalle !

Ce charmant pavillon de brique pourra-t-il résister aux assauts immobiliers ?

 

16e arrondissement

117, rue de la Tour

DP-075-116-13-V-1493--Pét. : S.C.I. PANARA. --- Modification de façades à rez-de-chaussée sur rue et cour, création d’un ascenseur desservant tous les niveaux et dépose de la véranda existante. Surface créée : 19m2. Surface supprimée : 14 m2. --- Date d’enregistrement : 07-08-2013.

C’est un immeuble de style Art Nouveau, dans sa tendance néogothique avec une façade abondamment décorée, flamboyante à souhait dans la partie supérieure. Le bâtiment est surmonté d’une haute toiture d’ardoise qui participe au style de la façade, justement par cette hauteur, mais aussi par la forme des fenêtres de toit à fronton trilobé. Le dernier niveau a été peint couleur ardoise avec le souci de l’incorporer à la toiture dont il augmente d’autant le volume ; peut-être un peu trop. Mais c’est une façon de délimiter et mettre en valeur la façade sculptée.

Le projet annonce des modifications de façades avec dépose de la véranda côté cour, mais ne précise rien pour le RDC côté rue. La porte d’entrée n’étant visiblement plus aux normes sera sans doute concernée ; et que deviendront les grilles latérales en fer forgé ?

L’immeuble est occupé par des bureaux, sans pour autant trahir son aspect hôtel particulier. Côté cour, visibles par GPS, cinq paraboles d’une taille hors normes alignées sur toute la largeur du toit indiquent cependant des activités intenses.

Au RDC, les soupiraux ornés de belles grilles et les ouvertures comportant des éléments sculptés sont autant de parties sensibles qui méritent d’être surveillées.

 

18e arrondissement

24 rue Tholozé

PC 075 – 118 – 13 – V0032 - Pét. : SIEMP- Construction d’un bâtiment d’habitation de R+5 sur 1 niveau de sous-sol (6 logements sociaux créés). Surface créée : 412m2 _ ST : 159m2_ Date d’enregistrement : 16/08/2013

A la place d’un bâtiment démoli en 2009 pour dangerosité, la SIEMP veut construire un immeuble de logements sociaux s’élevant à R+4 plus un local technique au dernier étage. Le sous-sol, en partie constitué de caves voûtées, a été conservé et sera réaménagé. Le bâtiment sera à l’alignement des mitoyens (épaisseur et hauteur équivalentes) avec une avancée sur cour pour l’escalier. Le volume construit sera proche de celui de l’immeuble démoli. Extérieurement, les façades seront réalisées en maçonnerie de blocs de béton avec une isolation par l’extérieur. L’aspect de l’enduit et sa couleur seront lisses et très clairs, très proches de l’aspect des immeubles faubouriens voisins. Le RDC sera gris foncé. La toiture, qui n’est pas visible depuis la rue, sera en zinc et en panneaux solaires photovoltaïques, d’aspect le plus mat possible et tirant sur le gris.

Un petit jardin de 26m2 est prévu pour le logement du RDC.

Ce sera le premier immeuble neuf dans cette rue. Sa façade est peut-être un peu lisse par rapport aux voisines.

 

2 au 34, rue Belliard

DP– 075–118–13–V0438 - Pét. :SAS RADOSTY - Restructuration de l’ancienne gare de la Petite Ceinture avec redistribution des locaux intérieurs, création d’un ascenseur extérieur, démolition partielle de la toiture-terrasse avec pose d’une verrière et modification des façades sur rues et quais. Date d’enregistrement : 6/08/2013

La gare Ornano, située à la porte de Clignancourt, a été désaffectée en 1934 puis louée pour des activités commerciales jusqu'à nos jours. Les transformations qu'elle a subies l'ont beaucoup dégradée. Selon un article de mars 2013 paru dans Le Parisien, Réseau Ferré de France l'a vendue à C Développement qui possède déjà 5 lieux insolites tels « le Divan du Monde » (salle de spectacle), le « Comptoir Général ». Ces lieux sont proposés à la location ponctuelle pour des évènements, des séminaires… peuvent recevoir aussi des particuliers, le tout dans une démarche sociale, éthique et éco-responsable!

Le libellé de la DP ne renseigne pas sur l'affectation de ce lieu et il est n’est pas concis quant aux travaux à réaliser; on n'imagine pas d'ascenseur extérieur et on ne voit pas la toiture-terrasse. Le dossier n’est pas encore disponible. Voir l’article du Parisien du 8/10/2013 dans la Revue de Presse présentée ci-dessus.

 

20e arrondissement

302-306 rue de Belleville

DP-075-120-13-V1337— Pét. : RIVP. — Ravalement de l’ensemble des façades avec pose d’une isolation thermique par l’extérieur, remplacement des menuiseries, réfection des couvertures, réaménagement des abords des bâtiments, création de locaux vélos sur cour, réaménagement d’une loge de gardien en local de tri sélectif au rez-de-chaussée sur cour et installation d’un extracteur VMC en toiture. — Date d’enregistrement : 07-08-2013.

A cet emplacement se trouvait au XIXe siècle le cabaret du lac Saint-Fargeau, ouvert en 1859 sur une ancienne carrière de sable que son ingénieux propriétaire avait eu l'idée de remplir d'eau et d'agrémenter d'une île artificielle. Il connut jusqu'à la 1re guerre mondiale un grand succès; on y dégustait le vin suret (acidulé) de Belleville, on y dansait, on y canotait, on y pêchait même. Pour mieux attirer la clientèle, le patron obtint de la compagnie des omnibus que la ligne de Belleville à Paris eut son terminus devant son établissement, c'était la ligne Arts-et-Métiers - Lac Saint-Fargeau, ancêtre de la ligne 11. Cent ans plus tard, il n'existe plus aucun endroit d'une telle démesure dans la capitale. Dommage. (Paname dans l’âme)

Au regard de cet immense ensemble du XXe, aspect brique, le réaménagement des abords s’avère un chantier d’importance. Il faut souhaiter que l’aspect extérieur très cohérent et de belle qualité architecturale ne souffrira pas de l’isolation thermique envisagée.

 

3, cité de l’Ermitage

PC-075-120-13-V1041— Pét. : FMI FRI PAPO ET FONC DEDE INVESTI — Réhabilitation partielle du bâtiment existant à rez-de-chaussée et de la clôture sur rue, pose d’une isolation thermique par l’extérieur sur l’ensemble des façades, remplacement des menuiseries extérieures, réfection des couvertures et de la clôture sur rue, aménagement des espaces verts avec plantation d’arbres, démolition du bâtiment existant à R+1 situé en fond de parcelle en vue de la construction de 2 maisons de ville, surélévation de 2 niveaux du bâtiment existant et construction d’un bâtiment à R+2. surface supprimée : 44 m². Surface créée : 174 m². S.T. : 270 m²— Date d’enregistrement : 05-08-2013.

La Cité de l’Ermitage est l’un de ces lieux pittoresques qui font le charme et la mémoire du quartier de Ménilmontant. Tranquille et cachée de la rue, une fois passé le portique des cerisiers, cette Cité est un méli-mélo de villas enfouies dans les feuilles, de petits immeubles d’habitation et d’anciens ateliers avec leurs jardins secrets. Il fait bon respirer ici l’atmosphère d'un Paris particulier. Photographes et cinéastes apprécient ce décor « à remonter le temps ». Ce paysage, ce site urbain doivent être préservés. Et pourtant, un permis a été délivré pour la démolition d’une petite maison blanche, située au n°3, ainsi qu’un permis de construire pour réaliser à la place une maison-forteresse de 400 m² sur 4 niveaux + un sous-sol. (Blog Paris-Historique juin 2011)

La FMI (Foncière Marie investissements) dépose un troisième projet pour cette parcelle emblématique de la Cité de l’Ermitage. Après un premier projet « forteresse »en juin 2011, suivi en juillet 2011 d’un deuxième dans le style « villa contemporaine » (voir Sauv’dernière octobre 2011), le pétitionnaire propose ce troisième projet de 2 maisons de ville, pastiche sage et aseptisé « néo faubourien ». Le PC mentionne la réhabilitation partielle de la maison la plus typique de la cité avec son perron, sa clôture et son portail qui lui valait le détour des conférenciers et photographes du « Paris Insolite ».

La vue du projeté nous montre qu’en dehors du perron d’entrée, il ne reste rien ni de la maison ni de son portail joliment ouvragé ! Mais les deux maisons prévues sont beaucoup plus conformes à celles existant dans cette cité.

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 18:44

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REVUE DE PRESSE

- Une exposition contre la surexploitation des Tuileries… Mobilisation de deux associations

C’est leur combat de longue date. Mais cette fois, ils l’exposent. Les membres de l’association Les Amis des Tuileries et de Paris Historique, qui fête ses 50 ans cette année, présentent depuis lundi une exposition dont le titre est tout un programme : « Les Tuileries, chef-d’œuvre en péril » (*). « Privatisées une grande partie de l’année pour des activités purement commerciales, les Tuileries (1er) souffrent d’une surexploitation qui les endommage », soulignent ces associatifs défenseurs du patrimoine qui dénoncent les installations de salons dans le jardin, avec ses défilés de camions. A travers cette exposition, les Amis des Tuileries rappellent l’importance de ce jardin au cœur de la capitale. (Article E.L.M. Le Parisien du 25/09/2013).

(*) Jusqu’au 13 janvier, tous les jours de 11 heures à 18 heures. 44-46, rue François Miron (4e), le dimanche de 14 heures à 18 heures. Entrée libre.

- Le patron de Free offre à Paris sa vitrine numérique…. Xavier Niel a signé, hier soir, un partenariat avec la Caisse des Dépôts pour la création du plus gros incubateur de start-up au monde.

Seulement trois mois après l’ouverture de son école d’informatique, dans le 17e arrondissement, le patron d’Illiad, la maison mère de Free, se lance dans une nouvelle aventure parisienne : la création du « plus grand incubateur de start-up au monde ». Cette couveuse géante, qui doit ouvrir en 2016 dans le 13e arrondissement, sera hébergée dans la halle Freyssinet, grand bâtiment de 26.000 m² racheté à la SNCF par la mairie et utilisé jusqu’en 2006 pour l’exploitation du service de messagerie de la gare d’Austerlitz.

L’établissement pourra accueillir jusqu’à un millier de jeunes entreprises issues de l’économie numérique. Avant de voler de leurs propres ailes, celles-ci pourront profiter de loyers modérés ainsi que d’une multitude de services.

Hier soir, à l’occasion de la signature, à l’Hôtel de Ville, du partenariat avec la Caisse des Dépôts — qui participera à hauteur de 5 à 10% à ce projet de 120 M€ en échange d’un espace de 1.000 m² réservé à l’implantation de services publics —, le milliardaire Xavier Niel a assuré qu’il s’agissait d’un geste désintéressé de sa part. Son seul objectif serait de « donner les moyens à des jeunes de se lancer et de réussir ». « Beaucoup d’entrepreneurs fortunés font la course aux plus grands yachts. D’autres, moins nombreux, investissent dans le bien commun », a salué Jérôme Coumet, le maire (PS) du 13e arrondissement.

Quant à savoir pourquoi Xavier Niel a décidé de créer un incubateur aussi grand, le magnat de la téléphonie avance une raison toute simple : « Cette concentration fait parler et profitera à tout l’écosystème parisien. » La mairie, qui restera propriétaire de la parcelle entourant le bâtiment, l’entend bien de cette oreille. Elle compte sur cette nouvelle vitrine pour booster le développement de l’ensemble de son tissu numérique.

« Ce projet ne concurrencera pas les incubateurs existants mais sera complémentaire. Il va nous permettre d’attirer des créateurs d’entreprises internationaux », estime Jean-Louis Missika, adjoint (PS) au maire de Paris chargé de l’innovation. Hier soir, l’élu a formulé un vœu plus ambitieux encore : « Notre espoir, c’est de voir un jour émerger le Google ou le Facebook français. »

 

Implantée dans un entrepôt ferroviaire classé

Xavier Niel, le patron de Free, a confié la transformation de la halle Freyssinet à Jean-Michel Wilmotte. Le célèbre architecte a dévoilé hier soir les contours de son projet de rénovation. Racheté 70 M€ à la Ville, ce bâtiment de 26.000 m², classé depuis l’an dernier à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, devrait être divisé en trois grands espaces : un auditorium et des salles de réunion réservées aux rencontres entre les jeunes entrepreneurs et leurs partenaires; un cœur dédié aux espaces de travail ; et enfin, un restaurant prévu pour fonctionner 24 heures sur 24. Dans cette partie de la halle, qui a conservé ses quais et ses voies, Jean-Michel Wilmotte envisage d’insérer de véritables wagons-restaurants. Pour rappeler l’histoire de ce bâtiment conçu dans les années 1920 par l’ingénieur Eugène Freyssinet, il souhaite aussi parsemer l’ensemble de conteneurs qui serviront tantôt de bureaux, tantôt de lieux de stockage. Coût de la restructuration : environ 50 M€. Le permis de construire devrait être déposé au plus tard en décembre.

 

Le quartier accueille déjà près de 30.000 étudiants

L’incubateur géant du patron de Free doit voir le jour dans un secteur particulièrement stratégique : le nouveau 13e. Un quartier appelé également Paris-Rive-Gauche et dont la mue a débuté dans les années 1990. Le temple du numérique de Xavier Niel fera face —ou presque— au temple du papier : la bibliothèque François-Mitterrand.

Deux universités sont implantées à proximité (Paris-Diderot et Pierre-et-Marie-Curie) ainsi que l’école nationale supérieure d’architecture de Paris-Val-de-Seine et le Pôle des langues et civilisations. En tout, le site compte près de 30.000 étudiants, professeurs, chercheurs et personnels administratifs. L’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) a également en projet de déménager dans le secteur. Outre cette matière grise abondante, le quartier accueille de nombreux bureaux. Et ce n’est pas fini : la Ville prévoit la création de 150.000 m² supplémentaires. (Articles de Joffrey Vovos – le Parisien du 23/09/2013)

Rappelons que ce bâtiment a été inscrit au titre des monuments historique grâce à l’action de Paris historique. Les mêmes élus voulaient, il ya peine deux ans, en détruire une partie, parce que considéré comme sans intérêt !

 

- Serres d’Auteuil : le rapporteur public conclut en faveur des associations.

Le rapporteur public de la cour administrative de Paris a demandé de rejeter la demande de la Ville de Paris. Celle-ci souhaite en effet que la délibération du conseil municipal des 11 et 12 juillet 2011, autorisant la signature d’une convention d’occupation du domaine public (CODP) sur le jardin des Serres d’Auteuil avec la Fédération Française de Tennis, soit validée. Le tribunal avait en effet annulé cette délibération en première instance et la ville avait, bien entendu fait appel.

On sait déjà quelle va être la réaction de la municipalité : pour elle, tout ceci n’a aucune importance puisqu’une nouvelle convention a été signée avec la FFT. Sauf que cette nouvelle convention – aussitôt attaquée par les associations – présente à peu près les mêmes défauts que ceux qui ont causé l’annulation en première instance et provoqueront probablement, si le tribunal suit les conclusions du rapporteur, son annulation en appel : défaut d’information du conseil municipal, redevance trop faible versée à la Ville, et indemnité trop élevée de la Ville à la FFT au cas où le projet ne se ferait pas. Il faut donc attendre la décision du tribunal qui interviendra le 17 octobre.

L’obstination de la Ville et de la FFT à vouloir construire sur les Serres d’Auteuil a un côté jusqu'au-boutiste qui frise le ridicule. La détermination des associations est entière et le nombre de procédures en cours va au minimum retarder encore de plusieurs années les premiers coups de pioche (à supposer qu’ils aient lieu un jour). Les actions sont les suivantes :

- recours en annulation devant le tribunal administratif de la révision simplifiée du PLU sur la zone Roland-Garros ; l’audience aura lieu prochainement ;

- recours en annulation de la seconde convention d’occupation du domaine public dont nous parlions plus haut : l’audience aura lieu dans environ dix-huit mois ;

- les demandes de permis de construire déposées cet été sont en cours d’instruction et ne devraient être délivrés que dans dix-huit mois environ, après avis de la commission départementale des sites, de la commission nationale des sites, enquête publique et autorisation du ministère de l’Environnement ; tout cela n’est donc pas fait, d’autant que les associations attaqueront, bien sûr, ces permis.

Le président de la FFT, Jean Gachassin, déjà discrédité par ses récents démêlés avec la Qatar, n’a décidément pas de chance. Tout cela n’aura probablement qu’une conséquence : l’attribution à un autre pays du tournoi du Grand Chelem et la fin de Roland Garros comme compétition internationale majeure. Il est peut-être temps que les vrais amoureux du tennis réclament à la FFT ce que les défenseurs du patrimoine demandent en vain : un projet viable de Roland Garros en dehors des Serres d’Auteuil (d’après l’article de Didier Rykner, La Tribune de l’Art du 3/10/2013).

- Le quartier Charolais-Rotonde sort de terre.

Situé à deux pas de la gare de Lyon (Paris 12e), le nouveau quartier Charolais-Rotonde est en train de se construire sur 1,5 ha de délaissés ferroviaires, le long de la voie ferrée. Avec la création d’une rue (Jorge-Semprun), ce quartier, aménagé par Espaces ferroviaires Aménagement, filiale de la SNCF, avec Richez Associés comme urbaniste, est mixte dans ses types de logements et ses fonctions.

Logements et équipements publics

Le volet habitat (12.700 m²) comprend ainsi 37 logements sociaux familiaux, 66 en locatif libre, 341 studios en résidence sociale (dont un foyer de 216 chambres réhabilité, destiné aux roulants), 90 logements destinés aux chercheurs, et 35 appartements en accession à la propriété.

Un premier programme, sous maître d’ouvrage d’ICF Habitat La Sablière, conçu par MDNH, a été inauguré en juillet. Il se compose d’une résidence sociale de 60 studios et de 20 logements sociaux. « Par la double alternance des matériaux, nous avons cherché à donner un rythme aux façades –partie lisse verre blanc, partie rugueuse sombre–, rappelant la connotation ferroviaire du lieu », soulignent les architectes Marie Degos et Nicolas Hartun. Les livraisons des différentes opérations s’échelonneront jusqu’en 2015.

Deux équipements publics complètent ce programme : une crèche de 60 berceaux réalisée par ICF Habitat La Sablière vendue en l’état futur d’achèvement à la Ville de Paris, et le futur conservatoire du 12e arrondissement, signé Bernard Desmoulin, qui ouvrira ses portes en septembre 2014. Enfin, deux à trois commerces donnant sur une placette et trois immeubles de bureaux réalisés par Soferim (13.000 m², architecte : du Besset-Lyon) seront livrés en mars 2015. Nouveau quartier mixte, Charolais-Rotonde pourrait donc constituer aussi le noyau d’un futur quartier d’affaires à la gare de Lyon. (Article H.G. – Le Moniteur du 27/09/2013)

 

- Cet immeuble factice cache une cheminée géante… Depuis trente ans, rue La Fayette (10e), la RATP dissimule une bouche d’aération du RER B derrière une façade haussmannienne.

Le paysage urbain recèle parfois des curiosités si bien ficelées qu’elles sont quasi indécelables. Le numéro 145 de la rue La Fayette, à deux pas de la gare du Nord, en est le meilleur exemple. Il cache un secret dont la découverte en a scotché plus d’un. Chaque jour, pourtant, des centaines de passants défilent au pied de la bâtisse haussmannienne, trop pressés ou distraits pour repérer le moindre indice. L’absence de sonnette, de boîtes à lettre et de rideaux aux fenêtres, par exemple. Ou les places d’Autolib ‘ situées juste devant le garage.

Tenez-vous bien : cet immeuble en pierre de taille n’en est pas un. Il s’agit d’une vraie fausse façade dont la RATP se sert pour cacher la bouche d’aération du RER B. Bref, une gigantesque cheminée. « Alors là, ça me surprend énormément ! s’exclame Maryse. J’emprunte souvent ce trottoir pour me rendre à la gare Saint-Lazare et je n’ai jamais rien vu. Comme quoi, les plus proches voisins peuvent être les moins au courant ! » Georges, un habitué du quartier, n’est pas moins étonné. « Moi qui suis un spécialiste de Balzac, Proust et Zola… Tous ont écrit sur cette rue. » Soudainement très inspiré, le sexagénaire pense à voix haute : « Je me verrais bien avoir un logement là… » C’est malheureusement impossible. « Il n’y a qu’un trou à l’intérieur, d’environ six mètres sur sept, décrit Ahesan, l’épicier de l’échoppe mitoyenne. Je le vois lorsque les agents de la RATP interviennent et quand je vais chez le médecin, en face, dont le cabinet est au sixième étage. En tout cas, poursuit ce même voisin, cette bouche d’aération ne produit ni bruit, ni poussière. »

Des allures de maison hantée

Construit peu après 1850, l’immeuble sur six niveaux a été habité pendant près d’un siècle. Son destin a déraillé au début des années 1980, avec le prolongement du RER B de Châtelet-Les-Halles à la gare du Nord. Le système de ventilation du tunnel de la ligne devait s’intégrer à l’architecture environnante. La régie publique a donc décidé de ne conserver que la façade du bâtiment, ses balcons et ses balustrades. Derrière, les planchers séparant les étages ont été remplacés par de simples grilles. On les aperçoit au travers des vitres, en forçant l’observation. « C’est très bien fait. Il y a même les fissures ! s’amuse une Nantaise de passage à Paris. Plus sérieusement, il faut reconnaître que la façade est totalement décrépite. » Des carreaux manquent, les autres sont troublés par la poussière. La pollution a déposé une épaisse couche noire sur la peinture claire, parfois taguée, et les huisseries auraient besoin d’un sérieux coup de lasure. Tout cela donne à l’immeuble des allures de maison hantée ! « Il a d’ailleurs été squatté, se souvient un riverain. Mais la RATP a fini par verrouiller les fausses portes d’entrée et de garage. ».

Au 174 rue du Faubourg-Saint-Denis (10e), une installation similaire masque le puits de ventilation de la gare de Magenta. Il ne vous reste qu’à ouvrir l’œil pour découvrir les autres façades factices de la capitale ! (Article de Lucile Métout – Le Parisien du 06/09/2013)

- Une résidence étudiante posée sur un centre-bus en 2017.

La résidence universitaire que l’architecte Eric Lapierre devrait livrer en 2017 dans le 14e arrondissement de Paris est une pièce d’un puzzle gigantesque. L’élément principal de ce jeu de construction existe depuis la fin du XIXe siècle : le centre-bus de la porte d’Orléans, qui se développe boulevard Jourdan sur 1,7 ha. Au moment d’engager sa remise à neuf, la RATP a souhaité valoriser l’emplacement en développant des programmes en superstructure de l’équipement. Ainsi, au dessus des ateliers et garages, l’Atelier Seraji réalisera 190 logements sociaux, l’agence Combarel & Marrec (ECDM) 80 logements privés, tandis qu’Eric Lapierre a, lui, emporté en 2006 le concours pour un projet de logements étudiants. Sur la parcelle qui lui est dévolue, il reconstruira pour la RATP une partie du dépôt : des locaux de maintenance et de remisage ainsi que des bureaux. Au dessus, il posera 12.500 m² Shon d’habitat universitaire pour Logis-Transports, la filiale de la régie qui gère du patrimoine locatif social. Aux yeux de l’architecte, ce programme de logements allie le « banal » -du logement- au monumental car il s’étirera sur 100 m sur la rue de la Tombe-Issoire. « Il était intéressant de se pencher sur cette question du « monument domestique » auquel les architectes du XXe siècle ont longuement réfléchi », explique Eric Lapierre.

Une faille dans le bâtiment

Pour le côté domestique, son agence, associée au BET Batiserf (structure), BMF (économiste), Inex (fluides) et Peutz & Associés (acoustique), a conçu 365 logements tout en longueur. En rationalisant la salle d’eau, le projet dégage le maximum d’espace de vie dans chaque chambre. Par ailleurs, pour assurer l’éclairage de ces pièces en profondeur, la façade sera totalement vitrée. Alors, pour éviter d’imposer dans le paysage une masse de verre sans réelle âme, Eric Lapierre a entaillé son bâtiment en diagonale. Cette grande faille, qui marquera ostensiblement la façade, sera formée par une succession d’espaces collectifs en double hauteur. A chaque étage, les résidents profiteront de lieux partagés généreux, qui trouveront leur prolongement sur les terrasses de la face sud du bâtiment. « Le temps des études est celui où l’on amasse le maximum d’informations, en cours mais aussi au gré des rencontres et des discussions. Ces lieux informels que nous proposons permettront ces nécessaires croisements. Nous faisons confiance aux étudiants pour les occuper de manière positive », argumente Eric Lapierre. Les appels d’offres sont en cours. Le chantier devrait être lancé à l’automne 2014.

(Article de Marie-Douce Albert – Le Moniteur du 13/09/2013).

 

VISITES

 

2e arrondissement

 

130 au 134, rue Montmartre.

DP-075-102-13-V0196 — Pét. : PARIS HABITAT-OPH. — Remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, d’une porte d’entrée et création d’un abri vélos sur cour et isolation thermique par l’extérieur. — Date d’enregistrement : 15-07-2013.

Ces trois immeubles de 4 étages, avec ou sans mansardes, et RDC en commerces forment un très bel ensemble, avec l’immeuble du n° 136, très bien décoré. Les façades des n°130 et 132 ont de belles modénatures et il faut vraiment espérer que l’isolation thermique par l’extérieur ne touchera que les façades sur cour et pas celles sur rue.

 

6e arrondissement

 

11, rue Saint-André des Arts et 1, rue Danton

PC-075-106-13-V1012 — Pét. : CCPMA PREVOYANCE. — Modification des accès au hall de l’immeuble. Immeuble concerné par une Inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 16-10-1964. — Date d’enregistrement : 10-06-2013.

Cet immeuble, dit « Maison Hennebique », est le premier immeuble en béton construit par l’architecte Edouard Arnaud, selon le procédé « Hennebique » en 1901. Les plaques décoratives en grès flammé sont d’Alexandre Bigot. L’entrepreneur Hennebique en fit ses bureaux. L’immeuble a été inscrit au titre des monuments historiques pour sa façade sur rue et la toiture correspondante (voir photo ci-dessus).

Il est distribué de la façon suivante :

-   2 niveaux de sous-sol à usage technique et de réserve ;

-   Rez-de-chaussée : 2 lots à usage commercial ;

-  1er au 6e étages : un plateau de bureaux par niveau ;

-  7e, 8e et 9e étages : triplex et terrasse.

Le projet ne concerne que le rez-de-chaussée et consiste à :

- déplacer la porte d’accès principal sur la rue Danton de 10cm vers l’intérieur du hall d’entrée, afin de pouvoir ouvrir les deux vantaux à 180° au lieu de 90° actuellement,

-  modifier le sens d’ouverture des deux vantaux de la porte secondaire, qui s’ouvrira désormais vers l’extérieur, afin de respecter des dispositions du Code du Travail (calcul des dégagements).

Il prévoit le traitement et la reprise des ébrasements en béton peint dans le coloris existant.

Ces modifications entreprises pour des raisons de commodité de service ne changeront en rien l’aspect de cette façade classée. Elles ne posent en conséquence pas de problème.

 

20, rue Jacob

PC-075-106-13-V1017— Pét. :S.C.I. A L’AMITIE. — Restauration des façades et toiture du bâtiment en arrière cour dit « Temple de l’Amitié ». Bâtiment concerné par une inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 16-01-1947. — Date d’enregistrement: 12-07-2013.

Le Temple de l’Amitié est un édifice néoclassique à fronton et colonnes doriques datant du Premier Empire ou de la Restauration. Elle est l’un des derniers témoins exceptionnels de la présence du « Petit Pré aux Clercs ». Classé ISMH.

Au RDC, une salle parfaitement ronde est surmontée d’une coupole avec oculus central. Le sol de cette pièce est constitué d’un parquet en toile d’araignée, marqueté en son centre d’une rosace à seize branches portant le même signe « DLV » que le fronton.

 Dans un état général particulièrement vétuste, le Temple de l’Amitié nécessite d’être entièrement restauré en urgence.

Les travaux projetés prévoient de corriger certaines erreurs commises lors de campagnes de restauration précédentes. L’ensemble des maçonneries du soubassement, les dalles extérieures en pierre, les colonnes et leurs chapiteaux en pierre, ainsi que les emmarchements seront nettoyés et restaurés. Toutes les parties plâtrées de l’édifice (architrave – frise – corniche - fronton triangulaire - cadre mouluré et tympan – murs de façades et ornements) seront restaurées à l’identique de l’architecture existante. La couverture en zinc sera refaite à neuf avec un léger rehaussement pour créer un chéneau. La verrière extérieure zénithale du Temple sera remplacée à l’identique. La porte d’entrée sera entièrement restaurée, ses ornements et moulures d’origines seront conservés. Les ferrures béquilles et la serrure seront remplacées. Les deux portes extérieures latérales, ainsi que celle de la cave, ne présentant aucun intérêt architectural ni patrimonial, seront remplacées par des portes neuves de facture classique. Les deux ouvertures existantes de part et d’autre de la porte d’entée seront fermées à l’aide de vitrages fixes. La pièce principale sera refaite à neuf, l’ambiance intérieure sera plus en accord avec son état « initial ». Le parquet existant en « toile d’araignée » sera conservé et restauré, une attention particulière sera portée à la partie centrale marquetée. La cheminée feu de bois existante sera remise en état de fonctionnement.

Dans un souci de préservation, de conservation, d’assainissement et de confort, le projet prévoit la mise en place d’un dispositif de chauffage accompagné d’une isolation thermique intérieure du comble et du sous-plancher du RDC.

Ce projet semble respecter au mieux ce patrimoine historique avec un souci de conservation.

 

75, rue Notre-Dame des Champs

DP-075-106-13-V1214 — Pét. : Mme DE VRIES Chantal. — Ravalement des façades d’un hôtel particulier côté jardin, passage et courette, remplacement des menuiseries extérieures, reconstruction de la toiture après démolition de l’existante et abaissement du sol de la courette. — Date d’enregistrement : 02-07-2013.

Le peintre William Bouguereau (1825-1905), titulaire de ses premières grandes commandes publiques, fait édifier par l’architecte Jean-Louis Pascal, collaborateur de Charles Garnier sur le chantier de l’Opéra Garnier, en 1866, une double construction : hôtel-atelier côté jardin et immeuble de rapport côté rue. Sous un fronton triangulaire s’élève la grande verrière de l’atelier, orientée nord-est et encadrée de pilastres. L’atelier jouissait d’une hauteur de près de sept mètres, ce qui permettait au peintre de réaliser ses tableaux grand format. Bâtiment protégé au titre du PLU.

L’hôtel Bouguereau est élevé, sur un niveau de caves, de deux étages d’habitation et, au troisième étage, d’un atelier à double hauteur. Celui-ci s’éclaire par une verrière en toiture et trois travées sur le jardin, regardant le nord-est. De ce côté, l’élévation générale exprime parfaitement cette partition entre habitation et atelier. Toutefois, une plus grande importance est donnée à l’atelier dont la présence est exprimée avec force par un rythme de pilastres qui scandent une façade très largement ouverte. Les trois baies sont à double hauteur et celle du centre est surmontée par un fronton. Initialement, le balcon qui la précédait était plus vaste qu’aujourd’hui et il était fermé par une structure vitrée, appelée « serre » par la famille. Ce dispositif a été retiré après la mort du peintre.

Resté dans la même famille jusqu’à aujourd’hui, l’hôtel se présente dans un état de conservation exemplaire. L’atelier, notamment, semble être resté dans l’état où Bouguereau l’a laissé.

La rénovation générale de l’hôtel vise principalement le dégagement de la courette, la restitution de la verrière de l’atelier, le ravalement des façades et le remplacement de l’ensemble des menuiseries. A l’exception de la partie basse de la fenêtre de l’atelier donnant sur le balcon, les fenêtres en place sont d’origine. Dans l’atelier, leur dessin est soigné, avec des châssis en bois dans la partie inférieure, et métalliques dans la partie supérieure. Pour la grande baie centrale, l’imposte est divisée par trois montants et une seule traverse métallique assez fine. Les carreaux inférieurs sont bords à bords, fixés sur une simple baguette de cuivre côté intérieur pour créer une partition la plus discrète possible et un éclairage maximum. Le projet prévoit leur remplacement par des menuiseries en aluminium d’une section plus large que les fers existants et par des double-vitrages (d’après le rapport de la CVP du 20/09/2013).

La CVP a émis le vœu que les vitrages actuels de l’atelier, originaux et de grande qualité, soient maintenus en l’état et doublés par une grande verrière extérieure. Nous ne pouvons qu’approuver une telle demande.

 

7e arrondissement

 

44, rue de Bourgogne

PC-075-107-13-V1018 — Pét. : S.A.R.L. HOTEL DE VARENNE. — Changement de destination d’un local de commerce pour l’extension d’un hôtel de tourisme avec modification et remise en peinture de la façade sur rue et transformation d’une baie à rez-de-chaussée sur cour. —Date d’enregistrement : 11-06-2013

Rue ouverte par arrêté de 1707, nommée en l’honneur du duc de Bourgogne, fils du Dauphin, entre la rue de Varenne et le quai de la Grenouillère (futur quai d’Orsay), sur des terrains provenant du Pré-aux-Clercs.

Le projet a pour objet l’extension de l’hôtel, par l’annexion d’un ancien commerce de librairie sur le 44, l’hôtel occupant le RDC sur cour et les étages de l’immeuble. La librairie sera transformée en 2 chambres d’hôtel avec accessibilité handicapé.

Façade sur le passage et cour : démolition d’une fenêtre pour la création de la porte d’entrée de la chambre 1. Remplacement de 2 fenêtres pour une harmonisation des fenêtres au RDC.

Façade sur rue : démolition de la devanture existante, création d’une devanture en alignement avec la façade de l’immeuble, qui sera en bois peint dans le ton de l’immeuble avec cadres, corniche en partie haute, et 6 châssis en acier et vitrage feuilleté clair (persiennes en bois intérieures). La fenêtre à gauche du porche sera modifiée par suppression des barreaux.

Le projet de la devanture façade rue est à revoir; il ne correspond pas au style de cet hôtel de tourisme, ni à l’environnement proche de l’hôtel d’Anlézy.

 

10e arrondissement

 

179, rue Saint-Maur

PC-075-110-13-V1029— Pét. : S.E.M. SIEMP. — Construction d’un bâtiment en R+6 de 14 logements sociaux et d’un local commercial au rez-de-chaussée avec pose de panneaux solaires en toiture (30,70 m²). Surface de plancher créée : 1 041,1 m². Hauteur de la construction : 20.65 m. S.T. : 278,80 m². — Date d’enregistrement : 24-07-2013.

Actuellement, au n°179 se trouve un immeuble désaffecté, à façade en ciment, qui abritait un hôtel meublé ainsi qu’un ancien local festif, le « 9 billards ». L’ensemble, repris par la SORCA, a fait l’objet d’un permis de démolir délivré le 21/05/2013. Il est encadré, au n°177, d’un immeuble R+4+Combles en bon état, et au n°181 d’une maison R+1+Combles en état très moyen.

La SIEMP envisage la construction d’un immeuble R+6 avec façade en béton lisse lasuré teinte blanc et fenêtres sans balcons ni appuis extérieurs. L’immeuble sera en L pour dégager à l’intérieur de l’emprise un jardin de 51m2. La façade du RDC sera entièrement vitrée, et le local commercial sera transparent pour dégager la vue sur ce jardin. Les menuiseries et les stores de la façade seront en bois et les garde corps en verre. Le pignon au dessus de la maison sera en béton lasuré clair avec des jours de souffrance.

Côté n°177, le profil du mur suivra celui des combles de l’immeuble voisin et sera donc incliné à partir des derniers étages. Côté n°181, comme la façade de la maison est légèrement inclinée, la façade de l’immeuble sera inclinée depuis les étages inférieurs. Il y aura donc une façade tordue !

L’ensemble formera une grosse masse bétonnée qui ne s’intégrera pas aux immeubles voisins et n’aura aucune élégance, contrairement aux immeubles récents voisins cités dans le permis de construire. (n°150,141, etc.. rue St Maur). Ce projet est vraiment regrettable.

 

11e arrondissement

 

41, rue Saint-Sébastien

PC-075-111-13-V0040 — Pét. : NOFLAK. — Restructuration et surélévation de 3 étages avec création de toitures-terrasses d’un bâtiment de1 à 2 étages et combles sur 1 niveau de sous-sol avec démolition de planchers, de murs porteurs, de façades et de toitures à tous les niveaux sur rue et cour, changement de destination des planchers conservés de bureau en hôtel (38 chambres), création d’un 2e niveau de sous-sol avec piscine, aménagement d’une cour, végétalisation partielle des façades sur cour et modification des ouvertures en façade sur rue. Surface à démolir : 704 m². Surface créée : 792 m². S.T. : 394 m². Hauteur du projet : 19 m. — Date d’enregistrement : 23-07-2013.

La rue Saint Sébastien est située à mi-distance des places de la République, au Nord, et de la Bastille au Sud. C’est une rue typiquement faubourienne.

Le n°41 est situé entre un immeuble moderne de 7 étages sur la gauche et un immeuble de 2 étages + comble, avec façade identique sur la droite. Cinq corps de bâtiments sont répartis sur le pourtour de la parcelle et au centre, dont un corps principal sur rue de 2 étages + comble aménagé. La façade sur rue est en maçonnerie traditionnelle en moellons. Le toit est en zinc naturel. Les menuiseries sont en bois pour les plus anciennes et en aluminium pour les autres. Cet immeuble semble en bon état.

Le projet vise à transformer cet immeuble de bureaux en hôtel de tourisme 4*. La partie sur rue sera surélevée de 3 niveaux après démolition de son comble. Son sous-sol est agrandi pour implanter une piscine et des locaux techniques. La façade existante sera conservée et renforcée et recevra une isolation extérieure avec bardage de finition. La nouvelle partie aura pour habillage un complexe d’isolation renforcée à très haute performance énergétique. Une résille de fils plats métalliques grimpera de manière aléatoire sur la façade en faisant le lien entre la partie « faubourg » et la partie contemporaine, et permettra d’implanter un éclairage led qui animera la façade. Celle-ci se retournera en forme de vague pour créer un auvent au dessus de la porte d’entrée. Le RDC sera équipé de larges châssis vitrés classiques.

Cette résille est regrettable. Elle n’apporte rien et complique sérieusement l’unité des façades.

 

62-62B, rue Oberkampf

PC-075-111-13-V0031— Pét. : RIVP. — Construction d’un bâtiment d’habitation (17 logements sociaux créés) de 6 étages et de commerce à rez-de-chaussée. Surface créée: 1 239 m2. S.T. : 411 m2. — Date d’enregistrement : 07-06-2013.

Le RDC héberge une « ressourcerie », à savoir un magasin solidaire qui donne une deuxième vie à des vêtements ou des objets.

La Commission du Vieux Paris avait d’abord émis un vœu sur cette adresse, au cours de sa séance du 6 mars 2012 : après avoir examiné le projet de démolition totale d’un petit ensemble immobilier du XIXe siècle, elle a demandé la conservation du bâtiment sur rue, daté de 1849, compte-tenu de sa représentativité et de la parfaite inscription de sa façade dans le paysage de cette section de la rue Oberkampf.

Ce vœu a été levé dès la séance suivante du 13 avril 2012, après avoir pris connaissance d’éléments techniques intéressant la faisabilité de la démolition du bâtiment sur rue.

L‘ancien hôtel meublé préempté par la Ville de Paris, à la demande de la Mairie du 11e, va donc faire l’objet d’une démolition-reconstruction permettant la réalisation, par la RIVP, de 17 logements sociaux ainsi que d’un local d’activité au RDC. Côté architecture, le concours a été remporté par l’agence Barrault et Pressacco, qui a fait le choix ambitieux de construire le bâtiment en pierre massive. Ce projet permettra par ailleurs, sur rue, une insertion fluide respectant l’aspect des immeubles adjacents et, en cœur d’îlot, de dégager un maximum d’espace pour donner une respiration à ce quartier dense. Le niveau de performance énergétique du bâtiment sera par ailleurs conforme aux objectifs du Plan Climat de la Ville de Paris, label BBC EffiEnergie.

Les projets d’appartements sur cour, avec leurs terrasses, sont plus réussis que la façade sur rue.

 

12e arrondissement


3-5, passage Brulon

PC-075-112-13-V0017 — Pét. : R.I.V.P. — Changement de destination de deux bâtiments de 1 et 2 étages à usage de bureau en habitation (5 logements créés) avec surélévation de la toiture, reconstruction de planchers à tous les niveaux, création de trémies, de terrasses, de châssis de toit, modification et ravalement des façades avec pose d’une isolation thermique extérieure. Surface créée : 17 m². — Date d’enregistrement : 22-07-2013.

Le passage Brulon relie la rue de Cîteaux à la rue Crozatier. Devant ces deux immeubles (le n°3 d’un étage et le n°5 de deux) se trouve le square Léo Ferré.

Il s’agit d’une parcelle rectangulaire (33 x 11m). Ces immeubles sont composés de caves inaccessibles, d’un RDC qui occupe toute la surface, d’un 1er étage en forme de U autour d’une cour et de combles aménagés en mezzanine pour le n°5. La façade du n°3 sur rue est composée de pans de fer avec remplissage en maçonnerie brique (11cm), enduit au plâtre, un toit de tuiles et enfin des menuiseries et des stores en PVC. La façade du n°5 est composée d’une ossature bois avec remplissage en maçonnerie brique, enduit au plâtre. Toit en zinc et menuiseries bois pour le n°3, un toit en zinc et des menuiseries bois pour le n°5.

Le projet consiste en la création de 5 maisons individuelles ouvrant sur le passage. La rue étant en pente, les planchers actuels seront refaits pour permettre l’accessibilité aux PMR, avec un accès indépendant pour chaque maison qui aura son propre escalier et s’articulera autour d’une cour en RDC. La façade sur rue sera isolée par l’intérieur afin de respecter l’aspect extérieur. Les menuiseries seront en bois peint et en retrait dans l’épaisseur de l’isolant. Les façades cour seront neuves et réalisées en bloc cellulaire avec isolation par l’extérieur et enduit. Les baies seront en bois. La couverture de l’ensemble sera en zinc à joints debout.

Cette restructuration se fait dans le respect du bâti existant de la rue et ces maisons seront certainement agréables à habiter. Cet ensemble améliorera le passage.

 

16e arrondissement

 

7 au 9 B, rue du Bouquet de Longchamp

PC-075-116-13-V1027 — Pét. : S.A. ORPEA. — Construction d’un bâtiment de 5 étages sur 4 niveaux de sous-sol à usage d’établissement pour personnes âgées dépendantes, d’équipement sportif et de stationnement (54 places) avec création d’une toiture-terrasse végétalisée. Surface créée : 4 513 m². Hauteur du projet : 19 m. — Date d’enregistrement : 12-06-2013.

Dans une rue résidentielle bordée d’immeubles fin XIXe, une façade en retrait, d’aspect fonctionnel, balafrée d’un décor années 1970, est fermée d’une porte ornée d’une croix. C’est le site de la Nicolaïte, une association sportive, éducative et culturelle, fondée en 1895, qui dépend de la Paroisse de Chaillot. Le terrain est grand, les bâtiments, dont une chapelle ouverte au public, sont hétéroclites et banals, invisibles derrière la façade. L’ensemble a vieilli malgré différentes réhabilitations ; les cours sont tristes, les équipements sportifs hors normes. Le terrain sera rasé.

Le projet prévoit : un EHPAD de 87 lits en deux bâtiments séparés, un établissement sportif moderne de caractère spécial (1600 m²), une chapelle ouverte au public, et un sous-sol de 3 niveaux. La nouvelle façade reprend l’alignement de la rue en s’appuyant sur les pignons mitoyens. Elle aligne les quatre accès propres à chaque organisme ; une ouverture supplémentaire de même format, protégée par des plantes, sera réservée à l’éclairage du hall de l’EHPAD. Les bâtiments sur cour restent invisibles, à l’exception du bâtiment nord qui donne sur l’étroite voie privée Villa Boissière, sans y avoir accès. Il sera traité en façade principale et fermé par des plantations. Les façades de 4 et 5 niveaux sont ceinturées de coursives qui permettent l’accès vers l’arrière. Des stores abritent les baies. Les deux derniers étages en retrait, teintés gris ardoise, laisseront visibles le haut des pignons voisins et leurs cheminées. Les surfaces vertes sont nombreuses, au-delà des normes demandées : surfaces de jeux, de sports de plein air, jardins décoratifs ou contemplatifs.

Pour une fois on ne peut que se féliciter d’une démolition. La nouvelle façade est accueillante. D’un modernisme discret, elle trouve sa place dans la rue qu’elle réintègre.

 

27 au 29, villa Dupont

PC-075-116-13-V1031. —.Pét. : S.C.I. ERC. — Restructuration d’un hôtel particulier (1 logement) de 3 étages sur jardin avec surélévation d’un étage après démolition de la toiture et d’une des parties en saillie pour reconstruction d’un volume partiellement vitré, création d’un ascenseur et d’un escalier desservant tous les niveaux, décaissement du sous-sol pour agrandissement de la cave, construction d’une véranda à rez-de-chaussée avec toiture-terrasse accessible, ravalement des façades avec modification des menuiseries extérieures et aménagement paysager du jardin. Surface supprimée : 12 m². Surface créée : 121 m². S.T. : 427 m². Date d’enregistrement : 28-06-2013.

Une maison ancienne est accolée à une maison de même configuration et de même époque XIXe. L’entrée et le jardin de 450m2 ferment l’extrémité de la Villa Dupont, voie privée qui comporte encore quelques maisons individuelles à côté des nouveaux immeubles. L’arrière de la maison donne sur le Boulevard Extérieur, près de la porte Maillot, caché par une grille et de grands arbres. Une tourelle en brique avec toiture à chapeaux baroques, vraisemblablement d’origine, signe l’éclectisme des constructions de cette époque.

Le projet veut rendre les combles habitables par une surélévation.

Les combles plats seront démolis pour une toiture en ardoise. Dans ce nouveau volume, une grande verrière cintrée sera créée, en écho à celle de la maison mitoyenne. Les ouvertures seront modifiées sur les deux derniers niveaux. La tourelle en brique sera partiellement démolie; les volumes conservés seront repris dans un style contemporain par un voile de béton et un vitrage. Des traces de brique seront conservées en mémoire du passé.

Création d’un jardin d’hiver surmonté d’une terrasse d’agrément. Les arbres sont conservés et les zones gravillonnées remplacées par du gazon.

La surélévation de l’annexe et la démolition de la tourelle vont casser l’unité éclectique de cette demeure XIXème. La CVP s’oppose à la destruction de la tourelle d’origine.

 

23, rue Desbordes-Valmore

PC-075-116-13-V1032— Pét. : Mme Fanny et M. Philippe BAYET. — Surélévation et extension d’une maison de 2 étages avec agrandissement de fenêtres à rez-de-chaussée et création de 4 jours de souffrance sur la façade arrière. Surface créée : 50 m². — Date d’enregistrement : 08-07-2013.

Cette grande maison de quatre niveaux, orientée Sud, est bâtie en fond de parcelle dans un jardin, entre deux limites séparatives avec un comble à la Mansart et brisis ardoise. Des fenêtres s’ouvrent sur toutes les façades sauf au nord qui est aveugle. En rez-de-jardin, une extension à deux niveaux, couverte d’un toit terrasse au premier étage, est accolée à la façade latérale Est.

Le projet concerne l’extension qui sera surélevée de deux étages avec de grandes baies donnant sur le jardin sud. Les deux fenêtres jumelles du RDC seront transformées en conséquence pour l’unité. Le nouveau volume reprendra les moulures et encadrements des baies existantes. Le brisis sera prolongé à l’identique de celui de la maison principale en utilisant les mêmes matériaux. Les grilles des fenêtres du rez-de-jardin seront supprimées, le tout remplacé par un vitrage anti effraction.

Cette extension par surélévation n’empiète pas sur la surface du jardin en s’inscrivant sur un volume existant, mais elle aurait gagné à conserver le style de rez-de-jardin existant dont les fenêtres étaient en accord avec celles du corps de bâtiment principal, comme cela a d’ailleurs été prévu pour les combles.

 

17e arrondissement

 

33, rue Nollet

PC-075-117-13-V1014 — Pét. : S.C.I. 33 RUE NOLLET. — Construction d’un hôtel de tourisme de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol après démolition totale du bâtiment - Surface démolie : 364 m² - Surface créée : 598 m² - S.T. : 201 m² - Hauteur du projet : 15 m. — Date d’enregistrement : 18-04-2013

            Certes, le bâtiment n’est pas en très bon état mais le joli décor en bandeau au-dessus de la porte d’entrée en fait le charme. Pourquoi ne pas seulement surélever ?

Le dossier consulté à Morland fait état d’un avis favorable pour la démolition donné par le maire du 17e en 2009. Cet avis avait été donné « sous réserve que le projet emporte l’assentiment de toutes les parties concernées et notamment de l’ABF ». Depuis, on note un classement PLU pour intérêt patrimonial, culturel et paysager.

D’après le dossier, le bâtiment existant (qui est un hôtel résidence R+3) aurait été construit de manière économique : plancher bois, escalier unique non réglementaire, enduit en façade principale et arrière, sans ornementation hormis le bandeau décoratif en staff. La structure serait un mélange bois et remplissage non homogène. Bref, il faudrait le détruire « car il paraît impossible à réhabiliter pour répondre aux normes actuelles de l’hôtellerie ».

Le projet est de construire un hôtel 3 étoiles de 4 étages sur un niveau de sous-sol, avec le parti pris d’une façade « épurée et lisible » :

-                structure en béton –isolation par l’intérieur- 20 chambres avec en R-1 une salle de sport et un hammam ;

-                façade rue Nollet en brique noire et façade intérieure enduite ;

-                jardin au fond ;

-                toiture en zinc et terrasse.

On ne peut vraiment se réjouir de cette façade noire et plate sur une rue assez étroite.

 

18e arrondissement

 

60 au 62, rue Philippe de Girard, 21B au 23, rue Pajol

PD-075-118-13-V0008— Pét. : S.A. SOREQA. — Démolition totale des constructions contigües. — Date d’enregistrement : 25-07-2013. BMO du 13 août 2013

À la pointe des rues Philippe de Girard et Pajol, sur la trajectoire de la nouvelle Zac Pajol, cet ancien hôtel des voyageurs a terminé sa carrière en « exploitation » par des marchands de sommeil. On ne peut que remarquer, en comparant les photos de 1905 et d’aujourd’hui, de quelle façon radicale les maçons des années 1950 procédaient lors des ravalements en rabotant toutes les modénatures des façades, ce qui leur donne aujourd’hui cet aspect indigent.

Pour l’instant pas de projet connu pour cette grande parcelle d’angle, bien située. Le projet retiendra toute notre attention.

 

20e arrondissement

 

56, rue des Envierges, 99, rue des Couronnes

PD-075-120-13-V1005 — Pét. : S.A. SOREQA. — Démolition d’un bâtiment triangulaire à R+2 sur rue à usage mixte. Surface démolie : 585 m². — Date d’enregistrement : 12-06-2013.

La Soreqa, (opérateur global de traitement de l’habitat dégradé, intervient sur l’habitat dégradé, insalubre, dangereux. Sa mission est de l’éradiquer et de mettre les occupants à l’abri des dangers qu’ils y courent).

Le projet ne concerne que la moitié de la parcelle. L’immeuble situé au 56 rue des Envierges est maintenu. L’immeuble situé 99 rue des Couronnes, construit en 1881, est formé d’une interpénétration de constructions très dégradées et dangereuses.JET

L’objectif de cette opération est la démolition des constructions du 99 rue des Couronnes et la scission de la copropriété avec le 56 rue des Envierges. Un immeuble neuf à R+2/R+4 abritera environ 8 logements sociaux. La configuration permettra l’aménagement d’un jardin, en respectant les surfaces de nivellement d’îlot.

Comment peut-on laisser un bâtiment se dégrader à ce point, sinon pour pouvoir le démolir et reconstruire plutôt que de restaurer?

 

29 au 31, rue de Ménilmontant

PC-075-120-13-V1026— Pét. : S.N.C. LES LOFTS DE MENILMONTANT — Réhabilitation et surélévation de deux niveaux d’un bâtiment à rez-de-cour, rez-de-chaussée et un étage avec changement de destination partiel de locaux à usage de bureau en habitation Surface de plancher créée : 101 m². — Date d’enregistrement : 10-06-2013. BMO du 9 juillet 2013.

Les actuels n° 29 et 31 de la rue de Ménilmontant sont issus du redécoupage et de la construction de trois parcelles repérables sur le plan cadastral de 1812. La parcelle médiane, acquise en 1820 par le menuisier Jean-Baptiste Colombeau avec la parcelle de droite, est agrandie, sans doute immédiatement, par une maison décrite en 1841. Le terrain de gauche (n° 29) est également acquis en 1820 par Jean-François Lebreton, marchand de vin, qui fait construire une maison à l’alignement avant 1841. L’ensemble forme une seule propriété à partir de 1883.

Ces constructions s’inscrivent dans le mouvement général d’urbanisation, au début du XIXe siècle, des abords des barrières d’octroi du mur des Fermiers généraux, par des constructions basses abritant souvent des commerces de vins ou de bouche, comme ce fut le cas pour ces maisons jusqu’à la fin du XIXe siècle. Les maisons sont construites dans leur partie antérieure sur des caves voûtées.

Initialement, ces maisons ne comportaient qu’un étage carré sous comble, côté rue, et deux côté cour. L’évolution de l’occupation et le manque d’entretien des bâtiments ont conduit à la détérioration des façades cour et à un ravalement au ciment côté rue qui a banalisé les élévations.

Le projet de rénovation, aujourd’hui déposé, prévoit la restructuration complète des bâtiments afin d’aménager dix-huit logements et trois commerces. Les transformations envisagées consistent à réunir les trois entités constructives en une seule, desservie par un nouvel escalier commun. Côté rue, l’ajout au n° 29 d’un étage carré sous comble, la reconstruction des toitures du n° 31 (selon de nouvelles pentes et avec l’ajout de lucarnes) ainsi que la régularisation des baies entraînent une élévation d’un dessin nouveau. Celui-ci vise à gommer la distinction entre les trois parties de ce groupe de bâtiments qui ont chacune évolué indépendamment depuis les années 1820 (extraits du rapport de la CVP du 20 septembre 2013).

Le projet proposé, surélevé et uniformisé, reste discutable pour l’ensemble de cette séquence de la rue de Ménilmontant, bien que l’on se réjouisse de la restructuration de ces 3 maisons délabrées depuis des années. Un récent modificatif à l’actuel PC apporte une heureuse diversification de ces trois unités distinctes à l’origine.

 

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 23:18

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REVUE DE PRESSE

- Vente de la caserne : Cette fois c’est signé

Les longs couloirs de la caserne de Reuilly paraissent bien vides depuis que l’armée a levé le camp. Dans les bureaux des officiers, il ne reste plus un meuble. Idem dans l’ancienne salle d’audience du tribunal militaire dont les fenêtres donnent sur le mess. Cédé par l’Etat à la Ville, l’ancien site militaire va être transformé pour accueillir 400 à 500 logements. Le protocole de vente a été signé hier à l’Hôtel de Ville par Cécile Duflot, ministre du Logement, et Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget.

Un dossier qui peinait à aboutir

Le dossier aura mis six ans à aboutir. « Le gouvernement précédent nous a considérablement retardés », a taclé Bertrand Delanoë, le maire de Paris. L’Etat et la Ville n’arrivaient pas à tomber d’accord sur le prix. Au final, ces 19.500 m² situés au cœur du XIIe arrondissement ont été vendus pour 40 M€ contre les 64,5 M€ un temps réclamés sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

« Quand la volonté du gouvernement rencontre la volonté d’un maire et d’élus mobilisés, nous parvenons à faire avancer la cause du logement », s’est félicitée Cécile Duflot, qui avait mis Reuilly parmi le millier de terrains de l’Etat à céder en priorité.

Sur les 400 à 500 logements en projet, près de la moitié seront des logements sociaux, 20% des logements intermédiaires et 30% des appartements à loyer libre.

La droite parisienne avait déposé le mois dernier un vœu en Conseil de Paris afin que 40% soient affectés à du privé, en accession à la propriété. Elle a reçu une fin de non-recevoir.

Confié à Paris Habitat, le programme prévoit aussi la création de commerces et d’une crèche de 66 berceaux. « Mais avant de voir les travaux démarrer, il va falloir encore patienter », souligne-t-on à l’office HLM.

Le premier coup de pioche n’interviendra pas avant le 2e trimestre 2016 pour une livraison l’année suivante. Prochaine étape : la désignation, vendredi, d’un architecte urbaniste coordonnateur.

En attendant, le site pourra continuer à accueillir des SDF. Début décembre, le Centre d’action sociale protestant (CASP) a ouvert dans la caserne désaffectée 160 places d’hébergement d’urgence. Les militaires, qui ont déménagé l’ensemble de leurs services vers le Fort de Vincennes, ne conserveront que le centre de recrutement, boulevard Diderot. « C’est le seul que nous ayons dans Paris et celui qui réalise le plus de chiffre », souligne le commandant Renaud Clin. (Le Parisien - 10/07/2013- Article de Joffrey Vovos)

- La tour Triangle pourra monter à 180 mètres

Les élus du Conseil de Paris ont voté la révision du plan d’urbanisme afin d’édifier cet immeuble de 180 m de haut. Les élus de droite ont voté contre. Les associations restent mobilisées.

Le projet de la tour Triangle de plus en plus contesté. Il s’en est fallu de peu pour qu’il soit rejeté… Avec 87 voix pour, 73 contre et une abstention, les conseillers de Paris ont approuvé à une courte majorité, hier, la révision simplifiée du plan local d’urbanisme (PLU). Il permet de construire au-delà du plafond parisien habituel de 37 m et donne ainsi son feu vert à l’édification de cet immeuble de 180 m, Porte de Versailles (XVe).

Seules quatorze petites voix, dont celles des communistes, qui se sont désolidarisés des élus du Parti de gauche, ont fait la différence. Le groupe EELV, le Parti de gauche, le MoDem, et la quasi-totalité des élus UMP et UDI ont voté contre la révision. Ces derniers avaient pourtant jusqu’à présent soutenu le projet.

Le directeur général adjoint de l'UNESCO a également lourdement critiqué ce projet.

Le maire du 15e change de position

Echange à fleuret moucheté entre Philippe Goujon et Anne Hidalgo. La première adjointe chargée de l’urbanisme, candidate à la mairie de Paris et tête de liste dans le XVe, a accusé le député maire du XVe, également patron de la fédération UMP d’avoir retourné sa veste pour suivre Nathalie Kosciusko-Morizet. Sa rivale dans la course à l’hôtel de ville est farouchement opposée à ce projet. Philippe Goujon reproche à la première adjointe de ne pas avoir tenu ses promesses sur la requalification de « secteurs dégradés », contrairement à un engagement pris par la Ville en 2009. Et incrimine son « opacité » : « Je découvre aujourd’hui l’existence d’une demi-douzaine de projets », par exemple à l’emplacement de l’ancien hôtel Pullman, sur les terrains Safran, ou dans le quartier du Pont d’Issy ». (Articles Christine Henry – Le Parisien du 10/07/2013)

- Le musée de l’Homme rouvrira en novembre 2015

Au musée de l’Homme, inauguré en juin 1938 dans l’aile occidentale du Palais de Chaillot, la réouverture est annoncée pour la fin 2015 et, pour l’heure, l’essentiel du gros œuvre (entreprise : Léon Grosse) est achevé. Cet édifice complexe est l’héritier de deux architectures superposées. D’abord réalisé en 1878 par Davioud, le palais a ensuite été enchâssé dans de nouveaux murs par Carlu en 1937.

Mauvaises surprises

« Aujourd’hui, les espaces redécouverts permettent d’observer les différentes strates qui composent le bâtiment, et qui parfois se complètent, parfois s’opposent », explique Olivier Brochet, dont l’agence Brochet-Lajus-Pueyo, en association avec Emmanuel Nebout, est chargé de la maîtrise d’œuvre et de la rénovation. A terme, ce lieu, qui dépend du Muséum national d’histoire naturelle, conservera sa vocation initiale de musée-laboratoire, réunissant notamment 2.800 m² d’espaces publics d’expositions et 5.000 m² dédiés à la recherche et aussi à l’enseignement.

La refonte des espaces, lancée dès sa fermeture en 2009, s’est avérée délicate d’autant que le rez-de-chaussée est occupé par le musée de la Marine, resté ouvert.

De plus, la transformation de 1937, menée à la hâte, a réservé de mauvaises surprises, notamment en matière de résistance des bétons. Outre des opérations de consolidation, la rénovation en cours, d’un montant de 92 millions d’euros et placée sous la maîtrise d’ouvrage déléguée de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (Oppic), révèle aussi des pans cachés du monument. Ainsi, la suppression d’un plancher a dégagé l’espace d’un futur atrium sur deux niveaux dans le pavillon de tête du bâtiment. Celui-ci sera baigné de lumière naturelle par une verrière datant de l’époque Davioud. Cette structure zénithale, qui sera remise en valeur par l’architecte en chef des Monuments historiques, Lionel Dubois, retrouvera ainsi toute sa dimension.

(Article de Marie-Douce Albert – Le Moniteur du 12/07/2013)

- Balard prend du retard. Le futur ministère de la Défense ne sera livré qu’en 2015

Vu du périphérique, les travaux de construction du futur ministère de le Défense semblent avancer à la vitesse d’un escadron lancé au pas de charge. Une nuée de grues s’active au-dessus du site de la porte de Sèvres (XVe).

Et le gros œuvre des bâtiments principaux, où seront regroupés les états-majors des 3 corps d’armée et tous les services du ministère, est déjà terminé…

La livraison du monumental complexe immobilier (baptisé le Balargone en référence au Pentagone américain) va pourtant être repoussée de plusieurs mois par rapport au calendrier initial. Yves Gabriel, le PDG de Bouygues Construction qui a obtenu le marché dans le cadre d’un PPP (partenariat public-privé), l’a confirmé hier lors d’une conférence de presse.

La mairie de Paris refuse d’en assumer la responsabilité

Elle a indiqué que les constructions neuves seront livrées en janvier 2015. Mais les bâtiments existants, en cours de rénovation, ne seront achevés eux qu’en avril 2015… au lieu de la fin 2014 comme le prévoyait le contrat. Des aléas de chantier inhérent aux projets de cette ampleur? Selon Bouygues Construction, ce retard à la livraison est plutôt dû au ralentissement causé par les discussions en cours entre l’État et la ville de Paris. La mairie souhaitait en effet que l’État réserve une parcelle du site en chantier pour y transférer le dépôt bus RATP de la rue de la Croix-Nivert où un ensemble de 500logements sociaux aurait pu être construit. Face au refus de l’État, la ville avait finalement attaqué le permis de construire en justice en avril 2012. Elle a été déboutée par le tribunal administratif en février de cette année… et n’a pas fait appel.

Pas de quoi expliquer les retards du chantier selon la mairie de Paris. Elle a réagi dès hier en soulignant que ses recours en justice n’étaient pas suspensifs. « Ils n’ont eu aucune incidence sur la durée des travaux », insiste un porte-parole de la ville. (Article de Benoit Hasse – Le Parisien 29/08/2013)

- Une pétition réclame le sauvetage de la maison de Balzac

Depuis l’abandon par la mairie de Paris de son projet d’agrandissement, le terrain voisin de la maison de Balzac est toujours en vente, au désespoir des amoureux du site et du petit musée attenant, dans les hauteurs du quartier Passy, rue Raynouard (XVIe) Une pétition pour réclamer le sauvetage de l’ensemble, mis en vente il y a deux ans et destiné à la promotion immobilière, est en ligne à l’initiative et sur le site de la mairie d’arrondissement. « Sauvons le musée et la maison de Balzac », qui dénonce la mise en vente de « ce patrimoine exceptionnel parisien », évoque également la conséquence d’un projet immobilier pour le quartier : elle remettrait en cause un projet de circuit pédestre de liaison entre Passy et la tour Eiffel. « Exigeons du maire de Paris l’abandon de cette mise en vente et la relance du projet d’extension de la maison de Balzac », demande la pétition, accessible via le site : http://www.mairie16.paris.fr/mairie16(Le Parisien - 20/09/2013)

- Immobilier parisien : pied-à-terre à surtaxer ?

Les élus parisiens partent en guerre contre les résidences secondaires. Hier, le Conseil de Paris a adopté un vœu demandant au gouvernement « d’étudier les modalités de mise en œuvre d’un dispositif fiscal complémentaire pesant sur les résidences secondaires » à Paris. D’après une initiative du groupe communiste et alors que les Parisiens ont de plus en plus de mal à se loger, l’exécutif cherche à réduire le nombre de logements inoccupés dans la capitale. Car, d’après l’Insee, en 2009, environ 87.000 logements étaient des résidences secondaires et occasionnelles, occupées quelques jours ou semaines par an. Un chiffre qui a pu croître depuis. Dans les 1er, 4e, 6eet 8earrondissements, la proportion des logements inoccupés dépasse les 15%. L’objectif de la taxe est de pousser les propriétaires de ces logements à louer ou à vendre. « Une ville comme Paris offre peu de possibilités de constructions. Il faut donc mobiliser les logements existants », explique Ian Brossat, le président du groupe communiste au Conseil de Paris. Fin 2012, le gouvernement avait envisagé de créer une « supertaxe » d’habitation sur les « logements sous-occupés ». Le projet avait finalement été abandonné. (Article de Direct Marin du mercredi 10 juillet 2013)

- Défaut d’inventaire

Des centaines d’œuvres à la mairie de Paris pourraient être perdues. D’après un rapport de la Cour régionale des comptes (CRC) que Le Monde a pu consulter, la Ville ne connaîtrait ni la localisation précise, ni le nombre exact de ses biens culturels dispersés. Et elle ne serait pas non plus en état de donner leur état de conservation. La CRC demande ainsi à la mairie de procéder à un inventaire de ces œuvres « au plus vite ». (Métro News du 04/09/2013)

 

VISITES

2e arrondissement

18, rue Danielle Casanova et 1 au 3, rue Louis le Grand

DP-075-102-13-V0006 - Pét. : STE BNP-ITP-IMEX-GIPI — Elargissement du perron existant et mise au nu de la façade des portes d’accès. — Date d’enregistrement : 17-01-2013.

L’immeuble comporte sur rue des éléments inscrits au titre des monuments historiques.

Le projet concerne l’entrée principale d’un immeuble du XVIIIe siècle située dans l’angle de la cour. Il s’agit de la translation du perron et de la porte existante, avancés d’un mètre, de façon à permettre l’installation d’un système de contrôle d’accès sans altération de l’architecture. Un palier sera réalisé devant la porte au niveau de la marche haute, bordé par la prolongation des garde-corps existants réalisés en ferronnerie traditionnelle à l’identique des garde-corps existants.

La porte elle-même sera repositionnée dans les feuillures d’origine de l’embrasure du mur de façade, afin de restituer l’espace normal du hall et les dispositions architecturales originelles en façade.

Ce projet respecte au mieux le caractère du perron et de l’ensemble.

5e arrondissement

45 au 53, quai de la Tournelle.

PC-075-105-13-V1009 — Pét. : STE DCI IMMOBILIER. — Ravalement de l’ensemble des façades avec création de 3 baies de fenêtres côté courette avec ouverture de baies de portes. Immeuble concerné par une inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 22-02-1926. — Date d’enregistrement: 30-04-2013.

PC-075-105-13-V1010 — Pét. : STE DCI IMMOBILIER. — Réaménagement d’un ensemble de bâtiments à usage d’habitation, création d’un plancher au 1er étage, fermeture de certaines trémies d’escaliers, ravalement de l’ensemble des façades avec création d’une verrière en toiture, de grilles séparatives avec les 2 lots et création de liaisons verticales - Surface supprimée : 101 m2 – Surface créée : 130 m2 - S.T. : 1 505 m2. — Date d’enregistrement : 30-04-2013.

Cet ensemble immobilier composé de deux hôtels particuliers mitoyens, l’hôtel de Miramion et l’hôtel de Selves, a été vendu par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris en 2012. Il résulte de quatre grandes phases d’évolution du bâti entre la Renaissance et le XXe siècle.

La réunion en une même propriété des deux hôtels du XVIe siècle, acquis par Marie Bonneau de Rubelles, veuve Miramion, en 1687 apporte peu de transformations, en dehors des modifications intérieures nécessaires à l’installation des Filles de Ste Geneviève, dites « Miramiones ».

En 1693, après la mort de la directrice des Miramiones, les différentes campagnes de travaux conduisent à la suppression du passage cocher, du fronton, d’un bâtiment sur le quai et l’extension de l’étage d’attique ainsi que des aménagements intérieurs. Il en résulte que l’hôtel de Selves, le plus ancien, a presque entièrement perdu son aspect Renaissance.

Saisi comme bien national en 1793, l’ensemble immobilier est affecté à une manufacture d’armes et à une fabrique de tissus, activités qui ont largement dégradé ces bâtiments anciens.

L’installation de la pharmacie centrale des hôpitaux, décidée en 1810, a pour conséquence le renforcement de la perméabilité des deux hôtels par la démolition de l’aile qui existait encore entre les deux cours, et un passage cocher est créé à travers l’hôtel de Selves pour mettre en communication la cour avec le jardin où des bâtiments de stockage ont été construits. Les décors intérieurs finissent de disparaître, à l’exception inexpliquée du plafond à poutres et solives peintes de la chambre du RDC de l’hôtel de Miramion.

La prise de conscience par l’Assistance publique de la valeur patrimoniale et historique des anciens hôtels se traduit par l’idée d’installation d’un musée inauguré en 1934. De 1978 à 1981 sont réalisés d’importants travaux de remise en valeur d’un état historique plus cohérent. Aujourd’hui, ces bâtiments présentent un degré d’authenticité assez élevé en extérieur, ainsi que leurs escaliers principaux d’origine, conservés, tandis que la distribution intérieure a été largement adaptée aux besoins et que les décors intérieurs anciens ont en majeure partie disparu.

Les deux présentes demandes d’autorisation de travaux correspondent à deux projets distincts liés à une division de cet ensemble immobilier en deux lots :

- d’une part, le corps de logis principal et l’aile en retour (soit l’ancien musée) ainsi que le corps de bâtiment sur le quai (anciens bureaux du musée) de l’hôtel de Miramion, datant de 1631-1633, sis au 47-49 quai de la Tournelle (lot A) ;

- l’hôtel de Selves, datant de 1520-1530, sis au 51-53 quai de la Tournelle (lot B), qui était totalement affecté à de l’habitation.

Cette démarche a été associée dès le début aux avis de la Ville, de l’architecte des bâtiments de France et de la Commission du Vieux Paris. Une étude historique a été menée par le Grahal pour conforter l’analyse de l’état actuel.

Tous les bâtiments seront divisés en lots d’habitation dont certains sont existants et inchangés. Les modifications portent sur quelques aménagements intérieurs et des modifications de façade mineures.

Dans le lot A (l’ancien musée, les logements des 2e et 3e étages, la grande et la petite cour, ainsi que le jardin), le projet prévoit :

-  Le ravalement des façades (inscrites à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1926) dans le respect des matériaux existants.

-La création de fenêtres sur l’aile gauche et la réouverture de portes dans le corps de logis principal.

- La cour d’honneur conservera ses pavés d’origine. Une grille en ferronnerie d’art posée sur un mur bahut en pierre sera posée pour séparer les cours et les jardins des deux hôtels tout en conservant, par sa transparence, la vision globale actuelle.

Dans le lot B :

-  Le projet de ravalement s’accompagne de quelques modifications ponctuelles des façades : réouverture d’une porte piétonne à gauche du portail de l’hôtel de Miramion; création d’une porte piétonne dans l’aile sur le quai de l’hôtel de Selves ;

-A l’intérieur, percements de trémies et ouverture ponctuelle de passages pour l’aménagement des logements;

-La création d’un ascenseur dans l’aile droite de l’hôtel de Selves ;

- L’immeuble du n° 45, petit bâtiment indépendant datant de la fin du XVIIe, qui a été longuement remanié du XIXe au XXe siècle, possède un remarquable escalier à vis. Sa courette sera restituée et un ascenseur sera installé.

Ce projet semble respecter au mieux le patrimoine présent. Seul regret : ce lieu privatisé ne sera plus ouvert à la visite. Voir photo en haut de page.

 

7e arrondissement

44, rue Fabert

PC-075-107-13-V1015 — Pét. : IMMOBILIERE ORION S.A. — Restructuration d’un hôtel particulier de 3 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et jardin, avec démolition de la toiture côté rue et partielle côté jardin pour la surélévation d’un étage, démolitions partielles de planchers à tous les niveaux, modification des liaisons verticales, suppression des places de stationnement à rez-de-chaussée pour la création d’une piscine et d’un local vélos, décaissement pour la création d’un niveau de sous-sol supplémentaire, ravalement des façades avec remplacement des menuiseries extérieures et réaménagement de la terrasse et du jardin. Surface supprimée : 461 m². Surface créée : 679 m². S.T.: 716 m². — Date d’enregistrement : 22-05-2013.

Un précédent PC -075-107-12-V-0049 (date d’enregistrement : 07-12-2012) a été refusé. Ce nouveau PC fait suite au changement d’architecte et au choix d’un décorateur pour les aménagements intérieurs (Pierre YOVANOVITCH).

Les travaux seront similaires en façade rue à ceux présentés lors du PC précédent : maintien de la surélévation avec un second brisis supportant une baie vitrée et deux lucarnes dans l’axe, création d’un balcon saillant en fer forgé au 1er étage.

A l’intérieur un espace important sera dégagé pour réaliser une sorte d’objet architectural, conçu comme une sculpture dans l’espace et comportera un escalier d’honneur, un ascenseur principal et des passerelles. A l’étage noble, il sera procédé à la remise en place et à la restauration et restitution des éléments manquants des décors qui existaient et ont été déposés en conservation. Il s’agit de lambris de style rocaille rapportés à une date inconnue dans l’ancienne salle à manger et le grand salon. Les pièces recevront des parquets à compartiments de style Versailles.

L’architecte précise que la surélévation sera «dans l’esprit des couvertures de certains bâtiments de l’école des Beaux Arts sur le quai Malaquais et restera dans le style de la seconde moitié du XIXe qui l’a vu construire ».

En dépit de tous ces travaux, cette surélévation et cet ajout de balcon ne donneront pas à cette maison de rapport l’aspect d’un hôtel particulier. Il faut se réjouir de la restauration des lambris.

 

9e arrondissement 

18 au 20, rue de Budapest, 2 au 10, place de Budapest, 23 au 35, rue de Londres

PC-075-109-13-V0015— Pét. : SCOR AUBER. — Restructuration d’un ensemble de bâtiments de bureau de 6 étages sur 5 niveaux de sous-sol avec transformation de locaux de bureau en 1er et 2e niveaux de sous-sol en locaux techniques, changement de destination de locaux de bureau à rez-de-chaussée en commerce, modification des liaisons verticales, modification de la façade côté place de Budapest, pose d’une isolation thermique extérieure sur l’ensemble des autres façades, végétalisation des toitures terrasse, pose de panneaux photovoltaïques et construction d’un bâtiment de liaison sur cour de 5 étages. Surface démolie : 5 987 m² Surface créée : 5 987 m². S.T. : 5 955 m². — Date d’enregistrement : 31-05-2013.

Les locaux actuels, qui sont le siège de la SNCF, constituent architecturalement un îlot à part, comme un gros bâtiment que l’on aurait posé là sans aucun soucis du contexte urbain, juste à côté de la gare Saint-Lazare. Leur construction débute en 1973 mais des difficultés interrompent les travaux de 1973 à 1978. Il est alors décidé en 1979 d’associer à R. Humbertjean les compétences de P. Colboc, qui conserve le bâtiment mais en redessine totalement les façades sur rue dans un style postmoderne, avec émergence de la rotonde d’angle qui articule les façades principales divisées en un registre supérieur, sans toiture, qui suggère un enchainement de corps de bâtiments identiques, réunis par un registre inférieur traité sous la forme d’un socle à refends (d’après le rapport de la CVP, réunion du 20/09/2013).

En 2002, la SNCF cède l’immeuble à la société SCOR qui souhaite « renouveler l’image du bâtiment selon les exigences actuelles du marché ». Que dire du projet lourd et monstrueux qui consiste à densifier encore la parcelle en divisant en deux la cour actuelle par la construction d’une aile intermédiaire. La nouvelle façade de verre sur rue, uniforme, sera très banale. Pourquoi ne pas conserver ces façades de style postmoderne, très peu représentées à Paris? Dans ce projet, seuls les commerces en RDC se veulent donner un peu de vie à cet espace de bureaux. Le problème est que la déception est d’autant plus grande que le projet est gigantesque. Une aubaine pour la promotion immobilière mais un désastre sur le plan architectural. Aucune esthétique, aucun respect de l’environnement, aucune recherche volumétrique. Il s’agit certes d’une restructuration et au vu du bâtiment déjà existant, la difficulté est bien réelle. Mais le nouveau projet ajoute de la mégastructure là où il y en avait déjà beaucoup. Il aurait fallu créer des relations, des passages d’un lieu à l’autre pour permettre une communication de ces espaces entre eux : aérer…

Il faut espérer que ce projet ne sera pas accepté en l’état.

 

11e arrondissement

 

2 - 4 cour de l’Industrie, 37 B, rue de Montreuil, 1- 3 cour de l’Industrie.

PC-075-111-13-V0029 — Pét. : BATIGERE ILE DE FRANCE. — Restructuration d’un immeuble de bureau avec changement de destination en habitation aux 1er et 2e étages sur rue (13 logements créés), création de châssis de toit côté cour de l’Industrie et création d’une lucarne, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, pose d’une isolation thermique extérieure, agrandissement de la trémie d’escalier au 1er étage, suppression de conduits de cheminées, de châssis de toit et d’une lucarne et modification des baies sur cour. Surface créée : 5 m². Surface supprimée : 7 m². S.T. : 555 m². — Date d’enregistrement : 31-05-2013.

Notre groupe Sauvegarde regarde toujours de près les travaux sur la Cour de l’Industrie où l’on trouve le dernier exemple des cours industrielles du XIXe subsistant au cœur du faubourg. Distinguer deux lots différents :

Lot 1 : bâtiments formant avant cour donnant directement sur la rue de Montreuil et donnés à bail à BATIGERE par la ville de Paris, hors protection des Monuments historiques. Ils font l’objet du présent permis de construire.

Lot 2 (3901m2) : l’ensemble de 3 cours inscrites au titre des Monuments historiques, en cours de réhabilitation, sans destruction aucune, par la SEMAEST suivant un autre permis de construire.

Sur le lot 1, les constructions à droite de l’avant-cour, donnant aussi sur la première cour sont des maisons du XVIIIe siècle, comme en témoigne leur mode de construction (moellon à chaînage de pierre), leurs charpentes, leurs caves et le bel escalier. Le bâtiment du fond de l’avant-cour a, quant à lui, été reconstruit en 1867, à l’emplacement d’une aile ancienne (d’après le rapport de la CVP du 20/09/2013).

Le projet porte sur la restructuration de ces deux bâtiments, en particulier des modifications de façade :

- régularisation des percements des baies du pignon sur l’avant-cour pour homogénéiser les façades ;

- isolation générale par l’extérieur à l’aide de panneaux en fibre de bois enduit mince de couleur claire à base de mortier plâtre et chaux à partir de l’entresol (les deux niveaux inférieurs sont hors projet). Epaisseur 16-20 cm, ce qui approfondira les embrasures de fenêtres. Les corniches sablières seront reconstituées en base plâtre selon le dessin existant.

On peut craindre qu’un tel traitement des façades fasse perdre à ces bâtiments leur caractère historique et, par voie de conséquence, les possibilités futures de les sauvegarder.

50- 50b Bd Richard Lenoir

PD-075-111-13-V0003— Pét. : S.N.C. ESPRIMM. — Démolition totale de 2 maisons individuelles de R+1+combles. — Date d’enregistrement : 23-04-2013.

PC-075-111-13-V0020 — Pét. : S.N.C. ESPRIMM. — Construction de 2 maisons individuelles de 4 étages sur un niveau de sous-sol - Surface créée : 338 m² - S.T. : 113 m². — Date d’enregistrement : 23-04-2013.

Actuellement 2 maisons d’un étage plein + mansardes, en grand état de délabrement, sont coincées entre deux immeubles de 6 étages. Les fenêtres des étages, de forme caractéristique, sont en tôle de zinc et ne présentent pas d’intérêt. Ces deux maisons seront démolies.

Le permis de construire prévoit leur remplacement par 2 immeubles modernes identiques de 4 étages, soit 3 de plus qu’actuellement, avec étages de vie aux 1er et 2e étages et chambres aux 3e et 4e étage.

Pour les étages, les façades seront en pierre de teinte différente pour les deux immeubles (gris et beige). Les menuiseries seront en bois et les garde-corps en verre.

Le RDC sera recouvert de panneaux de métal déployé galvanisé avec intégration des portails piétons et véhicules.

Les maisons détruites n’ont pas de valeur patrimoniale et celles qui doivent les remplacer ont encore quelques reliefs et sont encore moins hautes que leurs voisines. On peut regretter que les couleurs et matériaux résolument modernes de façade ne s’harmonisent pas avec les façades des deux immeubles voisins.

13e arrondissement

33, rue de Croulebarbe

PC-075-113-13-V1015— Pét. : CABINET JOURDAN - DENFERT IMMO. — Remplacement des 3 ascenseurs du bâtiment. Immeuble concerné par une inscription au titre des monuments historiques en date du 19-07-1994. — Date d’enregistrement : 16-05-2013.

Le souci de mise aux normes et d’accessibilité par le remplacement des trois ascenseurs soulève, pour ce bâtiment inscrit à l’Inventaire supplémentaires des Monuments Historiques, la question de l’atteinte que pourrait causer cette modernisation technique à cet immeuble emblématique d’une architecture des années 1960.En effet construit entre 1958 et 1966 par l’architecte Edouard Albert en collaboration avec Robert Boileau, il s’agit du premier gratte-ciel de logements de la capitale. Cette tour Albert mesure 67 m de haut sur 23 étages. Sa structure porteuse est composée de tubes métalliques remplis de béton. Cette structure tubulaire, partiellement visible en façade, est caractéristique des réalisations d’Albert, comme le campus de Jussieu. Il symbolise une période où la structure doit être montrée, une esthétique propre aux années 1960.

Les héritiers actuels sont en bataille contre la mise en place de nouveaux ascenseurs que seul le service technique a jugé bon de changer. Apparemment encore en bon état, il est vrai que ceux qui sont prévus seront certes plus sûrs mais d’une plasticité douteuse. Gris métallisé de la marque OTIS ou KHONE, d’un style assez banal en soi, commun à de nombreux logements actuels et d’une conformité défiant toute recherche de style. On peut comprendre l’avis des héritiers qui veulent préserver intact le symbole de cette première architecture de logements en hauteur en plein Paris.

Encore une fois, il y a un compromis à trouver entre normes de sécurité, réglementation d’accessibilité nécessaire pour tous et préservation du patrimoine.

123, rue du Chevaleret 1, rue Charcot

DP-075-113-13-V1156 — Pét. : S.A. EFIDIS. — Ravalement des façades sur rue et cour avec pose d’une isolation thermique extérieure et remplacement des menuiseries extérieures. — Date d’enregistrement : 27-05-2013.

Bâtiment de style faubourien situé juste en face de la voie ferrée de l’est parisien et surtout de la nouvelle ZAC rive gauche de Paris, si chère à notre maire pour ce qu’elle offre de nouveaux immeubles, de nouveaux pôles d’attraction où chacun y va de son style et de son architecture. Un grand patchwork d’immeubles de toutes sortes autour de la grande bibliothèque de France le long de l’axe majeur appelé avenue de France, qui relie la gare d’Austerlitz à la porte d’Ivry, à deux pas de la halle Freyssinet qui abritera bientôt le temple du numérique. Ce bâtiment fait donc partie de cette limite entre la nouvelle zone et l’ancien quartier du 13e qui restera en l’état, délimité ici par la rue du Chevaleret. Il est situé an partie basse, non loin des bords de Seine, avant la remontée vers l’avenue d’Italie par la rue de Charcot et la rue de Tolbiac.

Ce bâtiment s’offre un rafraichissement à sa manière et ce n’est pas un mal. Ce ravalement reste modeste face au grand chantier d’en face. On peut cependant craindre que l’isolation thermique extérieure n’aplanisse toute la modénature de cette façade, n’élimine les volets et fasse finalement perdre son style faubourien à ce bâtiment, et le rende finalement plus vulnérable quant à sa survie future.

18e arrondissement

 

30-32 rue Affre et5-7 rue Myrha

PC-075-118-13-V0024— Pét. : BATIGERE ILE DE FRANCE. — Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation de R+4+combles sur 1 niveau de sous-sol et construction d’un bâtiment d’habitation et de commerces de R+4 (14 logements sociaux créés) avec ravalement des façades sur rue et cour, réfection de la couverture, remplacement des menuiseries extérieures, réfection de la devanture à rez-de-chaussée et création d’un espace vert, après suppression d’un escalier. Surface créée : 661 m². S.T.: 357 m². — Date d’enregistrement : 04-07-2013.

Cette réhabilitation s’inscrit dans l’opération de rénovation du quartier Château Rouge, qui prolonge celle décidée au début des années 1980 pour le quartier de la Goutte d’Or. Après les démolitions controversées effectuées à partir de 1998, il a été choisi pour la quartier Château Rouge de mieux respecter le tissu existant en diminuant le nombre de démolitions-reconstructions et en augmentant celui des réhabilitations (rapport de la CVP du 25/09/2013).

On sait que l’Association Cavé-Goutte d’Or est très engagée sur cet angle très convoité qui réunit trois parcelles et quatre adresses : les 5 rue Myrha, 7 rue Myrha, 32 rue Affre, 30 rue Affre. Sa vigilance et son combat n’ont malheureusement pas sauvé l’immeuble d’angle de la démolition en décembre 2012 ! L‘immeuble Louis Philippe du 5 rue Myrha est préservé (signalé au PLU) avec condition impérative (des riverains) de conserver les deux boutiques de part et d’autre de l’entrée.

L’immeuble d’angle devrait être reconstruit dans un gabarit comparable à celui du 5, rue Myrha (RDC, quatre étages carrés et un dernier en retrait). Or dans l’option minimaliste imposée à l’architecte d’un seul immeuble pour le nouvel ensemble immobilier, cette nouvelle construction est considérée comme « une extension » du 5 rue Myrha, lequel devra seul accueillir dans un hall «l’entrée unique », «la circulation unique », les boîtes aux lettres et les locaux techniques d’une quinzaine de logements, dans la conception moderne propre à ces espaces communs qui seront installés dans la boutique de droite. Ce choix touche en effet à l’intégrité du 5 rue Myrha, qui sous réserve de ce qui pourra être décidé pour l’escalier, devrait conserver son entrée et son rez-de-chaussée propres.

Cet immeuble mérite plus de respect dans sa réhabilitation.

36, rue Marcadet

PC-075-118-13-V0018. - Pét. : IMMOBILIERE 3F. — Construction d’un bâtiment d’habitation (16 logements sociaux) et de commerce (62 m²), de 6 étages, sur rue et jardin, avec végétalisation de 45 m² et implantation de 45 m² de panneaux solaires thermiques en toitures-terrasses. Surface créée : 1 283 m². S.T. : 449 m². — Date d’enregistrement : 31-05-2013.

« Une fois de plus c’est un témoignage du Paris populaire du quartier Château Rouge qui va disparaître. C’est vraiment regrettable ! Quelle architecture d’immeuble va-t-on proposer ? D’autant plus que depuis peu un autre immeuble, au n° 47, qui au départ devait être réhabilité, a été démoli. L’aspect paysager de cette portion de la rue Marcadet change au fil du temps avec la construction d’immeubles neufs à l’architecture plus que discutable. La Mairie du XVIIIe arrondissement n’a pas vocation à garder ses immeubles anciens, ou si peu. (Extrait de notre communication dans Sauv’Dernière  de mai 2012).

La consultation du dossier du permis de construire à Morland nous révèle le projet de la nouvelle construction en place de l’ancien immeuble typique de faubourg, certes de «moindre intérêt patrimonial » ! Pas de surprise sur l’architecture devenue habituelle du nouvel ensemble, « mimétique » et « minimaliste » des reconstructions de logements sociaux du quartier, bien en accord avec son voisin de droite, à l’architecture déjà de moindre qualité des années 1980 ! Et aujourd’hui dans un état lamentable. Rarissime, une boutique sera maintenue sur rue, probablement (seul preneur du quartier) un futur « Franprix » ?

20e arrondissement

 

14-16, rue des Pavillons

PC- 075-120-13-V-0024 – Pét. M. PETIT, Charles-Dominique – HABITAT SOCIAL FRANÇAIS – Construction d’un bâtiment d’habitation de 2 étages + combles sur un niveau de sous-sol partiel (9 logements sociaux créés) avec pose de panneaux solaires thermiques en toiture (20 m²), et après démolition de 2bâtiments avec conservation de la façade du 16 rue des Pavillons. SHON créée : 703 m² ; surface du terrain : 2372 m².- Date d’enregistrement : 31/05/2013.

Dans sa séance du 8 juillet 2010, la CVP a déjà examiné le dossier en faisabilité relatif à ces deux petits immeubles situés au 14-16 rue des Pavillons, bâtis dans les années 1840, et dont la démolition totale était envisagée en raison du mauvais état de l’un des deux. La CVP avait émis le vœu que l’immeuble situé au coude de la rue des Pavillons, de type faubourien (n° 16) soit conservé sans surélévation de manière à préserver sa silhouette (toiture et cheminées) et que l’immeuble n° 14, qui menace de s’effondrer, soit reconstruit dans une écriture contemporaine mais dans le gabarit existant.

Parmi les différents projets proposés, celui qui fait l’objet de ce permis est le plus en accord avec l’esprit du vœu. Il prévoit une restructuration lourde de l’ensemble, avec la conservation de la façade sur rue de la maison d’angle, malgré un mauvais état de conservation. La maison se trouve agrandie à droite et épaissie à l’arrière par la construction neuve, qui vient également la coiffer avec une nouvelle toiture (à la même altimétrie que la précédente. Celle-ci, comme la façade de droite, sera revêtue de tuiles métalliques dégradées du noir au blanc. La façade conservée sera restaurée avec la recomposition des modénatures, et la pose de garde-corps et de persiennes (d’après le CR de la CVP, séance du 20/09/2013).

Trois exemples dans ce Sauv’Dernière de septembre (13e, 18e et 20e arrondissements) montrent le sort différent réservé à ces petits immeubles d’angle de type faubourien, le dernier étant peut-être le meilleur.

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 16:59

Hippodrome-Longchamp.jpg

Hippodrome de Longchamp

 

 

REVUE DE PRESSE

 

 

- Incendie à l’hôtel Lambert

 

En une nuit, l’un des joyaux du patrimoine parisien est partiellement parti en fumée. L’hôtel Lambert, œuvre exceptionnelle de l’architecte Louis le Vau, qui se dresse depuis le XVIIe siècle à la proue de l’île Saint-Louis (4e), a été ravagé par un terrible incendie, parti de la toiture, peu après une heure du matin dans la nuit de mardi à mercredi. En cours de restauration, l’hôtel a été racheté 70 millions d’euros en 2007 par la famille de l’émir du Qatar, dans un parfum de scandale. Ce joyau architectural de la capitale, classé monument historique, était actuellement en restauration. L’origine du sinistre est pour l’heure inconnue.

L’incendie « a porté des atteintes très graves à un élément essentiel du patrimoine de Paris, dont certaines sont irréversibles », a déclaré la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, après avoir visité le bâtiment. Et la ministre de citer le Cabinet des Bains peint par Eustache Le Sueur au XVIIe siècle : « le toit s’est effondré et il a été entièrement détruit ».

« Le feu s’est propagé assez vite, puisque le bâtiment est vide et en pleine rénovation, et l’intervention est compliquée puisque l’on a une fragilisation de la structure » expliquait tôt ce mercredi matin le lieutenant-colonel Pascal Le Testu. Arrivés sur place vers 1h30, quelque 140 pompiers sont parvenus à circonscrire l’incendie aux alentours de 7h30 après plusieurs heures de lutte contre les flammes qui ont longtemps menacé de se propager aux bâtiments adjacents.

 

Emotion et tristesse du maire de Paris

« Au final, la toiture est entièrement ravagée, la structure est fragilisée puisqu’un escalier et un fronton sur la partie centrale se sont en partie effondrés » a précisé le lieutenant-colonel. Quant à la célèbre galerie d’Hercule, peinte par Charles Le brun, l’un des auteurs de la galerie des Glaces du château de Versailles, « elle n’a pas été touchée par les flammes mais a été a priori endommagée par les fumées et par l’eau », a-t-il ajouté.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui s’est rendu sur place dans la matinée, a fait part de son « émotion » et de sa « tristesse ». Il a par ailleurs précisé que la mairie veillerait à ce que la « rénovation de cet élément majeur du patrimoine parisien se poursuive dans le respect des principes et des règles mises en œuvre jusqu’ici ».

 

Un projet d’ascenseur pour voitures abandonné.

A l’époque du rachat, l’association Paris Historique notamment, s’était vivement opposée au propriétaire qatarien qui voulait en faire une résidence de grand luxe. Celui-ci avait finalement renoncé à son projet d’ascenseur pour voitures. Il avait aussi abandonné son idée de construire une salle de bain dans le cabinet de Jean-Baptiste Lambert où se trouve une cheminée XVIIIe, le plafond historié et peint étant conservé. «La « Galerie Troubadour » du XIXe siècle, témoignage du passage de la famille polonaise Czartoryski dans l’hôtel, devait également être préservée : les décors et la cheminée devaient être dissimulés sous des cloisons réversibles. Les travaux n’avaient pu commencer qu’au début de l’année 2010. (Extraits des articles de Cécile Beaulieu et Eric le Mitouard, Le Parisien 10/07/2013). 

 

Sauvetage des peintures en cours à l’hôtel Lambert

Après les flammes, il faut maintenant lutter contre l’eau. C’est aujourd’hui le sauvetage des œuvres d’art – en partie gorgées d’eau – qui est la priorité. « Dès que le feu a été éteint, nous avons déclenché une seconde opération : l’évacuation de l’eau qui avait été déversée pour éteindre le feu et ventiler pour faire sécher au maximum les murs », assurait hier le lieutenant-colonel Le Testu des pompiers de Paris.

 

Les conservateurs du patrimoine au travail

Les 650 m² de toiture ont été détruits. « La charpente avait été presque en totalité refaite » précise un des responsables du chantier. Aucun élément du patrimoine n’est donc à déplorer de ce côté-là, si ce n’est le travail de trois années de restauration réduit en cendres.

Beaucoup plus grave, le perte du Cabinet des Bains, peint par Eustache Le Sueur, détruit par l’effondrement du toit. Les débris ont cependant été préservés.

A la pointe de l’île Saint-Louis, dans les autres pièces, les pompiers poursuivaient, hier, leurs efforts pour tenter de sauver l’ensemble des œuvres d’art. « Dès que cela a été possible, nous sommes intervenus avec les conservateurs du patrimoine » confirme le lieutenant-colonel Le Testu. « Dans les étages inférieurs, tous les décors peints des salons d’apparat et notamment le plafond de la galerie d’Hercule ; œuvre de Charles Le Brun, sont toujours en place » affirment les responsables du patrimoine, venus travailler au plus vite. Des maçons ont même déjà pu intervenir pour renforcer les plafonds et les structures.

Mais aujourd’hui encore, tout risque n’est pas écarté. « Les peintures sont en place, mais nous ne connaissons pas les dégâts causés par les rayonnements thermiques et les gaz chauds qui ont pu dilater les murs et les plafonds… », précisent les pompiers. Le pompage de l’eau en surface, qui a été totalement effectué, les fenêtres grandes ouvertes et la ventilation maximum doivent permettre de faire sécher le bâtiment au plus vite. « Je serai naturellement plus tranquille dans une semaine », avouait un des responsables du monument. (Article d’Eric le Mitouard, Le Parisien 12/07/2013). 

 

La thèse de l’accident électrique privilégiée

Un accident sans doute électrique, avec l’hypothèse d’un appareil sous tension, pourrait être à l’origine du sinistre. Une multitude d’aménagements et de choix matériels auraient ensuite aggravé la situation : « le volume entre le plafond et le toit était totalement occupé par des gaines et des machineries électriques » témoigne un technicien du chantier (qui allait s’achever en septembre). (Extrait de l’article de d’Eric de Mitouard, Le Parisien 17/07/2013). 

 

Communiqué du Paris historique à la presse le 11 juillet 2013.

C’est avec émotion que Paris historique a appris l’important incendie qui a affecté l’hôtel Lambert cette nuit.

L’association est sensible aux efforts déployés par les pompiers pour circonscrire le feu tout en tenant compte de la valeur patrimoniale de ce bâtiment. Elle mesurera l’étendue réelle des dommages causés par le sinistre lorsqu’un bilan officiel sera établi.

 

-         Chantier des Halles – La construction de la canopée commence.

Alors que la structure du nouveau bâtiment des Halles atteint quasiment sa hauteur définitive (14,5 m), les riverains s’interrogent sur la qualité architecturale de l’édifice conçu par les architectes Patrick Berger et Jacques Anziutti. Secrétaire de l’association de riverain Accomplir, Elisabeth Bourguinat ne l’envoie pas dire : « Tout ça est très massif et très lourd. Songez que cette structure d’acier pèse 7 000 t, soit le poids de la tour Eiffel qui elle, fait 300 m de haut ! »

Comparaison n’est pas raison, répond en substance Dominique Hucher, directeur du réaménagement des halles à la SemPariSeine : « La tour Eiffel ne se porte qu’elle-même, si je puis dire. En revanche, notre structure métallique doit supporter deux bâtiments de deux étages chacun, un côté rue Rambuteau, l’autre côté rue Berger, ainsi que le toit de verre ». A ceux qui critiquent l’aspect très imposant des piliers et des poutres, il répond : « Ces structures ne se verront plus quand le bâtiment sera terminé. N’apparaîtront plus alors que le toit et les vitrines ». Rendez-vous donc fin 2013 lorsque les façades en verre auront été posées.

 

De nombreuses questions

La transparence de la canopée, toit de verre qui coiffera l’ensemble, suscite aussi bien des questions. « La canopée constituée d’une part importante de métal, aura beau être peinte en jaune, elle ne sera pas transparente. Et je fais le pari que, dès que le temps sera un peu gris, il faudra recourir à la lumière électrique sous ce vaste couvercle ! » prédit Elisabeth Bourguignat. Tout en rappelant que le prototype installé cet hiver sur le chantier a démontré qu’il laissait passer la lumière, Dominique Hucher préfère expliquer la construction du toit en cours : « Les deux bâtiments seront reliés par une quinzaine de poutres métalliques dont la longueur atteint 90 m côté jardin et 25 m côté rue Lescot.

Chacune de ces poutres, qu’on appelle des ventelles, supportera un morceau de toiture en verre incliné à 45° et de sept mètres de hauteur, chaque pièce se superposant l’une sur l’autre pour assurer la protection contre la pluie».

Si la première ventelle vient d’être posée côté rue Lescot, il reste encore à fixer à l’intérieur les tuiles de verre de deux mètres sur un. Lourde tâche puisque la surface totale de la canopée est de 25 000m². (Article de Philippe Baverel, Le Parisien 5/06/2013).

 

 

-         Samaritaine, bras de fer capital

Le PDG de la Samaritaine trépigne. Ce qu’il qualifie d’« événement architectural majeur pour la capitale », c’est-à-dire la rénovation et la transformation en profondeur du mythique grand magasin fermé en 2005, ne cesse de prendre du retard. D’abord prévue pour 2014, la « Samaritaine du XXIe siècle » ne pourra être inaugurée avant la fin 2016. « Le calendrier est incertain », soupire Jean-Jacques Guiony, également directeur financier de LVMH, propriétaire des lieux. Car un recours contre le permis de démolir et de construire est en attente de jugement, déposé par deux riverains et deux associations, la SPPEF et SOS Paris.

« Nous ne sommes pas inquiets, assure le PDG. Le chantier débutera dès que la justice se sera prononcée». Mais les contestataires sont déterminés : « notre avocat a déposé vendredi un référé-suspension au tribunal administratif pour stopper les travaux de destruction annoncés pour juin. Il y a urgence », annonce Alexandre Gady, président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF), association de défense du patrimoine créée en 1901. Ce professeur d’histoire de l’art à la Sorbonne entend tout faire pour « arrêter les bulldozers ».

Entretemps ce recours a été déclaré irrecevable par la justice début juillet. L’affaire est désormais portée devant le Conseil d'Etat, et cela peut prendre du temps. Ce pourvoi n’étant pas suspensif les travaux peuvent commencer.

 

C’est un sujet sensible

De leur côté, les architectes nippons de l’agence Sanaa mesurent combien il est « difficile de construire en France ». Ils présenteront demain soir, pour la première fois, leur projet aux parisiens à l’occasion d’une conférence et d’une exposition au pavillon de l’Arsenal. « Nous avons conscience qu’il n’est pas anodin d’ériger un bâtiment très contemporain en plein cœur de Paris, à quelques centaines de mètres du Louvre. C’est un sujet sensible. Nous devons en tenir compte » confie au JDD Yoshitaka Tamase, architecte associé chez Sanaa.

Lauréats du prestigieux prix Pritzker en 2010 – l’équivalent du Nobel pour l’architecture-, les japonais entendent « proposer une expérience architecturale aux visiteurs ». Ceux-ci pourront emprunter une nouvelle « promenade urbaine », façon passage parisien, qui reliera les quais de Seine à la rue de Rivoli. Comme un « voyage temporel traversant trois grands patios en enfilade » : l’un sous la splendide verrière du bâtiment Art déco d’Henri Sauvage (1928), un deuxième créé en lieu et place de constructions existantes au centre, et un troisième au milieu du futur immeuble « très contemporain ».

LVMH investit 450 millions d’euros dans le projet. Le bâtiment Art déco qui surplombe la Seine doit abriter un palace Cheval blanc, comme à Courchevel. « Notre ambition est simple : faire le plus bel hôtel urbain du monde, précise Jean-Jacques Guiony. Chacune des 80 suites et chambres, ou presque, sera dotée d’une vue exceptionnelle sur le fleuve. C’est unique, aucun palace parisien n’a cette chance. » Un restaurant gastronomique et deux autres « plus accessibles » sont prévus. La future Samaritaine accueillera aussi 20 000 m² de commerces, essentiellement consacrés à la mode, la joaillerie, la beauté ou la gastronomie.

Avant de donner son accord, la mairie de Paris a posé ses conditions : prévoir une crèche de 80 berceaux et 96 logements sociaux (8 000 m² pour 250 nouveaux habitants) qui seront vendus à Paris Habitat, bailleur social de la Ville. « La mixité des fonctions est une bonne idée finalement », admet le PDG de la Samaritaine.

C’est la partie contemporaine du projet, rue de Rivoli, qui pose problème. « Nous avons imaginé une façade ondulée et transparente, comme des vagues verticales, précise Yoshitaka Tanase. Grâce à une double peau de verre sérigraphié, elle reflète la ville alentour, elle interagit et s’insère paisiblement dans le quartier. »Et Jean-Jacques Guiony d’ajouter : « Nous aurions pu faire du simple façadisme. Mais cela aurait été une négation du potentiel du bâtiment. »

Les opposants qualifient cette façade de « rideau de douche ». Le professeur d’histoire de l’art frondeur dénonce une « atteinte insupportable à l’esthétique du centre de Paris : pour la première fois depuis Pompidou, on va démolir une maison Louis XIV, une très jolie façade Louis XV et d’autres haussmanniennes, pour les remplacer par une architecture commerciale assez banale, blanchâtre et massive, qu’on nous vend comme un chef-d’œuvre absolu ! » Alexandre Gady se défend de relancer ici la « querelle des anciens et des modernes ». Et il déplore que « Bernard Arnault bénéficie d’une exception aux règles d’urbanisme et patrimoniales ».

Le patron de la Samaritaine, lui, déplore une « frilosité » qui participe, dit-il, de la « fossilisation de Paris ». Il plaide pour l’audace architecturale. « Il ne s’agit pas de faire du contemporain à tout prix, ni de provoquer avec un geste architectural dérangeant, mais de construire un bâtiment qui va dialoguer avec la ville. ». (Article de Bertrand Greco, JDD 26/05/2013).

 

 

-         La PJ se prépare à quitter l’île de la Cité (4e). D’ici la fin 2016, les policiers seront regroupés dans le quartier des Batignolles (17e).

Alors que la police judiciaire s’apprête à célébrer son centième anniversaire, le mythique 36, quai des Orfèvres va quitter l’île de la Cité. Le commissaire Maigret va faire ses adieux au légendaire bâtiment en bord de Seine pour s’installer dans son nouveau quartier général planté sur un terrain de plus de 50 000 m² en plein cœur du futur site des Batignolles, en lisière de Clichy-la-Garenne (Hauts de Seine), à l’ouest de la capitale. La maquette a été présentée hier pour la première fois, dans le cadre d’une journée portes ouvertes sur le quartier du 17e en construction.

D’ici fin 2016, les 1 700 fonctionnaires de la crim’, de l’antigang, de la brigade de protection des mineurs ainsi que celle des affaires économiques et financières, répartis aujourd’hui sur quatre sites seront regroupés ici, dans leur nouveau QG écolo adossé à la gigantesque tour en verre du futur palais de justice (à l’arrière-plan sur l’illustration ci-dessus), elle-même bientôt en chantier.

 

Bunker ultra-sécurisé et parois pare-balles.

Ce bunker ultra-sécurisé dessiné par le cabinet Valode & Pistre Architectes sera habillé d’une façade en verre pare-balles sur laquelle s’épanouiront des dégradés de bleu, inspirés du tableau impressionniste « le canal Saint-Martin » d’Alfred Sisley. « Ce procédé permettra de préserver la confidentialité et d’empêcher toute reconnaissance visuelle des témoins ou des fonctionnaires de police, précise Romain Reuther, chef de projet de la préfecture de police de Paris. Le socle sera également équipé d’une armature en béton anti-déflagration capable de résister au choc d’une voiture-bélier ». Enfin, plus de 300 caméras balaieront les huit étages du bâtiment ainsi que les abords 24 heures sur 24.

Pour pénétrer dans le quartier général, les visiteurs, avocats médecins ou témoins devront être munis d’un badge. La zone ultra-sécurisée de l’état-major, elle, sera accessible grâce à une reconnaissance biométrique. En outre, afin d’éviter les embouteillages sur la nouvelle voie accédant au « nouveau 36, quai des Orfèvres », les limiers en mission pourront rejoindre directement le boulevard Berthier grâce à un souterrain aménagé sous leur bâtiment.

Les conditions de rétention seront également améliorées. La trentaine de cellules de garde à vue individuelles sera équipée de sanitaires et bénéficiera de la lumière naturelle. Des salles de visioconférence permettront au procureur de signifier au prévenu la prolongation de sa garde à vue. Les suspects seront déférés au dépôt grâce à une liaison souterraine reliant la PJ et le palais de justice. Les policiers d’élite bénéficieront eux aussi de meilleures conditions de travail : en plus des salles de réunion et d’audition, ils auront à leur disposition un dojo ainsi qu’un stand de tir ultrasophistiqué.

Les impératifs écologiques de ce bâtiment sont respectés. Le quartier général de la PJ sera recouvert de panneaux solaires. Les eaux pluviales seront récupérées pour arroser les végétations des patios et nettoyer les parkings souterrains. De quoi faite oublier aux policiers leur Grande Maison… (Article de Christophe Henry, Le Parisien 01/07/2013).

 

- La restauration de la belle colonne incertaine (4e)

La colonne à chapiteau sculpté découverte début mai à l’angle des rues Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et du Temple sera-t-elle restaurée ? Pour l’heure, rien n’est plus sûr. Situé sous la tourelle d’un hôtel particulier du XVIIe siècle, ce pilastre est réapparu au grand jour lors de la dépose du coffrage en bois d’une mercerie fermée l’an dernier.

Le fonds de commerce a été repris par la société Huygens qui doit ouvrir à la mi-juin un magasin de produits cosmétiques. D’après les devis établis à la demande de l’architecte des Bâtiments de France, le coût de la restauration de la fameuse colonne ne dépasserait pas 7000€.

 

Un désaccord avec les Bâtiments de France

Président de l’association Paris historique, Pierre Housieaux serait prêt à lancer une souscription pour que les amateurs de vieilles pierres puissent participer financièrement aux travaux. « Mais cet appel aux dons n’est pas possible tant que persistera le désaccord entre l’ABF et le commerçant », confie Pierre Housieaux.

Et d’expliquer : « Alors que l’ABF souhaite qu’un espace de 20 cm (qui permettrait d’admirer les pierres de taille) soit laissé entre le pilastre et le nouveau coffrage de la devanture, le commerçant préfère que le coffrage soit découpé au plus près de la colonne et de son chapiteau ». Tout en signalant que le pilastre restera « visible », le jeune gérant de la société Huygens se borne à déclarer : « Une partie des pierres de taille reste apparente. Nous voulons aboutir à quelque chose de satisfaisant. » S’il regrette que « la colonne soit belle mais pas propre », il reconnaît n’avoir à son agenda aucun rendez-vous avec l’ABF. (Article de Philippe Baverel, Le Parisien 13/06/2013).

 

 

-         La tour Saint-Jacques enfin accessible cet été

On ne dira jamais assez ce que le patrimoine doit aux associations chargées de le défendre. Grâce à celle dénommée les Amis de la tour Jean sans Peur, les Parisiens vont enfin avoir accès à la Tour Saint-Jacques, située rue de Rivoli (4e).

La tour, dont l’extérieur a été rénové entre 2006 et 2009, est jusqu’à maintenant fermée, faute de personnel notamment. Mais la mairie de Paris vient de signer une convention avec l’association pour qu’elle puisse organiser des visites. « Nous avions déjà fait un essai lors des dernières Journées du patrimoine, avec succès », indique Rémi Rivière, directeur des Amis de la tour Jean sans Peur. « Nous avons reçu un accord de la Préfecture pour des visites de groupes accompagnées, les vendredis, samedis et dimanches, du 5 juillet au 15 septembre. » L’entrée sera payante, entre 5 et 6 €. Et il est convenu que la mairie reçoive l’équivalent de 2,5% des recettes.

Considérée comme un des anciens points de pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, la tour n’est qu’un vestige d’une ancienne église construite à partir de 1509. Son intérêt touristique vient largement de sa hauteur, soit 50 mètres. Après une montée de 300 marches – l’équivalent de 16 étages – elle offre une des plus belles vues de Paris, de 360 degrés. Le regard va bien au-delà de la Seine et de Notre-Dame de Paris.

Pour la mairie, qui a voté la convention au Conseil de Paris de juin, l’ouverture de ce lieu de patrimoine pendant l’été a valeur de test. Si l’expérience « se révélait concluante », a indiqué Danièle Pourtaud, adjointe du maire de Paris en charge du patrimoine, une mise à disposition de la tour pourrait être envisagée de manière permanente.

L’association, de son côté, estime qu’elle a gagné une manche dans son combat : « Nous nous sommes fixé pour but de faire ouvrir des lieux de Paris en déshérence », poursuit Rémi Rivière. (Article de Claire Bommelaer, Le Figaro 14/06/2013).

 

 

- La restructuration du campus Jourdan débute cet été

 

Le chantier de restructuration du Campus Jourdan doit commencer cet été par la démolition de quatre bâtiments pavillonnaires (sur huit) datant de la fin des années 1940, côté rue de la Tombe-Issoire (14e). Ils vont laisser place au printemps 2016 à un grand bâtiment R+6 conçu par l’agence TVAA, esquisse d’un campus urbain situé face à la Cité universitaire. « Cet ensemble immobilier, dont la vocation est l’enseignement et la recherche, va accueillir à la fois le collège de sciences sociales de l’Ecole normale supérieure (ENS) et la tête de réseau de l’Ecole d’économie de Paris (EEP) », explique Isabelle This Saint-Jean, vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France, maître d’ouvrage. Long de 100 mètres avec une façade de 20 mètres donnant sur le boulevard Jourdan, l’immeuble (12 471 m²) pourra accueillir 1900 personnes. « Les façades intègrent des panneaux mobiles en bois et en inox mat. Notre objectif : donner une vibration de lumière à ces façades et orienter la lumière naturelle. L’équation est complexe », souligne Thierry van de Wyngaert (TVAA).

 

Mise en valeur du jardin intérieur

A l’intérieur du bâtiment, trois équipements au RDC sont communs à l’ENS et à l’EEP : un amphithéâtre de 300 fauteuils, une bibliothèque, une cafétéria. Dans un vaste hall, se trouve la « Promenade des Ernests », allusion normalienne aux célèbres poissons rouges du bassin de l’école de la rue d’Ulm (1). Les deux premiers étages sont réservés aux étudiants en Master 1 et Master 2 ; les quatre derniers aux bureaux des chercheurs (trame de 2,70 m) « C’est tout un jeu de géométrie que de superposer toutes ces fonctions », précise l’architecte Le bâtiment, surélevé de 6m, met en valeur, côté rue de la Tombe-Issoire, le jardin intérieur, aujourd’hui occulté. « Il existe une adéquation permanente entre les lieux de travail, l’espace public et le jardin à toutes les échelles du projet », ajoute-t-il.

Après confortement du sous-sol (on est à l’orée de carrières) et les démolitions, le chantier devrait démarrer début 2014 et durer deux ans. L’investissement s’élève à 49 millions d’euros, financé par la région (64,2%), l’Etat (29,6%) et le département de Paris 6,2%). (Article de Hervé Guénot, le Moniteur, 14/06/2013).

 

-         Métamorphose d’un hospice en centre culturel

 

« Il aura fallu cinq ans de travaux et autant pour la phase d’études », raconte Marc Lacrépinière, responsable du pôle patrimoine bâti et logistique de la mairie de Neuilly (Hauts-de-Seine) lors de l’ouverture du nouveau théâtre des Sablons, en janvier dernier. « Conçu comme un espace pluridisciplinaire, il compte un auditorium de 135 places, une école de musique avec dix studios de répétition, une salle d’exposition de 515 m², 800 m² de salles d’activités dédiées aux pratiques sportives, culturelles ou associatives, et 28 logements sociaux ! Enfin, point d’orgue du projet, une salle de spectacle destinée à remplacer l’ancien théâtre de la Ville. Sa configuration modulaire et polyvalente permet d’accueillir de 600 à 850 spectateurs. Son acoustique variable s’adapte aussi bien aux spectacles contemporains que classiques, aux concerts symphoniques et aux opéras… « Programme ambitieux, doublé d’une réhabilitation en profondeur, le projet s’inscrit au sein de l’ancien hospice Sainte-Anne. Mais de la maison de retraite ne subsistent plus que la façade du bâtiment principal et la chapelle, transformée en auditorium, toutes deux inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1994. (Extrait de l’article de Virginie Bourguet, le Moniteur 14/06/2013).

 

 

VISITES

 

2e arrondissement

 

16, rue du Mail

PC-075-102-13-V0008 — Pét. : S.A.R.L. 16 MAIL. — Réhabilitation et extension d’un bâtiment de 3 étages + combles sur un niveau de sous-sol à destination de bureau et d’habitation avec changement de destination des locaux de bureau en commerce à rez-de-chaussée et en habitation (8 logements) aux 1er et 2e étages, ravalement des façades sur rue et cour, modification de la devanture à rez-de-chaussée, installation d’un ascenseur, création d’une verrière au 2e étage, aménagement de terrasses aux 2e et 3e étages et pose de 8 châssis de toit et d’un châssis de désenfumage en toiture. Surface démolie : 69 m². Surface créée : 69 m². — Date d’enregistrement : 14-05-2013.

Cet immeuble de deux étages pleins + un troisième étage avec mansardes, en bon état, a déjà été ravalé sur rue. La devanture en RDC reste à faire et le projet proposé, classique, améliorera l’aspect de l ‘ensemble. Le reste des modifications (ascenseur, verrière, terrasses) sont intérieures ou extérieures mais non visibles depuis la rue.

Ce réaménagement est sans problème.

 

6e arrondissement

 

43 au 51, boulevard Raspail, 23, rue de Sèvres, 3, place Alphonse Deville (hôtel Lutetia)

PC-075-16-13-V1010. — Pét. : S.A.S. L’HOTEL. — Restructuration des locaux d’un grand hôtel avec création et déplacement de trémies d’ascenseurs et d’escaliers, extension des locaux techniques au 3e niveau de sous-sol, création d’un patio à rez-de-chaussée sur cour, modifications ponctuelles en façade sur courettes, création d’édicules techniques en toiture sur rue, ravalement et remplacement des menuiseries extérieures sur rue et cour, redistribution des locaux et modification des façades à rez-de-chaussée sur rues. — Date d’enregistrement : 07-05-2013.

Historique

La société du grand hôtel de la rive gauche, dans le but de construire dans le 6ème arrondissement de Paris un grand hôtel de voyageurs rivalisant avec les palaces parisiens de la rive droite, acquit les terrains en 1907. L’hôtel Lutetia fut construit par les architectes L.H. Boileau et H. Tauzin, en 3 phases :

- 1907 / 1910 : le corps d’immeuble sur le Bd Raspail et la rue de Sèvres ;

- 1912 / 1914 : le corps d’immeuble à l’angle du Bd Raspail et de la place Alphonse Deville ;

- 1920 / 1930 : le corps d’immeuble en fond de cour (anciennement le 21 rue de Sèvres).

Il a conservé, dans une certaine mesure, sa décoration de style art-Déco.

A partir des années 30, il fut un haut lieu de la culture parisienne et accueillit Picasso, Matisse, Cocteau, Gide. Durant la guerre de 1940, il devint le siège du service de renseignements allemands de la Wehrmacht. A la libération, un centre de soins et de transit pour les déportés revenant des camps de concentration y sera hébergé.

L’hôtel fut l’objet de travaux pour lui faire retrouver son statut d’établissement de luxe de la rive gauche durant les trois derniers quarts du XXème siècle, avec une grande réhabilitation en 1980.

Projet

D’une façon générale, les interventions sur les façades extérieures sur rues et sur cours ont la volonté de respecter le plus possible les façades existantes, de se rapprocher au plus près du projet d’origine et/ou de restituer des éléments disparus avec le temps.

Sur l’ensemble du bâti, les menuiseries en PVC seront remplacées par des menuiseries en bois identiques à celles d’origine alors que des menuiseries métalliques seront restituées dans leur disposition d’origine au RDC. Au 6ème étage, les grandes baies semi-circulaires seront à nouveau vitrées complètement. Un ravalement sera finalement réalisé avec restitution des teintes d’origine.

Façades place Deville - bd Raspail

Le tambour existant de l’entrée principale, qui n’est pas d’origine, sera démoli et agrandi pour raison de sécurité et la grande baie vitrée « entourant » le tambour retrouvera son dessin d’origine. L’auvent d’origine, métallique et vitré, sera reconstitué.

Remise en place et à neuf des appliques lumineuses d’origine et restitution des appliques manquantes.

Concernant l’entrée du 51 Bd Raspail, l’ensemble des portes existantes sera supprimé afin de créer une sortie de secours.

La future entrée des salons sera constituée d’une grande porte en verre et métal dont le dessin sera proche de celui d’origine.

Façades rue de Sèvres

La véranda de la brasserie ainsi que l’auvent métallique, sur l’emprise du domaine public, seront démolis pour cause de vétusté. Une nouvelle véranda vitrée sera créée dont l’emprise sera diminuée. Cette véranda sur double hauteur reprendra les grandes lignes de composition des baies du Bd Raspail. Autour de cette véranda, une façade en pierre sera reconstituée avec deux nouveaux accès: 21 et 23 rue de Sèvres. Il sera restitué un oculus au-dessus de la porte 23 rue de Sèvres.

Cour du Midi, cour centrale, cour Sèvres, cour Récamier

Les cours subiront plusieurs démolitions, entre autres des parties les plus basses, pour apporter plus de lumière naturelle aux salons qui les bordent. Une nouvelle cage d’ascenseur totalement vitrée sera créée dans la cour Midi.

Conclusion

On peut raisonnablement penser que ce projet, qui a le souci de revenir, pour certaines parties modifiées, à l’aspect d’origine 1930, tout en aménageant certaines autres aux normes actuelles requises et au confort des touristes, sera de très bon goût pour ce Palace qui veut pouvoir rivaliser avec les autres existant sur Paris. Il semblerait que la partie rue de Sèvres / Bd Raspail aura un caractère moderne de par sa porte d’entrée et la véranda de la brasserie, tandis que l’autre angle aura retrouvé son caractère d’autrefois.

 

7e arrondissement

 

82, rue de Lille

PC-075-107-13-V1013 — Pét. : STE FONCIERE DU ROND POINT. — Restructuration de 3 bâtiments de bureau de R + 1, R + 3 et R + 4 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et cours, avec changement de destination en commerce à rez-de-chaussée et sous-sol côté rue, et en habitations (19 logements créés) côtés rue et cours, démolitions partielles de planchers pour la création d’escaliers, modification des fenêtres de toit et des lucarnes, redistribution intérieure et restitution des cours intérieures avec aménagement paysager. Surface à démolir : 9 m². Surface créée : 8 m². — Date d’enregistrement : 07-05-2013. BMO du 4 juin 2013.

Ce PC fait suite au PC 075-107-12-V-0029, déposé le 29 juin 2012, et qui a été refusé. Il a été traité dans le Sauv’Dernière 245 (septembre 2012).

Les modifications apportées intéressent :

- La toiture des 3 bâtiments qui devait subir une démolition partielle avec implantation de châssis et de lucarnes. Côté Rue, Les tabatières existantes seront supprimées et 5 lucarnes jacobines seront créées avec dépose d’une cheminée; Côté cour, remplacement des tabatières existantes par des fenêtres de toit style parisien.

 - Les démolitions intérieures ne seront que des percements ponctuels de murs porteurs pour passage de portes et création de 2 trémies pour le passage d’escaliers. Au total, 19 logements seront créés au lieu de 17.

- L’ensemble des autres parties de l’immeuble (murs, planchers, plafonds, façades) sera strictement conservé à l’identique. La surface à démolir ne sera que de 9m² au lieu de 462m². 

On ne peut qu’approuver cette seconde version de la réhabilitation, beaucoup plus respectueuse de l’existant. Les intérieurs communs conserveront leur décor.

 

16e arrondissement

 

5, rue Louis Boilly

PC-075-116-13-V1021— Pét. : S.A.R.L. FONCIERE DE RANELAGH. — Réhabilitation d’un bâtiment de 6 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation (9 logements créés) avec surélévation partielle de la toiture en vue de la création d’un duplex au 6e étage avec remplacement de toutes les menuiseries, démolition partielle de toiture versant cour et de planchers à certains niveaux pour la création de trémies d’escalier et d’un monte charge. Surface supprimée : 68 m². Surface créée : 68 m². S.T.: 280 m². Hauteur du projet : 27 m. — Date d’enregistrement : 02-05-2013.

Bel immeuble, inchangé depuis les années 1900, comme tous ceux de la très courte rue Boilly dont l’angle est occupé par le musée Marmottant. Il est en parfait état, néanmoins il sera entièrement réhabilité, des caves aux combles, pour mise aux normes, confort et augmentation du volume habitable au niveau toiture.

Le comble sera partiellement surélevé. Les lucarnes sont conservées telles quelles sur rue et cour dans le brisis en ardoise ; seule, la partie en zinc du sommet sera prolongée à partir du faîtage existant en direction de l’arrière, jusqu’aux limites du gabarit PLU.

Les 15 chambres de bonne du 6° seront supprimées pour créer un appartement en duplex avec aménagement des nouveaux combles. L’escalier de service sera supprimé sur toute la hauteur. Les trémies permettront d’installer un ascenseur ainsi qu’un monte-charge.

La disposition actuelle d’un seul appartement par niveau est conservée.

Des isolations phoniques et thermiques se feront par l’intérieur. Remplacement à l’identique de toutes les huisseries bois avec double vitrage. Création d’un local vélo et poussettes.

D’après le dossier, on ne verra ni la surélévation limitée à la partie arrière du toit, ni aucun des nombreux aménagements de confort qui ont eu lieu dans la totalité du volume. La jolie rue Boilly restera intacte.

 

2, route des Tribunes – Reconstruction de l’hippodrome de Longchamp

PC-075-116-13-V-1020 – Pétitionnaire : M. MONZAT Hubert-FRANCE GALOP - Réaménagement du site de l’hippodrome de Longchamp avec reconstruction de la tribune du Jockey Club, réhabilitation de 4 bâtiments, construction de 6 bâtiments et mise en valeur des jardins – SHON démolie : 15 243 m² ; SHON créée : 15 207 m² - Date d’enregistrement : 22/04/2013.

Historique

La création d’un hippodrome à Longchamp est décidée en 1854, dans le cadre de l’aménagement du Bois de Boulogne entrepris par Napoléon III sous la direction du préfet Haussmann assisté de Jean-C. Alphand, G. Davioud et P. Barillet-Deschamps, jardinier-chef de la Ville de Paris. Les premières tribunes sont conçues par A-N. Bailly et G. Davioud. Elles sont composées de trois parties : au centre le pavillon impérial et, de part et d’autre, les tribunes ou loges réservées, prolongées par les tribunes publiques. L’hippodrome est inauguré en 1857.

Ces tribunes sont agrandies en 1863 et seront reconstruites en 1904 par Charles Girault. La « tribune du Pavillon » aura un sort particulier : construite vers 1900, elle constitue un des premiers modèles de tribunes en béton armé. A côté des autres tribunes, presque entièrement reconstruites dans les années 1960, elle constitue le seul rappel subsistant aujourd’hui de la physionomie de l’hippodrome à la Belle Epoque.

En 1926, un nouveau bâtiment est construit le Totalisateur, qui centralise toutes les opérations liées au pari mutuel, de style « anglo-normand ».

En 1982, les tribunes seront reconstruites par Jacques Régnault. Ce sont les actuelles tribunes du Jockey Club.

L’hippodrome est classé au titre de la protection des sites et la zone forestière au PLU. Pas de bâtiment classé ou inscrit (CR de la CVP, séance du 11/07/2013).

Projet

En 2010, un avis favorable au projet de rénovation a été donné, incluant les démolitions des années 1960 confié à l’agence Perrault/France Galop. C’est un projet architectural emblématique capable de s’adapter aux évolutions futures (restauration de quatre bâtiments anciens ayant gardé un caractère authentique, tous situés au sud du site et démolition/reconstruction d’une nouvelle tribune), mais également un projet de paysage mettant en valeur à la fois le patrimoine bâti et le patrimoine végétal, issu du plan de composition d’Alphand.

- Le projet de restauration de la tribune du Pavillon prévoit de rouvrir les baies obturées le long de la galerie médiane et de supprimer les adjonctions de bow-windows côté façade ouest pour retrouver au mieux l’état d’origine

- Le Totalisateur n’a pas subi de modification importante de ses façades (conservation des tableaux d’affichage et du décor anglo-normand). La restauration prévoit des modifications d’ouverture au rez-de-chaussée.

- Le bâtiment administratif fera l’objet d’un simple ravalement et les écuries seront agrandies d’un nouveau module construit à l’identique de l’existant.

Tous les bâtiments situés au nord de ce périmètre et construits durant les années 1960 seront démolis et remplacés par de nouveaux bâtiments (restaurant des pistes, pavillon du manège, pavillon d’honneur, pavillon de Suresnes) reliés par une circulation dénommée « les planches » située à 4,70 m au-dessus du terrain naturel, et par la nouvelle tribune du Jockey Club qui se substitue aux trois tribunes précédentes en proposant une densification (3 niveaux de gradins permettant d’accueillir 9600 visiteurs). Ces démolitions/reconstructions diminueront l’emprise au sol du bâti de 152 m² et permettront une augmentation de sols végétalisables de 44%.

Le projet propose de plus un prisme de verre partiellement suspendu dans le vide, reposant sur le tribune du Jockey Club : le Grand Panorama ». Ce volume abrite un restaurant et des salons et loges. Il offrira une vue panoramique exceptionnelle sur le champ de course et l’environnement paysager de l’ouest parisien (extraits du rapport de la CVP-séance du 17/07/2013).

L’environnement paysager de ce site classé ambitionne de retrouver l’esprit des principes édictés au XIXème siècle par Alphand, en le mettant en résonance avec le projet architectural du Nouveau Longchamp.

Différents axes guident le projet de paysage :

- Conforter le dispositif mis en place par Alphand là où il est affaibli;

- Offrir une plus grande perméabilité visuelle vers la lisière en bordure des lacs ;  

- Permettre des ouvertures visuelles vers les horizons métropolitains depuis la « promenade des planches » ;

- Développer fortement la biodiversité à l’échelle de l’ensemble du site;

- Réduire significativement l’emprise des sols imperméables tout en augmentant les sols de nature végétale. (Extraits du rapport de la Commission des Sites 25/06/2013)

Dans ses vœux, la CVP regrette que les choix faits en matière d’aménagement de l’ensemble ne s’appuient pas sur une réflexion globale cherchant à identifier les enjeux généraux du site en matière de patrimoine, et ce au-delà des bâtiments « historiques » conservés. D’autre part, elle estime que le nouvel aménagement gagnerait à mieux prendre en charge sa relation avec la Seine.

 

18e arrondissement

 

 2, Villa Poissonnière

PC-075-118-13-V0015. — Pét. : Mme AZZI KOHLHEPP Yasmina. — Réaménagement avec surélévation des combles d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation (5 logements), création d’une mezzanine au dernier étage, remplacement des menuiseries extérieures et ravalement des façades. Surface construite : 40 m². S.T. : 100 m². — Date d’enregistrement : 10-05-2013.

Passage parisien construit vers 1840, composé de maisons en fond de parcelle, avec des jardins, sur le modèle cottage. Les bâtiments sont de tailles différentes et les toitures mansardées y dominent.

La maison de 2 étages est située à l’entrée de la villa, côté rue de la Goutte d’Or.

L’aspect extérieur de la surélévation propose une réinterprétation contemporaine des codes traditionnels parisiens : lucarnes, couverture en zinc, toiture mansardée. Le ravalement de la façade respectera les matériaux anciens (plâtre gros et chaux), les menuiseries seront en bois à la française, la peinture gris clair, les garde-corps des lucarnes en acier avec motif à l’ancienne.

Le projet est satisfaisant car il respecte le bâtiment existant et l’ambiance de la Villa.

 

10 au 12, rue de Torcy

PC-075-118-13-V0013— Pét. : DPA. — Construction d’une maternelle de 5 étages sur 1 niveau de sous-sol (11 classes) et 2 logements de fonction au 4e étage avec pose de panneaux voltaïques en toiture (88 m²). Surface créée : 2 750 m². — Date d’enregistrement : 02-05-2013.

Ce projet fait suite au permis de démolir du 26/02/2013 de l’emprise municipale existante.

Côté rue (façade Sud) la future construction sera établie à l’alignement de la voie et l’épaisseur du bâtiment s’adaptera aux constructions mitoyennes de 4 et 5 étages. Côté cour (façade Nord),les murs de clôture des parcelles voisines seront maintenus et doublés sur le terrain par un mur de briques blanches ajourées formant un enclos continu permettant d’affaiblir l’impact sonore des jeux des enfants.          

La façade du bâtiment sur rue sera faite en alternance de surfaces vitrées et de surfaces opaques, avec en RDC un muret sous -bassement en maçonnerie de teinte anthracite. Les châssis de type bois-aluminium seront en façade intérieure en bois brut, et en face extérieure en aluminium. Ils seront soit ouvrants avec allèges vitrées fixes et double vitrages isolants, soit des panneaux d’aluminium perforé utilisés en volets ou bien en bardage fixe. Ce dispositif architectural permettra selon les saisons de garantir les protections solaires nécessaires, et de filtrer les vues à volonté.

Les façades Nord seront de même matériaux et finitions que celles sur rue, mais avec des dispositifs différents : niveaux et volumes successifs présentant des toitures terrasses partielles faites de retraits successifs et revêtues de lès en tôle d’aluminium sur plots.

Deux accès : le Principal menant au Hall de l’école par une large porte coulissante en aluminium, le Secondaire réservé aux logements et aux services par un portail métallique en aluminium perforé.

Ce projet est un exemple type des constructions biocliatiques actuelles : il est capable de tirer profit des apports solaires passifs, capable aussi, selon les saisons, de garantir les protections solaires nécessaires et de filtrer les vues à volonté. C’est une expression architecturale modulable au gré des usagers et des variations de l’ensoleillement : sa façade est comme un grand pare-soleil.

A ce titre, un tel projet a sa place dans ce quartier en pleine restructuration.

 

20e arrondissement

 

82, rue de la Mare et 91, rue des Cascades

PC-075-120-13-V-0021 — Pét. : M. Frédéric ALLIOT, S.C.I.MARE-CASCADES. — Arch. : M. Yahia Samir SAHEB, 3, rue de Joinville, 75019 PARIS. — Réhabilitation d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’hôtel de tourisme en habitation (6 logements créés) avec conservation du commerce, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, ravalement des façades, réfection de la couverture et démolition partielle de planchers pour la création de liaisons verticales. Surface supprimée : 6 m2. — Date d’enregistrement : 06-05-2013.

L’hôtel est situé au départ des deux rues depuis la place Henri Krasucki. Il a fait l’objet d’un arrêté d’insalubrité dû à l’état délabré des chambres, d’où le changement de destination en six logements, et maintien du bar en RDC.

Notre crainte était liée au passage partiel de l’Aqueduc de Belleville, classé, sur la parcelle du projet. En fait, l’aqueduc est profondément enterré, non visible au niveau du sol de la cave. Les travaux envisagés n’auront aucune incidence sur cet ouvrage car les caves ne sont pas concernées. Une modification mineure est prévue sur les façades, avec remplacement des fenêtres à l’identique, ravalement avec peinturage de couleur blanche, révision d’ensemble de la toiture et réfection partielle à l’identique (zinc naturel ou rouge cendre).

Le style architectural est respecté et préserve l’harmonie du quartier. L’Aqueduc ne subira aucun impact. Ce projet est un exemple réussi de restauration.

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 23:12

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41, rue Gazan

 

 

REVUE DE PRESSE

- Après deux années de travaux, Le Prince de Galles retrouve son style Art Déco

Il a fallu deux ans de travaux. Et 150millions d’investissements. Mais hier, l’hôtel 5étoiles de l’avenue Georges V (8e), Le Prince de Galles, fleuron de l’Art Déco, a rouvert ses portes. La réception, les 115chambres (à partir de 600 €) et les 44suites (au maximum 16000 €), le centre fitness mais aussi le restaurant, le bar et le patio ont pris un coup de jeune. La décoration des chambres a été pensée comme autant de pièces d’une maison privée. « C’est très important que le Prince de Galles retrouve son style original et devienne le seul hôtel Art Déco de Paris », se réjouit Pierre-Yves Rochon, l’un des architectes en charge de l’opération.

Dans Paris, bon nombre des grands hôtels sont obligés d’investir dans cette remise aux normes. Le Ritz, place Vendôme (1er), comme le Crillon (8e), place de la Concorde, sont aujourd’hui fermés pour de vastes travaux. Qui eux aussi vont durer deux années. (Le Parisien - 17/05/2013)

- Le 13e, vitrine des architectes

La bibliothèque nationale, plantée le long des quais depuis les années 1990, a ouvert la voie. Le 13e arrondissement est devenu la figure de proue de l’urbanisme du Paris de demain. Depuis deux décennies déjà, les architectes se sont emparés de ce vaste territoire ponctué de friches industrielles pour laisser libre cours à leur créativité et faire surgir des immeubles remarquables aux formes audacieuses.

Des délégations du monde entier en visite

Paris Rive gauche, la plus grande ZAC (Zone d’aménagement concerté) de la capitale — elle s’étend sur 130 ha de friches ferroviaires —, en est le plus bel exemple. Les constructions nouvelles, bâties sur la dalle au-dessus des voies de chemin de fer de la gare d’Austerlitz, se marient avec des immeubles anciens, à l’image des moulins qui abritent aujourd’hui l’université Paris-Diderot.

Ce territoire en mouvement est devenu la coqueluche du petit monde des architectes et urbanistes. « Des délégations du monde entier se pressent pour voir de plus près ce nouveau quartier parisien », témoigne Jérôme Coumet, le maire du 13e.

En janvier, son homologue de Santiago du Chili a visité le site de Paris Rive gauche. Les maires de New-York et Moscou, ainsi que des responsables Coréens et Chinois ont également foulé le sol de ce secteur qui s’étire du sud de la capitale jusqu’aux limites d’Ivry-sur-Seine. D’où l’intérêt des architectes français. En marquant de leur empreinte ce territoire, certains y voient un bon moyen de s’exporter.

A travers une sélection de projets originaux ayant remporté récemment les concours d’architecture et qui verront le jour dans un avenir proche, nous vous proposons de découvrir le 13ede demain. (Article Marie-Anne Gairaud et Christine Henry – Le Parisien jeudi 16/05/2013)

Un ensemble architectural étonnant sort de terre au bout de l’avenue de France pour une livraison fin 2014. Ce programme est composé d’un premier bâtiment de 92logements sociaux. Sa structure se désaxe à partir des étages supérieurs comme si l’édifice effectuait une rotation sur lui-même, brisant la verticalité. Au pied de cet immeuble de 50 m de haut signé par les architectes Harmonic et Masson, un deuxième bâtiment offrira 96 appartements, du studio au cinq-pièces, agrémentés de balcons et de larges terrasses en espaliers.

Impossible de la rater. Une tour végétale culminant à 50m de hauteur est en cours de construction au bout de l’avenue de France, dans le quartier Masséna. La façade de cet immeuble de 18 étages imaginé par l’architecte Edouard François sera végétalisée par des espèces issues de milieux sauvages. L’édifice émergera tel un arbre au milieu d’une forêt d’immeubles. Ce programme comprend 140logements sociaux, 92chambres pour jeunes travailleurs, près de 1200m² de commerces et une crèche. Livraison : juin 2014.

Elle penche mais ne vacille pas. La tour Duo de Jean Nouvel s’inclinera vers l’avenue de France et le périphérique. Ce déhanchement la rendra visible depuis la bibliothèque François-Mitterrand. Haut de 175 m, ce gratte-ciel de bureaux constituera un signal architectural. Sa façade en verre reflétera des fragments du paysage ferroviaire et du périphérique. Un second bâtiment, érigé du côté du boulevard Jean-Simon, s’élèvera à 115m de hauteur. Un de ses pans découpé accueillera des terrasses arborées. La livraison est prévue en 2020.

Avec son élégante façade en forme de proue de navire, cet équipement public fait écho à l’école de la rue Kuss, située à deux pas de là. Le bâtiment qui s’élève sur trois niveaux, s’ouvre sur l’extérieur grâce à de larges baies vitrées. Implanté dans la ZAC de Rungis, ce bâtiment, signé par l’architecte Catherine Fernand, accueillera une crèche de 60 berceaux ainsi qu’une halte-garderie de 26 places sur une surface totale de 1500m². Cet équipement, en cours de construction, sera livré fin 2014.

Cette école conçue par les architectes Béal & Blankeart ouvrira ses portes à la rentrée 2015. Implanté rue du Loiret, entre l’avenue de France et la rue du Chevaleret, cet équipement public accueillera 14 classes. Le préau, agrémenté de hautes parois vitrées et colorées, sera coiffé d’un toit ondulé en bois. Le site abritera aussi une résidence étudiante ainsi qu’un foyer pour jeunes travailleurs.

Un édifice en lévitation… Ce bâtiment, constitué de cubes enchevêtrés d’une blancheur immaculée, enjambera le faisceau ferroviaire de la gare d’Austerlitz. Une prouesse technique. Construit en face de la BNF, le long de l’avenue de France, cet immeuble-pont baptisé « le panorama » a été imaginé par Marc Mimram, un architecte-ingénieur. Ce bâtiment de 15 000 m² de bureaux et de 1 000 m² de commerces érigé sur du vide sera livré au cours du second semestre 2017.

- Une deuxième vie pour l’ancien hôpital Bon-Secours

Aujourd’hui, élus et officiels posent la première pierre du nouveau site de Bon-Secours, rue des Plantes dans le 14earrondissement. Cet ancien hôpital privé, situé à quelques encablures de la porte d’Orléans, se prépare à une seconde vie : celle d’un « village médico-social ».

Derrière ce terme se cachent une future maison de retraite de près de 100 places pour les personnes âgées dépendantes, dotée d’une unité pour les malades d’Alzheimer, un foyer d’accueil pour les adultes handicapés, ainsi qu’une crèche de 64 berceaux adossée à un centre médico-psychopédagogique. Dans cette structure de petite enfance, 13 places seront réservées à des enfants handicapés.

Un projet à 40 M€ : Au total, plus de 9000 m² de structures et services doivent s’ajouter à la maison de retraite et aux services aux seniors existants sur le site, gérés par l’association religieuse Notre-Dame-de-Bon-Secours. Les anciennes activités hospitalières du lieu, de leur côté, ont été transférées vers les deux autres hôpitaux privés voisins : Saint-Joseph et Saint-Michel.

Largement subventionné par les pouvoirs publics et notamment par la mairie de Paris, ce projet à 40 M€ a été confié à Résidence sociale de France (RSF), une filiale du bailleur 3F. Le bâtiment qui hébergera la maison de retraite et la crèche devrait accueillir ses premiers résidents en septembre 2014. Le second immeuble, où s’installera le foyer médicalisé pour 66 personnes handicapées, ouvrira ses portes en 2016. (Article CH. B. – Le Parisien du 21/05/2013)

-Rue de la Banque : le squat a cédé la place à des logements sociaux.

Les travaux dans l’immeuble occupé par le « ministère de la crise du logement » s’achèvent. Racheté par la Ville, ce lieu emblématique a été transformé en HLM.

Le 6 juin, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, inaugurera un ensemble de 18 nouveaux logements sociaux à une adresse pas comme les autres, qui résonne comme un slogan : le 24, rue de la Banque. C’est ici, le 1er janvier 2007, que naissait le « ministère de la crise du logement » : un squat créé par trois associations Macaq, Droit au logement (DAL) et Jeudi Noir dans les bureaux d’une banque laissés vides depuis trois ans.

La « réquisition citoyenne » a porté ses fruits : l’immeuble, acheté pour 1,8 M€ par la mairie de Paris avec la participation de la région et de l’État, vient d’être transformé en six studios et douze lumineux appartements familiaux, avec vue sur la place de la Bourse. Huit seront réservés à des familles à très bas revenus.

« Le 24, rue de la Banque a été une lutte emblématique : le gouvernement a été obligé de réagir sur la cause des mal-logés, et le droit à l’hébergement a commencé à prendre une consistance juridique », résume Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL. « Notre objectif était de remettre le logement en tête de file de l’agenda public, abonde Julien Bayou, l’un des fondateurs de Jeudi Noir, devenu depuis conseiller régional. Sur ce plan-là, on a réussi. Beaucoup a été fait. »

Soutien de la première heure des militants de la rue de la Bourse, le maire du 2e, Jacques Boutault, demande « à chaque fois que c’est possible, que les immeubles en vente soient préemptés. Huit fois sur dix, c’est impossible. Mais la préemption reste une vraie arme contre la spéculation immobilière », estime-t-il.

Pour autant, la question des immeubles vides reste brûlante. Sur les 90 000 logements identifiés comme vacants en Ile-de-France, seuls 412 font aujourd’hui l’objet d’une procédure de réquisition. Au 2, rue de Valenciennes (10e), un immeuble de 2 500 m² squatté depuis décembre par le DAL et Jeudi Noir, la procédure de préemption engagée par la mairie peine à aboutir. Et même si la Ville revendique « 3,6 M€ » d’investissements depuis 2001 pour la construction, la liste des demandeurs de logements sociaux culmine à 120 000dossiers, dont 17000 sont estampillés « prioritaires », à défaut d’être satisfaits. (Article de Christel Briguaudeau – Le Parisien 22/05/2013)

- C’est la future pyramide des Batignolles

La première pierre de la résidence Cardinet 17 sera posée aujourd’hui. Situé dans le nouveau quartier des Batignolles, en retrait de la rue Cardinet et à proximité immédiate du parc Martin-Luther-King, cet ensemble en forme de pyramide se compose de trois bâtiments. Le premier comprendra 86 logements en accession et accueillera un centre cultuel réalisé pour le compte du diocèse de Paris. Le deuxième abritera une résidence retraite de 125 lits et 4 chambres d’hôtes. Le troisième comptera 46 logements sociaux construits pour le compte de France Habitation. Grâce à son écoconception, ce programme réalisé par le promoteur Vinci Immobilier a reçu la Pyramide d’argent dans la catégorie «innovation» le mois dernier. Un prix décerné par la chambre régionale de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Cet ensemble conçu par l’architecte Jean Bocabeille-BP Architectures sera livré au cours du 4e trimestre 2014. (Article de C.H. - Le Parisien du 27/05/2013)

- La Canopée des Halles prend corps

Voici enfin la dernière ligne droite pour la Canopée du Forum des Halles. Avant la pose de la couverture de verre au-dessus du forum d'ici à décembre, l'heure est à l'installation des éléments qui constitueront la charpente métallique destinée à soutenir l'édifice. Un va-et-vient incessant qui s'est même poursuivi ce samedi, durant la journée.

Chaque nuit de cette semaine, jusqu'à vendredi, des éléments de près de 10 tonnes seront acheminés et assemblés entre 1 heure et 5 heures du matin avec, au programme, des manœuvres à la fois délicates et bruyantes. L'aménageur du site, la SemPariSeine, assure que des consignes ont été passées aux entreprises "pour que ces nuisances soient limitées au maximum", mais l'ampleur de ces manœuvres risque de ne pas passer inaperçue.

Deux incidents depuis 2011

Le déplacement des éléments de charpente métallique de ce poids nécessite, pour des raisons de sécurité, que personne ne circule dans le forum à ce moment. Les précautions sont nombreuses. En novembre 2012, la chute d’un parpaing lors de la démolition de l'ancien forum avait provoqué l'interruption du chantier. Un an plus tôt, c'est l'affaissement du plafond d'un magasin situé en sous-sol qui avait stoppé les travaux.

Les aménagements à l'intérieur du Forum bouleversent également l'activité commerciale du site. Durant les prochains jours, la restructuration des escalators, la création de nouveaux ascenseurs et la pose de la charpente impliqueront la fermeture ponctuelle des mails Berger et Lescot. L'accalmie est attendue pour le mois de décembre. (Article de Vincent Michelon – Métro du 27/05/2013)

- Archéologie sur l’île de la Cité – l’histoire refait surface

Des poteries gauloises, des squelettes d’un cimetière médiéval, une église du XVIIe siècle démolie par le baron Haussmann au XIXe… Des vestiges témoignant de l’histoire de Paris ont été mis au jour sur l’île de la Cité. Des archéologues s’affairent actuellement sur un chantier de fouilles de 300 mètres carrés sur un site de la préfecture de police. Dévoilé hier à la presse, il sera ouvert au public ce week-end lors des Journées nationales de l’archéologie. Autour des fondations de l’ancienne église Saint Eloi, cinq chercheurs ont trouvé depuis la mi-avril des trésors remontant jusqu’au Ve siècle avant notre ère. « On ne s’attendait pas à découvrir autant de choses dans ce véritable millefeuille où l’on remonte les époques par strates », explique l’archéologue Xavier Peixoto.

Les fouilles devraient s’achever en septembre et pourraient livrer des indices qui permettraient de comprendre comment l’île s’est formée depuis un simple banc de sable, il y a des millénaires. » (Direct Matin du mardi 04/06/2013)

- La place de la République défigurée

Le débat est ouvert après l’inauguration de la nouvelle « place de la République » par Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo dimanche : la banalité esthétique est criante, mais le plus grave est surtout la négation de la dimension historique de ce lieu de mémoire national. Baptisée en 1889, la place de la République répondait, en miroir, à la place de la Concorde : devant deux immenses façades rectilignes, les frères Léopold et Charles Morice avaient élevé une statue dédiée à la France nouvelle – la République triomphale, accompagnée de trois allégories, Liberté, Egalité, Fraternité -, entourée symboliquement de deux fontaines aux dauphins, images du pays entre ses rivages, faites pour répondre aux fontaines des Fleuves et des Mers qui encadrent l’obélisque.

Sur cette place, le général de Gaulle, le 4 septembre 1958, proclama la Ve République et Malraux, ce jour-là, dans un discours sublime s’adressa à la statue : « Ecoute, pour la France, République de bronze… ». Ce lieu de mémoire associé aussi à tant de manifestations et de combats à la fin du XXe siècle, s’était bien dégradé. Il était possible d’en restituer le sens en restituant un superbe état XIXe, agréable, joyeux, festif, qui aurait été une des cartes postales de Paris les plus populaires dans le monde entier : sans voitures, avec les fontaines remises en eau et les hauts mâts portant les drapeaux tricolores, éliminés en 1988. Au lieu de cela, les dauphins ont été remisés au dépôt d’Ivry, le cimetière des éléphants du patrimoine parisien, les margelles de pierre jetées à la benne, la place livrée aux bulldozers.

Vandalisme officiel

Le résultat des travaux menés par l’agence d’architectes urbanistes Trévelo & Viger-Kohler (TVK), est consternant de banalité. La place, avec ses petites dalles grises, ressemble à un centre-ville de métropole industrielle allemande de seconde catégorie : une esplanade sans âme, comme on en voit partout. Au centre, l’immense statue est entourée d’un étroit bassin ponctué de ridicules geysers de 10 centimètres. Une sorte de pédiluve de piscine municipale où viennent se salir les enfants a été installé, mais d’un seul côté, pour surtout briser la symétrie de ce lieu qui n’est justement que symétrie.

Face à ce désastre, un maire d’arrondissement, Patrick Bloche, a eu le bon réflexe, parce qu’il aime vraiment la culture, de faire voter par son conseil municipal la reconstruction, sur une place ou dans un jardin, d’une des deux fontaines aux dauphins. Reste à savoir quand. Mais le problème va bien au delà de la démolition de deux petites fontaines anciennes. Le propos n’est pas de plaider pour la restitution d’un état d’autrefois. L’erreur tragique est aussi d’avoir conçu un parvis qui n’est pas relié à un quartier : les voitures passent encore du côté le plus commerçant, et l’axe « rendu aux piétons » est, de manière absurde, celui de la caserne. Les rues voisines, qui ne verront pas venir les promeneurs de la place, ne vont pas profiter de ce faux centre tape-à-l’œil qui n’est le centre de rien.

Triomphe ici une vision parcellaire de l’urbanisme, sans idée, sans réflexion pratique, sans esprit. Anne Hidalgo, si elle est élue, menace de ravager ainsi la Bastille et la Nation. La recette est simple : un budget important – ici 24 millions d’euros -, un « modernisme » d’il y a vingt ans et, surtout, aucun sens de la grandeur historique de ces sites, qui ne peuvent être traités comme n’importe quelles places. La République, la Nation, la Bastille, c’est la France avant d’être un enjeu municipal, qu’on traite à coups de « consultations de riverains ». L’une des plus belles places françaises du XIXe siècle, haut lieu de notre histoire du XXe siècle, vient de mourir sous nos yeux. (Article d’Adrien Goetz, Le Figaro du 19/06/2013).

 

VISITES

 

2earrondissement

4 au 12, rue Paul Lelong et 111 au 119, rue Réaumur

PC-075-102-13-V0005. — Pét. : TS PARIS BOURSE S.C.I. — Restructuration des halls d’entrée avec modification des façades et création d’une marquise à rez-de-chaussée sur la rue Réaumur, création de 2 portes à rez-de-chaussée sur la rue Paul Lelong, permutation partielle de destination des locaux de bureau et commerce, du 2esous-sol au 1erétage, démolition et reconstruction de planchers et construction d’une véranda pour le restaurant d’entreprise des bureaux dans le patio du 1ersous-sol – Surface supprimée : 354 m² - Surface créée : 352 m2 - S.T. : 5 199 m2 . Date d’enregistrement : 14-03-2013.

Tous les RDC, des deux côtés, sont déjà très modifiés, sauf peut-être pour le n° 119 de la rue Réaumur (immeuble 1900 Architecte G. BOVSSOU – restructuration et rénovation en 1993 par MENU et MACARY architectes) moins modifié extérieurement. Les cours intérieures sont récentes selon ce que l’on peut apercevoir par une des portes existantes sur la rue de Réaumur.

Il est prévu une marquise côté rue Réaumur. Pourquoi pas ?

Rien à objecter.

3earrondissement

64 au 66, rue de Turenne

PC-075-103-13-V0006 — Pét. : GRAND GARAGE TURENNE. — Création d’un jardin avec ravalement du mur de clôture côté no 66, après démolition partielle du bâtiment à usage de garage - Surface supprimée : 525 m2. — Date d’enregistrement : 07-03-2013.

PC-075-103-13-V0007 — Pét. : GRAND GARAGE TURENNE. — Changement de destination d’un bâtiment artisanal sur jardin, en salle d’exposition de photographies, avec reconstruction de la façade. — Date d’enregistrement : 07-03-2013.

La fondation Cartier-Bresson souhaite aménager ces locaux, composés d’un centre culturel consacré à Henri Cartier-Bresson, des salles d’expositions temporaires, un centre d’archives… dans les locaux de l’ancien garage. Mais compte-tenu des préconisations du PSMV ainsi que des demandes de la ville de Paris et de l’ABF, le bâtiment de garage nécessite des adaptations faisant l’objet des présentes demandes de permis de construire et de démolir.

La superficie libérée par la démolition se situe dans la moitié arrière de la parcelle du n°66 desservie par un passage couvert en limite des n° 64 (ancien hôtel particulier construit en 1637 pour François Petit- Hillairet) et n°66. C’est là que se trouve actuellement le garage. La première partie sera démolie et transformée en espace vert, recréant ainsi la séquence d’espaces extérieurs à prédominance végétale le long du passage d’accès à la parcelle. Cet espace sera l’aboutissement dudit passage : il sera configuré par la façade restituée du bâtiment ancien et par celle de la fondation Henri Cartier-Bresson, bâtiment moderne liée à la restauration du reste du garage.

La façade sur la rue de Turenne ne sera nullement modifiée puisque les travaux auront lieu sur la partie arrière de la parcelle.

Le résultat des travaux sera une amélioration d’aspect de l’intérieur de la parcelle.

4earrondissement

14, rue Saint-Merri et 1-3, rue Pierre au Lard

PC-075-104-13-V0003— Pét. : S.A.S. WHO’S. — Réhabilitation d’un bâtiment d’un étage à usage commercial, annexé à un restaurant existant en vue de l’installation d’un bar-club avec ouverture d’un accès à rez-de-chaussée entre les 2 bâtiments, modification des escaliers entre le rez-de-chaussée et le 1erétage, ravalement des façades et création d’une porte à rez-de-chaussée sur rue - Surface démolie : 20 m2 - Surface créée : 6m2 . — Date d’enregistrement : 15-03-2013.

Ce local commercial, situé au 14, rue St Merri (entrée principale) est largement développé sur la rue Pierre au Lard. Il occupe la totalité de la parcelle au RDC et une partie au niveau du 1erétage, le reste de l’immeuble étant constitué de logements. Les sous-sols sont occupés par les locaux annexes du restaurant existant (enseigne « WHO’s).

Le projet prévoit d’adjoindre à la surface existante du restaurant celle d’un local mitoyen inoccupé depuis plusieurs années par la démolition de la cloison non porteuse existante, ouvrant sur la rue Pierre au Lard. La surface ajoutée (130 m2) sera exploitée comme bar au RDC et comme club au 1erétage (160 m2 sous un toit à 2 pans). Le restaurant existant conservera sa fonction.

Réhabilitations :

- local principal : mise aux normes, et suppression de l’estrade existante.

- local mitoyen adjoint : le RDC sera constitué d’une salle principale à usage de bar avec diffusion de musique enregistrée, de sanitaires et de deux fumoirs accessibles au public et accessible par l’accès principal. Une porte double servant uniquement d’issue de secours sera également créée dans une baie existante sur la rue Pierre au Lard. L’étage sera à usage de Club, avec piste de danse, bar linéaire en extrémité et d’un fumoir. Une isolation acoustique de type « boite dans la boite » sera mise en place au sein de ce local adjoint. Un ravalement extérieur est prévu.

Le tribunal administratif a annulé, début janvier, le 4epermis de construire tacitement accordé par la Ville de Paris, en raison d’une disposition du code de l’urbanisme qui prévoit que les établissements accueillant du public doivent être desservis par une voie d’au moins 8 mètres de large. Or la largeur de la rue Pierre-au-Lard n’est que de 2,80m. Pour respecter les règles de sécurité, le projet prévoit cette fois que l’accès de la future discothèque se fasse par la rue St Merri, plus précisément par le restaurant le WHO’s (Le Parisien, 24/04/2013).

L’association "Vivre le Marais" s’oppose à ce projet. Elle souhaiterait la destruction de ces bâtiments non surmontés d’immeubles et la création d’une placette végétalisée.

Ce projet pose des problèmes de sécurité et de nuisances nocturnes pour les riverains.

7earrondissement

44- 54, rue de Bellechasse et 108-112, rue de Grenelle

PC-075-107-13-V1010 — Pét. : S.A.R.L. CS.— Réhabilitation d’un ensemble de bâtiments de bureau et logement de fonction, sur rue, cour et jardin, avec changement de destination en habitation (20 logements créés), décaissement pour création d’un parking sous la cour, création d’un monte-voiture dans le bâtiment sur rue, modification des liaisons verticales, démolition et reconstruction du pavillon en R+1sur cour, démolition de parties de façades du bâtiment de liaison sur cour pour construction d’une extension, ravalement de l’ensemble des façades avec remplacement partiel des menuiseries extérieures et modification partielle des châssis de toit - Surface supprimée : 756 m2 - Surface créée : 167 m2 - S.T. : 980 m2 . Date d’enregistrement : 21-03-2013.

Cette opération concerne le 44, rue de Bellechasse situé dans le secteur sauvegardé du 7earrondissement.

L’ensemble est composé d’un bâtiment sur rue et d’un sur cour centrale, reliés sur le côté Nord par un bâtiment de liaison (tous de 4 étages); un petit pavillon est appuyé contre l’héberge Sud et un jardin en partie arrière.

Ces immeubles de rapport ont été construits entre 1828 et 1840. En 1951, le Ministère de l’Education Nationale en devient propriétaire et procède à des travaux d’aménagements intérieurs à usage de bureaux, gommant la quasi-totalité des décors d’origine et introduisant des éléments parasitant l’harmonie des bâtiments.

Projet. La façade droite du RDC sur rue, détruite dans les années 196O, sera recréée, reproduisant de façon symétrique la façade gauche du porche. Seule la dernière travée comportera une porte ouvrant sur le monte-voitures donnant l’accès au parking souterrain. Cette création nécessite la démolition du petit pavillon qui sera reconstruit à l’identique. Le parking ne sera pas étendu sous les 2 bâtiments, permettant la conservation des caves et voûtes existantes.

La rénovation des façades ainsi que les modénatures et corniches sont prévues dans leur aspect d’origine en enduit plâtre et chaux ton pierre calcaire. Les menuiseries seront conservées ou remplacées à l’identique en bois laqué. Les garde-corps seront conservés et ceux soumis aux normes se feront à l’aide d’ajout de 2 lisses, et repeints en noir. La porte du porche sera conservée et repeinte en bleu foncé. Les surfaces en toiture du bâtiment de liaison et du petit pavillon seront traitées en terrasses accessibles.

Cette réhabilitation nécessaire est positive, elle se fait dans le respect des façades sur rue et cour, des voûtes du sous-sol. Un exemple à suivre.

8earrondissement

43A, bd des Batignolles et 1, rue de Saint-Pétersbourg.

PC-075-108-13-V-0009 — Pét. : M. Emmanuel SAURE, EFFIA CONCESSIONS. — Réhabilitation d’un parc de stationnement public à rez-de-chaussée et 2 niveaux de sous-sol sous halle avec ravalement de l’ensemble des façades de la halle, réfection de la couverture, création d’un niveau supplémentaire dans le volume de la halle et démolition d’un bâtiment de 2 étages à usage d’annexe au parc de stationnement - Surface supprimée : 646 m2 - Surface créée : 4 430 m2 - S.T. : 6 320 m2 .— Date d’enregistrement : 06-03-2013.

Le bâtiment côté Saint-Pétersbourg date de 1885 et était alors une halle de messageries, construite pour pallier le manque de place de la gare Saint-Lazare. Un ascenseur hydraulique pouvait monter les wagons au niveau de la rue pour les décharger sur des voitures de livraison. Entre 1913 et 1919, la halle a été prolongée vers le boulevard des Batignolles par l’entreprise Moisant-Savey et c’est cette partie qui est concernée par le projet. Les poutres en treillis de croix de Saint-André ont permis des portées plus grandes. La société André Citroën s’en servit comme hall publicitaire. La partie Saint-Pétersbourg a été vendue à la Poste (centre de tri).

La taille du bâtiment (200 m de long), son système constructif en éléments de structures métalliques dans l’esprit des ouvrages d’art connexes de la gare (poutres en treillis de croix de St André, charpente métallique légère, grandes toitures comportant d’importants surfaces de verrières), façade en métal brique et verre, en font un élément marquant du paysage urbain de ce quartier. Ce bâtiment apparaît comme un ouvrage intéressant pour son caractère historique en relation avec la construction des chemins de fer de la gare Saint-Lazare, mais il est aujourd’hui délabré et tagué. Les travaux prévus préservent les structures existantes et les mettent en valeur (le bâtiment démoli à l’intérieur est sans intérêt) ; ils remettront aux normes ce bâtiment tout en lui donnant un meilleur aspect extérieur.

Ce n’est pas pour son côté architectural que ce dossier a fait parler dans le 8earrondissement, mais par la fait que tous les locataires des emplacements de parking avaient reçu brutalement un avis de fin de location sans autre solution de stationnement dans un quartier où il n’est pas facile de se garer. Le Maire du 8eet les associations de quartiers se sont opposés à cette manœuvre, avec succès, puisque ce lieu sera maintenu en parc de stationnement, avec la création d’un niveau supplémentaire, ce qui augmentera la capacité à 591 places au lieu de 400 actuelles. Les habitants du quartier ne peuvent que s’en réjouir.

10earrondissement

14, place Jacques Bonsergent.

PC-075-110-13-V-0013— Pet.: M. Olivier COLAS, BONSERGENT INVEST S.A.R.L. — Arch.: CABINET S.A.R.L. ESP-ART, 3, av. Viton, 13009 MARSEILLE. — Réhabilitation côtés rue et cour d’un bâtiment artisanal de prêt-à-porter féminin de 3 étages sur 1 niveau partiel de sous-sol en habitation (17 logements créés) avec remplacement des menuiseries extérieures, ravalement des façades, création d’une supérette à rez-de-chaussée et 1erétage et construction de 3 maisons individuelles de 2 étages sur jardin - Surface supprimée : 1 119 m² - Surface créée : 763 m²- S.T. : 1 215 m² — Date d’enregistrement : 04-04-2013.

 

PD-075-110-13-V-0001 —Pet. : M. Olivier COLAS, BONSERGENT INVEST S.A.R.L. — Démolition de l’ensemble des toitures de locaux artisanaux. — Date d’enregistrement : 04-04-2013.

Pavillon néo-Louis XIII édifié en 1878 par l’architecte Edouard Singery. Il comprend un corps de bâtiment sur rue de deux étages carrés et un troisième mansardé. Deux ailes, à droite et à gauche, mènent à un deuxième corps de logis situé en fond de cour. Derrière se succèdent 3 corps de logis en pan de bois et plâtras, séparés par 3 cours. Sur rue, l’ancienne habitation a conservé sa façade en brique et pierre, ainsi que son escalier d’origine, ample et prolongé par un second, plus simple. Ils desservent les deux étages carrés, le comble et son grenier.

Les constructions de fin de parcelle ont été remplacées vers le début du XXe siècle par des ateliers à charpente métallique sur deux niveaux, qui ont occupé toute l’emprise disponible.

Le projet, qui implique la démolition de la toiture actuelle de la maison sur rue et des ateliers arrière, consiste à surélever la maison par l’ajout de 3 étages carrés, et à adapter le RDC à la nouvelle desserte du fond de parcelle.

A l’arrière, les ateliers démolis seraient remplacés par un local commercial sur deux niveaux, sur la terrasse duquel seraient posés trois « plots » abritant des logements neufs séparés par des terrasses-jardins. (Extraits du rapport de la CVP – Séance plénière du 14/05/2013)

On ne peut que regretter une telle surélévation du bâtiment sur rue qui passe par une démolition de toiture très dommageable au vu de son caractère architectural particulier. On enlève et dénature complètement l’ensemble du bâtiment existant, qui se suffit à lui-même, en lui ajoutant de la construction rapide et sans tenue. Il y a suffisamment à faire en fond de parcelle en réhabilitant les anciens ateliers.

 

63, rue de Lancry

PC-075-110-13-V-0012— Pet. : M. Fabrice SAULAIS, CABINET FABRICE SAULAIS. — Arch. : CABINET DARY, 48, rue Maurice Arnoux, 92120 MONTROUGE. — Création d’un ascenseur en façade sur rue. Immeuble concerné par une inscription au titre des monuments historiques en 29-10-1975. — Date d’enregistrement: 28-03-2013.

Il s’agit en fait de la mise en place d’un ascenseur sur la façade cour. L’entrée et l’accès se faisant par l’extérieur, le percement de baies en façade permettra l’accès aux paliers des logements. La machinerie sera implantée dans les caves situées dans la cour, à l’aplomb du pylône. Il est à noter que l’escalier intérieur est un escalier de maitre inscrit au titre des monuments historique.

A ce titre, on peut déplorer le choix des matériaux utilisés pour l’installation de cet ascenseur. En respect au bâtiment existant, même si cet ascenseur est situé sur cour, le maitre d’œuvre aurait pu apporter un soin particulier à sa finition; plutôt que de construire un pylône entièrement vitré pour réduire, dit-il, l’impact sur l’environnement. On aurait certainement plus apprécié une enveloppe en fer forgé par exemple comme les anciens ascenseurs, puisqu’il s’agit d’un bâtiment post-haussmannien en pierre de taille de la fin du XIXe-début XXe.

 

14earrondissement

41, rue Gazan

PC-075-114-13-V1008. — Pét. : STE S.C.C.V. AR GAZAN. — Construction d’un bâtiment d’habitation (9 logements) de 6 étages sur rue après démolition d’un bâtiment d’habitation de 1 étage et combles - Surface à démolir : 261 m² - Surface créée : 650 m². — Date d’enregistrement : 02-04-2013.

Cette rue a été lotie en 1865 pour la construction d’une bande de maisons individuelles, progressivement remplacées par des immeubles de 4 à 6 étages. Le pavillon de brique du n°41 est la seule maison qui subsiste du lotissement d’origine (voir photo ci-dessus). Elle est accessible par un jardin latéral qui permet d’avoir une vue sur l’intérieur de l’îlot. La démolition totale de la maison est envisagée pour la construction d’un immeuble de facture contemporaine juché sur de hauts pilotis entre lesquels serait installé un espace vert avec des arbres. Le bâtiment en fond de parcelle est déjà plus moderne et on le verra à travers l’espace évidé.

On imagine mal que le jardin créé sous le bâtiment puisse se développer harmonieusement (effet d’annonce ?). De plus on assiste à une uniformisation de cette rue et au gommage de tout souvenir du passé et de tout espace vert, ce qui malheureusement est de plus en plus fréquent. Le style contemporain retenu ici se marie mal au moins avec le bâtiment de gauche (extraits du rapport de la CVP-Séance plénière du 14/05/2013).

La CVP était défavorable à cette démolition lors de la réunion du 14 mai 2013.

16earrondissement

25 rue Jasmin et 11-13, rue Henri Heine

PC-075-116-13-V1017— Pét. : SI DU 25 RUE JASMIN. — Construction d’une résidence de tourisme (13 logements), de 6 étages sur 3 niveaux de sous-sol (49 places de stationnement), sur rues et jardin, avec implantation de panneaux solaires thermiques en toitures-terrasses - Surface créée : 2 364 m2- S.T. : 788 m². — Date d’enregistrement : 29-03-2013.

Actuellement ce n’est qu’un terrain nu, défoncé, de 800 m2sur lequel sera construite une Résidence de Tourisme étoilée, de grand luxe, à l’angle des deux rues Heine/Jasmin. En friche depuis 2006, à cause d’un changement de projet. L’environnement très varié réunit les innovations architecturales du XX° siècle. Ainsi rue Heine, le projet est mitoyen d’un immeuble 1930-1940. En vis-à-vis, un immeuble 1931 inscrit au PLU comme « bâtiment remarquable protégé ». Rue Jasmin, une ancienne poste 1920 d’un modernisme austère et de beaux immeubles 1900.

Projet : un immeuble d’angle de 6 étages avec réelle volonté d’intégration. L’architecte évite les trouvailles agressives et joue avec les courbes dans un esprit plutôt Art Déco. A l’angle des deux rues, un arrondi en encorbellement à partir du 2° étage se prolonge rue Heine où une faille le rompt sur toute la hauteur pour marquer la place de l’entrée et de l’escalier. C’est une jolie manière d’animer les surfaces.

L’immeuble sera composé de :

- 8 grands appartements simplex ou duplex, nommés suites Présidentielles ;

- un jardin suspendu en terrasse avec bassin, panneaux solaires et, au 6e, une toiture végétalisée inaccessible.

Construction en pierre dure à joints creux pour le soubassement, pierre de Paris lissée pour les étages.

Cela donne une façade vivante et accueillante que l’on ne peut qu’apprécier.

111 à 113, rue Lauriston

PC-075-116-13-V1015— Pét. : M. Alexandre GIRELLI. — Surélévation d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage de restaurant et d’habitation en vue de l’extension du logement avec remplacement des menuiseries extérieures - Surface créée : 108 m²- S.T. : 233 m²- Hauteur du projet : 15 m. — Date d’enregistrement : 14-03-2013.

Ce nouveau permis est la modification d’un projet étudié en décembre 2012 (Sauv’Dernière 248). Il s’agit de surélever une maison comportant un restaurant sur deux niveaux, et un logement au 2° étage. Sous sa toiture à faible pente, la maison très basse fait rupture dans l’alignement de la rue. Un volume habitable plus important que le précédent est projeté pour accueillir une deuxième famille.

Aucune modification des parties communes et salles de restaurant. Après démolition du toit, création d’un duplex de structure légère dont les charges nouvelles sont étudiées pour ne pas peser. Le 3eétage sera construit en retrait de 55cm de la façade et ancré dans les maçonneries mitoyennes. Il sera ouvert de larges baies sur toute la largeur. Le dernier étage, consacré à l’espace nuit, sera traité en brisis et habillé de zinc. 5 baies étroites seront toutes dans l’alignement des niveaux inférieurs. Côté cour, une terrasse aménagée sur le 2eétage, sera protégée par un muret de 1m, un abri bois et une pergola démontable.

Ce nouveau projet présente un style plus traditionnel que celui du permis précédent. L’élimination de la dissymétrie dans la surélévation ainsi que du bardage bois est une excellente chose. Les baies et la couverture zinc s’intègrent discrètement. Ce nouveau projet est beaucoup plus satisfaisant que l’ancien.

 

20, rue Weber

PC-075-116-13-V1012— Pét. : S.C.I. AHMS. — Surélévation d’un niveau d’un bâtiment d’habitation de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol après démolition de la toiture - Surface créée : 167 m² - S.T. : 433 m². — Date d’enregistrement : 01-03-2013.

Le projet concerne la surélévation d’un hôtel particulier de la fin du XIX°, partie d’un ensemble architectural composé de deux immeubles identiques de part et d’autre d’un bâtiment central plus élevé. Situés à l’extrémité de la rue Weber, ces immeubles, à l’époque, donnaient sur le bois de Boulogne.

La surélévation, avec retrait, du brisis de la toiture permet de ne pas toucher au niveau actuel des mansardes au 2eétage. Le brisis sera prolongé d’un niveau supplémentaire en ardoises. Une modénature, à l’aplomb de la porte cochère, combinera la lucarne de pierre existante et une lucarne du dernier étage. Moulures et volutes dans le style de l’époque seront réalisées par un tailleur de pierre. Les lucarnes de la partie haute seront en zinc avec ornementation, posées par un ornemaniste zingueur.

Sur cour, l’ensemble de la toiture sera en zinc dans la continuité de l’existant, et les lucarnes seront réalisées à l’identique.

La nouvelle hauteur s’alignera sur celle du bâtiment central et rendra moins pesant le haut pignon de gauche. La mansarde richement décorée apporte une note de fantaisie et renforce l’esprit hôtel particulier. Espérons que les briques du décor soient seulement lavées et non peintes comme actuellement. Saluons cet exemple rare de surélévation réussie, en harmonie avec l’existant.


17earrondissement

277, boulevard Pereire

PC-075-117-13-V-0007- Pét.: M. Mike NIZARD S.C.I. JM NIZARD - Arch.: Sté Architecture Production, 29 av. Galliéni 94100 Saint Maur. Construction d’un bâtiment de 3 étages sur un niveau de sous-sol en vue de la création d’un restaurant après démolition d’un immeuble de 2 étages de commerce et d’habitation et création d’une gaine d’extraction en façade sur héberge. Surface supprimée : 450m2. Surface créée : 447m2. S.T. :168m2.Date d’enregistrement:05/03/2013.

En lieu et place d’un bâtiment de 2 étages, coincé entre 2 hauts immeubles, le propriétaire veut édifier un bâtiment de 3 étages entièrement occupé par un restaurant : 120 places assises sur 3 niveaux, RDC, 1eret 2eétages, cuisine au RDC et équipements techniques au sous-sol, 1eret 3eétages.

Les façades seront traitées en un mur rideau avec double vitrage et ventelles coulissantes en alu. La terrasse fermée sera en verre agrafé. Le projet sera normalement soumis aux services de la Ville mais aussi à l’ABF.

L’apparence de cette façade détonne un peu dans l’environnement proche.

18earrondissement

26, rue Bonnet

PC-075-118-13-V0011— Pét. : Mme CHANON-LEMERLE Anne. — Surélévation d’un niveau d’une maison individuelle d’un étage sur un niveau de sous-sol avec création d’une cour couverte et d’une toiture végétalisée -Surface créée : 70 m² - S.T. : 105 m². — Date d’enregistrement : 12-04-2013.

La rue Bonnet est une petite rue piétonne entre la rue Paul Abadie et la rue Jean Dolfus. Le bâti va de 3 à 4 étages en moyenne, les immeubles récents sont en retrait de 2m.

Il s’agit d’une petite maison d’un étage du début du XXe siècle, en forme de L, donnant sur rue et cour. Les murs sont en moellons et briques recouverts d’un enduit traditionnel. Elle a déjà fait l’objet de plusieurs PC-PD puisqu’elle était promise à la démolition en 2010 (Sauv’Dernière 226) et en 2012 suivie de la construction d’un immeuble de 2 étages pleins + 2 en retrait, projets qui ont été refusés.

Le projet : les volumes seront conservés au RDC et au niveau 1. Un niveau supplémentaire sera créé en retrait de 2m par rapport à la façade côté rue. Ce retrait sera utilisé en terrasse végétalisée et accessible. La toiture sera végétalisée et servira de « potager de ville ». Les fenêtres sur rue seront conservées et de nouvelles seront ouvertes sur la cour.

L’étage ainsi créé sera réalisé en ossature bois et recouvert en zinc prépatiné noir.

Côté cour : la cour sera couverte d’une verrière et une coursive d’entretien de celle-ci sera également végétalisée de manière à créer un jardin vertical désolidarisé du n° 24.

Ce 3eprojet verra-t-il enfin le jour ?

20earrondissement

21, rue de l’Ermitage

PC-075-120-13-V-0010. — Pét. : Mme Camille & M. Joël LEON. — Arch. : CABINET DE BARBARIN Guilhem, 68, rue Saint-Jacques, 13006 MARSEILLE. — Construction d’un bâtiment de 4 étages avec conservation du bâtiment à rez-de-jardin en fond de parcelle après démolition d’un ensemble de bâtiments de rez-de-jardin à 1 étage à usage d’habitation - Surface supprimée : 101 m2 - Surface créée : 197 m2 - S.T. : 101 m2. — Date d’enregistrement : 25-03-2013.

La rue doit son nom à un kiosque dit de l’Ermitage qui se trouvait à proximité ; voie classique des Faubourgs Parisiens avec des constructions plus hautes et plus denses. Les immeubles anciens disparaissent au profit d’immeubles contemporains de 3 à 5 étages.

Le parti architectural du projet s’oriente vers un volume simple percé d’ouvertures verticales donnant un élancement à la façade. Le dernier niveau sur rue sera occupé par une large baie rappelant les ouvertures type « atelier » .Des terrasses seront créées aux 1eret 4èmeétages, côté fond de parcelle mitoyenne sur cour. Les enduits de façades seront à la chaux couleur blanche, les menuiseries extérieures en bois teinte naturelle côté rue et aluminium laqué côté cour, la toiture en zinc, la cour existante restera végétalisée.

Ce sera une maison familiale de 2 appartements, pourquoi 4 étages ?

L’objectif de l’architecte est de retrouver une hauteur sensiblement équivalente à celle des constructions voisines afin d’être en cohérence avec les façades contigües sur rue et afin de réduire la surface visible des pignons ! ! Il oublie l’Architecture que son projet va écraser : la maison néogothique mitoyenne de 1906 avec ses grotesques. S’il voulait l’unité du façadisme, il aurait dû enrichir cette façade de briques, comme ses voisines. On aurait évité l’insignifiance de cette façade sur rue.

Cette rue n’en finit pas de subir les démolitions des quelques maisons faubouriennes restantes, notamment les 2 projets actuels, à l’entrée de la Villa de l’Ermitage, laquelle se situe juste en face.

10, rue des Rondonneaux et 18, rue Emile Landrin

PC-075-120-13-V-0009. — Pét. : M. David ZNATY.— Arch. : M. Gérard APPERE, 132, bd de Clichy, 75018 PARIS.— Construction d’un immeuble d’habitation (1 logement créé) et de commerce de 2 étages sur un niveau de sous-sol après démolition de 2 bâtiments de commerce et d’habitation - Surface supprimée : 120 m2 - Surface créée : 206 m2 - S.T. : 81 m2 . — Date d’enregistrement : 08-03-2013.

La rue des Rondonneaux est un ancien sentier de la cour des Noues (pierre creusée en rigole pour l’écoulement des eaux).

Emile Landrin était un conseiller municipal du 20° se dévouant pour l’amélioration de vie de la classe ouvrière.

Les immeubles à démolir ont de un à cinq étages. Un bar tabac est mitoyen avec retour sur la rue des Pyrénées (un étage + combles) et côté rue des Rondonneaux (un étage). En fond de parcelle un pignon de 4 étages. Les immeubles environnants sont du 19éme et des années 197O.

Projet : l’immeuble à créer aura deux étages+terrasse, avec un local commercial au RDC. Il sera aligné sur les limites séparatives latérales, en fond de parcelle et sur rue.

Les façades sur rues et arrières seront traitées en pierre gris foncé, les volets en bois gris clair et foncé, les gardes corps vitrés, une pergola en métal gris foncé, la toiture en zinc.

Ce projet est à refuser, vu l’environnement. Il est la porte ouverte pour l’autre angle mitoyen donnant sur la rue des Pyrénées et sur celui de la rue des Rondonneaux. Un projet de restauration devrait être envisagé, préservant cet ilot faubourien. Un seul appartement et un commerce ne peuvent justifier cet immeuble inapproprié, sans âme.

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 21:01

Carreau-Temple.jpg

Carreau du Temple - 3e

 

REVUE DE PRESSE

- Terrains Beaujon (Paris 8e) : les équipements publics sortent de terre

Nous en parlions depuis des années et le terrain semblait toujours rester en friche. Certes, le chantier est extrêmement complexe et la présence d’un central téléphonique souterrain de France Télécom construit en 1975 a augmenté les contraintes du chantier sans pour autant justifier les retards accumulés dans le déroulement de l’opération. Aujourd’hui la « SemPariSeine », l’aménageur du secteur est non seulement à pied d’œuvre mais on voit à l’œil nu sortir les équipements qui accueilleront les familles du 8e.

L’opération qui s’étend sur environ 23 400 m2 de terrain comprendra notamment : 9000 m2 d’équipements publics ; 2000 m2dédiés à des locaux à usage d’équipements ou de services (commissariat…) et 2300 m2 de jardin public.

Lot 1 : un pôle sportif

Cet équipement plurifonctionnel d’environ 4100 m2 comprendra une piscine composée d’un bassin de natation de 12,5x25 m et d’un bassin d’apprentissage ludique d’environ 120 m2 ; un gymnase de 32x19 m ainsi qu’une salle d’expression corporelle et un mur artificiel d’escalade intérieur qui devrait être le plus haut de France.

L’équipement répondra enfin au manque d’infrastructures sportives dans le 8e arrondissement et permettra l’accueil des publics scolaires et des associations sportives dynamisant par là-même la vie locale. Lot 1 livré en 2013.

Lot 2 : une nouvelle crèche de 66 berceaux et une halte-garderie de 30 places ainsi qu’un centre de PMI. Cette nouvelle crèche bien équipée remplacera celle de la rue de Monceau. Lot 2 livré en 2013.

Lots 3 et 4 : un pôle scolaire polyvalent. Il comprendra une école élémentaire de 10 classes et la restructuration de l’école élémentaire du 15 rue de Monceau en une école maternelle de 6 classes. Une cuisine de préparation de 500 repas comprenant deux salles à manger viendra compléter l’ouvrage. Livraison de l’école maternelle (lot 4) en 2016. (Extraits de la Vie Municipale, Paris 8e, avril 2013).

- 13.000 m² disponibles dans le Marais (Paris 3e)

Après l’abandon du projet de la Maison de l’histoire de France à Paris et le transfert d’une large partie de ses collections dans le bâtiment de Pierrefitte-sur-Seine inauguré en janvier, voici que les Archives nationales se retrouvent avec plus de treize mille mètres carrés disponibles en plein Marais. Une telle surface fait rêver plus d’une administration. Tout d’abord, en cette période de disette financière, France Domaine, chargée de vendre les biens de l’État. Elle serait ravie de voir tomber dans son escarcelle les trois hôtels particuliers longeant la rue des Franc-bourgeois : les hôtels d’Assy, de Fontenay et de Jaucourt, qui pourraient tout à fait être détachés du quadrilatère actuel des Archives nationales. Si l’on prend l’exemple de l’hôtel de Bourbon-Condé vendu récemment au roi et à la reine de Bahreïn pour soixante six millions d’euros, la revente de ces trois demeures historiques plus modestes pourrait rapporter autour de cent millions d’euros. Pour contrer cette tentation purement financière, il faut donc imaginer un autre projet. Inventer une nouvelle configuration permettant de réunir en ce lieu stratégique d’autres entités dont l’activité tourne autour de la notion d’archives.

Plusieurs écoles et centres de recherches français sont aujourd’hui mal installés. Le Comité des travaux historiques et scientifiques, alimentant les recherches des sociétés savantes, est écartelé entre Gennevilliers et l’École nationale des chartes. Celle-ci, spécialisée dans l’analyse du patrimoine écrit ou visuel, doit quitter la Sorbonne. L’Institut national du patrimoine est éclaté entre la galerie Vivienne, où travaillent ses conservateurs, et Saint-Denis, où sont (chèrement) abrités ses restaurateurs. En réunissant tout ou partie de ces trois ensembles, on pourrait créer un pôle consacré à la recherche en histoire et aux archives, un campus à proximité des documents anciens conservés dans l’hôtel de Soubise et des Grands Dépôts. Reste bien sûr à étudier la faisabilité de ces transferts, le planning, en tenant compte des chantiers de restauration des lieux comme celui de l’hôtel de Rohan qui doit recevoir les boiseries de la Banque de France, et surtout le financement d’un tel projet global. Il faut donc une vraie volonté politique côté ministères de la Culture et de la Recherche, sinon l’option France Domaine risque fort d’être retenue. (Article de Guy Boyer, Directeur de la Rédaction – Connaissance des Arts, avril 2013)

- La Cité universitaire voit plus grand (Paris 14e)

La Cité internationale universitaire va s’offrir un grand, un très grand lifting. Hier, la signature d’une convention avec l’académie et la Ville de Paris a ouvert la voie à une transformation historique du campus du 14e arrondissement, site classé qui accueille 12.000 étudiants de 130 nationalités. L’opération verra le jour sur les 11.000 m² cédés par la Ville à l’État en 2011.

Entre 2015 et 2020, dix nouvelles maisons, soit 1.800 logements, verront le jour sur le même modèle qui a vu naître la Cité dans les années 1920. « Nous allons augmenter la capacité d’accueil de 31%, ce qui est considérable » indique Marion Le Paul, directrice de communication de la Cité.

Le plan d’aménagement prévoit la création d’ici à 2020 de trois nouvelles maisons sur le parc Est. « Nous sommes en contact avec la Chine, la Corée du Sud, le Pérou et l’Algérie », détaille Marion Le Paul. La Cité internationale financera sur le parc Ouest quatre maisons pour la rentrée 2017, avec le soutien de partenaires privés. Enfin, la Ville de Paris payera elle-même, dès 2015, deux habitations supplémentaires et la restauration d’un pavillon.

Deux nouvelles passerelles :

Outre les nouveaux logements, 37 millions d’euros sont prévus dans le cadre du plan Campus pour réaménager le site dès 2015. Cela inclut entre autres le déplacement au nord des stades de rugby et de football, la création d’une barrière végétale pour séparer le parc du périphérique, et la création de deux nouvelles passerelles piétonnes entre Paris et Gentilly.

Pour compléter le financement, la Cité recherche de nouveaux mécènes privés. L’an dernier, le géant Microsoft avait donné près de 600.000 euros au campus. (Article de Vincent Michelon – Métro 09/04/2013)

- Et si Castagnary devenait une ferme ? (Paris 15e)

Faire oublier les cuves de fioul en faisant pousser des légumes et des fleurs, à trois pas d’un marché couvert et d’un jardin partagé. L’idée est attrayante. Il y a deux ans, 800 riverains de la rue Castagnary ont signé « pour ». Aujourd’hui, le projet est porté avec constance par l’association d’habitants « Jeunes Parisiens de Paris ». Du coup, le plan détaillé imaginé par le cabinet d’architecture Clément Baehr et le bureau d’études spécialisé dans le développement durable, Greenation, a été présenté le mois dernier aux habitants, à l’occasion d’un conseil de quartier.

 

Sur le papier, la « ferme urbaine » proposée en contrebas des voies SNCF, sur le site de l’ancienne poissonnerie avec son phare, est tout sauf « une usine à gaz ». Ses défenseurs y voient une alternative beaucoup plus intéressante pour « redynamiser le quartier », que le projet initial de la mairie de Paris : un ensemble de logements pour étudiants, en prise directe sur les voies ferrées et… surtout les deux cuves de 2.800 m3 de fioul de la Compagnie Parisienne de Chauffage, qui rendent le site « potentiellement dangereux ». A tel point qu’il est enregistré comme « installation classée pour la protection de l’environnement » (ICPE).

Aujourd’hui, le site est propriété de la Société de Valorisation Foncière et Immobilière (Sovafim), créée par l’Etat pour sa « mise en valeur ». Le projet de résidence étudiante de la ville a été mis en sommeil et la CPCU a annoncé sa décision d’abandonner le fioul et de passer au gaz d’ici fin 2015, ce qui libérera la zone du stockage dangereux.

Une bonne chose : dans le quartier, personne n’a oublié la catastrophe évitée d’un cheveu, en 2008, lorsqu’un train de fret chargé de fioul, a déraillé à quelques mètres de là… « Dans cet environnement urbain si dense, les études de danger confirment que ce n’est vraiment pas un endroit propice à un nouveau programme de logements ». Sans oublier les nuisances du trafic SNCF de la gare Montparnasse…

Les cultures transformées et vendues sur place :

Alors voilà qui redonne du poil de la bête aux partisans de « l’agriculture verticale ». Sur ce terrain en bande de 150 m, le long de la rue Castagnary, Clément Baehr imagine une ferme maraîchère. Les cultures seraient transformées et vendues sur place, dans le marché couvert attenant. Le projet prévoit aussi un espace pédagogique, un jardin partagé, un mur végétalisé protégeant des nuisances de la SNCF, des récupérateurs d’eau de pluie, ainsi qu’un système autonome de gestion des déchets.

Il y a quelques jours, les Jeunes Parisiens de Paris ont envoyé ce projet au maire de Paris, ainsi qu’à sa première adjointe Anne Hidalgo, coiffée de la double casquette de l’urbanisme et de « dauphine » de l’après-Delanoë. Une belle occasion de créer un Paris « qui invente et inspire une nouvelle civilisation urbaine », souligne Olivier Rigaud en reprenant une déclaration d’Anne Hidalgo, en janvier, dans une interview de presse. (Article Elodie Soulié – Le Parisien 12/04/2013)

- Un phare édifié à la pirate

Il fait partie du paysage. Pourtant il n’a rien d’historique. Ce phare qui trône sur le talus de chemin de fer, imitation version « mini » du phare breton du Croisic, surmonté d’un drapeau breton flottant à 23 m du sol, est en fait une enseigne, que l’on doit au truculent et agitateur ancien patron des « Samouraïs des mers », la poissonnerie qui a longtemps drainé du monde vers ce coin désolé, limitrophe du 15e et 14e.

Hubert Bellanger, le gérant initial, avait fait construire le phare et son décor alentour, — un chalutier échoué et un marin visiblement en détresse, une sorte de monument aux morts en mer —, à l’occasion des 25 ans d’existence de son commerce, ouvert en 1969. Une autre version de l’histoire évoque les 25 ans de mariage du couple Bellanger.

Un repère familier

En tout cas les pompiers s’en souviennent, le commerçant faisait appel à eux pour changer la flamme de cette réplique du phare de son « pays d’adoption » : né dans le Maine-et-Loire, Hubert Bellanger était parti pour devenir mécano quand il a eu « la vocation », en vendant des sardines sur le port de Pouancé. Un petit boulot devenu une passion, et un commerce vite florissant : jusqu’à cinq mille personnes se pressaient chaque week-end les dernières années, particuliers, grandes entreprises et collectivités s’approvisionnaient à la fraîcheur des marées directement acheminées par wagons du grand ouest.

Pourtant s’il ne gêne personne, et s’il est même devenu un repère familier pour les gens du quartier, voire pour les voyageurs des trains en approche de la gare Montparnasse, il a été édifié… sans autorisation. (Article Elodie Soulié – Le Parisien 12/04/2013)

- Petit à petit, le projet de la tour Triangle avance.

Le permis de démolir a été délivré pour amputer le parc des Expos de 6.000 m², destinés à accueillir le projet de tour porte de Versailles.

Une autorisation de démolir ici. Une enquête publique bouclée là. Petit à petit, et sans faire trop de bruit, le mécano administratif se met en place pour la construction par le groupe Unibail-Rodamco de la tour Triangle, porte de Versailles (Paris 15e). Si tout fonctionne selon les souhaits de la mairie de Paris, les premiers coups de pioche pour la construction de ce gratte-ciel de 180 mètres de haut commenceront pendant l’été. Et, avec elle, démarrera la rénovation complète du parc des Expositions, hôte des grands salons de la région parisienne.

Le dossier, contesté par des associations réunies en un collectif, ressemble à une série de poupées gigognes. L’une d’entre elles s’est refermée hier soir, avec la clôture de l’enquête publique pour la modification du plan local d’urbanisme (PLU) sur le périmètre Est du parc des Expos.

Objectif : permettre la construction, sur le site, d’un centre de congrès, d’un hôtel et de commerces traversés par des allées piétonnes. Une centaine de personnes — dont plusieurs associations et élus du secteur — ont apporté leurs contributions à l’enquête. Les conclusions doivent être rendues d’ici un mois.

En parallèle, le 4 avril, la mairie de Paris a délivré à Viparis, filiale d’Unibail et actuel exploitant du parc des Expos, l’autorisation de démolir une partie du hall 1, sur la partie ouest du site. Le hall devrait être amputé de quelques 6.000m², la manière de faire de la place pour la future tour Triangle. La pancarte d’autorisation de travaux, placardée il y a quelques jours, exaspère les représentants des associations hostiles à la tour.

« Il est très probable que l’on attaque ce permis de démolition du hall pour éviter que la ville dise, quand il sera question de construire la tour Triangle, qu’on ne peut plus faire machine arrière », explique Olivier Rigaud, l’un des porte-parole du collectif contre la tour Triangle. « Le saucissonnage actuel des dossiers ne permet pas au public d’avoir une vision globale du projet. » regrette-t-il.

Dans tous les cas, les pelleteuses ne devraient pas arriver avant l’été devant le hall1, probablement en juillet. La mairie de Paris attend en effet que soit désigné le nouvel exploitant du parc des Expositions, à qui sera confiée la modernisation totale du site dans le cadre d’une concession de quarante ans. Selon nos informations, deux concurrents sont actuellement en lice : d’un côté, l’actuel concessionnaire Viparis, et de l’autre, un challenger, GL Events. « Il y a des rounds de négociations, les deux projets tiennent la route », confie un membre de la commission.

Celle-ci rendra ses conclusions début juin. L’ensemble du projet devrait être voté lors du Conseil de Paris du 7 juillet. Mais ce ne sera que la fin d’un chapitre, les associations hostiles à la tour promettant à leur tour, une série de recours.

(Article Christel Brigaudeau – Le Parisien 16/04/2013)

 

- Le carreau du Temple prend enfin forme (Paris 3e)

Au cœur du 3earrondissement, une superbe halle de fer et de verre achève sa mue. Ce futur équipement a été choisi par les habitants.

C’est une lente révolution urbaine qui se vit à deux pas de la mairie du 3e arrondissement. Aujourd’hui, après dix ans de gestation, le Carreau du Temple, ce vaste et élégant marché couvert, construit en 1863 par Jules de Mérindol (également père de la Grande Halle de la Villette), se prépare à devenir l’un des équipements phares du cœur de Paris (voir également la photo de couverture).

« Les Parisiens peuvent maintenant voir derrière les palissades le bâtiment finalisé. A l’extérieur, l’ensemble de la verrière est achevé, toutes les façades sont terminées. A l’intérieur, les grands volumes sont dessinés. Nous en sommes aux finitions », se réjouit Romain Chiesa, l’un des jeunes chefs de chantier, qui mise sur trente cinq mois de travaux au total. Les ouvriers sont arrivés en juillet 2010. Mais l’ouverture des lieux ne pourra sans doute pas se faire avant le premier trimestre 2014 à cause de la défaillance de quelques entreprises et d’une année de retard liée aux fouilles archéologiques.

Une ouverture prévue début 2014

L’opération a été longue à mener, puisque le principe de la rénovation avait été lancé dès le début de la première mandature de Bertrand Delanoë. Elle avait fait l’objet d’un référendum local passionné, conduit par le maire PS du 3earrondissement, Pierre Aidenbaum. Et, en février 2004, après cette preuve de la démocratie locale et participative, le vote des habitants déterminait, parmi 110 projets, le principe d’une salle multi-activité (sport, culture et espaces événementiels) et un auditorium de 250 places en rez-de-chaussée, avec une entrée autonome. C’est ce qui prend forme aujourd’hui.

Il faut pousser les portes du chantier pour découvrir la beauté du lieu sous son immense verrière totalement restaurée. « Nous avons un vaste plateau de 1 800 m² destiné aux foires et salons pour animer la place, aux rendez-vous de la vie locale et aux événements privés afin de financer l’équipement », décrit Jean-Luc Baillet, le directeur général du Carreau.

La renaissance du site se fait aussi en sous-sol. La difficulté du chantier a en effet consisté à creuser sous les hauts piliers historiques du bâtiment. Trois grands studios destinés à la pratique culturelle et sportive (avec leur vestiaire) y ont été aménagés.

Les habitants du 3e doivent cependant être encore un peu patients. Des visites professionnelles sont programmées pour permettre aux artistes et aux organisateurs de salons et d’événements de juger des capacités du Carreau.

Mais c’est surtout le soir du 5 octobre prochain, pour la prochaine Nuit blanche, que les Parisiens vont réellement investir les lieux. Une première, dans un bâtiment à la peinture encore fraîche et avant même son inauguration officielle, qui devra se faire quelques mois plus tard. (Article Eric Le Mitouard – Le Parisien 11/05/2013)

Né d’un référendum local

Pierre Aidenbaum, marie PS du 3e, s’en souvient comme si c’était hier. Pourtant les premiers pas de la rénovation du Carreau du Temple remontent à 2003. « Nous avions commencé par lancer une vaste réflexion auprès des habitants. Pas moins de 15 groupes de travail s’étaient montés. Trois cents personnes ont planché pendant un an », se souvient-il. De là, 110 idées ont surgi, parmi les plus folles : transformer le Carreau en serre végétale, en parking, en marché bio ou même en piscine. C’est en 2004 qu’un référendum d’initiative locale a été proposé. La procédure était longue. Bertrand Delanoë l’avait critiquée. « Mais je l’ai convaincu qu’il était préférable de perdre du temps et de faire de ce lieu emblématique un équipement réellement désiré ». Tous les habitants, à partir de 16 ans, étaient invités à voter sur l’avenir de ce monument de verre et de fer. Et 4.200 personnes ont pris part au vote, soit 20% de la population locale. « Une totale réussite », se réjouit l’élu. Le projet d’un équipement mixte (culturel, sportif et événementiel) a alors gagné d’une courte tête sur le projet totalement sportif. A Paris, cette procédure n’a jamais été relancée. (E.L.M – Le Parisien 11/05/2013)

 

VISITES

1er arrondissement

17, rue de Richelieu

PC-075-101-13-V-0008 — Pét. : M. Jean PAPAHN, S.C.C.V. LOUVRE RICHELIEU. — Réhabilitation d’un bâtiment de 4 à 5 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage de bureau en hôtel de tourisme (32 chambres) avec modification d’aspect extérieur, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, démolition partielle de planchers à tous les niveaux et surélévation d’un niveau du bâtiment côté cour. Surface supprimée : 901 m2. Surface créée : 823 m2. S.T. : 428 m2. - Date d’enregistrement : 26-02-2013.

Une maison datée 1639, à 3 niveaux sur rue avec deux ailes en retour, 4 et 5 niveaux sur une cour étroite. C’est une des premières constructions de ce côté impair de la rue de Richelieu. Les terrains en vis-à-vis donnant sur les jardins du Palais-Royal et ne pouvant s’y ouvrir se sont construits plus tard. Cette maison a été très souvent remaniée au fil des temps, au niveau des combles, et aussi au niveau des caves qu’il a fallu consolider à la suite du déplacement de la porte cochère, jadis côté cour, puis fermée en raison de la construction de la rue du Bâton-Royal, (maintenant rue Molière). C’est une demeure de bourgeois, d’artisans, avec boutiques en RDC, comme dans toute la rue. Transformation en hôtel de 1778 à 1917. L’affectation en bureaux vers 1950 a détruit toute trace de décor intérieur, banalisé les ouvertures du RDC, et recouvert la pierre taillée et les moellons sous des couches de plâtre

Le dernier projet est la transformation en hôtel 32 chambres avec logement de fonction dans les combles :

- La toiture sera surélevée en totalité mais les lucarnes anciennes seront préservées Elle s’appuiera sur les héberges mitoyennes. Le RDC sera modifié sans regret ; la porte cochère restera à sa place avec ses piles d’origine, on espère retrouver le cintre.

- Le bâtiment sur rue va conserver tous les éléments significatifs restants : anciens planchers, murs porteurs, encadrements de fenêtres dégagés. Les menuiseries seront refaites à l’identique en bois clair, y compris pour les lucarnes, sur rue et cour. Les éléments en zinc seront conservés. Remplacement des bandeaux filants en béton par des bandeaux pierre. Finition badigeon sur pierre visible.

- Sur cour, quelques travées de l’aile gauche, aux ouvertures très défigurées, seront carrément démolies pour un meilleur ensoleillement de la cour. Mais dans le prolongement, la partie restante est conservée, murs, planchers et toiture. Les ouvertures à l’arrière seront traitées de façon plus contemporaine avec menuiseries métalliques de teinte foncée. Toitures zinc à une pente sur les deux retours.

 - Jardin couvert et restauration prévus sous une nouvelle verrière. Les caves voûtées sont débarrassées de refends rajoutés et créeront le décor d’un spa. Bel escalier d’accès caves.

Restauration dans les règles de l’art, proclame le dossier. Ce serait souhaitable, car malgré la Poste mitoyenne, heureusement en retrait, l’alignement des façades XVII est de belle tenue, en particulier l’hôtel Dodun au n° 19 récemment réhabilité. La surélévation en zinc sera probablement peu visible, comme veut le prouver la vue projetée.

3e arrondissement

64 au 66, rue des Archives, 13 au 17, ruelle Sourdis

PC-075-103-13-V0002 — Pét. : IPBM. — Réhabilitation avec remise aux normes d’un bâtiment de bureau de 6 étages sur 2 niveaux de sous-sol, sur ruelle, rue, cour et courette avec démolitions partielles de planchers pour reconstruction, modification des liaisons verticales, création d’un atrium couvert, réfection des couvertures et des verrières, suppression d’édicules en toiture et rabaissement de la toiture-terrasse du 64, rue des Archives après démolition des parties de toitures correspondantes, ravalement des façades avec remplacement et modification d’une partie des baies et végétalisation de la cour du 13, ruelle Sourdis. Surface supprimée : 5 946 m2. Surface créée : 4 942 m2. S.T. : 3 588 m2.- Date d’enregistrement : 01-02-2013.

Ces adresses composent, avec le 5 rue Charlot, un ensemble de bâtiments édifiés au cours du temps selon les besoins d’extension des bâtiments existants pour le propriétaire historique, les « Nouvelles Galeries ». L’ensemble, fonctionnant de manière globale, s’étend entre la rue Charlot et la rue des Archives, sur les parcelles traversées par la ruelle Sourdis, ruelle privée. Cet ensemble hétérogène sur la rue des Archives comprend au n° 66 un immeuble construit à la fin du XIXe et remanié au début du XXe. Le reste des constructions a été réalisé ultérieurement.

Le projet présenté porte sur la seule restructuration de l’immeuble 64-66 rue des Archives qui se situe dans le périmètre du PSMV du Marais. Le motif de cette restructuration est de moderniser le patrimoine immobilier de la SAS IPBM afin de rendre les locaux fonctionnels et adaptés aux besoins des utilisateurs et d’améliorer les conditions de sécurité incendie et d’accessibilité handicapés de l’immeuble existant. L’affectation actuelle de bureaux est conservée à tous les niveaux.

Ce projet s’attache principalement à réorganiser l’espace intérieur, à traiter les façades et les couvertures au mieux de l’insertion dans le site et avec les exigences du PSMV, et enfin à valoriser les espaces libres, aujourd’hui entièrement minéraux.

Traitement des façades : la façade en pierre sur rue du n° 64 fera l’objet de quelques interventions ponctuelles au niveau des allèges, des menuiseries alu, des garde-corps. La façade elle-même sera réparée ponctuellement et nettoyée. La façade en pierre sur le jardin sera redessinée en partie basse avec la création de châssis à RDC formant double hauteur afin d’améliorer la visibilité. La façade en pierre sur rue du n° 66 fera également l’objet de quelques interventions ponctuelles: les accès livraison et parc de stationnement seront repris et redessinés en harmonie avec la façade existante. Au RDC, les baies seront équipées de châssis en aluminium. Côté ruelle Sourdis, la façade début XXème en briques apparentes et ossature métallique sera reprise dans le même esprit.

Valorisation des espaces libres : les espaces libres existants autour du 64-66 rue des Archives sont actuellement à l’état d’abandon: la façade sur cour du 64, perpendiculaire à l’Hôtel de Mongelas (qui compose, avec l’Hôtel de Guénégaud des Brosses, l’actuel musée de la Chasse et de la Nature), donne sur une dalle en béton au-dessus du parking existant et le côté de la ruelle Sourdis est partiellement envahi de végétation sauvage.

Dans cette cour, délimitée à l’ouest par l’Hôtel de Mongelas, au sud par un mur et à l’est, par le pignon donnant sur la ruelle Sourdis, sera implanté un jardin d’agrément, traité comme un jardin « à la française contemporain ». Les deux murs qui délimitent le jardin au sud et à l’est seront plantés de végétaux grimpants persistants. Le côté de la ruelle Sourdis sera dégagé et traité en bordure végétale.

Seule la façade des n° 64 et 66 rue des Archives est visible ainsi qu’une grande partie de la façade du bâtiment de brique sur la ruelle Sourdis. Il est impossible de pénétrer dans les bâtiments et dans la cour car les travaux ont commencé. L’architecte semble soucieux de préserver au maximum l’ensemble de façades sur la rue des Archives dans leur style actuel, les travaux étant essentiellement réalisés à l’intérieur et sur les toitures. Le résultat des aménagements devrait être harmonieux.

4e arrondissement

10 quai d’Orléans, 2 au 4, rue Budé

PC-075-104-13-V0001-. Pét. : S.C.I. CHAMARAC. — Réhabilitation de 2 bâtiments d’habitation de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol avec surélévation de 2 niveaux de la construction reliant les 2 bâtiments côté rue Budé, modification partielle de l’ensemble des façades, réfection de l’étanchéité de la terrasse du 4e étage et modification des liaisons verticales. Surface supprimée : 13 m2. Surface créée : 30 m2. S.T. : 184 m2. - Date d’enregistrement : 26-02-2013

C’est le 2e PC concernant le même immeuble, le précédent concernait plus particulièrement la transformation d’un garage en habitation (voir Sauv’Dernière de mars 2013).

Le projet actuel concerne :

La création d’une lucarne de toit côté rue, identique à l’existante (sur la gauche de la toiture). Elle sera en bois avec petit bois et la couverture en tuiles plates en raccord avec l’existant,

Création d’une porte-fenêtre au 4e étage du bâtiment 2 donnant sur une terrasse existante, de modénature identique aux fenêtres de cet étage, réalisée en menuiserie traditionnelle et réfection de l’étanchéité de la terrasse + caillebotis

Surélévation de 2 niveaux du bâtiment reliant les 2 immeubles.

Le bandeau saillant de façade sera repris au niveau du plancher du 2e étage. Le ravalement de cette partie de construction neuve sera traité en raccord avec le bâti existant. La toiture sera réalisée en zinc naturel à deux pentes (demande de l’A.B.F.)

Dans ce secteur sensible, cette surélévation s’intègre bien dans le bâti existant.

6e arrondissement

128- 130, bd Raspail, 9A, rue Stanislas, 44, rue Vavin

PC-075-106-13-V-0005 — Pét. : M. Philippe MAURO, S.C.I. ACEP INVEST 1. — Arch. : M. Franklin AZZI, 13 rue d’Uzès, 75002 PARIS. — Réhabilitation d’un bâtiment de bureau de 7 étages sur 5 niveaux de sous-sol avec modification des façades et des aménagements à rez-de-chaussée, remplacement et déplacement vers l’extérieur de l’ensemble des façades vitrées, habillage des édicules techniques en toiture, végétalisation partielle des toitures-terrasses et redistribution des sous-sols avec installation d’un ascenseur du 5e niveau de sous-sol au rez-de-chaussée. Surface démolie : 269 m2. Surface créée : 269 m2 - Date d’enregistrement : 25-02-2013.

Immeubles de bureaux groupés en un grand ensemble miroir d’aspect plissé, construit dans les années 70. Il reflète le ciel et les immeubles haussmanniens du quartier, mais son parvis anguleux forme des zones d’ombre tristes, presque hostiles.

Projet : les façades seront avancées de 20 cm vers l’extérieur. Les milliers de mètres de verre-miroir seront remplacés par un vitrage clair aligné sur les poteaux extérieurs recouverts d’un isolant. Les parties vitrées auront des volets intérieurs, type persienne. Les parties opaques seront habillées de tôle acier gris clair.

Au RDC, actuellement occulté par un bandeau à mi-hauteur, un vitrage d’un seul tenant éclairera le hall sur ses deux étages, en toute transparence. Une marquise désignera l’entrée des bureaux, et au sol, à la place du bitume actuel, un décor de granit sur des pentes douces y mènera naturellement. Un rang de bancs de pierre sur le trottoir accueillera les passants et délimitera l’espace privatif en décourageant les stationnements. Les espaces vitrés du RDC seront protégés par de nombreuses jardinières. Les toitures seront végétalisées. En tout, 200 m2 d’espaces verts seront répartis sur l’ensemble du bloc. Des travaux importants seront réalisés sur terrasses et cours.

Cette réhabilitation fonctionnelle, nécessitée pour une mise aux normes, isolation et gestion d’énergie, va apporter certainement des améliorations de vie. Parvis et cours intérieures seront beaucoup plus accueillants, les façades seront humanisées par les persiennes, la lumière du jour va enfin entrer normalement. On trouve verdure et matériaux divers comme pour un habitat.

C’est une transformation totale. Ce bloc se voulait invisible, maintenant sa présence va compter. Il aura des étages, des ouvertures, de la couleur, des matériaux.

7e arrondissement

44, rue Fabert

PC-075-107-12-V-0049 — Pét. : . Eric LECLERC, IMMOBILIERE ORION S.A. — Arch. : Alain-Dominique GALLIZIA, 39 quater, rue de la Belle Feuille, 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. — Restructuration d’un hôtel particulier de 3 étages + combles, sur 1 niveau de sous-sol, sur rue, cour et jardin, avec surélévation, après démolition des toitures, de la partie de bâtiment sur jardin, reconstruction de la partie de toiture du bâtiment sur rue avec création de verrières et une terrasse au R+4, décaissement pour extension du sous-sol avec démolition de plancher à rez-de-chaussée pour implantation d’une piscine, modification des liaisons verticales, démolitions partielles de murs porteurs, suppression et création de baies en pignon arrière avec construction d’un escalier extérieur, ravalement de l’ensemble des façades et construction d’un jardin d’hiver en fond de parcelle. Surface supprimée : 202 m2. Surface créée : 510 m2. S.T. : 716 m2. — Date d’enregistrement : 07-12-2012.

Rue bordant l’Esplanade des Invalides. Fabert était un maréchal de France. L’immeuble actuel a été bâti en 1870 sur rue et cour ; 3 logements sont réalisés. En 1954 création d’un jardin sur dalle et de places de parkings sur RDC et sous-sol.

La présente demande de permis de démolir et de restructuration est la régularisation de tous les travaux déjà réalisés, depuis la dernière situation jugée conforme par la mairie en 1973, et ceux souhaités par le nouveau propriétaire pour la réalisation de son projet d’aménagement personnel. Les projets suivants (1999, 2000, 2002-3), ayant fait l’objet de demandes de permis et de retraits successifs, ont été adaptés et repris dans l’état projeté. Un bâtiment annexe sera réalisé en fond de cour adossé à un mur pignon de la propriété.

Les étages sous combles seront transformés et agrandis sur rue dans le respect des hauteurs réglementaires avec création de verrières et une terrasse et des hauteurs existantes en retour sur cour. Le brisis sera en ardoises à l’ancienne, le terrassons en zinc pré patiné ; les fenêtres et portes fenêtres en bois teinté, les garde-corps métalliques, l’ensemble vitré en combles et verrières avec menuiserie métallique en teinte gris foncé ; les volets en bois peint.

Les façades sur rue seront ravalées à l’identique et les fenêtres récemment installées seront changées pour de nouvelles avec petits bois massifs et non rapportés. Le balcon au-dessus de la porte sera avancé et 2 appliques seront installées de part et d’autre de la travée centrale.

Par sécurité, les poutres en béton réalisées précédemment seront désolidarisées des mitoyens pour réduire les désordres constatés chez les copropriétés voisines. La terre mise sur la dalle et celle polluée sous la cour seront retirées et remplacées.

La surélévation par un brisis avec création de verrières ne correspond ni au style de l’immeuble lui-même, ni à la vision d’ensemble avec les immeubles environnants. Le côté positif à relever est la reprise par sécurité des travaux d’intérieur déjà exécutés. L’ambition du nouveau propriétaire de transformer un immeuble de rapport en Hôtel particulier est peu crédible.

10e arrondissement

40, rue René Boulanger

PC-075-110-13-V-0004— Pét. : M. TERRASSOUX Christian, S.A. PITCH PROMOTION. — Arch. : M. HAOUR Eric, 4, av. du Président Wilson, 75008 PARIS. — Restructuration d’un ensemble d’immeubles de R+3 à R+9 étages à usage de bureau en hôtel de tourisme avec extension du bâtiment sur jardin du 1er étage au 4e étage, modification de l’ensemble des façades, suppression et création de trémies d’escaliers et d’ascenseurs et suppression d’une partie de plancher au niveau du 1er étage. Surface de plancher créée : 383 m2. Surface de plancher à démolir : 658 m2. — Date d’enregistrement : 20-02-2013.

Cet immeuble est situé à l’angle du bd St Martin et de la rue René Boulanger, place Johan Strauss. Il comprend en façade un bâtiment R+9 et, sur la cour intérieure, non accessible, un bâtiment R+5 en longueur. C’est l’ancien siège de Siemens France, construit dans les années 1970 par Bernard Zehrfuss. Vide depuis 2010, il a été squatté par des artistes et évacué le 30/05/211. Durant ce squat, sur toutes les vitres ont été gravées par Kouka des figures d’africains. Il semble bien que celles-ci vont disparaître lors de la rénovation.

Le projet est d’installer dans le bâtiment un hôtel 5*.

Les façades actuelles seront conservées. Sur la rue, la façade est recouverte de coques moulées en fonte d’aluminium qui seront conservées.

Le RDC de la façade sera restructuré :

- l’auvent sera supprimé.

- quatre accès seront créés, deux vers l’hôtel plus un passage sous porche pour l’accès vers le restaurant installé dans la cour et enfin un accès parking comme actuellement.

Sur la façade seront replacées des lames métalliques verticales comme à l’origine. Elles serviront à l’’éclairage de la façade (leds).

En toiture sera installé un édicule technique en zinc patiné clair.

Les pignons latéraux seront enduits de chaux talochée couleur grise.

Il s’agit donc d’une remise à neuf d’un immeuble historique qui a tout à gagner dans cette opération. Que vont devenir les vitres gravées par Kouka ?

12e arrondissement

90, avenue du Général Michel Bizot

PC-075-112-13-V0004 —Pét. : M. Jorge ORTA. — Modification de la toiture d’un bâtiment de 1 étage et combles transformés en 2e étage avec création de façades sur rue et cour, transformation d’une toiture en toiture-terrasse au 2e étage, création d’un balcon au 1er étage sur cour, extension de la cave avec création d’une façade vitrée à rez-de-jardin et d’une toiture-terrasse à rez-de-chaussée sur cour. Surface créée : 41 m2. S.T. : 190 m2. Hauteur du projet : 9,25 m. — Date d’enregistrement : 07-02-2013.

L’avenue du Général Bizot est composée majoritairement d’immeubles de type Haussmannien en R+6 et de constructions plus récentes des années 1970 à nos jours aux gabarits sensiblement équivalents.

La maison de ville objet de ce projet témoigne de maisons aux gabarits plus réduits construites sur l’avenue et aujourd’hui disparues, dont nous avons ici un des derniers exemplaires.

Il est prévu une surélévation partielle des combles de manière à les rendre utilisables pour un atelier d’artiste intégré au logement. La construction gagnera ainsi un peu en hauteur pour mieux s’insérer aux hauts immeubles voisins. Les façades créées en R+2 seront largement vitrées sur rue comme sur cour. Les menuiseries extérieures seront en bois blanc, les garde-corps en acier laqué gris foncé. La toiture sera refaite en zinc naturel, conforme à l’existant.

Un agrandissement des caves en sous-sol sur lequel prendra place une terrasse en bois, sera également réalisé. Un balcon remplacera l’auvent au sud, côté jardin. Un espace en pleine terre, au niveau de la cour actuelle, de 32 m2 engazonné, sera réalisé et planté d’arbres à moyen développement.

Ce projet est tout à fait acceptable.

20e arrondissement

8, impasse de Bergame

PC-075-120-13-V-0007. —.Pét. : M. Philippe ESTEVE, S.C.I. BERGA. — Arch. : M. Aleksandar MALOVIC, 32, rue des Vignolles, 75020 PARIS. — Réhabilitation et surélévation d’un étage d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation avec remplacement des menuiseries extérieures du bâtiment B, ravalement de l’ensemble des façades et réfection des couvertures. Surface créée : 68 m2. — Date d’enregistrement: 25-02-2013.

Impasse dénommée en 1877, située à la hauteur du 30 de la rue des Vignoles.

L’ensemble des 2 bâtiments a été construit en 1898, leur structure est en brique recouverte avec un mortier bâtard. A ce jour l’enduit courant est en bon état mais présente des fissures au droit de certaines fixations de garde corps et de quelques angles de tableaux de fenêtres. Le projet se décompose en 2 parties :

- Surélévation d’un étage et extension du bâtiment B. Elle se fera sur la base des murs de façade et porteurs intérieurs à partir du plancher des combles, une fois la toiture déposée. Les menuiseries seront remplacées, en bois, peintes en blanc et double vitrage.

- Ravalement des bâtiments A et B avec enduit mince à la chaux aérienne, taloché fin et lissé, de coloris identique à l’existant, le soubassement d’un ton plus gris.

La couverture de l’ensemble des bâtiments sera changée par une nouvelle couverture en tuiles mécaniques de moule identique.

Les garde-corps seront en métallerie identique.

Le corps de bâtiment intermédiaire existant sera agrandi tout en ménageant et maintenant un retrait d’alignement sur la rue, et marquera l’entrée des bâtiments de façon claire. En façade seront mises en œuvre des fenêtres bois assurant une lumière naturelle dans la cage d’escalier.

Le maintien de l’allure et du front bâti de l’impasse est respecté, La surélévation étant moins haute que le bâtiment A, il n’y aura pas d’effet mur. Cette rénovation est très acceptable.

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 10:05

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REVUE DE PRESSE

La halle Freyssinet, futur temple du numérique

Le gouvernement souhaite faire des anciens entrepôts de la Sernam, près d’Austerlitz (13e), le plus gros incubateur d’entreprises européen.

Il hésitait entre plusieurs sites parisiens pour implanter sa « vitrine internationale » du numérique. Hier, la ministre Fleur Pellerin a dévoilé « l’hypothèse la plus sérieuse » : la halle Freyssinet, dans le 13e arrondissement.

Des entrepôts peu utilisés. Ce grand bâtiment de 25 000 m², propriété de la SNCF, a été utilisé jusqu’en 2006 par la Sernam pour l’exploitation du service de messagerie de la gare d’Austerlitz. Un temps à l’abandon, sa gestion a fini par être confiée, sous forme d’un bail précaire, à l’entreprise Jaulin, une société qui y organise depuis toutes sortes d’événements : salons, défilés de mode, meetings politiques…

Jusqu’à 1000 start-up accueillies. L’idée du gouvernement est de racheter ce site classé et d’y installer un incubateur géant d’entreprises. « Jusqu’à mille start-up spécialisées dans l’Internet pourront y être accueillies ». Ce qui en ferait le plus gros incubateur européen. Le projet, qui doit voir le jour à l’horizon 2015, serait financé à la fois par des investisseurs privés et des fonds publics.

Un secteur stratégique. Le choix du 13e  ne doit évidemment rien au hasard. La halle Freyssinet est installée au cœur de la zone d’aménagement concerté (ZAC) Paris-Rive-Gauche. « C’est un quartier qui concentre près de 220 000 m2 de bâtiments universitaires », rappelle Jean-Louis Missika, l’adjoint au maire de Paris chargé de l’innovation. Déjà très dynamique, ce secteur va encore s’étendre de l’autre côté du périphérique, à Ivry (Val-de-Marne), sur les anciens entrepôts du BHV, avec l’ouverture d’une annexe de l’université Paris VII, et la construction de 103000 m2 de bureaux.

Les autres projets maintenus. Le futur incubateur deviendrait le « vaisseau amiral du futur quartier numérique de Paris ». Quid alors du Silicon Sentier qui vise précisément à accompagner le développement de jeunes sociétés dans le fief des grossistes en tissu? Quid également de l’incubateur de jeux vidéo du 18e arrondissement? Selon la mairie, le projet du gouvernement n’hypothèquera pas l’avenir des autres structures parisiennes de ce type. « Freyssinet viendra compléter et renforcer les pôles existants », assure Jean-Louis Missika.

Une quarantaine d’incubateurs en service. La capitale dispose déjà d’une offre relativement étoffée. « Rien que dans les incubateurs labellisés par la Ville, nous disposons d’environ 300 places et nous prévoyons un doublement d’ici l’an prochain, avec quelques belles ouvertures à Boucicaut ou Macdonald », souligne la mairie. Quel intérêt alors d’ouvrir un tel site? « Toutes les études montrent que Paris est devant Londres en termes de pôles numériques. Mais cette vitalité n’est pas suffisamment connue. Grâce à la halle Freyssinet, nous allons avoir enfin une visibilité mondiale », s’enthousiasme Jean-Louis Missika. (Extrait de l’Article de Joffrey Vovos – Le Parisien du 07/03/2013)

Un bâtiment très convoité : La mairie de Paris a accueilli avec enthousiasme le projet présenté hier par la ministre déléguée Fleur Pellerin. Et, pourtant, il y a encore quelques mois, la Ville de Paris avait des vues sur la halle Freyssinet. Elle s’était même livrée à un bras de fer avec l’Etat sur le sujet, quand François Fillon était encore Premier ministre.

L’hôtel de ville a un vaste projet urbanistique dans le cadre de l’aménagement de la ZAC Paris-Rive-Gauche. Logements sociaux et jardin public doivent en partie redessiner le quartier. Pour mener à bien cette opération, la mairie avait prévu de détruire quelques travées de la halle Freyssinet. Un vrai « crime » aux yeux des défenseurs du patrimoine qui avaient trouvé un soutien en la personne du préfet de région Daniel Canepa.

Celui-ci avait décidé l’an dernier d’inscrire dans sa totalité le bâtiment industriel à l’Inventaire des monuments historiques, empêchant ainsi la mairie de Paris de réaliser son opération urbanistique. L’équipe Delanoë, en conflit ouvert avec François Fillon sur les berges de Seine, avait vu dans ce classement de la halle Freyssinet, une nouvelle mainmise de l’Etat sur les aménagements municipaux.

Aujourd’hui, le projet du gouvernement Hollande reçoit un accueil positif de l’équipe Delanoë. « Nous donnerons notre avis d’ici fin avril, mais faire de la halle Freyssinet, une composante du Paris numérique est une bonne idée », commente-t-on dans l’entourage du maire. Avant de donner son feu vert, la Ville veillera néanmoins à ce que le projet gouvernemental prévoie l’ouverture d’une partie de la halle sur le quartier sous la forme d’un espace vert. (Article de M.-A.G. – Le Parisien du 07/03/2013)

Ce dossier est suivi par Paris Historique.

 

Une HLM qui touche du bois.
Un immeuble un peu particulier a été inauguré aujourd’hui 94, rue Philippe de Girard (18e). Parmi les 30 logements sociaux familiaux qu’il abritera, quinze ont une ossature en bois. L’installation offre un rendu aussi agréable qu’amusant, sorte de vaste jeu de construction écologique. Le projet rappelle fortement les modèles architecturaux scandinaves et vise à lutter contre l’habitat insalubre. Les fondations ont été conservées et retravaillées afin de répondre aux normes en vigueur (le Parisien 07/03/2013)

Le Marais veut protéger son passé industriel

Les arrière-cours, les usines et leurs verrières, les cheminées de brique… Dans le Marais, il subsiste de rares vestiges industriels.

La splendeur du Grand Siècle a déjà été retrouvée grâce à André Malraux, ministre de la Culture du général de Gaulle, et à sa loi du 4 août 1962 pour « la sauvegarde et la mise en valeur des centres anciens de France ». Ce quartier historique du Marais de 126 ha au cœur de Paris a ainsi pu conserver ses magnifiques hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles dans le cadre du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), l’un des plus anciens de France (1964).
Seule ombre au tableau, ce PSMV ne disait rien du bâti des années 1800 et 1900. Autrement dit, les ateliers industriels ou artisanaux, sans oublier certains immeubles haussmanniens ou postérieurs, n’étaient pas protégés. Pour combler cette lacune, l’Etat et la Ville ont engagé la révision de ce document afin d’« étendre la protection aux bâtiments des XIXe et XXe siècles qui font partie de la mémoire collective », selon la formule de Danièle Pourtaud, adjointe (PS) au maire chargée du patrimoine.
Au terme d’une procédure longue de plusieurs années, le nouveau PSMV a été voté à l’unanimité en novembre dernier en Conseil de Paris. Au printemps, le commissaire-enquêteur rendra son rapport. Et la nouvelle version devrait être adoptée en Conseil de Paris à l’automne.
Autre grande nouveauté du PSMV 2013 : « Désormais, les règles du logement social en vigueur à Paris s’appliqueront au quartier du Marais », souligne Danièle Pourtaud. Et de préciser : « Tout promoteur qui construira plus de 800 m2 de surface habitable sera obligé d’en réserver 30% au logement social, quota revendu à la Ville ».
Une disposition destinée à favoriser la mixité sociale dont les classes moyennes risquent toutefois de faire les frais, estime Gérard Simonet, président-fondateur de l’association Vivre le Marais : « Pour pouvoir céder 30% des mètres carrés à moitié prix, les opérateurs vont augmenter de 20 à 25% le prix de vente des 70% restants », craint-il. Mais si ce quartier naguère populaire est devenu l’un des plus chers de la capitale, n’est-ce pas aussi en raison des opérations d’assainissement menées dès 1964 ?
(Extrait de l’Article de Philippe Baverel – Le Parisien du 16/03/2013)
L’usine des Cendres, future boutique de mode. Selon l’architecte Pierre Audat, responsable de sa rénovation, l’immeuble de deux étages situé au 39 rue des Franc-bourgeois (4e) est « l’un des plus beaux exemples du patrimoine industriel au cœur de Paris ». Et pourtant, dans l’ancien plan de sauvegarde du Marais, « la moitié de l’édifice était appelée à démolition en cas de changement d’affectation », rappelle l’architecte.
C’est dans ce petit immeuble, siège de la société des Cendres de 1860 à 2011 (date à laquelle l’entreprise a déménagé à Vitry, dans le Val-de-Marne), qu’étaient fondus et recyclés les déchets d’or et d’argent récupérés chez les bijoutiers et joailliers du quartier. En attestent les fours et les meules installés au sous-sol et qui se retrouveront bientôt au cœur de « l’espace patrimonial », au sein d’une boutique de prêt-à-porter. La société des Cendres a en effet décidé de louer son ancienne usine à la marque japonaise Uniqlo.
Si les travaux de réhabilitation de l’édifice doivent s’achever en septembre prochain, l’ouverture du nouveau magasin Uniqlo n’est pas prévue avant le printemps 2014. Même sans acheter un jean, les curieux pourront admirer la fameuse cheminée de brique rouge haute de 35 mètres ! (Extrait de l’article de PH.B. – Le Parisien du 16/03/2013)
Pour un complément d’information, on peut lire les bulletins 103 et 105 de Paris Historique.
La tour Saint-Jacques bientôt rouverte au public

Le vœu déposé par Catherine Dumas (UMP) demandant la réouverture de la tour Saint-Jacques (4e) au public, après le succès remporté par ce monument lors des journées du patrimoine, a été adopté. Le clocher de l’église détruite à la fin du XVIIIe siècle domine le paysage du haut de ses 58 mètres et marque le point de départ du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ses terrasses offrent un panorama de Paris exceptionnel. Danièle Pourtaud, adjointe au maire PS chargée du patrimoine, travaille à ce projet, en concertation avec la préfecture. (Le Parisien du 26/0/2013)

- Le Louxor a été inauguré le 17 avril

Le Louxor, ce palais du cinéma aux décors égyptiens, abandonné pendant près de vingt ans, va reprendre vie. Le mercredi 17 avril, Paris, qui a financé une rénovation exemplaire, inaugurera ce nouveau complexe de trois salles : la principale, du nom de Youssef Chahine, le réalisateur égyptien, compte 340places. Les deux autres, des créations en sous-sol, font respectivement 140 et 74places. Dans la première, les peintures murales reprennent les décors de 1921. Dans les deux autres, velours, cuirs, parquet créent une atmosphère soignée. L’ouverture du cinéma au public est prévue le jeudi 18 avril. A plein tarif, il faudra compter 9 € le siège. Les cartes seront acceptées. En attendant, une exposition sur l’histoire du monument se tient à la mairie du 10e (72, rue du Faubourg-Saint-Martin), tous les jours, aux horaires des services municipaux. Entrée libre.

L’avenir de l’Hôtel-Dieu continue de diviser

« C’est quoi un hôpital debout? Je ne conçois pas ». Dans la salle des fêtes de la mairie du 4e, hier soir, la réunion publique consacrée à l’avenir de l’Hôtel-Dieu n’a pas dispersé les doutes. Ce devait pourtant être « l’heure de vérité », avec la présentation par les professeurs Jean-Yves Fagon et Pierre Lombrail du « projet de soins-projet universitaire » sur lequel ils ont planché durant trois mois.

Mais certaines des réponses les plus attendues par les soignants et les usagers présents ont manqué: quel avenir pour les urgences, quelle médecine de proximité, pourquoi condamner l’Hôtel-Dieu à une médecine ambulatoire qui semble ne satisfaire que la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les médecins associés à la « restructuration » ? Au « dépeçage », a-t-on entendu dans la salle, où se sont pressées plus de 120 personnes. Dehors, les syndicats, pétition pour la défense de l’Hôtel-Dieu en main; dedans, des médecins, jeunes et moins jeunes, martelant : « Ce projet, c’est du vent, ce qu’on veut, ce sont des lits pour nos malades ».

Mais ni la lettre collective de médecins de l’Hôtel-Dieu, au bord de la démission et du « burn out », ni la demande « d’un moratoire pour ce projet » n’ont fait ciller Mireille Faugère. La très rare et généralement peu loquace directrice générale de l’AP-HP était là pour défendre « un projet innovant dans lequel elle s’engage personnellement depuis deux ans ». « Nous tenons tous énormément à l’Hôtel-Dieu, mais il ne pourra plus longtemps être en sécurité dans ses missions, ajoute-t-elle. Le choix a été de ne pas reconstruire mais de réorganiser l’offre de soins au cœur de Paris, entre l’Hôtel-Dieu et Cochin ». Pas question en revanche, a prévenu la directrice, « de faire des annonces sur le service des urgences. J’ai entendu beaucoup de choses, mais ce qu’on propose c’est le contraire de la fermeture! » Pas sûr qu’elle ait convaincu, au son des commentaires qui fusaient dans la salle.

A quoi ressemblera l’Hôtel-Dieu? A « un hôpital universitaire exclusivement ambulatoire », explique le professeur Fagon, « et qui offrira une gamme de services plus importante qu’aujourd’hui ». « Il y aura des gens capables de prendre des décisions d’urgence 24 heures sur 24 », assure-t-il. Alors qu’en parallèle la réanimation n’existe plus à l’Hôtel-Dieu, comme l’a rappelé plus tard un urgentiste. L’hôpital garderait aussi « un plateau technique complet », des consultations de premier secours sans rendez-vous, un centre de prélèvement, un centre de conseil en génétique, des consultations spécialisées, sa salle d’accueil des victimes… Bref, « les activités existantes seront maintenues et d’autres s’installeront », assure le professeur Fagon, et cela « en synergie avec un projet universitaire ».

Pourtant, depuis deux ans, les transferts de services font très concrètement douter les soignants, les syndicats et les usagers. Les professeurs Fagon et Lombrail se donnent « jusqu’en septembre pour conduire le projet point par point ». (Article d’Elodie Soulié – le Parisien du 29/03/2013)

Les transferts de service continuent : Depuis l’annonce, en septembre 2011, par Mireille Faugère, de cette « restructuration » toujours pas officielle mais déjà très avancée, le berceau historique de la médecine hospitalière vit au rythme des rumeurs et contre-rumeurs de menaces sur son service d’urgences, des missions de « médiation », de rapports de la commission médicale d’établissement (CME), et surtout… des transferts déjà bien enclenchés des services d’hospitalisation : réanimation, rééducation orthopédique, chirurgie ophtalmologique… Et ce n’est pas fini : mardi prochain, le service de pneumologie prend ses quartiers à l’hôpital d’instruction des Armées du Val-de-Grâce. La semaine suivante, le 8 avril, c’est la chirurgie thoracique qui déménage pour l’hôpital Cochin, définitivement devenu la tête de pont du « groupement d’hôpitaux universitaires Paris-Centre-Cochin-Broca-Hôtel-Dieu ». Standard compris. L’épine reste le « cas » des urgences, qui accueillent chaque année près de 43000 personnes, et 30000 patients aux urgences ophtalmologiques. (Article de E.S. – Le Parisien du 29/03/2013)

 

Ils ne veulent pas de HLM en face du Père-Lachaise

L’association Sauvons notre stade est à vent debout contre la construction de logements sociaux au 49-53, boulevard de Ménilmontant (11e), en face du cimetière du Père-Lachaise. Un programme approuvé par le Conseil de Paris « sans tenir compte des recommandations des habitants du quartier », dénonce ce collectif de riverains dans un communiqué. Comme quoi, les beaux quartiers ne sont pas les seuls à s’opposer à ce type de programme.

Mais ici, la parcelle, actuellement occupée par un terrain de sport et un boulodrome, doit accueillir 80 logements sociaux ainsi qu’un gymnase, un nouvel espace vert et un stade réaménagé. Selon la mairie, le projet offre surtout l’occasion de palier le déficit d’HLM dans l’arrondissement. « Nous n’avons que 12% de logements sociaux, c’est moins que le 15e, et très peu de foncier disponible, alors que 7500 personnes sont en attente », souligne François Vauglin, adjoint (PS) en charge de l’urbanisme.

Vers une déchetterie en sous-sol. Sauvons notre stade ne le voit pas de cet œil. « On va construire un immeuble d’habitation de plus de trente mètres de hauteur dans un des quartiers les plus densément peuplés de Paris », critique la présidente de l’association, M.T. Dides.

Les opposants s’inquiètent aussi de la création, sous le nouveau terrain de sport, d’un centre de valorisation des encombrants (CVAE). « Le maire du 11e prétend que cette déchetterie en sous-sol sera comparable à ce qui existe sous l’esplanade des Invalides, rappelle l’association. Or la configuration des lieux est complètement différente : l’accès au CVAE des Invalides est vaste et très ouvert, n’entrave en rien la circulation et ne constitue pas une source de nuisances, comme cela ne manquera pas d’être le cas avec l’afflux de camions sur le boulevard de Ménilmontant, régulièrement encombré aux heures de pointe ». Là encore, François Vauglin s’inscrit en faux. « Les études de circulation ont montré qu’il y aura 50 à 60 véhicules en plus par jour sur le boulevard de Ménilmontant sur un total d’environ 8 000, c’est moins de 1%! »

Autre problème soulevé : le nouvel immeuble pourrait complètement occulter la basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. L’édifice religieux « ne dispose aujourd’hui que de l’ouverture que constitue le stade pour toute perspective », note Marie-Thérèse Dides. La mairie du 11eassure qu’une clause spécifique figurera dans le concours d’architectes qui doit être lancé avant l’été par Paris Habitat. « Le jury se réunira à l’automne pour un lancement des travaux au 2e trimestre 2016. Cela nous laisse encore beaucoup de temps pour poursuivre la concertation avec les riverains », insiste François Vauglin. (Article de Joffrey Vovos – Le Parisien - 30/03/2013)

 

La chasse aux logements étudiants est lancée

Les jeunes ont jusqu’au 30 avril pour déposer leur demande d’hébergement. La ville de Paris multiplie les projets de résidences universitaires.

Sur les 358000 étudiants que compte Paris, 200000 tentent de trouver une chambre. Pour tous ceux qui souhaitent s’installer dans la capitale, la rentrée se prépare dès maintenant. Ils ont jusqu’au 30 avril pour déposer leur demande de bourse et/ou logement sur le site Internet du Crous de Paris. Mieux vaut ne pas attendre le dernier moment, la procédure est souvent longue. « Impossible de faire plus pénible qu’une demande de logement au Crous », s’exaspère Eléonore, élève de terminale qui débutera une licence d’histoire à l’automne.

En effet, l’accès à l’une des 5155 places proposées par le centre universitaire est très sélectif. « Une demande de logement sur cinq est reçue favorablement », selon Mathieu Beurois, chargé de communication du centre. Résultat : actuellement, moins de 3% des étudiants parisiens sont logés par le Crous. Les loyers mirobolants de la capitale poussent naturellement les étudiants vers leurs offres. Le Crous propose des chambres d’environ 18 m2 pour 300 € par mois charges comprises (sans compter les APL). « Le prix est imbattable. Il faut débourser deux à trois fois plus pour le même espace en passant par une agence », commente Kévin, inscrit en fac de droit à Albi (Midi-Pyrénées), qui espère s’installer à Paris en septembre.

La mairie, consciente de la situation, a lancé plusieurs projets de résidences dans la capitale, projets qui commencent à sortir de terre : 841 places supplémentaires ont été proposées à la rentrée 2012, 569 sont attendues pour 2013. Onze résidences ouvriront en 2014 et huit en 2015. Le parc s’agrandira notamment dans les 13e, 14e, 18e, 19e et 20e arrondissements. « Nous devrions dépasser les 6000 places dès l’an prochain », assure Mathieu Beurois.

La mairie de Paris cherche également à développer, en partenariat avec des fonds étrangers, la Cité internationale universitaire (14e), où 5700 places sont réservées aux étudiants français ou étrangers. « Le but est de relancer la Cité en créant 1000 à 2 000 logements supplémentaires dans les cinq ou dix années à venir », souligne Didier Guillot, adjoint au maire chargé de la vie étudiante.

Pour les recalés, faute de place, et les retardataires, un « colocdating », variante du speed dating pour jeunes en mal d’hébergement, est prévu en septembre. Pour les autres, il reste le secteur privé et ses résidences ou le système D. (Article d’Olivier Philippe – Le Parisien du 02/04/2013)

 

 

VISITES

 

7e arrondissement

 

83-85, rue du Bac, 53-57, rue de Grenelle et 14, bd Raspail

PC 075-107-12-V-0042 – Pét. : M. DUMAS Laurent – DUFOURT BIGUET IMMOBILIER – Réhabilitation et extension d’un ensemble de bâtiments de 1 à 6 étages sur un niveau de sous-sol partiel à usage d’habitation, de bureau, d’artisanat, de commerce, d’hébergement hôtelier et d’enseignement, situé sur 2 terrains, avec changements de destination partiels, ravalement des façades, modifications d’aspect extérieur, démolitions partielles, reconstruction et extension des planchers à tous les niveaux, construction d’un bâtiment d’habitation de 4 étages et création de 2 niveaux de sous-sol.- SHON supprimée sur les 2 terrains : 2800 m2, SHON créée sur les 2 terrains : 3152 m2, surface des 2 terrains : 4744 m2– Date d’enregistrement : 16/11/2012.

La façade de la chapelle des Récollettes, au 83-85, rue du Bac, est protégée au titre des Monuments historiques (inscription par arrêté du 16 juin 1965). Cet îlot est inclus dans le Plan de sauvegarde et de mise en valeur du faubourg Saint-Germain.

Ce chantier important a fait l’objet d’un examen par la CVP (séance plénière du 19/02/2013).

L’importante parcelle concernée par ce projet de restauration et de restructuration se compose de trois entités réunies en une seule propriété depuis 2011. De natures et d’époques différentes, elles ont en commun de résulter de l’opération de la clôture du couvent des Récollettes, constituée par différentes acquisitions entre 1640 et 1686. Les vestiges des bâtiments conventuels subsistent aujourd’hui dans l’ensemble situé 81-85, rue du Bac, ainsi que dans une partie des locaux du musée Maillol. Le grand jardin a été loti en deux temps : d’une part pour construire le petit bâtiment en brique du 14, bd Raspail (parcelle résultant de l’ouverture de cette nouvelle voie en 1905), et, d’autre part, pour créer la cour du 53-57, rue de Grenelle, ensemble initialement étranger au couvent.

Le couvent se développait en cœur d’îlot. Ses vestiges correspondent à l’ancienne entrée, constituée par un étroit passage conduisant à la cour et longeant le flanc gauche de la chapelle, dont la façade s’ouvre directement sur la rue. Construite entre 1693 et 1703, elle a été entièrement modifiée aux XIXe et XXe siècles. Ne subsistent aujourd’hui que des traces de son élévation d’origine « à la romaine » avec le fronton triangulaire du premier étage et les vestiges de volutes du second. Perpendiculairement au chevet, s’étend l’ancien chœur des religieuses, élevé dans la seconde moitié du XVIIe siècle et composé d’une vaste salle couverte d’un plafond à voussures et éclairé par de hautes fenêtres sur la cour. Entre la cour du couvent et le jardin, un second corps de logis, contemporain du précédent, abritait les cuisines, le réfectoire et les dortoirs ; côté jardin, il était ouvert au RDC par une galerie en anse de panier servant de cloître.

L’ensemble 53-57, rue de Grenelle, résulte de plusieurs campagnes de construction conduites entre 1908 et 1950 à l’emplacement d’un hôtel particulier et de trois immeubles anciens situés en revers de la fontaine des Quatre Saisons de Bouchardon (1739). Seul un corps de bâtiment de la fin du XVIIIe a été conservé, mais abondamment modifié par la suite. L’ensemble se compose d’un immeuble de rapport sur la rue de Grenelle, adossé à la fontaine, construit par Denis Honegger en 1937-1938 en béton revêtu d’un parement de pierre. Il remplaçait un bâtiment industriel des années 1908-1926 dont ne furent conservées que les ailes se développant en U vers le fond de la parcelle. L’architecte restructura l’ensemble des bâtiments en vastes plateaux d’ateliers et de bureaux, dégageant notamment la totalité du RDC. Si les bâtiments de l’entre-deux-guerres ont perdu une grande partie de leur caractère par les différentes modifications apportées aux intérieurs, l’immeuble d’habitation a été conservé sans modification notable, avec une grande qualité de sa séquence d’entrée et du dessin de sa façade.

14, boulevard Raspail, la parcelle triangulaire, résultant de l’ouverture du boulevard, est accessible par un long passage cocher pratiqué sous un immeuble de H. Sauvage (n° 16). Elle est occupée par un corps de bâtiment en brique et béton, construit en 1911 par l’architecte P.-M. Meunié pour abriter le patronage de la paroisse Saint-Thomas d’Aquin, puis étendu et surélevé en 1925-1926.

 

Le projet

Les façades des bâtiments de l’ancien couvent seront restaurées avec quelques propositions de restitution, appuyées sur l’étude historique et des sondages : la réouverture de la grande baie de la chapelle donnant sur le passage d’entrée, et la recréation des grandes fenêtres du chœur des religieuses sur la cour (le chœur en lui-même reste entresolé, mais le plancher est réduit de manière à dégager les baies). Aucune modification intérieure de chapelle n’est prévue et la façade sera simplement nettoyée. Les locaux de cet ensemble conserveront leurs affectations actuelles –commerces en partie basse, logements dans les étages, et hôtel de tourisme au 83, rue du Bac.

L’ensemble côté rue de Grenelle doit au contraire connaître des transformations plus importantes. De manière à aménager des surfaces commerciales sur l’ensemble du RDC et du 1er étage, aussi bien sur la rue que de part et d’autre de la cour intérieure, il est demandé la démolition de la couverture de la cour et la démolition/reconstruction des élévations des deux niveaux inférieurs. Toutes les façades des bâtiments de 1908-1926 seraient redessinées : aux niveaux bas, une structure métallique remplacerait au RDC et au 1er étage la structure en béton des bâtiments. Dans les étages, le remplissage de brique disparaîtrait plus ou moins complètement pour aménager des logements largement éclairés. Sur la rue de Grenelle, la façade d’Honegger serait redessinée dans sa partie basse de manière à créer un socle commercial sur deux niveaux : le rythme des percements et des proportions de l’élévation seraient modifiés, faisant disparaître le registre du premier étage actuel.

Après démolition du mur séparatif entre la cour de l’ancien garage et celle du 14, bd Raspail, l’immeuble du patronage serait intégré à l’ensemble immobilier. Il est soumis à la même démarche de recomposition des façades, entraînant sa régularisation complète et la disparition de la lecture de ses étapes de construction. Il serait en outre surélevé d’un étage, dans le même style que les constructions neuves (habitations) envisagées dans son prolongement. (exposé de la CVP, séance plénière du 19/02/2013)

A l’issue de cette réunion, la CVP, constatant la complexité morphologique et la multiplicité des strates historiques des lieux, souhaite procéder à une visite des lieux avant d’arrêter son avis sur ce projet de transformation radicale du cœur d’un îlot situé en secteur sauvegardé.

Cette visite a eu lieu le 22/03/2013 (adresse remise à l’ordre du jour de la séance de la CVP du 14/05/2013 pour suivi de vœu).

 

8e arrondissement

 

7, rue Saint-Philippe du Roule

PC-075-108-13-V-0006.- Pét. : M. Olivier RICHARD, S.A.R.L. ALCOM. —Arch. : M. Olivier BILLIOTTE, 122, av. Henry Barbusse, 94240 L’HAY LES ROSES. — Travaux en vue du remplacement de toutes les menuiseries extérieures sur rue et cour, démolition des balustres en pierre et dépose des grilles de soupirail côté rue, couverture de la courette sur 5 niveaux, création d’un châssis de désenfumage, déplacement des appareils de climatisation au R+5 sur courette, réaménagement intérieur et ravalement des façades sur rue et cour. Surface démolie : 42 m2. Surface créée : 36 m2. S.T. : 1 169 m2— Date d’enregistrement : 12-02-2013.

Rue ouverte en 1882 (Hillairet) et a priori l’immeuble du n°7, de style post-haussmannien, date de cette époque.

Le projet consiste en travaux d’ intérieur (suppression du plancher du 6e étage pour la continuité de l’escalier principal, changement d’ascenseur, bouchement de la courette sur 5 niveaux), des changements de menuiseries (en bois exotique, respect des tableaux existants et de l’ordonnancement des petits bois, des moulures type XIXe, avec verre isolant et phonique), réalisation de lucarnes neuves en toiture en remplacement de celles existantes (chêne mouluré, fenêtre en bois à petits bois, garde-corps métalliques tels celui du balcon du 5e étage, habillage zinc), ravalement et skydome de désenfumage pour l’escalier. Tous ces travaux sont sans dommage pour le bâtiment.

Mais on peut voir aussi dans le dossier de Morland, pour le RDC sur rue, « suppression des balustres en pierre et dépose des grilles de soupirail pour mettre des fenêtres en menuiserie métallique» et on se demande vraiment pourquoi cette suppression, qui n’est pas justifiée dans le dossier, très léger d’ailleurs sur les travaux.

Dommage pour ces balustres en pierre, beaucoup plus belles que les menuiseries métalliques. On aurait pu ne faire démarrer ces fenêtres qu’au- dessus de ces balustres, et mettre une porte supplémentaire dans le style de celle de droite, alors que le dessin montre un réel décalage de style entre les deux.

 

135, boulevard Haussmann et 19-19B, rue de la Baume

PC-075-108-13-V-0001. — Pét. : Mme Marie-Antoinette DAIN, PROGERIM. — Arch. : GLOBAL ARCHITECTE, 42, rue Trébois, 92300 LEVALLOIS. — Surélévation, après démolition de la partie de toiture correspondante, d’un bâtiment d’habitation et de commerce, de 6 étages, sur rue et cour, avec réaménagement du 6e étage (1 logement créé), prolongement de l’ascenseur du 5eau 6e étage et transformation de réserves commerciales au sous-sol en caves d’habitation. Surface supprimée : 57 m2. Surface créée : 34 m2. S.T. : 758 m2

C’est un des beaux immeubles haussmanniens sur le boulevard du même nom et une parfaite illustration du style : décor discret aux motifs très variés, comme un répertoire d’ornementation. L’immeuble comporte 6 niveaux dont les deux derniers sous combles.

Le projet est de rehausser légèrement le faîtage d’une vingtaine de centimètres afin de mieux exploiter le 6° niveau qui abrite actuellement une quinzaine de chambres de service vides et des débarras. Création d’un logement de 35 m2 avec lucarnes donnant sur rue et cour. Les brisis du 5° niveau, en ardoise sur la rue et zinc côté cour, ne seront pas atteints. Seule la calotte supérieure en zinc, repérable à ses vasistas, sera démolie. Les lucarnes nouvelles, à l’alignement des niveaux inférieurs, seront en fort retrait dans le nouveau volume de toit. A l’arrière, côté rue de la Baume, elles s’ouvriront sur des balconnets.

L’immeuble est en surdensité. Quelques surfaces commerciales en sous-sol seront restituées aux logements en tant que caves.

Les immeubles mitoyens sont déjà surélevés. Ce projet, avec sa charpente traditionnelle en bois traité, ses lucarnes à moulures rapportées pour maintenir l’harmonie, ses démolitions limitées, est conçu d’une manière qu’il faut encourager ; la surélévation ne devrait pas se remarquer.

 

9e arrondissement

 

9, rue de Liège

PC–075–109–13–V0001-Pét. : HOTELIERE OPERA LIEGE - Restructuration avec changement de destination d’un ensemble de bâtiments de bureau, sur rue, en hôtel de tourisme (49 chambres) après démolition de la toiture du bâtiment en R+2 sur rue pour surélévation de 2 étages, fermeture d’une courette, création de 2 escaliers et d’1 ascenseur, démolition pour reconstruction d’une aile de bâtiment de 4 étages, extension du sous-sol, démolition des verrières pour création de 2 jardins et construction en fond de parcelle d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol. Surface supprimée : 592m2 - Surface créée : 776m2 - ST : 606m2

Ce petit hôtel particulier du second Empire, construit entre 1852 et 1864, avec un corps de logis principal R+2 en cœur de parcelle et 2 ailes latérales revenant vers la rue, était initialement implanté entre une belle cour et un petit jardin. Au fil du temps, des adjonctions, des surélévations, la couverture des espaces libres, le tout s’échelonnant depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’à la 2e moitié du XXe, font que la parcelle est entièrement construite et l’ensemble bien hétérogène.

Les nouveaux propriétaires projettent la reconversion et l’extension du bâti de bureaux existant en un hôtel 4*. Pour ce faire, il est prévu :

-    la dépose de la toiture du bâtiment sur rue (actuellement, 2 niveaux) pour surélévation de 2 niveaux ;

-    la démolition de l’aile Est, fortement dénaturée par des travaux antérieurs (suppression des baies sur cour, création d’édicules en toiture pour l’ascenseur et modification de planchers) avant reconstruction à l’identique de l’aile Ouest, conservée ;

-     la suppression des 2 verrières qui recouvrent les espaces autrefois libres ;

-      l’édification, en fond de parcelle, d’un nouveau corps de bâtiment de R+4 sur un niveau de sous-sol.

Par ailleurs, 2 jardins seront créés : l’un de 60m2, entre les 2 ailes à la place de l’ancienne cour, sera planté de haies taillées et une passerelle conduira depuis la rue au bâtiment central. Le second de 106m2 sera planté de 2 arbres de moyen développement.

Pour donner une unité à cet ensemble et l’éclairer, le parti pris du miroir a été retenu. Il habillera toutes les façades créées : un seul traitement avec des inclinaisons différentes reflètera trois images :

-    le ciel. La toiture sur rue dont l’inclinaison commencera au 3e étage, reflètera le ciel, les nuages,

-     le bâti. L’aile Est renverra l’image des autres constructions,

-      le jardin en cœur d’îlot. La façade en miroir s’inclinera vers le sol et reflètera les arbres.

Les niveaux ajoutés fin XXe siècle au bâtiment principal seront peints dans des tonalités similaires à celles des autres toitures.

La CVP ne s’oppose pas au principe de surélévation de ce petit hôtel particulier qui a déjà fait l’objet de plusieurs surélévations sur rue et sur cour. Mais elle rejette unanimement le traitement en miroir de la surélévation sur rue qui choque le bon sens urbain. D’autre part, elle demande la conservation de la première cour et de sa verrière, au titre que cette disposition est caractéristique de la typologie des hôtels particuliers construits entre cour et jardin présents dans ce quartier (CVP du 22/03/2013).

 

58, rue Condorcet, 37 au 39, avenue Trudaine, 1, rue Bochart de Saron

PC- 075–109–13–V0003. - Pét. : PARIS-TRUDAINE - Réhabilitation d’un bâtiment de 7 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel, sur rue et sur cour, à usage d’école partiellement transformée en habitation (71 logements créés dont 16 sociaux) et crèche (36 berceaux), construction d’une extension en R+6 sur 2e cour et de 3 niveaux de sous-sol (80 places de stationnement créées), démolition pour reconstruction de planchers à tous les niveaux, modification des liaisons verticales, démolition de la partie de bâtiment en R+1 dans la 2e cour, ravalement de l’ensemble des façades avec remplacement des menuiseries extérieures, création d’oriels et de balcons sur cours, végétalisation de 2 toitures-terrasses et réfection des couvertures. Surface supprimée : 2 867m2 - Surface créée : 4 252m2 - ST : 2 987m2.-Date d’enregistrement : 31-01-2013. Nous avons déjà étudié un deuxième projet en Février 2012 (cf. Sauv’Dernière - Février 2012). Il s’agit maintenant du troisième projet.

Rappel : la parcelle est bordée d’immeubles anciens (maximum 2 étages). Au centre, un grand bâtiment de 7 niveaux (parallèle à l’avenue Trudaine et dont la dernière surélévation remonte à 1987) la partage en 2 cours, Cour 1 au nord, Cour 2 au sud. Par ailleurs, les bâtiments antérieurs à 1896 bénéficient d’une protection au titre du PLU.

Dans le nouveau projet, changement notable, le bâtiment de 7 étages est conservé. Des logements seront créés en épaississement du bâtiment central dans la cour 2 au sud et au sud-ouest, en adossement des immeubles voisins.

Partis retenus :

1) L’ensemble immobilier sera constitué de 3 bâtiments à 3 adresses différentes autour de 2 cours intérieures à l’air libre :

-           1 bâtiment au 39 av. Trudaine, autour de la cour 1 (4 cages d’escalier A,B,C,D),

-                      1 bâtiment E au 1 rue Bochart de Saron sur la cour 2,

-                      1 bâtiment F au 58 rue Condorcet sur la cour 2.

Les 3 corps de bâtiments seront restructurés ou construits en habitations.71 logements dont 16 sociaux (contre 75 dont 19 logements sociaux dans le projet précédent).

2) 1 crèche en rez-de-jardin sous le bâtiment F au 58 rue Condorcet, de plain-pied avec la rue. 36 berceaux.

3) 1 parking de 84 places (contre 74) sur 3 niveaux de sous/sol, cour 1.

L’immeuble central recevra, côté nord, en partie supérieure, un couronnement en zinc avec oriels en saillie et balcons largement vitrés. Côté sud, la façade recevra un revêtement minéral et également des balcons en saillie. Les toitures-terrasses seront végétalisées.

Quant aux cours, elles représenteront un peu moins de 600m2 d’espace libre. La géométrie de la Cour 1 ne sera pas modifiée. Des pavés de grès la recouvriront ; des parterres seront créés avec végétation et 2 arbres de moyen développement plantés. Dans la cour 2, engazonnement partiel et plantation de 2 arbres. L’espace réservé à la crèche sera séparé par une grille et un pare-vue translucide et protégé par une couverture également translucide.

On ne peut as dire que ce bâtiment central conservé sera amélioré par cet épaississement et ces oriels modernes.

 

12e arrondissement

 

38-38B, rue du Faubourg Saint-Antoine et 37-39, rue de Charenton

La parcelle est composée d’un bâtiment de 4 niveaux, allant de la rue du Faubourg Saint-Antoine jusqu’à la rue de Charenton.

Seuls les bâtiments situés au 38, rue du Fg Saint-Antoine et au 37, rue de Charenton sont concernés par le projet. Les travaux envisagés concernent :

- la modification de la façade située au 38, rue du Fg Saint-Antoine ;

- la modification de la façade située au 37, rue de Charenton (remplacement de la porte d’accès à 5 vantaux bois par une huisserie métallique) ;

- le changement d’affectation partielle des surfaces destinées à l’artisanat des bâtiments R+1. Destination envisagée : commerces.

Les travaux de modification de façade ont pour objectif de mettre en accord les éléments de modénature qui composent la façade du 38 avec les éléments existant sur la façade du 38B, rue du Faubourg Saint-Antoine. Ils consistent en la pose d’un ensemble menuisé comprenant un verre fixe. Châssis, plates-bandes, impostes, moulures, piliers et habillage de bois exotique et contre-plaqué de qualité extérieure et finition à peindre selon l’existant.

Ce projet de modification de façade est tout à fait satisfaisant.

 

13e arrondissement

 

56, rue Brillat-Savarin

PC-075-113-13-V-0003 —Pét. : Mme Marielle DHUICQUE HENON, S.C.I. MH. —Arch. : CABINET SYNTHESE ARCHITECTURE, 35/37, rue Berthollet, 94110 ARCUEIL. — Surélévation d’un niveau avec toiture-terrasse partielle d’un bâtiment d’habitation de 1 étage sur 1 niveau de sous-sol avec remplacement des menuiseries extérieures et ravalement de la façade sur rue. Surface créée : 22 m2— Date d’enregistrement : 29-01-2013.

Cette maison est située à l’entrée de la « Cité Florale » (voir photo ci-dessus), charmante cité triangulaire construite en 1928 sur un marais bordant la Bièvre. C’est pourquoi seules des maisons basses ont été autorisées. L’ensemble est jusqu’ici bien conservé : toutes les maisons sont propres et bien entretenues. Les façades sont homogènes et blanches ou de couleur claire. Le n° 54 a déjà été rehaussé et la façade repeinte en rouge.

Le projet prévoit de mettre sur le toit une « boite en bois » avec une large baie vitrée munie de volets.

Le permis précise que « une fois les volets fermés, l’extension devient un « cocon urbain, espace de vie retourné sur lui-même, se protégeant des éléments extérieurs, dans un désir d’intimité. » Ce sera surtout une masse sombre dans une rue aux maisons blanches. La surélévation sera visible de la rue à l’arrière et en rompra l’esthétique. De surcroît, l’ensemble de la façade sera repeint en noir avec des menuiseries gris foncé.2 vues d’architecte, l’une avec façade noire, l’autre avec façade vert foncé. Pas mieux l’une que l’autre.

A la fois par sa nature et par sa couleur, le projet est inacceptable dans cet environnement. Il dénature l’esprit d’un lieu rare et jusqu’ici préservé et à sauvegarder.

 

130 au 136, bd Auguste Blanqui, 155 au 161, rue Léon-Maurice Nordmann, 63 au 75, rue de la Santé

PC-075-113-12-V-0049— Pét. : Mme BYRON Margarita, FIDELES COMPAGNES DE JESUS. — Arch. : STE ROUGE BASILIC, 17 bis, rue de Froment, 75011 PARIS.— Restructuration de l’ensemble de la parcelle avec requalification du parc, démolition de l’aile Sud du bâtiment historique et des 5 appentis, surélévation d’un niveau et extension du bâtiment R + 1 à usage de lycée, construction d’un bâtiment R+1àR+9 à usage d’école et de résidence étudiante (92 chambres) et restauration des façades du bâtiment historique avec création d’un ascenseur. Surface de plancher créée : 5 133 m2. Surface de plancher à démolir : 1 115 m2. S.T. : 10 987 m2. — Date d’enregistrement : 28-12-2012.

L’institution s’est installée à cet endroit en mars 1848, la première construction datant de 1852, immeuble de 4 niveaux reconstruit en 1901. Le bâtiment sud fut construit en 1957/1958 sur 4 niveaux, l’aile nord construite en 1977 sur 3 niveaux, surélevée en 1978 à 5 niveaux. Le bâtiment lycée en R+1 ne fut élevé qu’en 1986/1987. Donc pas de bâtiment antérieur à 1900, on ne sait donc ce qu’est le « Bâtiment Historique ».

En projet:

- construction d’un nouveau bâtiment (lycée) à l’intérieur du parc ;

- construction d’une résidence qui aura une façade sur le bd Blanqui. Moderne, mais ne choquant pas avec le bâtiment voisin actuel.

Si l’on en croît les photos, le mur actuel côté bd Blanqui et le portail du n° 63, surmonté d’un fronton (cité dans Hillairet) qui fait l’angle avec la rue de la Santé disparaissent.

 

15e arrondissement

 

75, rue de l’Abbé Groult

PC-075-115-13-V-0001 — Pét. : M. Jérôme LECLERT. — Arch. : CABINET J+L ARCHITECTURES, 181, bd Pasteur, 94360 BRY-SUR-MARNE.-Surélévation de 3 étages d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’atelier en partie conservée (168 m2 au lieu de 514 m2 ) avec changement partiel de destination en habitation sur l’existant (11 logements créés), modification d’aspect extérieur, remplacement des menuiseries et démolition et reconstruction de planchers. Surface démolie : 64 m2. Surface créée : 184 m2. S.T. :180 m2 — Date d’enregistrement : 03-01-2013.

En 1927, la parcelle accueille un petit bâtiment industriel en béton armé et remplissage de brique, composé d’un corps de bâtiment sur rue d’un étage et de deux ailes en retour. La cour est couverte d’une verrière. L’ensemble abrite les bureaux, les magasins et les ateliers de montage et bobinage de l’entreprise de MM. Dunyach et Leclert, fabricants d’appareils téléphoniques. En 1928, ils obtiennent la permission de reconstruire un bâtiment sur la rue et de modifier la distribution de l’ensemble, d’après les plans de l’architecte Pierre Buet. Il en résulte une nouvelle élévation qui correspond à la façade actuelle sur rue : un bâtiment de deux étages carrés, et toit terrasse, largement ouvert dans sa partie centrale par des baies horizontales, en encorbellement au deuxième étage, et flanquées de deux travées étroites. Depuis, la couverture de la cour a été remplacée par une voûte en béton translucide percée d’un lanterneau, et une surélévation partielle a été construite sur l’aile du fond. Le bâtiment, aujourd’hui à usage d’imprimerie, conserve l’escalier et plusieurs menuiseries de 1928.

Le projet prévoit que la façade sur rue soit ravalée et ses menuiseries acier changées au profit de profilés en aluminium gris anthracite. Le corps de bâtiment sur rue, entre deux immeubles plus élevés, serait surélevé de trois niveaux, deux dans le prolongement de la façade et un en retrait, traité en zinc pré-patiné avec toiture à deux pans.

A l’arrière, un nouveau corps de bâtiment prendrait place autour d’une nouvelle cour et sa distribution serait recomposée. Cette nouvelle disposition implique une démolition quasi-totale de l’existant.

Sans s’opposer au principe d’une surélévation de ce petit ensemble industriel de 1928, la CVP souhaite voir maintenir la séquence qu’il forme sur la rue avec l’immeuble voisin, des années 1930 également. A cet effet, elle demande que le corps de bâti sur rue et son volume soient conservés, ainsi que sa cour couverte d’une voûte à lanterneau. (extraits du rapport de la CVP, séance plénière du 22 /03/2013).

 

54- 58, rue Mademoiselle et 53- 57, rue de l’Amiral Roussin

DP-075-115-13-V-0028. — Pét. : Mme Catherine MERLE, CLM 2A. — Surélévation du 2e étage d’un bâtiment d’habitation sur rues. Surface créée : 11 m2. S.T. : 536 m2. — Date d’enregistrement : 15-01-2013.

Le projet se situe à l’angle des 2 rues, au cœur de Vaugirard. L’ensemble immobilier actuel est composé de 4 bâtiments disparates, un sur la rue Mademoiselle, deux sur la rue de l’Amiral Roussin et un bâtiment d’angle d’un seul étage. En vis-à-vis, une école primaire des années 1980. Les appartements ne sont pas habitables en l’état, du fait de l’insalubrité et de fissures importantes.

Le premier projet a été refusé parce qu’il défigurait un bâtiment faubourien (cf. Sauv’Dernière 247-Nov. 2012).

Ce nouveau projet consiste à rassembler les 4 bâtiments pour créer un habitat sur 2 niveaux en R+1 et R+2, ce qui conduit à :

- revoir la- toiture en zinc à pente très douce,

- restructurer le R+2 en créant un espace à vivre éclairé et aux normes,

- relier les 2 niveaux.

Les façades aux niveaux R+1 et R+2 seront ravalées à l’identique, en peinture de couleur claire. Les baies fixes et ouvrantes seront en bois, couleur bois cassé. La terrasse au R+1 conservera le relevé existant et sera dotée de garde-corps en filin, avec une lisse en acier, ton pierre.

Un angle de rues est sauvegardé! Il faut s’en réjouir. La façade de l’angle est préservée grâce à la terrasse. En revanche, les verrières de la surélévation, à l’angle et sur la rue Mademoiselle ne sont pas judicieuses. Elles auraient dû être réalisées comme les fenêtres de la rue de l’Amiral Roussin car le projet de fenêtres présenté accentue la disparité existante.

 

16e arrondissement

 

11, rue Molitor, 2 au 4, villa Molitor

PC-075-116-13-V-0009—Pét. : M. Hilaire de LAAGE, S.A.S. MOLITOR. — Arch. : CABINET CLCT ARCHITECTES, 2, rue de Compiègne, 75016 PARIS. — Construction d’un bâtiment d’habitation (2 logements) de 3 étages sur rues. Surface créée : 770 m2. Hauteur du projet : 12 m. S.T. : 529 m2. — Date d’enregistrement : 15/02/2013.

Le Groupe Sauvegarde s’est déjà rendu à cette adresse pour 3 permis différents :PC 075 116 –V- 0034 – Renonciation du 14/11/2012 ; PC-075-116-V-116–0061 déposé le 18/10/2012 pour 1 bâtiment R+3 – Renonciation en cours d’instruction ; DP-075-116-V-116-12-V-0259 obtenue, pour le détachement de la parcelle AP 87 sur laquelle seront construites 2 maisons mitoyennes jumelées à R+2+Combles (non desservies par des parties communes).

Le présent dossier ne reprend donc que les éléments nouveaux glanés dans le dossier de Morland. Il s’agit maintenant de construire 2 villas R+2+Combles adossées au pignon de l’immeuble R+7+Combles Art Déco à droite sur la rue Molitor. De l’autre côté, à gauche, plus loin existe un immeuble R+9 années 60/70.Dans la villa Molitor, on trouve principalement de petites villas à R+1+C ou R+2+C construites de la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, allant d’un classicisme second empire à l’art déco. Les points communs entre ces constructions sont donc plutôt leurs compositions (corps de bâtiment et toitures à la Mansart) et leurs volumétries. « L’analyse du front bâti a permis de dégager les éléments structurants qui permettent de composer le projet de manière harmonieuse dans le respect des existants » dixit l’architecte. Les travaux prévus consistent en :

-  Construction en retrait de 1,50 m de l’alignement sur rue pour bien marquer l’appartenance à la Villa.

-  Chaque maison aura son entrée sur la rue et son jardin privatif.

-   R+2+C avec 2 travées d’ouverture pour chaque maison.

-   Une courette de 2m x 2m est prévue au droit des ouvertures du pignon contre lequel s’adosse le projet.

-   Le dernier étage sera en retrait, côté rue au nord et côté jardin à l’est, pour créer des terrasses côté jardin. Ce dernier niveau sera traité à la manière d’un étage de combles et recouvert d’une toiture à pente 5 %.

-  La nouvelle grille sera volontairement ajourée (la grille précédente était pleine) sur un petit soubassement de pierre ; elle sera complétée d’une haie végétale côté jardin.

-    Matériaux : pierre de taille de teinte blanc cassé pour la façade ; habillage zinc à joint debout sur la partie verticale du dernier étage et couverture en zinc également pour la toiture extra-plate ; menuiseries en aluminium thermo laqué gris foncé ; garde-corps des fenêtres en verre clair avec une fine lisse en aluminium.

Ce nouveau projet s’intègre aussi bien que possible dans l’environnement.

 

1-3, rue Paul Delaroche et 42, rue Vital

PC-075-116-13-V-0003 —Pét. : M. Olivier TOLEDANO, S.C.I.OOTOLEDANO. — Arch. : M. Marc BARDOU, 7, rue de l’Ouest, 75016 PARIS. — Réhabilitation d’un bâtiment à usage d’habitation et d’artisanat, avec changement de destination d’artisanat en habitation, transformation d’une toiture en toit-terrasse, ravalement des façades, création et agrandissement de baies, réfection de couverture, création et suppression d’escaliers. Surface supprimée : 24 m2. S.T. : 622 m2. — Date d’enregistrement : 18-01-2013.

Des immeubles fin XIX°, alignés sur trois rues et une place, délimitent un îlot avec cour commune de forme irrégulière, accessible par une seule entrée, 1 rue Paul Delaroche. En partie occupée par un vaste garage sans attrait d’un seul niveau sous une couverture en onduline translucide, vétuste. Volume qui ensevelit jusqu’au toit une maisonnette ancienne qui lui est accolée. Seules émergent trois mansardes charmantes sur une toiture à double pente, mi-zinc, mi-tuile mécanique, qui a gardé son feston décoratif, rappel de l’ancien faubourg de Passy. Le propriétaire veut rénover son habitat et l’agrandir en utilisant le volume du garage désaffecté.

 La toiture industrielle est remplacée par une terrasse bois de surface identique.

Changement des fenêtres de lucarnes anciennes en portes-fenêtres pour accès terrasse.

Le mur de façade de la maisonnette est repris en RDC pour créer un ensemble d’entrée. Un patio planté encadré de grandes surfaces vitrées transformera le salon en jardin d’hiver et dessinera une échancrure verte dans la terrasse au-dessus. Rénovations intérieures de la maison. Le nouveau toit en ardoise verra hélas la disparition des attendrissants festons. Le mur pignon perd son escalier extérieur ainsi que sa porte. La terrasse ne doit être accessible que de l’intérieur.

Saluons cette démarche originale. L’espace commun actuel s’en trouvera amélioré. Les différentes copropriétés ont bien accueilli ce projet qui élimine les inconvénients de bruit et d’odeur.

 

20e arrondissement

 

1, rue Fernand Raynaud et 43 au 47, rue de l’Ermitage

PD-075-120-13-V-0002— Pét. : Mme Roxane AUROY, VILLE DE PARIS DLH-SADI. — Démolition d’un ensemble de bâtiments de 1 étage partiel d’artisanat. Surface à démolir : 242 m2. — Date d’enregistrement : 29-01-2013.

À dominante agricole jusqu’à la fin du XVIIe siècle, le village de Belleville s’urbanise dès le premier tiers du XIXe siècle. La ville s’y construit de manière hétérogène, mêlant petite industrie, lotissements d’anciennes emprises religieuses ou nobiliaires et constructions à l’alignement des chemins ruraux.

Les bâtiments visés par la demande de démolition sont les anciens ateliers de mécanique Kemmler, qui sont implantés du n° 43 au n°47 de la rue de l’Ermitage, sur un terrain en pente bordé dans sa partie basse par la rue des Cascades, ancien sentier rural, et à droite par la rue Fernand Raynaud, étroit passage rythmé d’escaliers.

Sous la partie des ateliers située au n°43 se trouve le regard des Petites Rigoles, issu d’un réseau particulier lié aux sources captées sur les hauteurs de Belleville qui alimentaient l’abbaye Royale de Saint-Antoine des Champs. Ce regard, dont la démolition n’est pas demandée, est souvent confondu avec celui dit « de Saint Martin » du fait de sa proximité, et a été co

nstruit plus tardivement, entre 1631 et 1634. Arasé à une date incertaine, c’est aujourd’hui un ouvrage entièrement souterrain. Accessible depuis une trappe à tampon du niveau bas du n°43, il se constitue d’une chambre abritant une cuvette, qui comporte trois bassinets servant à décanter les eaux puis à séparer la partie assurant la concession du domaine de la Roquette et le surplus qui était dirigé vers l’aqueduc de la ville. Au-delà de cette chambre, un linéaire de l’aqueduc amont subsiste jusqu’à la rue de l’Ermitage.

Seul regard des Sources du Nord encore existant qui montre un tel système de réalisation d’une concession vers un particulier, l’ouvrage a été classé Monument Historique en 2006 après avoir été inscrit en 1929.

La Ville est en train d’acquérir ce terrain pour y réaliser un jardin public (vœu du Conseil de Paris des 14 et 15 novembre 2011) dont l’étude n’a pas encore débuté, mais qui motive la présente demande de permis de démolir en surface.

La CVP approuve la démolition de l’ancien atelier de mécanique « Kemmler » en vue de la création d’un jardin public qui mettra en valeur le regard des « Petites Rigoles », classé Monument historique. A cette occasion, elle demande que lors de la démolition de ces bâtiments, toutes les précautions soient prises afin d’assurer une conservation parfaite du regard. Par ailleurs, elle demande la conservation sur toute sa hauteur du mur de clôture qui flanque la venelle Fernand Raynaud, dernier vestige de la Colline du Belleville des vignerons. (CVP 22 mars 2013)

 

3, impasse Philidor et 10 au 14, rue Philidor

PC-075-120-13-V-0002. — Pét. : S.N.C. 10-16 PHILIDOR. — Arch. : ABH-ARCHITECTES S.A.R.L., 19, rue Juge, 75015 PARIS. — Construction, après démolition d’un ensemble de bâtiments, d’un bâtiment d’habitation (32 logements créés) et de commerce (220 m2), de 5 étages, sur rue, impasse et jardin privatif, avec implantation de 50 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture-terrasse. Surface supprimée : 707 m2. Surface créée : 1 854 m2. S.T. : 521 m2. — Date d’enregistrement : 22-01-2013.

Philidor était le nom d’une dynastie de célèbres musiciens français entre XVIe et XVIIIe siècles. Jusqu’en 1905, la rue reliait le bd Davout et la rue des Maraîchers, en vue de l’agrandissement de la Gare de Charonne. Le tronçon entre le passage de Lagny et le Bd Davout fut déclassé.

Cet ilot de trois maisons avait 2 accès distincts sur rue (un pour l’immeuble et un pour le local d’activités en RDC). La surface pleine terre est de 76m2. L’ensemble, partiellement démoli, le sera totalement.

Afin de s’inscrire dans la silhouette générale du quartier, l’immeuble neuf sera implanté de façon à recréer une continuité entre les deux R+5 voisins, en alignement rue et impasse Philidor, avec un décroché sur l’impasse en vue de respecter les vues du voisin. Cette disposition générale en L permet, en plus de respecter la continuité urbaine, de ne pas porter d’ombres aux immeubles voisins, et d’orienter les vues des appartements du projet vers les arbres situés sur la parcelle voisine.

La typologie des immeubles en vis-à-vis de la rue est très fortement marquée et identifiée par des horizontales (bandes ou balcons) ; afin de s’harmoniser avec eux, la nouvelle façade reprendra ces codes en intégrant des lignes horizontales. Le soubassement sera en béton poli gris agrafé sur rue et enduit gris sur cour alors que la façade est sans nez de béton sur l’impasse et l’ensemble des façades du niveau R+5 sera en cassettes métalliques laquées grises. Les volets perforés coulissants de R+1 à R +4 seront en bois compact, ceux du R+5 coulissants en métal laqué gris ; les châssis seront en aluminium laqué gris foncé, les garde-corps en métal laqué gris.

Cet îlot de 3 maisons était le dernier vestige faubourien de la rue. Une rupture patrimoniale une fois de plus !

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 19:59

Rue Berton près musée Balzac

Rue Berton (16e)

 

REVUE DE PRESSE

- Le quartier Sainte-Marthe renaît

Il aura fallu plus de dix ans de travaux pour sauver l’une des plus anciennes cités ouvrières de la ville, située dans le 10e. Grâce à des fonds publics, près de 700 petits propriétaires ont pu rénover leurs immeubles décrépits. « Ici, ce n’est pas Paris, c’est un village », lance Angelo Aversa. Cet artiste napolitain a installé sa galerie au pied d’un petit immeuble de la rue Sainte-Marthe, au milieu des devantures en bois colorées, si caractéristiques de ce quartier du bas Belleville. Tous les week-ends, des voisins s’arrêtent prendre le café dans l’espace qui sert aussi de bureau à son épouse.

La rue Sainte-Marthe fait partie, avec la rue Moinon, de l’un des premiers ensembles de logements ouvriers de la capitale : la cité du Comte-de-Madre, édifiée au XIXe siècle. Ce quartier populaire, devenu au fil des ans un lieu branché, a bien failli être rasé. En cause, d’importants problèmes de salubrité que les copropriétaires, faute d’argent ou de volonté, peinaient à résorber seuls. Mais grâce à la pugnacité des habitants, l’îlot a finalement été quasiment entièrement rénové. En contrebas de l’atelier d’Angelo Aversa, à l’angle de la rue Saint-Maur, les ouvriers travaillent encore à la construction de deux immeubles. « Il s’agit des toutes dernières opérations réalisées dans le cadre de l’opah (opération programmée d’amélioration de l’habitat) », se félicite Rémi Féraud, le maire du 10e. Comme le réclamaient les riverains, la plupart des cinquante bâtiments composant l’îlot ont été préservés. Seuls sept immeubles, les plus irrémédiablement délabrés, ont été rachetés par la siemp, une société d’économie mixte de la Ville, et démolis. A la place, des logements sociaux ont été édifiés.

Le quartier revient de loin. « Quand je suis arrivée de ma banlieue dans les années 1980, c’était la zone. Les taxis refusaient de s’y arrêter », se souvient Cândida Rodrigues, la présidente de l’association Saint-Louis-Sainte-Marthe. Trois opah successives auront été nécessaires pour redonner du lustre à la cité. La dernière aura été la plus longue et la plus coûteuse : dix ans de travaux et plus de 22 M€, dont 19 de fonds publics. « Certaines copropriétés n’avaient pratiquement pas de fondation, indique René Bresson, chef de projet du cabinet ayant assisté les syndics. Le sous-sol présentait par ailleurs des poches de dissolution de gypse. Si bien qu’il a fallu injecter près de 7.000 m3 de béton ». Dans le local du Parti communiste, les militants ont conservé de nombreux documents témoignant des combats menés pour obtenir la réhabilitation. « Jamais nous n’aurions pensé qu’il aurait fallu plus de trente-cinq ans pour arriver à ce résultat », sourit Jean-Pierre Leroux, un ancien élu. (Extrait de l’article de Joffrey Vovos – Le Parisien du 22/03/201).

 

- La Poste confie son fleuron à l’architecte de la BNF

A bientôt 60 ans, Dominique Perrault fait un retour remarqué en Île-de-France. L’architecte de la bibliothèque François-Mitterrand a remporté le concours de la restructuration de la Poste du Louvre (1er). Cet édifice de 35 000 m2, œuvre de Julien Guadet (1834-1908), abrite le plus grand centre de distribution de courrier de France et le seul bureau de poste ouvert nuit et jour, sept jours sur sept.

Dans le hall d’exposition de l’agence Perrault, lieu très discret dans le 11e arrondissement où phosphorent près de soixante-dix personnes, les maquettes du projet trônent en bonne place parmi les autres grandes réalisations de l’architecte : le vélodrome et la piscine olympique de Berlin, l’extension de la Cour européenne de justice au Luxembourg ou encore le réaménagement du parc du Manzanares à Madrid.

Un chantier aussi prestigieux que colossal. Il faut dire que le chantier de la rue du Louvre est aussi prestigieux que colossal. La Poste a souhaité non seulement moderniser le site mais aussi libérer de l’espace pour intégrer de nouvelles fonctions. Les activités postales seront donc réunies sur trois niveaux tandis que le reste de l’édifice accueillera des commerces, des bureaux, une antenne de police, une halte-garderie et une salle de travail pour étudiants. Le dernier étage et le toit seront, quant à eux, occupés par un hôtel-restaurant de 80 chambres, avec terrasse panoramique donnant sur l’église Saint-Eustache. Enfin, 1 200 m² de logements sociaux sont prévus à l’angle de la rue Rousseau et de la rue Etienne-Marcel. « Ce bâtiment industriel est une bénédiction, s’enthousiasme Dominique Perrault. Sa conception est très moderne puisqu’il se compose d’une peau de pierre enveloppant une structure à charpente métallique ». L’originalité du projet porté par son agence est d’avoir ouvert ce monolithe de 100 mètres de côté sur le quartier. De ce grand cœur évidé et transformé en place publique, les piétons pourront voir les différentes strates du monument. Les travaux doivent démarrer dans le courant de l’année pour une livraison début 2017. Le coût du projet est estimé à 80 M€. (Extrait de l’article de Joffrey Vovos – Le Parisien du 15/02/2013).

La Poste : de superbes vaisseaux métalliques menacés

La commission du Vieux Paris, chargée de la protection du patrimoine de la capitale, a découvert le site peut-être trop tard. « C’était incroyable de voir ces superbes vaisseaux métalliques, avec leurs colonnes de fonte, leurs chapiteaux et leurs poutres d’une portée de 12 à 18m » décrit Jean-François Cabestan, spécialiste du patrimoine parisien, chargé du suivi du dossier de la Samaritaine et membre de la commission. Or le site construit de 1880 à 1888 dans la foulée des grands travaux d’urbanisme d’Haussmann, jamais visité en dehors des agents de la Poste, n’est ni protégé ni inscrit à l’Inventaire des monuments historiques. L’hôtel de la Poste a d’abord été conçu comme un bâtiment industriel et institutionnel. Le souci de l’architecte a ensuite été de faire de son usine « un monument ». Il a alors utilisé la pierre pour les façades sur rue.

Les défenseurs du patrimoine inquiets. Mais aujourd’hui, une partie des structures métalliques est « menacée » par le projet de Dominique Perrault, selon les experts de la commission. Mises à nu, ouvertes à tous les vents, elles perdent ainsi de leur force. « Nous sommes préoccupés », indiquent les membres de la commission qui prévoient de faire une visite plus complète du site avant de faire des propositions. « Il est certainement possible de réaliser le projet de la Poste, souligne Jean-François Cabestan, tout en respectant davantage le site ». (Extrait de l’article d’Éric le Mitouard – Le Parisien du 15/02/2013).

Nous avons interrogé la direction de la Poste, afin qu’elle nous autorise exceptionnellement d’ouvrir ce lieu insoupçonnable au public, à l’occasion des prochaines journées européennes du patrimoine des 14 et 15 septembre 2013

 

- Boucicaut continue sa mue

Hasard ou fausse coïncidence, hier il a beaucoup été question de la ZAC Boucicaut et de son écoquartier de 5 ha en pleine construction. Le matin, c’est Anne Hidalgo, élue PS du XVe et candidate à la mairie de Paris pour les prochaines municipales, qui a mis casque et gilet de chantier pour visiter le site avec les architectes et les représentants de l’aménageur, la SemPariSeine.

Le soir, c’est le maire de l’arrondissement, Philippe Goujon, qui faisait le point, en conseil de quartier, sur l’avancement de cette seconde phase d’un projet qu’il juge « totalement surdensifié en logements sociaux », avec une architecture qu’il estime très discutable, et mené sans concertation. « Une monstruosité urbanistique », lâche Philippe Goujon en évoquant cet Ilot C, qui doit être livré d’ici le mois de septembre. Un ilot qu’a justement parcouru, quelques heures avant, Anne Hidalgo, séduite par « l’espace pacifié » de l’immeuble.

Cet immeuble de 7 étages avec façade en briques, grande terrasse partagée au cinquième, capteurs solaires et toiture végétalisée comprendra 57 logements sociaux, dont plus d’un tiers de grands logements, une résidence de travailleurs migrants et un équipement culturel en rez-de-chaussée. L’on parle déjà de l’installation de l’Agence du court-métrage, de quoi renforcer l’attractivité de cette ZAC.

Apaiser les querelles entre anciens et modernes. L’ensemble des aménagements a été pensé pour tenter d’apaiser les querelles entre anciens et modernes : plusieurs bâtiments typiques de l’architecture hospitalière du XIXe siècle ont en effet été préservés et rénovés, à commencer par l’ancien pavillon d’accueil, qui abrite depuis dix ans une école élémentaire. La première phase du chantier de construction des nouveaux bâtiments avait annoncé, en 2009, la vocation sociale du site, avec la création de logements, d’une maison-relais pour femmes en difficulté, d’une crèche, d’un centre médico-éducatif et d’une structure pour personnes âgées dépendantes, ainsi qu’un petit lot de commerces. La seconde phase, fin 2011, accentue l’enjeu social, mais annonce des aménagements à venir censés donner plus « d’attractivité économique » au lieu, ainsi que le prédit Anne Hidalgo. Dans la partie centrale encore en friche, l’espace vert de 3.500 m² sera bordé d’immeubles mixtes, d’une pépinière d’entreprises, d’un foyer pour adultes handicapés et de nouveaux commerces. Le principal sera livré d’ici fin 2014, l’ensemble achevé fin 2015. (Article d’Elodie Soulié – Le Parisien du 23/02/2013)

 

- Les Tuileries à la recherche de mécènes

« Jardin à la française au cœur de Paris cherche 15 M€ pour retrouver son lustre d’antan » : telle est la petite annonce que pourrait passer la direction du Louvre dans la revue « Ma maison, mon jardin » pour restaurer les Tuileries (1er) ! Créé en 1566 pour Catherine de Médicis, qui fit construire le palais des Tuileries, le plus ancien jardin public de France dépérit. Transformé en voie de passage poussiéreuse entre la Concorde et le musée du Louvre, le jardin des Tuileries, foulé aux pieds chaque année par 14 millions de promeneurs, fait grise mine. Aujourd’hui, moins de la moitié (42%) de la surface (23 ha) est plantée, contre près des trois quarts (71%) au XVIIe siècle.

Un chantier à 15 M€ sur dix ans. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le jardin des Tuileries, classé monument historique, compte encore 2.806 arbres et plus de 100.000 plantes. Mais il y a urgence à le reverdir. Suivi par la Drac (direction régionale des Affaires culturelles), le projet, qui n’est pas encore définitivement arrêté, est supervisé par l’architecte en chef des monuments historiques, Dominique Larpin. « L’idée, c’est de se rapprocher de la physionomie du jardin à la française, tel que l’avait conçu le jardinier de Louis XIV, André Le Nôtre, dont le Louvre fête cette année les 400 ans de la naissance. Nous resterons dans le classique, en cherchant à retrouver des essences d’arbre disparues », explique-t-on au Louvre, dont dépendent les Tuileries. Pas question de s’inspirer du travail du jardinier Louis Benech, qui a planté il y a deux ans des palmiers dans le jardin des Archives (3e)! Il y a une vingtaine d’années, le même Benech avait réaménagé avec Pascal Cribier les pelouses et les massifs de buis du grand carré, partie des Tuileries la plus proche du Louvre.

Crise oblige, le Louvre entend bien mener ces travaux sans bourse délié. D’où l’appel au mécénat pour financer ce chantier, dont le coût est évalué à 1,5 M€ par an sur dix ans. Pour l’heure, aucun mécène ne s’est manifesté. Toutefois, le coup d’envoi des travaux a été donné à l’automne : malades, tous les arbres du bosquet nord-est (côté rue de Rivoli) ont été déracinés. A la fin de l’année, de jeunes cormiers, charmes, érables et merisiers seront plantés en lieu et place des châtaigniers disparus. (Article de Philippe Baverel – Le Parisien du 28/02/2013)

 

- Inquiétude autour de la ferme Montsouris

Elle était protégée par une décision de justice. Cela fait vingt ans que les défenseurs du patrimoine se battent pour protéger la ferme Montsouris, la dernière ferme de Paris, rue de la Tombe-Issoire (14e). Hier, associations et élus se sont indignés de la décision d’Aurélie Filippetti. La ministre de la Culture a fait voler en éclats la décision de justice en validant une nouvelle autorisation de travaux aux promoteurs dans cette ferme bâtie sur des carrières médiévales classées aux monuments historiques.

Le collectif d’associations dénonce des « amitiés politiques tant à droite qu’à gauche » du promoteur, un « non-respect des décisions de justice » et prévient : « Nous allons déposer un recours qui attaque directement la ministre de la Culture ». René Dutrey, conseiller de Paris EELV, a enfoncé le clou en déclarant qu’« il est hors de question de brader le patrimoine de Paris pour une juteuse opération immobilière ». (Article de C.C. – Le Parisien du 20/02/2013).

Du sursis pour un site historique.

Bien droite sur ses fondations depuis le milieu du XIXe siècle, la ferme Montsouris a sans doute bénéficié d’un sursis lundi. Le Conseil de Paris a en effet voté une délibération pour demander la protection du site au titre de la législation sur les monuments historiques et s’est engagé à modifier le plan local d’urbanisme afin de rendre le site inconstructible à l’avenir. Un peu plus tôt dans la matinée, les ouvriers du promoteur Soferim avaient pourtant déposé leurs outils pour entamer leurs travaux.

Protégée depuis plus de vingt ans par des associations locales, l’ancienne ferme nourricière Montsouris a été rachetée par la Soferim qui envisage d’y construire un immeuble de 80 logements. « Maintenant, il faut que Bertrand Delanoë fasse pression pour que les travaux s’arrêtent immédiatement » réclame l’élue Marie-Claire Carrière-Gée, qui a porté le projet de délibération au Conseil. (Extraits de l’article de Vincent Vantighen – 20 Minutes du 26/03/2013).

 

- A la reconquête de la Bièvre en Île-de-France

Le saviez-vous ? Il y a un peu plus d’un siècle, la Bièvre sillonnait les 13e et 5e arrondissements de la capitale, pour venir se jeter dans la Seine, au niveau de la gare d’Austerlitz. Désormais, seulement 20 des 36 km de cette rivière demeurent à ciel ouvert. 11 km sont canalisés à partir du Parc Heller à Antony (92) jusqu’à Gentilly (94). Et 5 km dans la capitale ont disparu sous les remblais et l’urbanisation. Aujourd’hui, l’heure est à la renaissance de la Bièvre dans sa partie aval grâce à un projet porté par le département du Val-de-Marne et financé en partie par la Région. « Ce projet est porté depuis les années 80 par des associations environnementales historiques », explique Delphine Pelletier, coordinatrice des projets de réouverture de la Bièvre à la direction des espaces verts et du Paysage/ direction des services de l’environnement et de l’assainissement du conseil général du Val-de-Marne. En outre, un contexte réglementaire favorable à des projets d’ouverture s’est installé. D’ici 2016, deux tronçons vont être ré-ouverts et renaturés. Le premier se situe à Arcueil/Gentilly (94) en lien avec l’aménagement du Parc de Coteau, et le second à l’Hay-les Roses (94). A travers ce projet de réouverture, « il s’agit de retrouver un cours d’eau naturel, de bonne qualité tant du point de vue de la faune que de la flore, un lit de rivière propice à la biodiversité », ajoute Delphine Pelletier. Une reconquête sur la ville, qui participe aussi à l’amélioration du cadre de vie.

Des stations d’épuration à développement durable : Que ce soit pour la renaissance de la Bièvre ou les renaturalisations des berges de la Seine, de la Marne ou de l’Oise, la Région Île-de-France apporte un appui aux collectivités. Elle les aide dans leur démarche de prévention des pollutions et pour la restauration écologique des rivières et des eaux souterraines. D’autres actions ont été engagées, comme la mise en place d’une étude de définition d’Eco-Station d’épuration (Eco-STEP). Objectif : accompagner et vérifier la faisabilité d’une démarche de développement durable, lorsque les collectivités souhaitent s’équiper d’une station d’épuration. Résultat : ce travail a démontré la possibilité d’introduire des critères sociaux dans les projets de stations d’épuration. Six stations sur les dix étudiées ont ainsi été classées stations d’épuration Eco-STEP. (Métro du 18/02/2013)

 

- Rénovation de haut vol sur la Tour Eiffel.

Depuis le sol, les échafaudages accrochés sous le 1er étage et cachés derrière des filets antichute passent presque inaperçus. Depuis un an, le premier niveau de la Dame de fer est pourtant le théâtre d’un chantier de rénovation hors-norme, mené à 57 m au-dessus des visiteurs qui patientent devant l’ascenseur du pilier nord (le seul en service actuellement).

Le projet, lancé par la mairie de Paris (propriétaire du monument), a pour but de redonner de l’attrait à l’étage le plus mal-aimé de la tour. Près de la moitié des 7 millions de visiteurs annuels ne font qu’y passer, en chemin pour le sommet.

Le cabinet d’architecte Moatti-Rivière, qui a remporté le marché de rénovation, a prévu de remplacer les 3 pavillons du 1er étage (très datés années 1980) par de nouveaux bâtiments tout en transparence, qui épouseront l’inclinaison des piliers de la tour. Autre nouveauté, une partie du sol en métal autour de l’ouverture, au centre de la tour, sera remplacée par un plancher de verre prolongé par des garde-fous translucides.

Le projet aura du retard. Autant de travaux qui seraient « faciles » sur le plancher des vaches mais qui prennent des allures de casse-tête dans le ciel de Paris. « Rien n’est simple sur la tour, confirme Jean-Pierre Baron, chef de projet du groupe Bateg qui réalise les travaux. D’abord parce que la tour reste ouverte aux visites. Ensuite parce que c’est un édifice historique sur lequel on ne peut pas faire n’importe quoi ».

Pas question de percer des poutres ou de souder sur les structures Eiffel. La société Layher, qui réalise les échafaudages sur la tour, a dû imaginer un système d’accrochage inédit pour suspendre les plateaux de chantier sous le 1er étage sans toucher à la structure de la tour.

Le levage des matériaux de chantier jusqu’à l’étage (grâce à un énorme monte-charge fabriqué sur mesure et utilisé seulement deux heures par jour avant l’arrivée des visiteurs) est tout aussi surveillé. « Nous pesons tout ce qui monte et ce qui descend. Il faudra qu’à l’issue du chantier la tour n’ait pas pris un kilo », conclut le chef de projet.

Le chantier, d’un coût total de 23 M€, initialement programmé jusqu’à la fin de l’année, devrait finalement s’achever à l’été 2014. (Article de Benoit Hasse – Le Parisien du 16/02/2013).

 

 

VISITES

4e arrondissement

10, quai d’Orléans et 2 au 4, rue Budé

PC-075-104-12-V-0023. — Pét. : M. Jean-François BENOIST D’ETIVEAUD, CHAMARAC S.A.S. — Arch. : M. Jean-Marc GASPARI, 2ter, av. Milton, 54000 NANCY.— Transformation d’un garage à rez-de-chaussée sur rue en extension du local d’habitation attenant, avec démolition du mur porteur séparatif et modification de la façade. Surface créée : 20 m2. S.T. : 178 m2. — Date d’enregistrement : 27-11-2012.

La parcelle est bordée au nord-ouest par la rue Budé et au sud-est par le quai d’Orléans. Les n°2 et 4 de la rue Budé, sur lesquels portent les travaux, forment un seul ensemble. Le n°2 est un immeuble R + 4 construit par Jules Savary en 1919. L’oriel figure à l’IMH. Le n°4 est une maison à loyer du XVIIe siècle. Le projet porte sur la transformation d’un garage en habitation au 4 rue Budé. La porte actuelle sera murée, prolongeant le mur existant. Une fenêtre identique à celle existante viendra s’insérer dans le mur. Les menuiseries bois seront peintes en blanc, avec vitrage clair, grille antieffraction métallique peinte en blanc ainsi que les volets bois. L’allège sera en pierre.

Cette demande de PC a obtenu un avis favorable de l’ABF. Dans ce secteur sauvegardé, la sobriété s’impose.

 

6e arrondissement

11, rue Christine et 35, rue Dauphine

DP-075-106-12-V-0399— Pét. : Mme Béatrice SIORAT, S.C.I. KERTES. — Ravalement des façades sur rues avec remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures, réfection de la couverture, suppression d’une souche de cheminée, fermeture d’une courette du 2e au 4e étage et démolition partielle du plancher des combles. Surface supprimée : 12 m2. Surface créée : 16 m2. — Date d’enregistrement : 11-12-2012.

Ce bâtiment du XVIIe siècle, construit en 1607, est protégé au titre du PLU. C’est une maison de 2 étages carrés sous des combles éclairés par de belles lucarnes maçonnées à fenêtres pendantes sur la rue Dauphine. Un bandeau continu sépare les deux étages. Son allure générale est caractéristique de la période : soubassement et chaîne d’angle en pierre de taille; baies abaissées au XVIIIème siècle et dotées de garde-corps en ferronnerie de style Louis XVI (d’après le rapport de la CVP, séance du 25/02/2013).

Avant de se prononcer sur la modification de la toiture de cette maison protégée au titre du PLU, la CVP souhaite avoir des détails sur l’exécution des travaux de charpente. Elle recommande la conservation des menuiseries extérieures datant du XVIIe siècle (second étage sur la rue Dauphine).

 

9e arrondissement

3, rue Clauzel

DP – 075 – 109 – 12 – V1423 - Pét. : hôtel Clauzel- Rénovation d’un hôtel de tourisme de 6 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rue, avec redistribution intérieure, démolitions partielles de planchers et murs porteurs, création d’1 escalier et d’1 ascenseur desservant tous les niveaux, ravalement de la façade avec remplacement des menuiseries extérieures, modification de la devanture, démolition partielle de la toiture pour intégration de la gaine d’ascenseur versant arrière et démolition des verrières et couverture au niveau de R+1 côtés n°1 et 5 pour création de 4 terrasses accessibles et d’1 verrière. Surface supprimée : 56 m2 - Surface créée : 17 m2 - Surface totale : 177 m2 - Date d’enregistrement : 21/11/2012.

Si les travaux sont bien prévus au 3 rue Clauzel, il ne peut être question de rénovation d’un hôtel de tourisme. Il s’agit de changement de destination parce qu’au 3, on trouve actuellement un immeuble d’habitation, inoccupé depuis plusieurs années. Le pétitionnaire, l’Hôtel Clauzel, est, lui, au 1 de la rue avec un retour rue des Martyrs. Par ailleurs, la DP n’est-elle pas un peu juste pour ces travaux importants d’agrandissement d’un hôtel par annexion de l’immeuble mitoyen ? Affaire à suivre.

 

10e arrondissement

18P1-24, rue Bouchardon et 31-33, rue du Château-d’Eau.

DP-075-110-12-V-0449 — Pét. : M. Rémy VIEILLE, VILLE DE PARIS - D.P.A. - DIRECTION DU PATRIMOINE ET DE L’ARCHITECTURE — Modification des façades à rez-de-chaussée sur rues du marché Saint-Martin. — Date d’enregistrement : 10-12-2012.

L’extrémité nord de la rue Bouchardon longe le marché du Château d’Eau, dit aussi « marché de la Porte-Saint-Martin », construit en 1854. C’était une construction en pierres de taille, avec une couverture en verre, ayant deux accès : l’un rue du Château d’Eau, l’autre sur la rue de la Pompe. Ce marché s’écroula subitement au cours de l’hiver de 1879, sans doute sous le poids de la neige. Il fut reconstruit aussitôt, mais en plus grand, avec dix entrées, la principale ouvrant sur la rue du Château-d’Eau. Sa charpente repose sur deux rangées de colonnes de fonte et sur les anciens murs latéraux surélevés de deux mètres ; des verrières l’éclairent (Hillairet).

Cette DP concerne la rénovation des façades du Marché Saint-Martin. Celles-ci seront habillées de sortes de persiennes fixes de bois destinées à donner une unité au marché. Citons les paroles de l’architecte : « Les éléments de signalétique ainsi que la peinture permettent d'identifier clairement le marché et ses entrées. Enfin, la lumière qui perce les ventelles au niveau des entrées renvoie l'image d'un lieu accueillant et agréable ».

Les clients de ce marché n'ont guère besoin de cette « signalétique ». On peut craindre que ces ornements de bois soient bientôt tristement noircis et à remplacer périodiquement. Cette intervention rénove néanmoins une façade hétéroclite et vieillotte.

 

11e arrondissement

4, passage Alexandrine

PC-075-111-12-V-0082 — Pét. : Mme Florence BLUSSON, S.C.I. WHATEVER.— Extension d’un local d’habitation par changement de destination d’un local artisanal et surélévation de deux niveaux avec création de baies en façade et d’une terrasse accessible, après démolition de la charpente. Surface créée : 90 m2. S.T. : 102 m2. — Date d’enregistrement : 26-11-2012.

Il s’agit d’un calme passage, pas très loin de la rue de Charonne. Cette maison est enclavée entre deux immeubles plus élevés. Aujourd’hui le RDC abrite un atelier (les éditions Blusson, du nom de la pétitionnaire) et un logement d’habitation.

Plusieurs types d’architectures cohabitent dans le passage, mais ils restent très sobres. La surélévation se fera sur la maison sur rue avec une structure légère sur deux niveaux. Elle respecte le gabarit des avoisinants et s’intègre ainsi de manière plus harmonieuse au site. Cette surélévation ne dérogera pas à la règle grâce à un toit avec brisis sur lequel s’ouvrent les fenêtres du second étage créé. Le troisième niveau est en retrait avec terrasse. Une surélévation sobre, très acceptable.

 

12, rue du Chemin Vert

PC-075-111-12-V1089 — Pét. : Mme Hortense DE ROUX. — Surélévation d’un étage d’un bâtiment de 2 étages avec changement de destination d’un local artisanal à rez-de-chaussée sur rue en vue de l’extension d’un logement, remplacement de certaines menuiseries, modification d’aspect extérieur, ravalement de la façade Est, démolition et reconstruction de plancher, et déplacement d’une trémie d’escalier. Surface démolie : 34 m2. Surface créée : 48 m2. S.T. : 127 m2. — Date d’enregistrement : 24-12-2012.

Une étonnante extension 100 % bois coiffe actuellement autant qu'elle décoiffe la partie droite d’une tranquille maison des années 1920. Mieux, elle offre à la fois des terrasses et une sensation d'espace très adaptée à la vie d'aujourd'hui. Un défi architectural doublé d'une vraie prouesse technique réalisée en 2006. A cette date, la propriétaire des lieux (une architecte d'intérieur) songe à faire construire une extension. C’est finalement son ancien professeur, Édouard Boucher, architecte ayant notamment travaillé pour Jean Nouvel qui en sera le concepteur. Il lui propose un projet écologique, sans le moindre déchet (chantier sec) : des panneaux en OSB doublés de fibre de bois et habillés de red cedar. Une extension montée en 12 heures !

Aujourd’hui, le projet concerne la partie à gauche du bâtiment, au deuxième étage. Il a pour but de créer un R+2 correctement éclairé (hauteur : 3m) avec, côté rue, une fenêtre plus grande pour éclairer le séjour. A cette fin, le second niveau actuel, sur la partie gauche, sera démoli pour reconstruire en béton ce second niveau de 3m de hauteur, isolé par l’intérieur. Une partie sera aménagée en comble pour accéder à la toiture terrasse. La façade sur rue sera ravalée dans sa totalité.

On ne peut que regretter ce nouveau bow-window moderne unique, peu décoratif, mais qui doit être tendance car on le voit actuellement dénaturer nombre de façades.

 

13e arrondissement

85, rue Barrault

PC-075-113-12-V-0045 - Pét. : M. Gérard THEVENON. — Arch. : M. Philippe GAYRAUD 4, rue d’Écosse, 75005 PARIS. — Surélévation de 2 étages d’un immeuble à usage d’habitation. — Date d’enregistrement : 24-12-2012.

Actuellement, en façade sur rue, un mur avec une porte cochère métallique. Derrière, un bâtiment RDC non visible de la rue, et deux constructions de plusieurs étages. A droite, deux maisons individuelles de même hauteur mais de styles différents. A gauche un immeuble de 10 étages de construction récente. En face un bâtiment scolaire avec ateliers. Le projet consiste à surélever le bâtiment actuel pour le transformer en un R+2 permettant de créer 4 logements en étage. Le RDC restera libre pour conserver la place de stationnement et le local-poubelles. Le mur actuel sera conservé et repeint, mais en y aménageant une entrée piétons et en remaniant l’entrée voitures (porte basculante). La construction sera au droit de la façade, en alignement avec les 2 maisons d’à coté. Elle sera en ossature bois avec bardage de façade en mélèze sans traitement, donc qui deviendra gris clair. La couverture à 2 pentes sera en acier gris anthracite.

On peut se demander si cette surélévation n’est pas en fait une démolition-reconstruction car on n’imagine pas un bâtiment en RDC immédiatement derrière cette grande porte métallique verte.

 

15e arrondissement

4, rue de l’Harmonie

PC-075-115-12-V-0064. - Pét. : M. Éric JUSTMAN, S.C.I. DE L’HARMONIE. — Arch. : CABINET CAPRINI & PELLERIN-ARCHITECTES, 2, rue Lafayette, 06400 CANNES. — Surélévation de 3 étages d’un bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol partiel avec création d’une terrasse et pose d’un panneau solaire en toiture (4 m2), démolition de la toiture et création d’une trémie d’escalier aux 1er et 2e étages. — Date d’enregistrement : 21-12-2012.

Sur la parcelle sont situées deux constructions récentes :

- un immeuble sur rue de 2 étages pleins de 3 travées avec porte d’entrée, immeuble sur lequel porteront les travaux ;

- un bâtiment d’un étage en fond de parcelle ;

- entre les deux, un édifice en RDC qui les relie.

Le projet devrait faire l’objet d’un évènement sur le thème de la surélévation dans le cadre de BATIMAT 2013 organisé par le Magazine « A vivre ». Il a pour objet de combler la dent creuse entre les immeubles de 4 étages au n°2 de la rue et de 5 étages au n° 6 par une surélévation de 3 étages. Cette surélévation permettra la création d’un grand appartement en triplex avec terrasse végétalisée et 4 capteurs solaires thermiques.

« La surélévation est clairement identifiée par rapport à l’immeuble existant. Une double peau en bois constituée de lames horizontales plus ou moins denses filtre les vues en fonction des usages des pièces et constitue également une protection solaire. Terrasses et jardins apportent une respiration » (dossier Morland).

Le bâti existant étant récent, mais classique avec bandeaux d’étage et non modifié par les travaux, la surélévation n’est pas particulièrement choquante, d’autant plus que les immeubles qui l’encadrent sont eux mêmes modernes. Seule réserve : le descriptif succinct du projet ne permet pas de se faire une idée précise des aménagements derrière le bardage en bois.

 

15 au 17, rue Léon Delhomme, 4X, rue Yvart.

PD-075-115-12-V-0006 — Pét. : M. Xavier ROUY, STESEGER. — Démolition d’un bâtiment d’habitation (1 logement) de 1 étage et combles sur 1 niveau de sous-sol partiel et d’un hangar sur rue. — Date d’enregistrement : 17-12-2012.

Cette maison individuelle d’angle d’un étage et son atelier attenant, édifiés par l’architecte Clément Fugueur en 1922, s’intègrent parfaitement dans le paysage urbain de cette rue Delhomme, tout en témoignant de leur vocation de l’époque. En effet, cette maison individuelle en brique, signalée au PLU, présente dans sa partie haute une fresque très bien conservée qui lui donne beaucoup de charme. Le projet a déjà dû être présenté antérieurement car la CVP s’est opposée à la démolition totale des deux bâtiments lors de sa séance plénière du 15 septembre 2011. Dans le présent dossier consulté à Morland, le maire de Paris, tenant compte de l’avis défavorable de l’ABF et du maire du 15e arrondissement, considère que « les travaux envisagés ont pour effet de porter atteinte à l’aspect de l’immeuble édifié par l’architecte Clément Feugueur en 1922, témoignage de l’époque par sa composition en brique et sa fresque en partie haute. Cette démolition est de nature à compromettre la protection et la mise en valeur du patrimoine bâti ». En conséquence, cette demande de permis de démolir est rejetée en date du 20/02/2013.

On ne peut que se réjouir d’une telle décision.

 

16e arrondissement

22, rue Berton, 43 au 45, rue Raynouard

PC-075-116-12-V-0071 — Pét. : M. LABRUNE Jean-Claude, FCB S.A.S. — Arch. : MM. GUIGNARD & ZAMANSKI, 11, av. Waldeck-Rousseau, 93260 LES LILAS. — Réhabilitation d’un ensemble de bâtiments d’habitation de R+1 à R+3 étages avec surélévation partielle de la maison basse, démolition de deux bâtiments de jonction en vue de la création d’un jardin d’hiver, restauration de l’ensemble des façades et des couvertures et réaménagement des espaces verts. Surface de plancher créée : 172 m2. Surface de plancher à démolir : 24 m2— Date d’enregistrement : 12-12-2012.

Un des endroits les plus pittoresques de Paris (voir photo ci-dessus). Du haut de la rue Raynouard on domine les toits de la maison de Balzac accrochée plus bas, à mi-pente. Sur la parcelle mitoyenne tout aussi escarpée, cinq petites maisons basses, invisibles depuis toujours, inhabitées depuis quelques années, semblent sortir d’un de ses romans. Cachées par les arbres du parc côté rue Raynouard et par un long mur côté rue Berton, elles ont défié le temps. Le musée Balzac a longtemps souhaité acquérir ces locaux, mais ils ont été vendus par la Ville de Paris à la Société FCB. On redoutait un immeuble à vue panoramique sur la Seine, heureusement c’est une réhabilitation qui est prévue et le projet se veut entièrement respectueux de l’existant. Ces maisons à l’abandon, avec leurs combles sous bâche et leurs ouvertures murées, ne subiront aucun changement. Toitures refaites en zinc, huisseries changées à l’identique, volets prévus pour les nombreuses fenêtres, garde-corps conservés, réaménagements intérieurs importants, ravalement et travaux jardins. Les deux grands escaliers restent intacts. Seuls deux petits bâtiments de liaison sans intérêt seront démolis pour un jardin d’hiver avec une verrière de mur à mur. Au niveau le plus bas, le moins gênant, la maison qui donne sur la rue Berton verra son 2° étage surélevé. La toiture sera rehaussée en conservant ses faibles pentes pour une extension sur la terrasse latérale dont la surface est inutilement grande. Cette toiture sera visible depuis le musée, mais sans trop de nuisance. Le faux fronton ajouté ultérieurement sera démoli et laissera place à un pignon simple, côté jardin. Ces petites maisons ont toutes de nombreuses caves. Sans doute celles qu’empruntait Balzac quand il fuyait ses créanciers.

Le projet paraît excellent pour la sauvegarde de ce coin d’histoire. Souhaitons un bon déroulement des travaux.

 

18e arrondissement

83B au 85, rue Philippe de Girard

PC-075-118-12-V1071 — Pét. : S.I.E.M.P. — Construction d’une résidence étudiante de R + 6 sur sous-sol (18 logements créés), et de 2 commerces à rez-de-chaussée. Surface créée : 1 612 m2. S.T. : 488 m2. — Date d’enregistrement : 30-11-2012.

Sans état d’âme, la SIEMP dépose un permis de construire en dépit d’un permis de démolition du bâtiment en place largement contesté et dénoncé dès 2003 par la CVP, les ABF, Paris historique, les riverains et enfin l’association de proximité Cavé Goutte d’Or soulignant le caractère « dommageable » de cette destruction. La Commission du Vieux Paris, réunie le 27 mai 2010 a maintenu son vœux émis le 3 mai 2010 demandant que soit conservée la Maison de Faubourg sise 83bis, rue Philippe de Girard, probablement construite dans la première moitié du XIXe siècle et située dans l'ancien village de la Chapelle, le long de l'ancienne voie romaine allant de Paris à Saint-Denis, jugeant qu’elle est parfaitement représentative des constructions rurales de cet axe majeur du nord de Paris, dont plusieurs autres exemples ont récemment disparu. Elle a par ailleurs demandé que soit engagée une démarche historique et opérationnelle permettant de mieux connaître et donc de mieux protéger le patrimoine bâti ancien des villages annexés (vœux CVP 28 mai 2010).

L’association Cavé Goutte d’Or a récemment entrepris une action en justice pour la sauvegarde de l’édifice. Elle se base pour cela sur un vice de consentement de la part du Conseil de Paris. En effet, le 11 décembre 2012, la délibération concernant le financement à hauteur de 3 millions d’euros par la ville de Paris du projet de la SIEMP devait être voté. Or, à cause « d’une confusion dans l’organisation du débat et l’intervention de conseillers municipaux en faveur de son rejet », cette délibération n’a pas été appelée au vote. Par conséquent, cette délibération n’a pas d’existence légale. Le 15 janvier 2013, l’association Cavé Goutte d’Or a donc déposé un recours gracieux en constatation de nullité de la délibération auprès du maire de Paris. La demande de démolition du 83bis pose le problème plus général, urbanistique et architectural, des maisons de faubourgs qui disparaissent inexorablement des quartiers périphériques. Une réflexion d'ensemble serait nécessaire pour éviter les aléas et les pièges du jugement au cas par cas (CVP). Nous retrouvons, dans ce projet de construction d’une résidence étudiante de 7 étages, la même volonté de « rupture » avec la maison voisine du 83 qui malgré son état déplorable, elle, a bénéficié en 2011 d’une reconstitution d’une qualité pour le moins contestable (choix de la mairie du 18e), elle aussi résidence étudiante apparemment peu habitée ! De plus le projet fait partie du secteur de réaménagement de la Zac Pajol en voie d’achèvement cette année.

 

44, rue Caulaincourt

PC-075-118-12-V1066 — Pét. : S.C.C.V. 44 CAULAINCOURT — Surélévation de 4 niveaux + combles d’un bâtiment de 2 étages sur rue et cour après démolition de la toiture avec changement partiel de destination de locaux commerciaux en habitation à rez-de-chaussée et 1er étage (9 logements créés), création d’un escalier et d’un ascenseur au rez-de-chaussée et pose de fenêtres de toit. Surface supprimée : 500 m2. Surface créée : 625 m2. S.T. : 427 m2. — Date d’enregistrement : 20-11-2012.

Cette surélévation du bâtiment dénature l’existant qui avait une architecture très originale, par son fronton et son oculus, et intéressante qu’il aurait fallu essayer de conserver ou de mettre en valeur. Mais encore une fois la promotion immobilière a prévalu pour laisser place à un bâtiment de 4 niveaux plus RDC qui propose certes la création de 9 logements supplémentaires et un nouvel alignement sur rue des hauteurs, mais sans aucun parti-pris architectural pourtant dans un quartier et une rue chargés d’histoire près de Montmartre. Il fait effectivement pâle figure près des bâtiments haussmanniens qui structurent et embellissent la rue en lui donnant une certaine noblesse et un cachet certain.

 

29, rue Gabrielle

DP-075-118-12-V1563 — Pét. : M. BOUCHERIE Franck. — Ravalement des façades avec remplacement des menuiseries extérieures et des garde-corps d’une maison de ville sur jardin avec reprise de la toiture, après démolition partielle de la charpente, création et remplacement d’un châssis de toit, réfection du pignon mitoyen côté no 31 et démolition de l’entrée du garage remplacé par une grille de clôture en prolongement de l’existante. — Date d’enregistrement : 27-11-2012.

Belle petite maison en plein cœur de Montmartre, proche de la place du Tertre et du Sacré-Cœur, de quoi faire le nécessaire pour la remettre en valeur. Un fronton coiffe la façade principale qui laisse apparaitre des fenêtres en vitaux et des anges sculptés dans le mur, ce qui laisse penser à une ancienne chapelle. Impossible d’obtenir de renseignements sur cette propriété pour l’instant.

 

2, rue Championnet, 135, rue des Poissonniers

PC-075-118-12-V1075 — Pét. : PARIS HABITAT — Construction d’un bâtiment à usage de résidence étudiante (33 logements créés) et de commerce (99 m2), de 6 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rues, avec implantation de 28 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture-terrasse. Surface créée : 843 m2. S.T. : 211 m2. — Date d’enregistrement : 20-12-2012.

Au nom du logement social, encore un immeuble d’angle faubourien détruit (opération de Paris Habitat) au carrefour de 3 rues : Championnet, Poissonniers, Boinod. A noter l’avis favorable de la CVP, le considérant de moindre qualité patrimoniale. Le nouvel immeuble s’impose comme un « monolithe » d’aspect « carcéral » malgré des dires de l’architecte : « Un repère marquant l’articulation des différentes voies, avec la recherche d’une volumétrie douce et élégante rayonnant qualitativement sur le carrefour. Les façades habillées de brique blanche émaillée font un clin d’œil à la piscine des Amiraux toute proche. Le noyau de circulation verticale est positionné le long du mitoyen du 4 rue Championnet dans une résille métallique en inox, formant une césure avec le bâtiment voisin, etc. » (extrait du dossier Morland).

Difficile de croire à son intégration respectueuse dans son environnement immédiat de la rue Championnet et du carrefour en opposition à la belle réhabilitation de l’immeuble lui faisant face à l’angle de la rue des Poissonniers et de la rue Boinod. Un bon point cependant : la restitution des vitrines du commerce en RDC.

 

2, place Albert Kahn, 58 au 60, boulevard Ornano, 2 au 4, villa Championnet

PD-075-118-12-V1006— Pét. : PARIS HABITAT. — Démolition d’un bâtiment de 4 étages + combles sur 1 niveau de sous-sol, sur rues. — Date d’enregistrement : 20-12-2012.

Nouvelle destruction abusive d’un immeuble d’angle bien en vue sur la place Albert Kahn (ancienne voie de la commune Montmartre) au carrefour de 8 rues de part et d’autre du boulevard Ornano proche de la porte Clignancourt . Cet immeuble représentatif des faubourgs du milieu du XIXe siècle, en bon état, présente une façade avec de belles modénatures.

Quel sera le projet d’architecture pour ce site immanquable ? Quelle punition méritent les maisons de faubourgs pour être ainsi détruites ou dénaturées pour des constructions souvent médiocres sans rapport avec l’environnement existant ? Les logements sociaux sans doute !

 

19e arrondissement

33-35, rue de Nantes

PC-075-119-12-V-0058 — Pét. : M. Robert-Patrick DAGNEAUX, EPIC PARIS HABITAT OPH. —Arch. : CABINET ATELIER DU PONT, 89, rue de Reuilly, 75012 PARIS — Construction d’un bâtiment d’habitation de 6 étages (20 logements sociaux) avec installation de panneaux solaires thermiques (30 m2) après démolition d’un bâtiment d’artisanat d’un étage. Surface démolie : 474 m2. Surface créée : 1298 m2. — Date d’enregistrement : 20-12-2012.

Dossier 33-35 rue de Nantes, sélectionné par la CVP comme « démolition de l’ancien lavoir-séchoir Sainte-Eugénie ». Selon le dossier CVP, une vente de 1872 fait état à cette adresse d’une maison double élevée d’un étage et de « matériel de lavoir ». Une autre description de 1891 est plus détaillée et l’état présent de la maison correspond à cette description : le hangar actuel à charpente de bois présente des traces de réparation. Le séchoir quant à lui semble toujours en place. La démolition actuelle porte sur l’intégralité de la construction. Sur la parcelle réunie au n°33 déjà libéré, seraient construits 20 logements sociaux sur 6 étages. La façade sur rue serait revêtue d’un bardage ciment et la façade sur cour de tuiles émaillées.

Selon les photos du dossier, il s’agira d’une construction assez originale, plate sur le côté rue mais en degrés sur l’arrière.

 

1 au 3, quai de la Gironde et 2, rue de l’Argonne

PC-075-119-12-V-0056. — Pét. : M. Messaoud LARKECHE, IPL S.A.R.L. — Arch. : CABINET AIR ARCHITECTURES Olivier LECLERCQ, 6, rue Léon Jouhaux, 75010 PARIS. — Construction d’un bâtiment de 8 étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation (foyer de 74 logements), de commerce et de salle de spectacles après démolition d’un bâtiment d’habitation (1 logement) de 1 étage sur rue. Surface démolie : 80 m2. Surface créée : 2003 m2. S.T. : 398 m2. Hauteur du projet : 25 m. — Date d’enregistrement : 17-12-2012.

Cette parcelle est située entre la piscine municipale du 1 rue Rouvet (en brique rouge) et un immeuble haussmannien de 6 étages. Les bâtiments actuels (un en meulière du début XXe siècle sur le quai, un hangar en piteux état allant jusqu’à la rue de l’Argonne) seront démolis.

Projet : un bâtiment de 8 étages qui dépassera d’un mètre le niveau haut du bâtiment de gauche sur le quai, et un bâtiment R+7 à l’intérieur, pour créer 61 studios de 16 à 19 m² et 13 deux pièces un peu plus grands, avec deux restaurants au RDC, l’un donnant rue de l’Argonne et l’autre sur le quai, le tout au dessus d’un sous-sol consacré à une salle de spectacle de 197 m². Les terrasses seront accessibles au public de manière saisonnière et occasionnelle.

L’architecte veut « donner une image jeune au quartier » On ne peut pas dire que ce nouveau bâtiment s’intégrera bien dans l’environnement. On peut aussi regretter la maison en meulière qui avait son charme et regretter une densification déjà bien engagée dans le quartier.

 

20e arrondissement

22B au 24, rue Belgrand.

PC-075-120-12-V-0077 — Pét. : Mme Patricia et M. Laurent DE WILDE. — Arch. : STE ARCIMBOLDO, 9, rue des Trois-Bornes, 75011 PARIS — Surélévation de 1 et 3 niveaux en extension d’une maison de R + 3 et R + 1 avec modification des baies en façade sur rue, création et bouchement de trémies d’escalier et d’ascenseur et démolition partielle de la charpente sur jardin. Surface créée : 135 m2. Surface à démolir : 18 m2. S.T. : 191 m2 — Date d’enregistrement : 19-11-2012.

Petit hôtel construit en 1904 par l’architecte Arsène Lejeune pour lui-même. Agrandi à gauche en 1906 par une construction en RDC surélevée d’un étage en 1936 pour les besoins de l’Agence d’Architecture. Sa façade en pierre de taille décorée dans un style Louis XVI épuré, possède un bow-window surmonté d’une lucarne maçonnée. Un escalier triangulaire est éclairé par des fenêtres en façade arrière, équipées de vitraux polychromes. Ces éléments ainsi que le décor intérieur sont dans un état proche de l’origine. Le projet propose de surélever l’extension de 3 niveaux et le rehaussement d’un niveau de la toiture principale par l’ajout d’un brisis au dessus du troisième niveau. La distribution de l’hôtel serait entièrement modifiée, entrainant la modification des percements côté cour, la disparition de l’escalier, des décors et de ses vitraux d’origine.

La CVP, lors de son examen de février, demande de reconsidérer le projet. Le rehaussement de 2 étages de l’extension et l’implantation d’un brisis sur la toiture principale, enlèveraient son caractère d’origine à cet hôtel particulier qui ne formerait plus qu’un seul bâtiment. Il faut également regretter dans ce projet la disparition de l’escalier, des décors, et des vitraux.

 

23, rue du Retrait

PC-075-120-12-V-0093— Pét. : M. Jean-Claude COLONNA, S.A. ANTIN RESIDENCES. — Arch. : CABINET ARCHITECTURES PHILEAS, 89, rue de Reuilly, 75012 PARIS. — Construction de 3 bâtiments (A -B-C) à usage d’habitation (129 logements créés) avec installation de panneaux solaires en toiture et réinstallation de l’antenne relais. Hauteur du projet : 17 m. Surface démolie : 2 486 m2. Surface créée : 2 486 m2. S.T. : 1 372 m2. — Date d’enregistrement : 21-12-2012.

L’origine du nom de la rue est l’altération du nom d’un ancien vignoble (Ratrait). Après la construction d’un couvent au XIXe, la parcelle est occupée par un foyer de travailleurs migrants. C’est une rue calme et peu commerçante.

Plusieurs études réalisées ont démontré l’impossibilité de réhabilitation totale ou partielle du foyer qui ne correspond plus aux normes en vigueur et présente un état de délabrement avancé. Long et étroit, le terrain est inséré dans un ensemble bâti hétéroclite de forme et d’époques différentes.

Le programme consiste en la construction de 111 logements T1, 18 logements T1’, avec locaux communs nécessaires au foyer. Il se compose de 3 bâtiments en dégradé suivant la déclinaison du terrain. Les attiques sont traités en volumes mansardés avec traitement monolithique et continuité de matériaux entre façades et toiture. L’habillage des façades en composite ciment verre autorise un détail de chéneau encastré et de descente EP masquées. Le parement de la façade est en ton pierre (gris beige) et les volets roulants et menuiseries sont en aluminium laqué gris beige. Les bâtiments sont séparés par des espaces végétalisés, ces espaces se prolongent verticalement sur les murs d’échiffre par des treilles permettant une végétalisation verticale.

Dommage de détruire ce bâtiment existant élégant et extérieurement en bon état (impossible d’accéder à l’intérieur). Un autre immeuble est en cours de démolition au n° 17. Avec ces destructions, on ne peut être d’accord avec l’architecte qui parle de la topographie en dénivellation contribuant à l’identité de faubourg ! Les façades sur rue et sur cour auraient pu avantageusement être sauvegardées pour conserver cet aspect faubourg.

 

16X rue de l’Ermitage, 1 Villa de l’Ermitage

PD-075-120-12-V-0011— Pét. : M. André-Marie BOURLON. — Démolition totale d’une maison de 2 étages sur un niveau de sous-sol. Surface démolie : 109 m2. — Date d’enregistrement : 14-12-2012.

PC-075-120-12-V-0086 — Pét. : M. André-Marie BOURLON. — Arch. : STE URBAN ACT, 33, rue de Montreuil, 75011 PARIS.— Construction d’une maison individuelle de 3 étages sur un niveau de sous-sol. Surface créée : 215 m2. S.T. : 76 m2. — Date d’enregistrement : 14-12-2012.

Un Kiosque dit de l’Ermitage se trouvait à proximité.

La villa de l’Ermitage est une voie piétonne largement plantée d’arbustes en bordure de propriété par la volonté des habitants qui souhaitent en faire un endroit protégé. Elle est bordée de maisons individuelles, de petits collectifs, les échelles s’y juxtaposent. La rue de l’Ermitage est une voie classique des faubourgs parisiens avec des constructions plus hautes et plus denses.

La parcelle d’angle, longue de 22m, est adossée à un pignon de 15m de haut. Le dossier Morland explique que le futur bâtiment sera décomposé en deux volumes permettant de conserver les vues et l’éclairement existant des façades voisines. Le découpage permettra de dégager de vastes terrasses qui seront plantées, complétant la végétation de la villa de l’Ermitage. La maison sera constituée d’un socle en briques, répondant à une protection contre l’humidité au niveau du sol et résistance aux chocs de couleur anthracite. Un bardage bois sera utilisé sur le second volume, dans une démarche bio-climatique globale. Les lames de bardage horizontales se prolongeront devant une partie des baies en tant que brise-soleil, l’essence choisie sera d’aspect naturel (mélèze ou red-cedar). Le bois sera traité avec une lasure pour ne pas griser. La règle UG11.2.1 permet à l’angle de 2 voies de dépasser les 2 niveaux de référence des hauteurs maximales, ce point de règlement sera utilisé à 15m.

La CVP de Février 2013 classe l’immeuble actuel comme « de moindre intérêt patrimonial ». Contrairement aux dires de l’Architecte qui prétend faire un lien entre la rue et la villa, la hauteur de l’immeuble projeté détruit l’ouverture de ce havre de verdure et l’espace parcellaire de la rue. La démolition déjà effectuée sur la parcelle d’en face est l’exemple flagrant de « Précédent ouvrant la voie à ce projet ».

 Le projet est à revoir absolument, un R+2 et une autre façade sont à demander.

 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 20:37

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REVUE DE PRESSE

 

L’extension de Roland-Garros n’est pas jouée

C’est du tennis mais le tribunal administratif de Paris a décidé de jouer les prolongations. Les juges, qui devaient rendre ce lundi leur arbitrage sur le projet d’extension du stade de Roland-Garros (16e), ont décidé de se donner du temps. Fait rare dans ce genre de procédures, ils viennent de reporter leur jugement et de convoquer une nouvelle audience pour préciser les arguments déployés de part et d’autre du filet. D’un côté, la Fédération française de tennis (FFT) et la mairie de Paris. De l’autre, deux associations de riverains du bois de Boulogne, vent debout contre le projet.

Un budget de 340M€ : que signifie ce coup de théâtre juridique ? Aucun des deux camps ne sait à quoi s’en tenir mais tous les deux s’affirment « confiants ». Parmi la volée de recours préparés par les opposants au projet, cette première bataille juridique porte sur la convention d’occupation du domaine public (CODP), par laquelle la mairie de Paris a accordé à la FFT l’autorisation d’étendre son emprise sur 12,5 ha (contre 8,5 ha actuellement) pendant la période du tournoi du Grand Chelem. « Nous sommes ravis de pouvoir à nouveau faire entendre notre point de vue, on reste convaincus du bien-fondé de notre démarche », commentait hier Gilbert Ysern, le directeur général de la FFT.

Lors de la première audience, pourtant, le rapporteur public avait donné l’avantage aux associations de riverains et préconisé que la FFT et la mairie de Paris revoient leur copie, dans ce secteur très protégé, situé entre le bois de Boulogne et les serres classées d’Auteuil.

Le projet, déjà revu et corrigé par la FFT à l’issue d’une houleuse série de réunions publiques, devrait aboutir à l’horizon 2018. La facture des travaux, parmi lesquels figure la construction d’un toit pour le court central, s’élève aujourd’hui à 340M€. C’est 70 M€ de plus que dans le chiffrage initial. (Christel Brigaudeau – Le Parisien, 10/01/2013).

 

La maison de Dalida en vente : un duplex de légende

C’est l’une des plus belles demeures de la très prisée butte Montmartre. L’appartement en duplex situé au dernier étage de la maison ayant appartenu à la chanteuse Dalida, qui aurait eu 80 ans aujourd’hui, est en vente pour 2,23 millions d’euros, a-t-on appris hier auprès de Xavier Attal, fondateur de l’agence Immo Best International, qui en gère la vente exclusive. Ce bien d’exception de 100 m² offre surtout une vue imprenable qui embrasse toute la capitale avec un panorama à plus de 180 degrés, depuis son balcon et sa terrasse extérieure. Sa propriétaire actuelle, qui souhaite garder l’anonymat, a choisi de se séparer de ce bien unique. Dalida a vécu dans ces pièces de 1962 jusqu’à sa disparition en 1987, à 54 ans. Après sa mort, l’immeuble avait été divisé en plusieurs appartements, et c’est aujourd’hui le plus prestigieux d’entre eux qui est à acquérir, précise-t-on. (Direct Matin, 17/01/2013).

 

La grande serre tropicale du zoo de Vincennes se déploie

Paris 12e, mardi. Emergeant de la brume hivernale, entre les arbres dénudés, la structure de la grande serre tropicale du futur zoo de Vincennes apparaît, non loin de la future entrée. C’est là, sous une voute de verre de 100 m de long, 40 m de large et 16 m de haut que seront recréées des conditions tropicales humides pour y accueillir une faune extraordinaire : insectes, amphibiens, reptiles, oiseaux en vol libre, tamanoirs, primates ou encore paresseux… Mais il faudra attendre avril 2014 avant de pouvoir admirer ces animaux dans leur nouvel environnement.(Le Parisien, 10/01/2013).

 

Les Batignolles accueilleront bien le palais de justice

Paris 17e. La décision est tombée hier : il y aura bien un palais de justice aux Batignolles. Après des semaines de suspense, le gouvernement a fait savoir qu’il ne reviendrait pas sur le déménagement du tribunal de grande instance vers ce nouveau quartier parisien. Les services du Premier ministre ont validé le partenariat public-privé signé en février 2012 avec un groupement d’entreprises mené par Bouygues sous l’ancienne majorité. D’ici à 2017, les Batignolles verront émerger un bâtiment de 160 mètres de haut, œuvre de Renzo Piano, l’architecte du centre Pompidou. Près de 10.000 personnes y travailleront.

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait émis de fortes réserves sur le coût du projet visant à déménager une partie des locaux de l’île de la Cité (1er). Dès juillet, elle avait demandé une inspection générale sur le sujet. En octobre, elle avait évalué le coût du contrat sur vingt-sept ans à 2,7 milliards d’euros, soit quatre fois l’investissement initial.

Recours : La maire (UMP) du 17e arrondissement, Brigitte Kuster, salue cet engagement qui « met un terme aux incertitudes ». Pour elle, le palais de justice constitue une « formidable opportunité pour le développement économique du quartier Clichy-Batignolles ». Sollicitée, la Ville de Paris n’a pas fait de commentaire. Bertrand Delanoë avait apporté son soutien à la poursuite du projet.

Pour l’association La Justice dans la Cité, opposée au projet, le feuilleton n’est pas achevé. « Nous avons déposé un recours devant le tribunal administratif contre une série de contrats passés, et la décision est attendue pour le premier semestre 2013, avant le début des travaux », indique son président, Me Cyril Bourayne, qui juge le projet « ruineux ». Et trouve la décision du Premier ministre « surprenante, prise à contre-pied de la ministre de la Justice ». (Vincent Michelon – Métro France, 11/01/2013).

 

La « butte des Batignolles » est née

On connaissait la butte Montmartre, la Butte-aux-Cailles ou encore les buttes Chaumont. Voici venue une nouvelle « émergence » parisienne : « la butte des Batignolles ». C’est ainsi que François Grether, en charge de l’aménagement de la ZAC Clichy-Batignolles, a baptisé le secteur ouest du plus grand chantier de Paris, dans le 17e arrondissement. Le JDD dévoile aujourd’hui le visage de ce nouveau morceau de ville de 200.000 m² de plancher, inséré entre le parc Martin-Luther-King et les voies ferrées de la gare Saint-Lazare. « Il sera visible de très loin et dominera le quartier », assure l’architecte-urbaniste.

 

Vitesse limitée à 20km/h ; pas de places de stationnement

Tout en longueur et surélevé de 10 mètres par rapport aux rails, il sera construit sur une dalle au-dessus d’un garage à locomotives et d’espaces techniques de la SNCF. Et il accueillera une vingtaine d’immeubles, dont certains s’élèveront à 50m de haut (15 étages), bien au-dessus du gabarit haussmannien (37m). Une butte qui ne passera pas inaperçue, donc.

Depuis six mois, architectes, paysagistes, promoteurs, bailleurs sociaux et Ville de Paris se réunissent au sein d’un « atelier de conception » également appelé « workshop ». Objectif : dessiner un paysage urbain cohérent dans lequel les bâtiments ne sont pas posés côte à côte mais « dialoguent les uns avec les autres », selon Didier Bailly, directeur de Paris-Batignolles Aménagement. Ce travail vient de s’achever ; l’atelier a été clôturé le 11 janvier. (La phase 2 du secteur ouest - 100.000 m² côté Maréchaux, démarre en ce moment, avec le retrait des dossiers par les promoteurs). Et les permis de construire des différents bâtiments seront déposés dans deux mois de façon simultanée. Cette « méthode passionnante et inédite à cette échelle », explique François Grether, a débouché sur « une sorte de cohésion, sans l’uniformité de l’époque royale ou impériale ».

Le futur quartier s’articulera autour d’une nouvelle rue de 600 m de long et 23 m de large, qui reliera le pont Cardinet au boulevard Berthier. Une voie ouverte à la circulation automobile et aux bus, où la vitesse sera limitée à 20 km/h, sans places de stationnement – excepté pour les deux-roues, Autolib’ ou aires de livraison-, avec des végétaux de différentes hauteurs plantés à profusion. Cette rue sera bordée par des immeubles de bureaux le long des voies ferrées et par des logements (sociaux et privés) le long du parc. Deux ponts franchiront le faisceau ferroviaire et un autre les Maréchaux, au débouché de la rue.

 

Un centre commercial et sept salles de cinéma

« Deux polarités fortes » sont prévues de part et d’autre de cet axe : un centre commercial de 10.000m² au sud (pont Cardinet) et un cinéma « miniplexe » de sept salles au nord, connecté au boulevard Berthier. Entre les deux, les pieds d’immeuble abriteront des équipements (écoles, crèches, gymnase…), des cafés-restaurants et des commerces.

Ambition : créer un flux piéton et « apporter de la vie au quartier », précise François Grether. Un opérateur unique, propriétaire de toutes les surfaces commerciales (MAB,une filiale du groupe néerlandais Bouwfonds Marignan), aura pour mission de favoriser le commerce indépendant.

Onze architectes travaillent sur cette phase 1 : de jeunes équipes en vogue, tels les chinois MAD, les français Brisac & Gonzalez, des portugais, des parisiens, mais aussi de vieux briscards comme Jean-Paul Viguier. Une dizaine d’immeubles clairs aux socles communs ou imbriqués se tourneront perpendiculairement à la rue, jamais alignés, pour générer des « dégagements visuels » et « laisser passer la lumière ». « Le cahier des charges prévoit aussi un maximum d’espaces extérieurs, balcons et terrasses », ajoute Didier Bailly.

Cécile Brisac qui signe un programme de 143 logements sociaux, une école de 15 classes et un centre sportif le confirme : « On a voulu utiliser la lumière comme un élément sculpteur ». (Bertrand Gréco – JDD, 20/01/2013).

 

Les ouvriers entrent au Panthéon

Cent quarante ans, c’est long. Même pour un monument qui semble aussi indestructible que l’idée qu’il incarne, celle de la nation. Le Panthéon, un des édifices les plus emblématiques de la capitale, n’avait fait l’objet d’aucune campagne de restauration depuis 1873. Un trop long bail, notamment pour l’imposant dôme, qui laisse passer l’eau… Hier, le Centre des monuments nationaux (CMN), établissement public chargé de la gestion du site, a donc lancé une première tranche de travaux. Un chantier d’exception qui constitue l’un des plus importants d’Europe.

« La toiture est vraiment en mauvais état », explique Philippe Bélaval, président du CMN, dans l’ambiance glaciale, météo oblige, de la crypte du monument. « Elle avait notamment souffert lors de la tempête de 1999. Cela a provoqué de nombreuses infiltrations, et les structures métalliques qui servent de squelette au bâtiment se sont oxydées. A long terme, c’est la solidité même de l’édifice qui était menacée. D’où l’importance de ces travaux. »

Un financement difficile

Cette première tranche, prévue jusqu’en mars 2015, devrait mobiliser quelques 250 personnes. Elle comprend la restauration complète des couvertures en plomb de l’immense coupole, la reprise des éléments métalliques, mais aussi la restauration des maçonneries et des éléments sculptés. Plus facile à dire qu’à faire… Le chantier est en effet quelque peu compliqué par l’état et la taille du monument. Il vient d’ailleurs de débuter par la pose de micropieux dans le sol autour du bâtiment pour soutenir le futur échafaudage de 315 t. Le tout pour éviter qu’il s’appuie sur les façades et les endommage un peu plus. Et, comme le Panthéon culmine à 82 m, il faudra ensuite mettre en place une grue de 96 m !

Reste un autre obstacle majeur : l’argent. Cette première étape, dont la facture s’élève à 19 M€, est financée. Mais, dans l’idéal, trois autres phases sont envisagées pour une rénovation complète de l’édifice. Des travaux qui pourraient durer jusqu’en 2022 et dont le montant dépasserait les 100 M€. A ce prix-là, et compte tenu des restrictions budgétaires au ministère de la Culture, le Panthéon pourrait peut-être attendre encore quelques années. (Christophe Levent – Le Parisien, 26/01/2013).

 

Ce bâtiment de fer du 11e va retrouver son éclat

Un diagnostic de la façade sera bientôt établi

L’appel a été entendu. Depuis bientôt trois ans, l’Acap (Association de défense pour l’aménagement concerté de l’avenue Parmentier) réclamait à la Ville la rénovation de la façade de l’ancienne sous-station électrique Voltaire. La mairie d’arrondissement vient d’annoncer que le chantier devrait démarrer cette année.

 La nouvelle a toutefois été accueillie avec circonspection par Claude Combes, le président de l’Acap. « En 2011, on nous avait promis que des travaux de réhabilitation auraient lieu en 2012 et il ne s’est rien passé. La façade est toujours dans un triste état. »

Construit en 1908 sur les plans de l’architecte-ingénieur Paul Friesé, ce grand bâtiment de l’avenue Parmentier (11e) faisait partie d’un ensemble de neuf sous-stations créées par la Compagnie parisienne de distribution d’électricité pour alimenter le métro en courant. Mais, contrairement à son frère jumeau du Temple (10e), l’édifice n’a jamais été classé au titre des monuments historiques.

 

Devenu un lieu culturel

Longtemps laissé à l’abandon, il a fini par être racheté à EDF par la mairie de Paris, puis transformé en 2008 en lieu culturel. Occupé par la Générale, un collectif d’artistes qui vient de voir son bail renouvelé pour trois ans, l’édifice abrite désormais une salle polyvalente au rez-de-chaussée, pouvant recevoir du public, ainsi que quatre bureaux. « La façade, c’est une chose, mais il y aurait aussi des travaux à faire à l’intérieur. Tout un étage est condamné », souligne Emmanuel Ferrand, le président de la Générale.

Dans un courrier adressé dès 2009 à Danielle Pourtaud, l’adjointe (PS) de Bertrand Delanoë chargée du patrimoine, Patrick Bloche, le député-maire (PS) du 11e, avait lui aussi jugé « l’état de conservation du bâtiment […] peu satisfaisant. […].  Les structures métalliques ne sont plus protégées de la corrosion et les produits verriers ne sont plus adaptés aux contraintes d’isolation thermique des bâtiments actuels. Plus inquiétant, les désordres sont suffisamment importants pour affecter la stabilité du bâtiment dans un délai de cinq ans », avait écrit l’élu.

Première étape avant les travaux, le service local d’architecture a été chargé de réaliser un diagnostic de la façade. Le dossier devrait être transmis au printemps à la direction du patrimoine et de l’architecture. Il appartiendra alors à l’Hôtel de Ville de lancer les marchés. (Joffrey Vovos - Le Parisien, 14 janvier 2013).

 

 Kengo Kuma signe l’extension du musée Albert-Kahn

 Reflet du dialogue entre les cultures, le projet d’extension et de rénovation du musée et jardin Albert-Kan à Boulogne-Billancourt, remporté par Kengo Kuma, rend hommage à l’œuvre du banquier humaniste. A l’unanimité, le jury a choisi la proposition de l’architecte japonais, qui inscrit la tradition nipponne dans la modernité.

Donner une cohérence : le projet comprendrala création d’un auditorium (120 places) dans la galerie d’exposition existante, la rénovation de neuf bâtiments existants et la création d’un bâtiment neuf. « Notre objectif : réarticuler les différents aspects du site pour donner une cohérence sur le fond et sur la forme », explique Patrick Devedjian, président du conseil général, maître d’ouvrage.

Ce nouvel édifice, de 2 300 m², est imprégné de culture japonaise. « Côté sud, sur la rue, des effets de coupe et de fuites rappellent les éléments d’un origami, l’art du pliage du papier au Japon », souligne Kengo Kuma. Cette façade, composée d’éléments en aluminium, laisse deviner les espaces d’exposition.

« Le projet réinterprète par ailleurs un élément traditionnel de l’architecture japonaise : l’engawa, espace de transition entre l’intérieur du bâtiment et son environnement, permettant de déambuler et de contempler le paysage », précise Diego Lopez, directeur du projet pour Kuma & Associates Europe.

Côté nord, à l’intérieur, les rideaux des engawas en façade, jalousies de bois et de métal, dialoguent en harmonie avec le jardin.

Implanté à l’angle de la rue du Port (98 m de façade) et de la rue des Abondances (18 m de façade, le bâtiment se présente sur trois niveaux côté jardin, deux côté rue. On y accède par une rampe depuis la rue comme une promenade. Au rez-de-chaussée, on trouve un restaurant (60 couverts), un salon de thé aménagé selon les règles de l’art, en lien avec un jardin zen, un espace d’exposition permanente (370 m²) ; à R + 1, un espace réservé aux expositions temporaires (830 m²), et à R + 2, une bibliothèque pour chercheurs.

Ce projet HQE aura recours à la géothermie. Le chantier devrait débuter en janvier 2015 pour s’achever à l’été 2017. Montant de l’investissement assuré par le conseil général : 26,7 millions d’euros TTC (valeur 2011).

(Hervé Guénot – Le Moniteur, 25/01/2013).

 

 V I S I T E S

 

1er arrondissement

 

42, rue Croix des Petits-Champs

PC-075-101-12-V-0055 . — Pét. : M. Alexandre CAYLA, HOTEL DE ROUEN S.A.S. — Arch. : CABINET CIE D’ARCHITECTURE, 18, rue Daval, 75011 PARIS. — Réhabilitation d’un bâtiment de 5 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’hôtel de tourisme avec changement partiel de destination d’un commerce en vue de l’extension de l’hôtel et permutation de 4 m2 d’hôtel en commerce, création d’un ascenseur côté courette, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures et ravalement des façades, modification d’aspect extérieur et déplacement de liaisons verticales. Surface créée : 5 m2. Surface démolie : 18 m2. S.T. : 100 m2.— Date d’enregistrement : 09-11-2012.

Le vieil hôtel de Rouen, qui réunissait deux charmantes maisons anciennes aux planchers mal raccordés, va être réhabilité pour devenir un ambitieux hôtel quatre étoiles, le Pocket Palace. Ce permis en cours est une nouvelle version du PC 075 101 12 V 0017 examiné par la Commission du Vieux Paris qui avait demandé alors, pour préserver le caractère  de la rue, que le retrait  de la façade au 5° étage soit conservé. Ce qui sera fait.  La toiture côté droit sera effectivement rehaussée à hauteur du côté gauche, mais elle restera invisible du fait du retrait existant.  Ainsi l’hôtel bénéficie, en toute discrétion, d’un étage supplémentaire et d’un comble technique  pour climatisation, tandis que la ligne des toits avec  leurs hautes cheminées est préservée. Le projet semble respectueux dans son ensemble. Il s’attache à conserver les  deux étroites maisons bien distinctes, alors qu’elles ne seront plus qu’une seule entité. Dans ce but, les deux descentes d’eaux pluviales sont conservées.

Côté courette, la toiture sera surélevée du R4 au R5 pour abriter la cage d’ascenseur élevée sur la totalité de l’emprise de la courette depuis le sous-sol. Au total,  7 étages desservis par l’ascenseur extérieur + 3 escaliers. Grands bouleversements intérieurs avec démolition et reprise du mur de refend, anciennement  mur mitoyen. Démolition de planchers pour trémies d’ascenseur ou d’escaliers, remise à niveau des planchers, consolidation des souches de cheminées.

En façade, ravalement par un enduit blanc aspect pierre. Les garde-corps sont changés.  Les huisseries sont toutes uniformisées  en bois  couleur blanche pour les fenêtres, terre d’ombre pour les devantures dont  les vitrages sont plaqués de profilés en aluminium doré. La devanture s’organise en 3 parties : entrée-accueil au centre, restauration et bar à vin. Bandeaux et stores  sont ornés d’un liseré et d’un lettrage dorés. Il sera créé une porte d’entrée en fer forgé et verre.

Quelques dorures pour les 4 étoiles du palace et un air pimpant, c’est semble-t-il, tout ce qui menace ce beau patrimoine.

 

2e  arrondissement

 

1-3, rue Feydeau et  23-27, rue N.D. des Victoires

PC-075-102-12-V1025  — Pét. : RREEF INVESTMENT GMBH. — Restructuration d’un bâtiment de bureau de 6 étages sur 2 niveaux de sous-sol, avec création d’escaliers et d’ascenseurs, modification et ravalement des façades avec isolation thermique par l’extérieur des façades sur cour, remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures  sur rue et cour, rénovation de la toiture avec création d’un cheminement et remplacement des garde-corps, après démolition de planchers, d’un ascenseur, et d’un bâtiment de 1 niveau à rez-de-chaussée sur cour. Surface démolie : 466 m2. Surface créée : 130 m2. — Date d’enregistrement : 08-11-2012.

 

Le projet concerne la rénovation totale d’un bâtiment en pierre de taille construit en angle, au début des années 1920, à usage de bureau. Les derniers étages sont en brique claire. Le projet semble respectueux de ce grand immeuble en très bon état qui a subi peu de modifications extérieures, à l’exception des huisseries et de quelques ajouts dans la cour.  Il restera  immeuble de bureau, mais avec une meilleure distribution intérieure.  Les documents de 1925 conservés vont permettre de restituer les menuiseries d’origine, moins sévères. Seuls les châssis de l’entrée seront modifiés après la suppression réglementaire des marches du seuil.Les travaux  se concentrent  sur  l’amélioration de la sécurité, l’accessibilité, la gestion de l’énergie, l’optimisation de la place et l’éclairage du sous-sol :

-  Démolition d’annexes techniques et d’un petit bâtiment dans la cour, pour 4 places de stationnement, abritées par une structure métallique sous auvent qui servira de terrasse au 1° étage ; plantes grimpantes le long des murs ;

 - Redistribution des plateaux de bureaux par création d’escaliers neufs dans les trémies existantes ;

-  Batterie d’ascenseurs en duplex créés en remplacement de l’ascenseur de la cour ;

-  Restitution de l’entrée principale à l’angle ;

- Sous-sol remanié pour salles de conférence, vestiaires, maintenance. Quelques fenêtres seront légèrement reprises pour faire entrer la lumière naturelle.

 Pas d’inquiétude.  On notera l’amélioration spectaculaire de l’entrée principale du fait de l’abaissement du seuil  et de l’allongement des verrières qui dégagent deux verticales intéressantes,  jusqu’alors tronquées. La façade d’angle en est valorisée et l’accueil gagne une allure plus prestigieuse correspondant mieux à la qualité de l’immeuble.  Accessoirement, un meilleur éclairage du hall dans sa partie abaissée à l’avant  et sa partie haute d’origine à la suite.

 

3e arrondissement   

 

80, rue de Turenne et  7, impasse Saint-Claude                                                  

PC-075-103-12-V-0029 — Pét. : M. Olivier LEBLANC, SGIM. — Arch. : CABINET MONCHECOURT & CORD, 19, rue de Turenne, 75004 PARIS. — Restauration et réhabilitation d’un bâtiment d’habitation de R+5 avec changement de destination de commerce en habitation (2 logements créés), restauration et remplacement de menuiseries extérieures, remise aux normes et restauration des garde-corps sur rue, restauration du porche, création d’une trappe d’accès à la toiture, après création et bouchement de trémies, suppression d’escaliers et démolition d’un édicule sur cour. Surface créée : 131 m2. Surface supprimée : 51 m2. S.T. : 1 925 m2. — Date d’enregistrement : 15-11-2012.

 

La parcelle de 1925 m2 s’étend de la rue de Turenne jusqu'à l’impasse Saint-Claude. Elle s’inscrit dans le périmètre de sauvegarde et de mise en valeur du Marais. Cet ensemble comprend 3 entités qui constituent l’hôtel « Voysin », construit sur l’ancienne rue Saint-Louis au Marais vers 1660 par Libéral Bruant pour le compte de François Le Coigneux. L’ancien hôtel particulier (B) entre cour et jardin était autrefois encadré sur rue par deux maisons indépendantes (aujourd’hui A et C). Elles possèdent chacune une petite cour, séparée de la grande par un mur arrondi. La plus grande (A), percée d’une large porte cochère, constitue l’accès principal aux trois immeubles. Ces deux maisons de rapport ont été reconstruites entre 1770 et 1775 en pierre de taille sur 3 étages et un comble mansardé. Elles sont mieux entretenues que l’hôtel qui, lui, périclite. En 1840, l’hôtel passe dans les mains de deux nouveaux propriétaires qui se le répartissent. D’où certaines modifications ; suppression des cours fermées pour les maisons sur rue et construction à leur emplacement de deux édicules abritant les loges respectives. La surélévation sur rue date de cette époque.

La façade du bâtiment A sur rue a été ravalée il y a 5 ans et ne comporte pas de dégradations visibles. Le RDC et les deux premiers étages sont en pierres de taille appareillées. Les deux étages supérieurs sont en enduits de type plâtre et chaux, badigeonnés. Les couvertures sont en terrasson cuivre, dans un état d’usage normal. La toiture de la loge est de même facture et munie de deux châssis de toits parisiens et d’une petite excroissance en dalle de béton et pavé de verre. Les façades sur cour ont fait l’objet d’un PC en juillet.

La projet prévoit  :

  • La dépose des réseaux apparents en façade sur cour et dans le passage commun ;
  • Les deux commerces en RDC et R+1 seront conservés et réaménagés. L’étage sera réaffecté au logement ; suppression des escaliers, trémies rebouchées.
  • Dans la courette,  la construction de planchers intermédiaires à tous les niveaux permet la création de pièces d’eau manquantes. Cette densification suppose un complément de toiture qui sera intégré à la toiture existante.

Le contrôle et la révision des toitures et gouttières, avec intégration des ventilations, sorties et prises d’air, cheminée de chaufferie, châssis d’accès au toit, dispositifs de sécurité pour l’entretien, etc.

 

4e arrondissement

 

 1, quai des Célestins

PC-075-104-12-V-0020— Pét. : MM. Andrea MARCELLI et Nicolas LEFEVRE, S.A.S. LES 3230 NAUTES. — Arch. : M. Luc LEFEVRE, 34, rue Auguste Micon, 42300 ROANNE. — Changement de destination, en vue de l’aménagement des berges de la Seine, d’un bâtiment de bureau de 1 étage, sur quais haut et bas, en bar-restaurant, avec construction d’une mezzanine dans le volume du 1er étage, création de 2 baies de fenêtres au 1er étage côté quai bas et nettoyage des façades avec remplacement des menuiseries extérieures. Surface créée : 28 m2 — Date d’enregistrement: 06-11-2012.

 

Cette maison de l’ancien port des Célestins (voir photo du port en 1890) a été construite vers 1850 à la demande de la Direction des secours publics de la Préfecture de Police pour les besoins du service de la navigation. Ce bâtiment est protégé au titre du PLU.

Le réaménagement  de cette maison, propriété du Port de Paris, prend place dans le cadre plus large de l’aménagement des quais rive droite de la Seine, entre l’Hôtel de Ville et le port de l’Arsenal, portion des berges classée par l’UNESCO  en 1991. Le bâtiment a conservé en l’état ses façades depuis la construction. Il a en revanche subi d’assez profondes modifications intérieures. Le pavillon ouest est intégralement occupé par une cheminée d’aération en béton réalisée par la RATP pour la ventilation d’une ligne de métro et le plafond du pavillon est une dalle de béton avec pavés de verre. Il ne subsiste rien d’anciens aménagements intérieurs.

 

Les travaux visent à ouvrir un café au RDC et un restaurant au premier. A cette fin, le présent projet  concerne essentiellement le percement au premier étage du corps central de deux fenêtres de part et d’autre de la baie existante et les deux ouvertures au RDC.  Des terrasses avec tables et bancs fixes  sont déjà aménagées en amont et en aval, au pied des escaliers qui descendent de part et d’autre du bâtiment.

La CVP a examiné cette demande et s’est prononcée contre le percement de deux fenêtres au premier étage de la façade côté Seine de cette maison . Elle demande qu’une autre solution soit recherchée pour l’éclairage de cette pièce (séance plénière du 14 décembre 2012). On peut comprendre cette position du fait  que cette maison de bateliers est l’une des toutes dernières survivantes.

 

7e arrondissement

 

 

46, rue de Bourgogne 

 

PC-075-107-12-V-0047— Pét. : Mme Bénédicte PERDRIEL, S.C.I. CIVISTA. — Arch. : M. Xavier BERNARD, 2, rue d’Enghien, 75010 PARIS. — Rénovation d’un bâtiment d’habitation avec ravalement  des façades sur rue, cour d’honneur, jardin et courette, pose d’un parement de pierres sur porte de garage, réfection partielle de la couverture et du pavage de la cour, restauration des menuiseries extérieures XVIIIe, suppression et création de fenêtres en façade sur courette  et en toiture, pose d’un châssis de désenfumage et  création et suppression de trémies d’escalier et d’ascenseur, après démolition d’un édicule sur courette. Surface créée : 33 m2. Surface supprimée : 90 m2. S.T. : 1 458 m2. Bâtiment  inscrit au titre des monuments historiques le 29-03-1926. — Date d’enregistrement : 14-11-2012.

 L’hôtel particulier dit « l’hôtel d’Anlézy », du nom de son 1er propriétaire, a été construit en 1772. Il  est jumeau de l’hôtel de Pomereu (ancien hôtel de Choiseul-Praslin)  situé au 48 , édifié en 1773 par le même architecte Guillaume Trepsatet restauré et remanié par l’architecte en chef des monuments historiques, Benjamin Mouton en 2000/2003.  Le plan des deux hôtels, tel qu’il apparaît dans la gravure de CH. Krafft et N. Ransonnette, confirme cette similitude, à l’exception des façades sur jardin qui adoptent chacune un aspect particulier ; nous ne sommes pas en présence d’un hôtel classique entre cour et jardin.  Autrement dit la séparation médiane ne matérialise pas un partage a posteriori mais une situation d’origine.

L’hôtel d’Anlézy était originellement composé d’un corps de bâtiment sur rue, d’une aile en retour sur la cour d’honneur et d’un grand corps principal entre cour et jardin. Il a d’abord connu toute une série de transformations vers le milieu du XIXe dans le cadre d’une première redistribution des bâtiments en plusieurs logements. Ces modifications ont porté notamment sur les surélévations d’un niveau de combles à la Mansart du corps de bâtiment sur rue et d’un niveau de façade surmonté de combles pour constituer le vaisseau de l’escalier d’honneur, enfin le redressement de la couverture pour aménager les combles du corps principal. Puis une aile de bâtiment a été rajoutée en 1890 sur l’arrière du jardin, enfin divers travaux d’aménagement intérieur se sont succédés au long du XXe siècle.

Une partie des façades de l’hôtel d’Anlézy étant inscrite au tittre des monument historiques depuis 1926, le bâtiment et ses intérieurs seront protégés. Actuellement l’hôtel se compose de plusieurs bâtiments destinés à l’habitation et aux services. Côté rez-de-cour, les anciennes écuries aménagées pour neuf chevaux et les remises des carrosses et voitures ont été transformées en garage.

 

Le nouveau propriétaire souhaite procéder à des travaux de réaménagement et d’amélioration du bâtiment en tenant compte des conservations et préservations nécessaires des configurations bâties existantes, voire des restaurations, tout en améliorant la distribution actuelle des appartements, ce qui permettra de rendre les appartements indépendants les uns des autres.  La superficie actuelle des logements sera légèrement diminuée pour permettre la création de paliers d’accès et de circulations  communes au profit d’une nouvelle distribution que les deux ascenseurs regroupés faciliteront.

 

Les façades sur cour d’honneur sont construites en pierre de taille, faux appareillage. Leur état est correct et ne nécessite pas de ravalement. A part quelques réparations au mortier et des reprises de zinguerie, les interventions seront limitées à un nettoyage des algues et salissures.

Les menuiseries extérieures seront restaurées, quelques-unes seront remplacées. Seul un édicule en encorbellement à usage de wc sur la petite façade Est de la courette intérieur de l’aile du XIXe serait démoli pour ré-harmoniser les façades de la courette. Les trois façades de cette dernière seront ravalées et des ouvertures de ventilation seront pratiquées dans le faux comble.

La toiture côté cour du corps principal de logis est vétuste. Côté rue, les brisis ardoise du XIXe sont en bon état. Côté jardin le chéneau du corps principal ainsi que le brisis ardoise sont en état vétuste. Les interventions seront limitées à des réfections partielles à l’identique.

Le jardin : les murs sont dégradés et les sols doivent être décapés pour remettre de la terre et de nouvelles plantations, les deux arbres de haute tige seront conservés.

 

On constate que dans ce projet,  les travaux sont réduits au strict nécessaire, avec une volonté manifeste de préserver le patrimoine.

 

1-5, rue Duvivier et , 157, rue de Grenelle

 PC-075-107-12-V-0044— Pét. : M. Nicolas GAGNEUX, CLI. — Arch. : ARCHIMAT, 25 av. de Verdun, 92170 VANVES. — Surélévation de 2 étages, après démolition

 de la toiture, du bâtiment de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol, sur rue et cour, à usage de bureau et d’habitation (1 duplex créé), avec redistribution intérieure, construction d’un escalier menant du rez-de-chaussée au 1er étage, suppression du cloisonnement des caves transformées en extension d’habitation, construction d’un bâtiment d’habitation de 2 étages sur 1 niveau de sous-sol (1 logement créé), sur cour, après démolition du bâtiment existant à rez-de-chaussée et démolition d’une partie de bâtiment à rez-de-chaussée sur cour pour création d’un jardin et d’un local vélos. Surface supprimée : 67 m2. Surface créée : 329 m2. S.T. : 546 m2. — Date d’enregistrement : 05-11-2012. BMO 14 décembre 2012.

Sur ce terrain sont construits 5 bâtiments  A-B-C-D-E à usage mixte de logements, de commerce et de bureaux. Les façades des 3 bâtiments A-B-C sur rue sont traitées, quasiment à l’identique.

 

Le projet consiste à :

- modifier le bâtiment B par une sur élévation, un réaménagement intérieur et la transformation des caves existantes.

- construire un triplex à l’emplacement du bâtiment D.

- construire un local à vélo à l’emplacement du bâtiment E

- rénover les appartements conservés du bâtiment C.

- réaménager la cour en la végétalisant.

 

Le bâtiment B (sur rue) est actuellement composé d’un RDC et de deux niveaux de logements, le tout sur un sous-sol.

Le projet consiste en une surélévation de deux niveaux qui assurera la continuité entre le bâtiment A et le bâtiment C. La surélévation de ce Bât. B sera occupée par un logement en duplex, accessible depuis la cage d’escalier existante, et qui aura la possibilité de profiter de l’accès à sa toiture terrasse aménagée et partiellement végétalisée, depuis une verrière escamotable.

Ce duplex profitera aussi du réaménagement de la totalité de la grande cave voûtée qui deviendra une belle salle audio vidéo.

Cette surélévation sera construite en structure métallique composée de grandes poutres horizontales apparentes reprenant le principe des appuis de fenêtre filants des bâtiments existants et de remplissages verticaux alternant les baies vitrées en acier laqué blanc grisé mat, des trumeaux en acier laqué blanc grisé mat et des volets coulissants persiennés en acier laqué blanc grisé mat.

Ces remplissages seront alternés de manière aléatoire, tous les volets étant mobiles et posés sur un rail unique filant tout le long de la poutre horizontale. Des garde-corps, d’une grande sobriété en acier laqué, permettront d’assurer la sécurité des personnes.Le réaménagement des deux étages de logements existants qui seront transformés en un grand duplex accessible depuis le 1er étage grâce à la construction d’un escalier intérieur privatif et indépendant implanté en fond du local commercial situé au RDC.

Le fond de la parcelle sera occupé par la construction d’un triplex dont les deux étages supérieurs seront construits dans le prolongement des bâtiments existants sur les parcelles mitoyennes. Accessible depuis la cour intérieure, ce logement profitera d’un grand jardin privatif à RDC et d’une belle terrasse au 1er étage. Sa toiture terrasse inaccessible sera recouverte d’un substrat végétal de plantes grasses. Comme la surélévation du bâtiment B.

Construction d’un local à vélos à la place du bâtiment E.

Toutes les constructions bâties à l’occasion de ce permis de construire feront l’objet d’un traitement architectural similaire et reconnaissable. Les bâtiments conserveront des proportions et une esthétique fidèles à l’existant et en harmonie avec les bâtiments alentours.

La façade rue de Grenelle (bât. A) est inchangée. Les appartements conservés du bâtiment C seront rénovés.

La cour sera réaménagée en la végétalisant. Elle sera composée d’une partie privative et d’une partie commune.

 Ce projet semble être soucieux de l’esthétique et de l’harmonie. Certes la partie construite s’insère dans le cadre, mais ne se dissout pas dedans, elle reste nettement visible.

  

10e arrondissement 

 

13, boulevard de Strasbourg

 

PC-075-110-12-V- 0026— Pét. : Mme Elisa DUBOIS, S.A.S. MUSICALS. — Arch. : M. Jacques MECHALI, 42, rue du Docteur Roux, 75015 PARIS. — Réhabilitation de l’ancien théâtre de la Scala, avec restructuration des volumes, création d’un 2e niveau de sous-sol, modification de la distribution, réfection de la façade sur rue et de la couverture et création d’une terrasse végétalisée après démolition de la charpente et de planchers. Surface créée : 162 m2. Surface supprimée : 214 m2. S.T. : 930 m2. — Date d’enregistrement : 05-11-2012

 

La Scala, ancienne salle de music-hall créée en 1874, fut un célèbre music-hall. Elle a été transformée en salle de cinéma en 1936 et spécialisée à partir des années 1970 en cinéma porno. La salle ferme au cours de l’été 1999. En 2000 La Scala a été rachetée par l’Eglise universelle du royaume de Dieu pour en faire un lieu de culte, mais les oppositions du quartier amènent la mairie de Paris à refuser les permis de construire. La salle est toujours fermée en 2009.

 

Le projet consiste aujourd’hui dans la réhabilitation d’un théâtre avec restructuration des espaces intérieurs.

Définition des espaces créés, fond de scènes, 2 locaux techniques, circulation et ascenseur, un escalier de secours. Réaménagement du 1er sous-sol du rez-de-chaussée du R+1 au R+4 avec transformation de la toiture en terrasse végétalisée. Le projet comprendra la création d’un 2eme sous-sol et d’une surélévation avec également réfection de la façade. On aurait pu s’attendre en façade sur rue, vu l’importance du projet,  à une plus grande marque de signalisation constituant un symbole assez fort pour marquer l’entrée. Le projet montre une certaine modestie par cette forme de vitrine et de petite proportion par rapport à la hauteur du bâtiment existant.

 

Il aurait été intéressant de marquer l’entrée de ce théâtre de manière plus forte. Il s’agit quand même d’un théâtre avec une longue histoire.  

La CVP exprime également « des  réserves sur le projet de restitution d’une façade de salle de spectacle dont les documents originaux sont manquants ».

 

 

12e arrondissement

 

75-79, rue de Reuilly

 

PC-075-112-12-v-0040 – Pet. : M. Yves-Marie ROMAIN, Assoc.. Monsieur VINCENT – Construction de bâtiments de 5 à 7 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’établissement d’hébergement  pour personnes âgées dépendantes (106 lits), de résidence sociale (33 lits), de foyer-logement (26 lits), de crèche (30 berceaux), de lieu de culte, de musée et de stationnement (17 places) avec toitures-terrasses végétalisées et pose de panneaux solaires thermiques (130 m2) après démolition de 2 bâtiments et d’une chapelle.- SHON démolie : 5192 m2 ;- SHON créée : 11055 m2, surface de terrain : 5693 m2, hauteur du projet : 28 m. -Date d’enregistrement : 25/10/2012.

La communauté des Filles de la Charité s’installe dans cette rue de Reuilly en 1830 pour y créer une école de charité et un asile pour enfants. Ces orphelinats pour garçons et pour filles étaient complétés de patronages, d’écoles professionnelles pour 700 apprentis des deux sexes et d’un asile pour jeunes aveugles. La chapelle n’est mentionnée qu’à partie de 1852. Aujourd’hui, c’est la seule construction ancienne qui subsiste sur le site, les autres constructions ayant été remplacées ou très fortement transformées durant les années 1970. L’ensemble accueille de nos jours une résidence pour personnes âgées de 96 places, ainsi qu’un petit musée en sous-sol dédié à Catherine Labouré.

Le projet prévoit la démolition de l’ensemble des constructions pour édifier un nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées, une crèche et une résidence sociale. Une nouvelle chapelle serait aménagée dans l’immeuble sur la rue (avec remploi des vitraux), ainsi que le musée  (rapport de la CVP, séance du 19/02/2013). La CVP a demandé une révision du projet.

 

19e arrondissement

 

149, rue de Belleville

PC-075-119-12-V-0050—— Pét. : Mme Pia LE WELLER. — Construction d’une maison individuelle de 2 étages après démolition d’un chalet. Surface supprimée: 36 m2. Surface construite: 87 m2. S.T.: 1 362 m2. — Date enregistrement : 12-11-2012.

Après avoir traversé  l’immeuble du 149,  banal,  on trouve, tout au bout d’une allée bordée de petites maisons deux chalets, dont un occupé, l’autre en déshérence. La consultation du dossier à Morland, permet de confirmer que cette maison est inhabitable car abandonnée depuis plusieurs années, construite sans fondations, avec une façade en bardage bois vertical en mauvais état (sol et bardage sont moisis), une toiture percée.

Le projet  consiste à construire « une version contemporaine de la cabane en bois ». On peut s’interroger sur la définition d’une cabane dans le langage contemporain : « la façade sera en bardage bois non traité de couleur gris lumière, comme réminiscence de la construction préexistante (!) et rappel à l’histoire du lieu : dans les années 80, un atelier de menuiserie était implanté en fond de parcelle ».

Le perron de 82 cm de haut sera supprimé, un soubassement vitré supportera les étages supérieurs ; un rez--de-jardin semi-enterré et deux demi étages, dont le 2e en retrait, permettront en effet la construction d’un bâtiment de 2 étages qui ne dépassera pas ou peu les maisons autour. La végétalisation de la terrasse ainsi que des 2 toitures donneront « une vision inattendue d’un jardin suspendu ».

Même si ce chalet ne mérite guère plus qu’une démolition au vu de son état, et que les maisons de l’impasse sont de styles divers, il est un peu dommage de réaliser ici un bâtiment aussi sec et anguleux, écrasant de son volume les constructions proches.

 

20e arrondissement

 

19, rue du Groupe Manouchian

 PC-075-120-12-V-0070.  — Pét. : M. Olivier LEBLANC, SGIM S.E.M. — Arch. : CABINET NINEY & MARCA ARCHITECTES, M. Thibault MARCA, 1, bd de Belleville, 75011 PARIS. — Réhabilitation de 2 bâtiments de 1 à 3 étages sur 1 niveau de sous-sol à usage d’habitation (6 logements créés) avec démolition et reconstruction de planchers, fermeture de la courette du bâtiment en fond de parcelle, modification d’aspect extérieur, ravalement de l’ensemble des façades avec isolation thermique par l’extérieur et réfection de la couverture du bâtiment situé 19, rue du Groupe Manouchian. Surface supprimée : 28 m2. Surface créée : 40 m2.— Date d’enregistrement : 02-11-2012.

Rue nommée «  du groupe Missiak Manouchian » en hommage au résistant exécuté en 1944 suite à l’Affiche Rouge de la propagande vichiste.

 

Le site est situé en arrière de plusieurs fronts bâtis vis-à-vis de voies classées ; de ce fait l’ensemble des façades du site n’est pas classé.

Contrairement à la maison de ville sur rue de type faubourienne, l’immeuble en fond de parcelle datant du XIXe, n’appartient pas à un style architectural particulier. Ces 2 bâtiments ont subi plusieurs incendies et se trouvent dans un état d’usure et de dégradation avancé. La maison côté rue a un large pignon vers la partie la plus dégagée et élargie de la rue, côté nord.

Le projet consiste en la réhabilitation des 2 bâtiments sans perturber le volume existant. La maison de ville sera rénovée et remise en l’état, seule la porte d’entrée sur rue sera déplacée pour être fixée sur le mur pignon. La couverture sera en tuiles plates de terre cuite, la façade sur rue sera doublée et isolée par l’extérieur et recouverte d’un enduit gratté fin blanc gris, le soubassement en peinture gris, le contour des fenêtres en ciment neutre blanc, les fenêtres et persiennes en menuiseries double vitrage bois peint blanc, les garde-corps en fer forgé peint blanc repris sur le modèle original,  la porte d’entrée en acier gris.

La cour intérieure aura le sol en béton lavé gris foncé chiné avec des végétaux.

Cette réhabilitation était nécessaire et conserve à l’identique la maison faubourienne excepté la porte d’entrée déplacée sur le mur pignon qui aurait dû avoir un enduit gris comme la façade. L’enduit blanc de l’Immeuble en fond de parcelle est un choix judicieux en isolant ainsi la maison de l’ensemble et en la faisant ressortir. Donc conservation du patrimoine réussie.

 

107-109 rue Orfila et  69, rue Pelleport

PC-075-120-12-V-0072 — Pét. : M. Eric BERGERON, S.C.I. PELLEPORT ORFILA. —Arch. : S.A.R.L. LLTR-ARCHITECTES -Guillaume TESTAS, 12, rue Georges Lardennois - Butte Bergère, 75019 PARIS. — Construction d’un bâtiment d’habitation de 42 logements, de stationnement (24 places - 730 m2) et de commerce (65 m2), de 6 étages sur 2 niveaux de sous-sols, sur rue, cour et jardins, avec implantation de 35 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture-terrasse, après démolition des bâtiments existants. Surface supprimée : 618 m2. Surface créée : 2 336 m2. S.T.: 664 m2. — Date d’enregistrement : 07-11-2012.

A l’angle, et derrière les immeubles de la rue Pelleport, plusieurs corps de bâtiments hétérogènes ont remplacé progressivement, au cours des années 1880-1890, la modeste construction en RDC attestée en 1865 avec un jardin derrière. La maison d’angle faubourienne, construite en 1884, témoigne de l’histoire du quartier et marque la topographie environnante. Elle abritait, de 1920 jusqu’en 2012, la maison Rousselet, fabricant de « bijoux de haute fantaisie »  pour les couturiers parisiens. Cet ensemble est stratégique face à un carrefour important : l’avenue Gambetta montant depuis l’Hôtel de ville, la rue Pelleport  qui longe l’hôpital Tenon et la rue Orfila (faubourienne) qui se rejoignent ici devant la sortie de métro Pelleport.

 

Le permis de démolir a été présenté à la CVP qui est venue visiter le site, et qui présentera ce dossier lors de sa réunion de Février.

Le projet prévoit la réalisation  d’un bâtiment d’angle de composition horizontale classique en 3 parties :  

- au RDC, un soubassement traité en aluminium laqué gris beige sombre et béton lasuré + anti-graffiti, comprenant  une vitrine de commerce en angle, les grilles, la porte de parking ;

- le corps principal de la façade sera traité par une alternance horizontale de bandeaux pleins préfabriqués formant allèges et de bandes formées de larges fenêtres et trumeaux maçonnés rythmés par des volets persiennés  coulissant en aluminium; les menuiseries seront  en bois brut lasuré ;

- le R+6 en retrait derrière une terrasse sera  revêtu de zinc prépatiné sombre.

Sur cour, à partir du R+2, les logements bénéficieront de balcons filants bordés par des gardes corps à barreaudage vertical incliné ; au RDC, la façade des 2 logements aura une hauteur de plafond plus importante et sera traitée comme une façade d’atelier sur cour, largement vitrée et rythmée verticalement.

Le sol de la cour intérieure sera traité en 2 bandes parallèles égales : un cheminement minéral dans le prolongement du porche et longeant une bande de jardin ; un épais mur massif de béton brut séparera ces deux bandes.

Une maison faubourienne disparait et de plus sur un site stratégique évoqué plus haut qui donnait une respiration à ce carrefour envahi d’immeubles R+6. La maison d’angle pouvait être conservée et un immeuble de logements construit en retrait sur la cour au 107 rue Orfila . Ce projet doit être refusé et  donc le permis de démolir présenté à nouveau .

 

53, rue des Rigoles

 PC-075-120-12-V-0073 — Pét. : Mme Pénélope DE BOZZI et M. Mathieu LEMARIE. — Arch. : M. Nicolas OMET, 7, rue Alexandre Cabanel, 75015 PARIS. — Rénovation et restructuration d’une maison individuelle de R+2, avec surélévation de 1 niveau, ravalement des façades sur rue et jardin et modification des baies en façade sur rue, création d’une véranda sur jardin, réfection de la couverture sur rue et jardin, construction d’une extension de 2 niveaux, après démolition de la charpente et d’un bâtiment en fond de parcelle. Surface créée : 79 m2. Surface à démolir : 21 m2. S.T.: 103 m2. — Date d’enregistrement : 15-11-2012 .

 

La rue des Rigoles est un ancien sentier ouvert en 1730, ayant des petits chéneaux qui conduisaient les eaux de ruissellement vers les regards des aqueducs de Belleville et de St Gervais.

Le terrain se situe dans un environnement architectural disparate, constitué d’une succession de petits immeubles R+3-4, de maisons de ville R+1-3 et de quelques immeubles collectifs allant jusqu’à R+7, avec, en face un HLM en R+11. En fond de parcelle l’héberge est constituée par un mur pignon de l’immeuble en R+7.

 Les bâtiments sont en mauvais état, celui en fond de parcelle est insalubre.

 La façade sur rue est traitée de manière homogène avec l’existant, les chassis existants sont conservés et la largeur des vantaux est reprise pour l’implantation des parties neuves (surélévation d’un étage). En R+2, un Oriel est implanté saillant de 3O cm (pour animer la façade et afficher un dynamisme à la rénovation, selon l’architecte). Le ravalement sera effectué par la pose d’un enduit épais sur une isolation thermique extérieure de couleur blanc cassé avec une finition taloché fin, les appuis de baies de couleur Gris Clair coordonnés au soubassement, les menuiseries métalliques, oriel, balcon, huisseries de couleur Anthracite, les gardes corps seront rénovés et conservés, la couverture  sera réalisée en zinc naturel ; une verrière sera implantée côté rue et une fenêtre de toit côté ouest.

 Le bâtiment en fond de parcelle sera démoli et reconstruit avec une surélévation pour former un R+2. Réalisé en ossature bois avec bandeau au niveau su R+1, la couverture sera une terrasse gravillonnée non accessible et végétalisée.

Une fois de plus une maison de ville perd son aspect par la surélévation, l’ITE, et l’oriel, et quoiqu’en dise l’architecte qui prétend respecter la façade, cette maison n’a plus aucun aspect architectural ni caractère, ce qui n’a pas été le cas de sa voisine lors de la restauration.

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